samedi 20 octobre 2012

Harry Potter à l'École des Sorciers, de J. K. Rowling,

Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et un tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l’attend depuis toujours. Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure sa naissance et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ?
Quatrième de couverture par Folio (collection Junior)
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À l’occasion de l’ouverture de Pottermore (où je suis une fière Ravenclaw, yep), j’avais envie de me replonger dans les Harry Potter. Je tiens donc à préciser que cette chronique est basée entièrement sur la relecture et je risque de beaucoup encenser ce premier tome d’une saga qui a fait toute mon enfance.


Malheureusement, j’ai bien peur de souffrir du syndrome de la page blanche pour le coup : je fais partie de cette génération où la magie du petit balafré binoclard était omniprésente (et même encore aujourd’hui, il ne se passe pas un jour sans que je pense à cet univers incroyable) et où toutes les qualités du livre me semblent évidentes.
Ok, j’exagère un peu mais me demander d’être objective, c’est me demander si je peux traverser l’océan atlantique au crawl en moins de cinq heures.
D’autant plus que ayant lu tous les livres, je sais comment J. K. Rowling a construit sa saga : à 11 ans, on ne voit que le côté magique, la facilité, qu’un personnage est soit gentil, soit méchant. À 17 ans, par contre, on se rend compte que même un coup de baguette ne suffit pas pour tout arranger, que les relations, ça va, ça vient sans qu’on puisse y faire grand-chose… Et c’est une des qualités de cette saga et qui contredit le fameux argument « c’est terriblement enfantin ».

Une des nombreuses couvertures de la version anglaise (celle-ci est appelée "version adulte").

Ce premier tome est donc le début d’une aventure inoubliable pour un petit garçon qui deviendra une tête-à-claques phénoménale avant de venir un véritable héros. Harry Potter est un p’tit gamin attachant, pris en pitié avec la famille qu’il a, envié pour l’histoire qu’il vit. Ron et Hermione, quand on sait comment ils grandissent, sont d'emblée adorables, avec des caractères très personnels et divers. Même chose pour Dumbledore, vieux sage qui doit tourner uniquement au sucre, on sait qu’il nous réserve de nombreux secrets mais on est encore trop jeunes pour les découvrir ([spoiler]la peur de la Mort, les erreurs (forcément) commises au cours de sa longue vie…[/spoiler]).
Je me souviens que, même à 10 ans, j’ai eu un vrai coup de cœur pour la professeur McGonagall et cette admiration n’a jamais flanché en dix ans et j’en suis ravie.

Mais je vais essayer de faire une rapide critique purement littéraire. J’ai abordé les personnages pour ne plus y revenir dessus : souffrant de schizophrénie potterienne, ces personnes existent dans ma tête.
J. K. Rowling a donc écrit un livre pour enfants et c’est un détail qu’il ne faut pas oublier. C’est bien sûr dommage qu’un premier tome s’en tire avec seulement 300 pages avec tout ce qui s’y passe, mais c’est largement suffisant quand on a 10 ans. D’autant plus que ces pages ne souffrent d’aucune pauvreté : le style est appréciable, rapide et sympathique. Je reprocherai juste (il faut bien trouver un défaut) quelques cassures au niveau du scénario : les événements s’empilent sans quelques petits passages de la vie quotidienne des sorciers. Si on me propose de la Slice of Life de sorcier, je suis totalement preneuse.
Je l’ai d’ailleurs toujours dit : si J. K. Rowling sortait un 8ème tome sur une année scolaire, tout ce qu’il y a de plus banal, à Poudlard, je serai preneuse. Vous voyez le genre ? Un bon gros livre bien naze de 800 pages où rien ne se passe à part du Gossip Girl version Poudlard signé J. K. Rowling qui veut se faire de l’argent. Et bien j’achète sans problème.
(Je précise que c’est de l’humour, J. K. Rowling n’a plus besoin de se faire davantage d’argent et ne manquerait pas tant de respect à ses fans… Enfin, j’espère pas. Par contre, je rigolais pas quand je disais que j’achèterais un livre comme ça.)
Par chance, cet unique défaut est compensé par l’idée que six autres tomes m’attendant à nouveau.

 L'évolution de la couverture française. 
Je remercie Folio d'ailleurs de ne pas avoir fait d'édition avec une couverture du film. J'adore les films aussi, hein, mais j'ai souvent horreur de voir l'affiche du film sur un livre. Ce n'est pas la même œuvre

Je dirais aussi que, pour de la Fantasy Jeunesse, le thème est suffisamment captivant pour passionner des enfants. Les adultes devront se mettre dans l’idée que ce livre est pour les gosses et devront prendre leur mal en patience jusqu’au tome 4 ou 5 au moins. Un enfant se laissera facilement charmé par cet univers nouveau, tandis que les adultes devront se laisser prendre au jeu. Malheureusement, les Vernon Dursley existent dans la vraie vie et considéreront toujours Harry Potter comme un vulgaire torchon. Mais il n’y a pas de remède contre le manque d’imagination ou l’absence de tolérance.

Harry Potter à l’École des sorciers est donc un livre facilement accessible, qui a fait parler de lui et qui fera encore parler de lui. Je considère le personnage aussi important que Sherlock Holmes : le détective à la loupe et au deerstalker (ugh, j’ai horreur d’assimiler ce chapeau à Sherlock Holmes mais enfin…) est une figure rattachée à la culture anglaise, tout comme le petit balafré à lunettes. Qu’on aime ou non, il faut reconnaître que J. K. Rowling a envoyé ses enfants dans le rang de mythe anglais et, selon moi, cette saga mérite tout le succès qu’elle mérite.

Et vous voulez que je sois honnête une dernière fois ? Il me suffit de me souvenir quand je lisais ce premier tome en allant à l’école, à la période d’Halloween et où je me prenais aussi pour une sorcière pour me mettre à pleurer par nostalgie, par joie, pour tout. Je pense que même à la fin de ma vie, je me dirai avec satisfaction « j’ai grandi avec Harry Potter et c’est l’une des meilleures choses qui me soit arrivée ».

Un dernier détail : avez-vous remarqué comment cette première couverture française dénonce le rôle cockblocker d'Harry ? Mais rapidement, qu'est ce qu'un cockblocker ? C'est ça :
Et oui, bizarrement, depuis la première année, Harry se met toujours entre ses deux amis. Il suffit de voir sur la couverture comment Ron fixe Hermione tout en tentant de dégager son précieux mais ô combien ubiquiste ami. Si, si, ça tient de l'analyse sérieuse.

Une dernière mention spéciale aussi à ma Cani, puisque cette série nous a énormément rapproché lors de notre rencontre en 4°. Qu’on est à Ravenclaw toutes les deux et qu’on en est fières, qu’on a chialé comme des gamines au cinéma lors de la Seconde Partie du Harry Potter 7 et que, mine de rien, on l’attend toujours notre fameuse lettre pour Poudlard !
C’est un peu la Sirius de mon Lupin comme on dit et j’espère qu’on se retrouvera encore dans 20 ans où on gueulera des formules magiques sur des jeunes ignorants (mais rappelle-toi, on a dit pas les Sorts Impardonnables).

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
Les initiales J. K. cachent les prénoms Joanne Kathleen Rowling. Mais son nom complet se limite à Joanne Rowling. Kathleen étant le prénom de sa grand-mère que l'auteur a ajouté pour son nom de plume.
• Au tout début, aucune maison d’édition n’acceptait le manuscrit de J. K. Rowling. Si Harry Potter s’est fait connaître du public, c’est qu’une amie de l’auteure, travaillant en maison d’édition, lui a laissé une chance. Et quelle chance, mes amis, quelle chance !
• Durant une interview, J. K. Rowlign explique que les premières idées d’Harry Potter ont émergé dans un train qui avait énormément de retard. Bloquée, son cerveau s’est mis à cogiter et elle-même avoue que beaucoup d’idées se sont perdues entre ce voyage et la rédaction du premier livre.
• Quand a donc débuté la réaction d’Harry Potter à l’école des Sorciers ? Au café The Elephant House qui se trouve, non pas à Londres, mais au 21 George IV Bridge à Edinburgh, en Écosse. Ce qui fait d’Harry Potter un écossais. J’avoue que c’est un sujet à débat, quoiqu’il en soit, le café proclame fièrement la pancarte « Birthplace of Harry Potter », de quoi être fier effectivement.


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Et une dernière preuve pour la route.

2 commentaires:

  1. Je suis totalement d'accord avec toi je n'ai pas d'autres choix de toute façon sinon j'aurai l'air conne xD

    On a grandi avec Harry Potter, ça ne va pas plus loin faut dire, on grandi Harry potter, on vie Harry potter, on meurt Harry potter!

    Et je te promet qu'à 50 piges je te ferais une blague de sortilège avec des furoncles! *fuit en secouant les bras dans tout les sens*

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    1. M'en fiche ! J'ai gardé la potion contre les furoncles que tu m'as offert sur Pottermore !... Reste à savoir si les potions ont des dates limites maintenant, si ça aggrave mon cas, c'est pas bon ! xD

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