mardi 28 juillet 2015

Les Quatre, d'Agatha Christie,

Hercule Poirot semble enfin avoir trouvé des adversaires à sa mesure : un quatuor criminel, dont le but n’est rien de moins que s’assurer la domination du monde.
Rude bataille en perspective !
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
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Après la grosse déception du Chat et les Pigeons, j’ai fait une petite pause dans la série des Hercule Poirot... Mais comme ils sont courts et que j’ai mon 2015 Reading Challenge, bah hé, fallait bien que je m’y remette.
Sans regret puisque ce fût une bonne surprise : une confrontation loufoque, des méchants à la James Bond et un détective belge au mieux de sa forme.


Roman court, il l’est d’autant plus qu’il est sectionné comme s’il s’agissait de plusieurs nouvelles à la suite, son rythme n’est pourtant pas trop saccadé et l’enquête suit une harmonie agréable : plutôt que d’un repas complet, Christie nous sert des petits fours bien savoureux, enchaînant des petites enquêtes intelligentes et qui arrivent à bien se compléter. Rien de redondant et de lassant, offrant un panorama de délits.
J’avoue que j’ai eu quand même une petite préférence pour la cinquième enquête qui trouve son thème dans le jeu des échecs et des complots russes.
Ouais, définitivement très James Bond, ça.

Zoomez pour suivre les enquêtes durant votre lecture.

Il y a bien la patte d’Agatha Christie et Les Quatre se déguste avec des scones et une tasse de thé, aussi british qu’un James Bond, quoi. J’ai aimé le côté "poussé" des maîtres du monde, ce n’est pourtant pas si délirant que ça en à l’air : on nous épargne les explosions et les coups de théâtre hollywoodiens. L’enquête principale reste très intéressante malgré des indices un peu exagérés (par exemple le "Jasmin Jaune") mais j’ai aimé la suivre jusqu’au bout, surtout parce que Poirot se heurte à des génies du crime, ce qui corse le récit et équilibre les camps adverses.
On ne cherche pas l’identité des criminels (même si ils sont sous couverture), on cherche comment les coincer et Les Quatre se démarque des autres romans de Poirot grâce à ce détail. On croise des personnages réfléchis et qui apportent du mouvement dans l’avancement, qualité très appréciable dans ce genre de longues séries policières.

Finalement, j’ai tiré une bonne pioche avec Les Quatre ! Original, complexe et vivant, il m’a remise dans le bain de la Reine du Crime et je pense reprendre goût bientôt !

...such a waste., par Erebus Odora.

Et grâce à cette couverture, cette chronique valide l’idée n°164 du Challenge des 170 Idées :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Avant d’être un seul et même roman, Les Quatre avait été morcelé en douze nouvelles publiées dans le magazine The Sketch. Pour le roman final, Agatha Christie a alors ajouté le prologue et l’épilogue.
• Le beau-frère d’Agatha Christie, Campbell Christie, a apporté son aide durant l’écriture et la finalisation en roman car l’auteure traversait une période difficile : celle de son divorce avec Archibald Christie.

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