mardi 7 mars 2017

Black Mirror II,

Jeune étudiant américain à la vie parfaitement normale, Darren vient d’être embauché dans un magasin de photo. Sa vie prend pourtant un tour dramatique lorsqu’une jolie jeune femme prénommée Angelina entre dans la boutique. Très vite, les drames s’accumulent pour Darren : sa mère est victime d’un accident, il découvre que son patron cache un lourd secret et Angelina disparaît.
Pris dans ce terrible engrenage, Darren décide de mener sa propre enquête. Son investigation le mène très rapidement vers la ville anglaise de Willow Creek, rendue tristement célèbre par une série de meurtres atroces douze ans plus tôt…
Quatrième de couverture par Micro Application.
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Black Mirror II est le jeu pour lequel j’ai écrit ma toute première critique de jeu-vidéo : mais j’ai évolué et je pense que mon style s’est amélioré (je ne pouvais pas vraiment faire pire sauf en le faisant exprès), adorant ce jeu, il fallait bien que je lui accorde un digne article !
Pour les curieux, je laisse l’article à disposition : j’avais choisi de belles images, tout de même.


Il faut savoir que j’ai commencé à jouer à Black Mirror II pour m’aérer l’esprit un été : je venais de déménager (la vente s’était mal passée car le dossier avait été perdu deux fois), j’avais peur de perdre contact avec mes amis et j’allais plonger, un mois plus tard, dans l’étrange monde de la fac. Pour couronner le tout, j’avais rapporté une saloperie de bactérie d’un voyage.
Je m’en souviendrai de cet été 2010 : j’étais complètement amorphe et je me suis rappelée que je possédais la suite du premier jeu, Black Mirror, que j’avais tant aimé. Et dès les premières minutes du jeu, j’ai été transportée.


Le début est pourtant assez déconcertant : au revoir villages rustiques, manoirs gothiques et météo anglaise et hello ! bord de plage américain, jeune étudiant cynique, cris de mouette lointains et diner coloré. On fait la rencontre de Darren Michaels qui a la parole acérée et un humour bien personnel, ce qui change beaucoup du précédent protagoniste, Samuel Gordon, plus guindé, sérieux et renfermé.
Alors spin-off ou suite ?
Déjà, ce changement de ton donne un nouveau souffle à Black Mirror : plus dynamique, plus vivant, le jeu est plus animé. Enfin bon, ça reste un point’n’click classique, rien de très folichon !


Ce qui fait la force de ces jeux, c’est leurs énigmes et leur ambiance, et comme pour son prédécesseur, Black Mirror II a tout bon pour ces deux points.
Les énigmes sont variées : puzzles, indices à dénicher, combines, mémorisation, logique… Et ce ne sont pas de simples puzzles sur un seul et même écran : le jeu vous pousse à explorer, à tester, à chercher. Souvent, les point’n’click se contentent d’énigmes en un seul plan (lettre déchirée à rassembler, code à rentrer…), Black Mirror II propose de vrais casse-têtes.


Pour l’ambiance, même si le début change de son prédécesseur, on retrouve vite le cadre où s’est déroulée l’enquête de Samuel. Ça provoque même un contraste durant la partie, une vraie chute. Il n’est pas obligatoire de jouer au premier Black Mirror, mais c’est vivement conseillé : le lien existe et c’est émouvant de revisiter Willow Creek. D’autant plus que le château Black Mirror est inaccessible en tant qu’étranger et qu’on se languit de pouvoir enfin parcourir lieux à nouveau !
Les musiques sont par contre d’un tout autre style : elles sont assez inégales mais elles ont eu la chance de se trouver sur un CD audio, contrairement aux musiques précédentes, malheureusement, car celles-ci sont quasiment introuvables… (même en téléchargement dans les recoins les plus sombres, oui, oui, j’ai cherché)

Les suites ne sont habituellement pas très bonnes, voire inutiles : ce n’est pas le cas de ce second opus. Ça change du premier titre, mais c’est tant mieux ! Il n’y a pas de copié-collé et l’histoire proposée tient la route.

Bref, Cranberry Production a tout bon avec ce Black Mirror II et, avec un tel cliffhanger, ça donne envie de découvrir le dernier jeu de cette superbe trilogie.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Suite un peu éloignée de Black Mirror, il est quand même conseillé d’avoir joué au premier : l’émotion de retourner dans ce décor et de reconnaître des personnages qui ont bien changé en 12 ans, c’est un peu comme retrouver de vieux amis d’enfance. Et bien sûr, pour la compréhension de l’histoire. Cela dit, ce n’est pas tout à fait indispensable. À savoir quand même qu’un coffret qui réunit toute la trilogie est disponible en France.
• Selon certaines sources, de nombreuses scènes (surtout vers la fin qui est nettement plus glauque que le début) ont été inspirées par les films de Dario Argento. Et bien d’autres encore. Par exemple, Darren cite entre autres un de ses films préférés, Les Baleines du mois d’Août, car certains décors s’en rapprochent. Un petit clin d’œil de la part des développeurs, donc.
• Vous débloquez des bonus en prenant en photo certains éléments (toujours prendre en photo avant d’examiner). Par exemple, le bonus grosse-tête pour changer la taille de la tête, ce qui donne un côté comique :

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