vendredi 6 janvier 2017

Witcher 3 : Hearts of Stone,

Incarnez Geralt de Riv, un tueur de monstres professionnel, engagé pour éliminer le chef impitoyable d’une bande de brigands, Olgierd von Everc, un homme doté du pouvoir de vivre éternellement. Cette extension de "The Witcher 3: Wild Hunt" offre plus de 10 heures d’aventures inédites introduisant de nouveaux personnages, des monstres redoutables, une romance unique et un tout nouvel arc narratif influencé par vos choix.
Résumé par Steam.
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Exceptionnellement pour le jeu de Witcher 3, je chroniquerai les DLC avant de m’occuper du jeu de base : il est donc primordial d’acheter Witcher 3 : Wild Hunt et non le DLC Hearts of Stone d’abord si vous voulez y jouer. Il s’agit d’une aventure bonus ajoutée après la sortie du jeu.
La chronique de Witcher 3, le jeu de base, n’est pas prête pour la simple et bonne raison que je n’ai pas fini la trame principale avec Ciri : il me manque le dernier chapitre et croyez-moi, je vais faire durer ce jeu !
Mais pour ceux qui découvrent l’univers du Sorceleur, ma chronique ne rimera à rien, donc je vous renvoie vers le premier tome et sa suite, et le premier et second jeu pour en savoir davantage.


Je ne peux cependant pas commencer à partager mon avis sur ce DLC sans accorder quelques mots au jeu de base : très attendu (même par moi alors que je n’avais même pas commencé le 2), Witcher 3 était plein de promesses. Un graphisme très (trop pour certains ordis) étoffé, un openworld riche, un lore fourni (et qui complète celui de l’auteur dans ses romans) et surtout, une histoire émouvante.
Très attachée à la famille que forment le sorceleur Geralt, la sorcière Yennefer et la princesse orpheline Ciri, j’ai été déçue par les premiers jeux où les "deux femmes de la vie de Geralt" sont complètement éclipsées, mais la fin du second jeu fait que le sorceleur retrouve la mémoire et il n’a plus qu’un objectif pour le troisième et dernier jeu : trouver sa femme au parfum de lilas et sa fille aux cheveux cendrés.
Au fil des romans, le trio se retrouve, se sépare à cause des coups du destin et ils ont du mal à rester ensemble malgré l’amour qui les lie, isolés à cause de leurs ennemis : lectrice impuissante durant la lecture, j’étais ravie que CD Projekt invite le joueur à aider Geralt et ses deux amours, permettant de prendre part et latter les fesses de ceux qui tentent de les séparer.
Si j’étais marseillaise, je dirais que ces trois-là sont mes p’tits poulaings.


Je dois dire que jusqu’à maintenant, le jeu tient ses promesses : à part quelques défauts de gameplay, la perfection est frôlée et on enchaîne brillamment les moments comiques ou au contraire émouvants, parfois les deux en même temps.
Comme un gros roman que je veux faire durer, j’ai commencé ce jeu en Juillet et j’espère ne pas le finir avant le printemps : ce sera les grosses larmes en chœur avec les giboulées d’Avril.


Quoiqu’il en soit, j’en connais assez pour pouvoir aborder le DLC par rapport à l’ensemble du jeu. Déjà, j’applaudis le fait que Hearts of Stone ne se résume pas à une seule quête : vous avez des quêtes secondaires qui n’ont que très peu de rapport avec l’histoire qui réunit Olgierd von Everec, Gaunter de Meuré et Iris.
Premier bon point de ce background : Ophiri. On connaissait les contrées Zerricanes dans Les Limites du Possible (première nouvelle de L’Épée de la Providence), lieux exotiques où le soleil règne. Visiblement, une autre terre ensoleillée existe appelée Ophiri, l’équivalent du Maghreb dans notre monde. Une ethnie découverte implique de nouveaux personnages, des objets exclusifs, des vêtements adéquats…
Ne vous emballez pas : Geralt ne pose pas le moindre orteil en Ophiri, mais on accumule les atouts pour pouvoir y aller. Une panoplie de luxe et chatoyante qui fait plaisir.


Mais la quête principale est nettement moins colorée : elle fait d’ailleurs plutôt penser à un vieux roman gothique du XIXème avec un manoir funèbre, une histoire d’amour qui tente de survivre à la mort, des énigmes et des tentations que le Diable en personne pourrait proposer…
Toutefois, on ne se heurte pas à la moindre forme de manichéisme. Je dois quand même avouer que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages comme je l’avais imaginé : Iris est bien sûr d’un charme certain et peut émouvoir par son histoire digne d’un roman des sœurs Brontë, j’ai adoré Gaunter de Meuré qui est à la fois terrifiant, horrible avec toutefois une part de gentillesse très mystérieuse (ses bons conseils et un passage que je n’ai pas eu avec ma fin où il conseille Geralt à propos de Ciri, des conseils avec beaucoup de tendresse (attention aux spoils dans le reste de la vidéo en anglais, restez où j’ai placé la lecture)). Olgierd von Everec, ah là là, Olgierd von Everec, c’est plus compliqué : le personnage est intéressant mais je m’attendais à mieux : je l’ai bien aimé mais enfin, quelques claques n’auraient pas fait de mal.
À Geralt (donc à vous) de démêler qui a besoin d’aide et quel parti prendre. Quand je vois sur Youtube les "bonnes" et les "mauvaises" fins, je suis difficilement d’accord : Hearts of Stone n’est pas une aventure manichéenne et il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, uniquement des parcours aux motivations personnelles.
Par contre, j’ai été ravie de retrouver Shani qui me plaît toujours autant ! Aucun doute que je prends entièrement son parti.


Ce DLC reste une bien jolie histoire avec des boss intéressants qui ne se combattent pas qu’avec des moulinets d’épées, tous les combats importants demandent une part de réflexion, de nouvelles musiques, des objets à ajouter dans les collections... Ce DLC est extrêmement complet et les choix ne sont pas anodins même si je regrette que beaucoup de conclusions soient similaires (la conclusion du cambriolage est assez décevante quand on voit toutes les possibilités et qu’elles ne changent pas grand-chose en fait).
Un DLC convaincant mais qui n’a pas réussi à me charmer comme le jeu en lui-même. Je verrai si Blood and Wine propose une extension plus envoûtante. Même si je doute qu’elle me tire autant de larmes que la quête principale du jeu de base.

Mais enfin, n’oublions pas le principal de Witcher 3 et nos priorités :
Best scene ever.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Pour ceux qui commencent la saga Witcher avec ce jeu (vous avez fait une grosse bêtise, au passage), Shani est un personnage important du premier jeu : amnésique, Geralt peut entamer une relation avec cette femme médecin ou la sorcière Triss. C’est la première fois qu’on la revoit depuis le premier jeu.
Petit risque de spoil ! Je ne sais pas comment le nom de Gaunter de Merée (Gaunter O’Dimm en anglais) mais son rôle de vil tentateur ressemble beaucoup à celui de Leland Gaunt dans Bazaar et je me demande s’il y a une référence. En anglais, certains voient dans son nom les initiales pour écrire God (= Dieu). À méditer...
• Il y a des références au tome La Saison des Orages (les enchères par Borsody sont mentionnées à la page 113 des éditions Milady) :
• Un easter-egg nous fait comprendre que Geralt n’est pas vraiment potterhead :
• Je n’ai pas encore cherché de confirmation, alors je ne sais pas vous, mais je vois une grosse ressemblance entre l’Étranger (son nom serait un spoil) et l’acteur Richard Armitage :

(seulement après avoir acheté le jeu Witcher 3 : Wild Hunt !)


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