vendredi 20 avril 2012

Carmilla, de Sheridan Le Fanu,



Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXème siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.
Lorsque surgit  d'un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l'héroïne. 
Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu'une inquiétante torpeur s'empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla... Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout "par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain".
Métaphore implacable de l'amour interdit, Carmilla envoûte jusqu'à la dernière ligne... jusqu'à la dernière goutte de sang !
 Quatrième de couverture par Le Livre de Poche 

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Comme quoi, le succès de Twilight n'a pas que des mauvais côtés puisque les éditeurs en ont profité pour rééditer tous les livres possibles sur les vampires. Dracula a eu droit à des relifting étonnants à n'en plus finir et ses ancêtres étaient de nouveau sur le marché, dont la fameuse Carmilla, par Sheridan Le Fanu.

Que dire de ce livre à part que j'avais deux euros dans la poche et que je l'ai acheté durant une balade comme on peut acheter une glace en chemin. Un p'tit creux littéraire en somme. Et très vite englouti au final.
Le résumé de Livre de Poche résume toute la situation de départ et la suite du scénario est sans surprise. Il faut savoir que c'est un roman très classique, avec des personnages presque caricaturales. Je citerais Laura en exemple, l'héroïne, qui est la parfaite jeune fille d'une famille respectable du XIXe siècle. Pourtant, malgré cette galerie de personnages un peu fades, le charme est bien présent pour ceux qui acceptent de se prêter au jeu. Le plus remarquable, selon moi, c'est le décor : les descriptions ne saturent pas et pourtant, un peu d'imagination suffit pour voir les scènes vécues par cette malheureuse famille isolée dans le froid. Si le style de Le Fanu est parfois un peu brumeux, il reste tout de même accrocheur. On note aussi que le récit est à la première personne, la "marque" du roman gothique dans toute sa splendeur.

Au final, ce petit roman n'en fait pas des tonnes et nous administre une dose juste et efficace d'angoisse. Peut-être un peu trop faible puisqu'on oublie un peu vite ce récit qui fait à peine 115 pages. Mais personne ne pourra nier le fait que Carmilla est en réalité la source d'inspiration de bien des récits d'horreur que l'on connaît de nos jours et qu'il s'agit d'une œuvre qui mérite un peu d'attention. Et les amoureux des vampires passeront quand même un agréable moment.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Contrairement à ce que l'on dit, Carmilla n'est pas le premier roman vampirique de l'histoire et a été précédé par Le Vampire écrit par Polidori en 1819. En revanche, il est l'un des romans à avoir inspiré Bram Stoker pour Dracula.
• L'épouse de Le Fanu, Susanna, meurt vers 1858 et l'écrivain en sera affecté jusqu'à sa propre mort. Certaines incohérences du roman Carmilla sont mises sur le compte de cette dépression encore tourmentée par des cauchemars et des hallucinations.



1 commentaire:

  1. L'un des livres lié aux vampires que j'apprécie le plus. Plus que les effets d'angoisses qui sont peu présents il est vrai, je dois admettre que j'adore la plume de cet auteur.

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