lundi 29 octobre 2012

L'Enfant des Cimetières, de Sire Cédric,

Un fossoyeur vivant près d’un cimetière est pris d’une folie hallucinatoire et tue toute sa famille avant de se suicider. Ce massacre marque le point de départ d’une folie qui semble contagieuse, poussant les victimes à l’irréparable.
David, photo-journaliste, décide de découvrir l’origine de cette vague de meurtres sordides et de suicides qui ne cesse d’augmenter. Bientôt, il va être confronté à l’inimaginable…
Quatrième de couverture par Pocket.
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Je me suis permise d’éditer un peu le résumé proposée par Pocket car il en dit beaucoup trop (franchement, y a des gens qui ne savent pas faire de résumé !). Donc pour ceux qui désirent acheter le livre, évitez de lire le résumé derrière : il y a un beau moment de surprise entièrement gâchée par quelques lignes au dos du livre.

Mais passons au livre.
Vous êtes nombreux sur la blogosphère à connaître l’auteur Sire Cédric, que ce soit son nom, son groupe ou ses livres… Ou même ses cheveux. Car mine de rien, Sire Cédric fait désormais parti de ma liste « un mec peut faire mec en ayant les cheveux longs » avec Robert Trujillo et Sebastian Bach.

Avouez. Il a sa place dans la liste.

Mais quoiqu’il en soit, difficile de passer à côté de cet écrivain français dont la popularité grandit de jour en jour.
Je peux dire d’une certaine façon que le charme a opéré sur moi. Peut-être pas au point de placer Sire Cédric dans mes auteurs préférés, pas en jugeant sur un seul livre, mais ses autres romans me tentent bien. Donc on peut dire que c’est un bon départ.

Le pire dans tout ça, c’est que je n’ai pas grand-chose à reprocher à l’Enfant des Cimetières, je dirai que je n’ai rien à reprocher d’ailleurs : il a réussi à me transporter, sur le coup, mais en fermant le livre, le souvenir commençait déjà à faner… Peut-être à cause de la fin que j’ai trouvé un peu expéditive. Mais c’est vraiment le seul détail qui a cassé mon trip Sire Cédriquien.
Après, l’Enfant des Cimetières peut se vanter d’apporter une originalité assez rare et souvent mal maîtrisée : le thriller fantastique. Construire une histoire logique et rythmée entre des événements surnaturels et des méthodes d’enquête classiques, beaucoup d’écrivains s’y sont risqués et beaucoup se sont ratés. Sire Cédric le fait en équilibrant la balance, jonglant habillement entre les éléments pour que cela ne paraisse pas tirer par les cheveux même si cela touche au domaine du fantastique, un peu à la manière du film de Tim Burton Sleepy Hollow.
Parce que c’est le défaut de beaucoup d’auteurs : ils s’imaginent que, sous prétexte qu’ils écrivent des histoires fictives, nous, lecteurs, goberons tout et n’importe quoi. Erreur, mesdames et messieurs.

On ressent énormément les influences de Sire Cédric, je pense notamment à la narration qui sent bon le Stephen King et le bon slasher américain pour ceux qui aiment. Car si Sire Cédric façonne son style personnel, je ne pouvais pas m’empêcher de comparer son univers aux nombreux films d’horreur existants… Personnellement, je suis fan de films d’horreur (et je remercie le magazine Mad Movies de me conseiller régulièrement des perles), donc avoir l’impression de lire une œuvre qui aurait sa place aux côtés de La Malédiction, la saga Freddie Les griffes de la Nuit, The Ring, Shining, etc. moi, je ne demande pas mieux !
Après, ceux qui râlent contre ce genre de films auront sûrement tendance à râler contre l’Enfant des Cimetières également. Mais les romans d’horreur ont toujours eu plus de respect que les films d’horreur. Allez comprendre pourquoi. Tout ça pour dire que les frayeurs concoctées par Sire Cédric, frôlant à la fois l’épouvante et le gore grandiloquent, sont efficaces.

Après, contrairement aux victimes débiles qui courent à moitié à poil dans le remake de 2009 de Vendredi 13, le remake de 2007 d’Halloween (je critique, mais ne vous y trompez pas, j’adore ces deux remakes), les personnages de l’Enfant des Cimetières connaissent les vêtements (sauf un, mais je ne dirai pas qui) et sont bien plus touchants grâce à une ruse appréciable. J’ai eu un gros coup de cœur pour le flic bourru et perdu et la magnifique Kristel. Après, d’autres personnages rentrent dans un schéma plus classique mais n’entachent pas l’histoire.
Je termine sur une mention spéciale au chapitre 51 qui a été un vrai coup de cœur : j’en pleurais tellement j’ai trouvé ce passage beau et la romance loin d’être niaise.

En somme, un roman qui m’a vraiment l’impression de voir un film (mettons cela sur le compte de la plume de Sire Cédric qui narre très bien) appréciable. Les éléments clé de l’histoire sont recherchés, l’histoire originale et les personnages très sympathiques. Il n’y a que la conclusion du livre qui tache un peu la qualité du livre selon moi mais qui n’a pas calmé pour autant mon intérêt pour l’auteur.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le site Heresie.com, mentionné dans le livre, existe réellement. Mais pas seulement, l’article sur les cimetières existe bel et bien avec une photo signée Andy Julia. Ajoutons que le fondateur du site est un grand fan de sire Cédric.
• Sire Cédric cite beaucoup de livres d’ésotérisme, notamment les plus connus comme le Necronomicon de H. P. Lovecraft… Ou Abdul Al-Hazred au choix. Et La Bible Satanique d’Anton Szandor LaVey.

3 commentaires:

  1. Ah ce livre me tente depuis pas mal de temps. J'ai réussi à l'acquérir il y a peu, y a plus qu'à !

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    1. Si tu aimes les films d'horreur et Stephen King, je pense qu'il y a des chances que tu sois charmé !
      (D'ailleurs, ta chronique sur Hostel 2 me fait de l’œil, donc je vais aller voir ça rapidement~)

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  2. médiathèque Mons-en-Pévèle27 novembre 2012 à 17:10

    Bonjour,

    Sire Cédric sera en dédicace à la médiathèque de Mons-en-Pévèle (59 - Nord), le samedi 1er décembre à 14h.
    Soyez les bienvenus.

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