lundi 25 mars 2013

War of the Roses,

Après nous avoir permis de dézinguer des tripotées de cow-boys dans le sympathique Lead & Gold, voilà que les Suédois du studio Fatshark remballent leurs colts pour dégainer épées et masses d'arme. Les bougres nous invitent en effet à ensanglanter les vertes campagnes de l'Angleterre du XVème siècle au travers d'un titre multijoueur extrêmement exigeant. Âmes sensibles, s'abstenir.
---
Si certains joueurs sont de vrais passionnés de FPS, jeux de guerre et intenses matchs entre soldats bien américains, de mon côté, je n’ai jamais vraiment été attirée par ces simulations de guerre moderne. Par contre, si on touche à une guerre historique aussi marquante que la Guerre des Deux-Roses comme le fait aussi bien Fatshark, les développeurs ont alors toute mon attention.

Mêlant habilement action et historique, War of the Roses, c’est bien plus qu’un jeu où on se court après avec des épées et des lances. Les graphismes sont loin d’être renversants, c'est vrai : les cartes sont tout juste correctes, les armures bien rendues mais sans plus et les personnages ressemblent clairement à des marionnettes. Par chance, quand on est pris par une bataille, on ignore ce genre de défauts graphiques et on finit par les pardonner, d’autant plus qu’on ressent le travail de recherches mené par la team derrière : armes élaborées, armures respectées et ambiance installée, on retrouve même le nom des instruments de guerre qui aideront à défendre notre camp :

Images de ma partie personnelle.

Il en va de même pour l’histoire des Lancaster et des York. Déjà, il est possible de changer de camp même en pleine bataille (si vous êtes assez fourbe, vous pouvez, à la fin d’une manche, rejoindre l’équipe gagnante juste pour vous faire passer pour la saloperie de service. À savoir qu'une défaite ou une traitrise ne modifieront pas vos points gagnés). Votre tenue est alors assortie à votre groupe mais heureusement, les noms de vos coéquipiers sont aussi en couleur, histoire de ne pas vous perdre (avec le plus basique : rouge, les méchants, bleu, vos copains). Mais pas que ! À chaque chargement, le jeu se permet des petits cours d’Histoire rapide et concret qui nourriront votre culture, tout comme les objectifs de certaines batailles. Après, si vous voulez juste jouer les bourrins et être ici uniquement pour frapper vos adversaires, vous avez simplement à ignorer les paragraphes…

Images de ma partie personnelle.

Concernant la jouabilité des batailles, je râle un peu sur ce point : sans être une novice totale, il m’a fallu un certain temps pour m’en sortir et me repérer au niveau des touches. Les combats sont très hasardeux et demanderont plus de technique que d’autres jeux : les premières heures marquent de véritables souffrances (vous commencez en péquenot quand même) mais par chance, les points se gagnent rapidement au début et les pièces tombent dans votre poche. L’argent ici sert à améliorer le personnage : personnellement, j’ai été très heureuse de pouvoir personnaliser mon chevalier, choisir ses armes, ses capacités et son apparence… Mais la cerise sur le gâteau, c’est de pouvoir faire son propre blason !

Images de ma partie personnelle.

Et un brave paysan du site officiel.

Le jeu devient alors plus aisé au fur et à mesure et chaque bataille reste toujours un pur plaisir avec un gros mixte d’émotions. Rage, jalousie (pour les plus belles armures et les cavaliers), bonheur, fierté… D’autant plus que les joueurs même les plus inconnus sont relativement sympas et que, pour les plus timides, le chat n’est pas tellement un moyen tant utilisé (Cela s’explique aussi : quand un chevalier est à terre avec son armure imposante, impossible de se relever, vous gagnez des points si vous allez l’aider). Il existe une certaine diversité aussi : combats à mort, batailles réfléchies avec des objectifs, entraînements et même des joutes !

Images tirées du site officiel

War of the Roses est donc un jeu qui fera le bonheur des passionnés de chevaliers, de guerres médiévales et de violence barbare sur musique entraînante. Le seul hic : c’est qu’il est impératif d’avoir une connexion internet et que les points/sous ne se gagnent pas en mode entraînement. Les plus timides devront donc vaincre leurs craintes mais honnêtement, même si c’est plus drôle de jouer à plusieurs, les parties restant toujours très agréables… Jusqu’à ce qu’un ennemi vienne vous décapiter à coups de bouclier.

Image tirée du site officiel. OUI. POUR LES JOUTES.

             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Certaines images dans les planches sont reprises de l’excellent film Sacré Graal !, évidemment, il n’est pas nécessaire de l’avoir vu pour comprendre le jeu (Sacré Gral ! Parodie les légendes arthuriennes et War of the Roses se concentre dans la réalité du XVème siècle en Angleterre).
• À sa sortie, le jeu s’appelait simplement War of the Roses, désormais, il n’existe plus que la dernière version (sortie en ce mois de Mars 2013) War of the Roses: Kingmaker. Elle comprend bien sûr la base du jeu et les dernières additions qui sont de nouvelles armes, armures et maps/cartes.

Et pour la petite private joke : tu es moche, soldat belge !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire