lundi 15 janvier 2018

Stupid Invaders,

Un jeu d’aventure hystérique truffé de situations absurdes !
Quelque part sur Terre, cinq extraterrestres tentent d’échapper aux griffes de l’ignoble Dr. Sakarin et de son chasseur de prime professionnel Bolok…
Sauvez leur peau… Prêtez leur votre cerveau !
Quatrième de couverture par Ubisoft.
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Les Zinzins de l’espace est un dessin-animé que j’adore encore aujourd’hui. Je suis même triste que, malgré son succès, cette animation se résume à seulement deux saisons, même si je revois certains épisodes avec le même plaisir qu’autrefois, ce n’est pas assez à mon goût...
Par chance, on peut retrouver Etno, Gorgious, Bud, Candy et Stéréo dans le jeu intitulé Stupid Invaders avec un univers beaucoup plus… trash.
Si vous aimez également ce dessin-animé, vous allez découvrir des secrets sur vos extraterrestres préférés…


Malgré la source enfantine et le graphisme du même esprit, Stupid Invaders n’est pas vraiment un jeu pour enfants et s’adresse plutôt aux grands enfants. Bon, j’avoue : j’y ai joué à dix ans et je ricanais face aux blagues scatologiques, même si de l’autre côté les blagues sexuelles m’échappaient totalement. Et la difficulté du jeu ne m’a pas permis d’aller très loin : le jeu est assez compliqué à certains moments car il répond à une logique absurde. Stupid Invaders est un point’n’click digne de ce nom où il faut être observateur, mémoriser les éléments du décor et surtout, avoir une imagination tordue. D’autant plus que les game over sont nombreux et peuvent apparaître de façon surprenante : ligne de dialogue piégée ou bouton fatal, sauvegardez souvent !


J’ai recommencé le jeu cette semaine et l’humour fonctionne encore ! Mais je dois avouer que je suis très réceptive à cet humour graveleux : le SMTV (la machine qui permet aux extraterrestres de se métamorphoser pour se fondre dans le décor) qui transforme Etno en couille géante, Candy qui se fait harceler au téléphone par un pervers, Bud qui planque des nichons gonflables, Gorgious qui reluque un peu trop sous la jupe de Candy… On retrouve l’humour du dessin-animé (on comprend déjà que Candy veut changer de sexe dans les épisodes) avec un degré plus poussé, plus lâché.
Je pense sincèrement que Les Zinzins de l’espace aurait eu le même humour si la série était passée à la télé après 21 heures.
Le lien avec le dessin-animé est renforcé car on retrouve les mêmes doubleurs que ceux de la première saison : Etno conserve son accent british (que j’ai toujours adoré, c’est p’têt bien pour ça qu’Etno est mon petit poulaing’ comme on dit dans le sud, mon préféré quoi), Bud a cette voix traînante et celle de Gorgious, doublé par Patrick Préjean, s’accorde parfaitement aux insultes libérées de la censure ! Toujours dans le registre son : on reconnaît les musiques de certains épisodes dans le jeu.
Stupid Invaders, c’est de l’officiel dévoilé en fin de compte, comme un Disney qui se retrouve face au conte d’origine.


Je regrette peut-être deux choses : le manque de diversité au niveau des énigmes et la brièveté du scénario.
Trouver des objets, les placer sur des éléments du décor, associer des items et une seule malheureuse énigme de mémorisation. C’est tout. Ce qui fait que le gameplay se révèle vite linéaire et l’absence quasi-totale de puzzles est très dommage. Par chance, l’absurdité de certaines interactions et le résultat de certains choix font rire et font oublier ce défaut.

On ne peut jouer à Stupid Invaders que si l’on aime les Zinzins, autrement, c’est peine perdue : dans la continuité de la série, le jeu propose une conclusion à l’aventure infernale des cinq extraterrestres. Le souci, c’est que le jeu est aussi court qu’un épisode (qui dure entre dix et treize minutes pour rappel) et la fin s’achève très vite. Même si j’ai eu un petit pincement au cœur, [spoiler] il était temps que nos Zinzins retrouvent leur planète mais j’étais triste de me dire qu’ils quittaient la Terre, marquant définitivement la fin de cette série. [/fin du spoiler] Une telle conclusion méritait bien une petite scène post-crédit pour termine en beauté !


Après, il faut garder à l’esprit que c’est un jeu qui n’a pas bénéficié du même budget que Deus Ex ou Rune sortis la même année. Les équipes ne pouvaient donc pas développer davantage le côté intellectuel ni offrir un épilogue digne de ce nom, surtout que les nombreuses animations, pas du tout laides pour l’époque (et voir les Zinzins en 3D ne m’a pas dérangée), ponctuent souvent la partie. Et au moins, Stupid Invaders peut se vanter de ne connaître que très peu de bugs.

Un jeu que j’adore, que j’ai dépoussiéré avec nostalgie et bonheur et que je vais laisser sur mon ordinateur pour y revenir très certainement un de ces quatre. Si vous avez la chance de tomber dessus et de pouvoir y jouer, jetez-vous dessus et aider ces Zinzins à rentrer (enfin) chez eux !


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Tous les screens viennent de ma partie.
• C’est Benzaie qui m’a rappelé que Stupid Invaders existait : le youtuber a commencé le jeu et vous pouvez retrouver sa partie ici, ça fait l’occasion d’un aperçu !


Envie de l’acheter ?
Faîtes attention : c’est un jeu qui date de l’an 2000, le problème ne viendra pas de la lourdeur des graphismes mais de la comptabilité entre votre ordinateur et le jeu ! Renseignez-vous avant d’acheter quoique ce soit.
 

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