dimanche 27 janvier 2013

Le Crime de Lord Arthur Savile, d'Oscar Wilde,

Une fois dans sa chambre, il se jeta sur un canapé et ses yeux s’emplirent de larmes. Il avait fait de son mieux pour commettre le meurtre, mais il avait échoué à deux reprises sans que ce fût sa faute. Il avait essayé de faire son devoir, mais le Destin lui-même semblait s’acharner à le trahir.
Quatrième de couverture par Folio
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À écouter certains avis, j’ai l’impression qu’une petite majorité s’accorde à dire qu’il ne faut pas lire des nouvelles si l’on voulait découvrir un auteur, que bien souvent, ces petites histoires torchées donnent un mauvais aperçu, un mauvais avant-goût et ne reflètent en rien la plume de l’écrivain.
Personnellement, je n’ai jamais été d’accord avec cette idée et quand bien même elle serait vraie, Le Crime de Lord Arthur Savile est l’exception à la règle !

J’ai découvert Oscar Wilde à travers des articles, des films, même des musiques (cela dit, je n'ai jamais trop compris le rapport entre les paroles d'Oscar Wilde de Company of Thieves et l'auteur en lui-même), mais la lecture, je dois le reconnaître, n’est arrivée que plus tard.
Certains se sont jetés sur son unique roman, Le Portrait de Dorian Gray, mais personnellement, je voulais avoir un aperçu avec ses pièces de théâtre et ses nouvelles. Le Crime de Lord Arthur Savile a été mon premier choix et, première entrée dans l’univers Wildien que je ne veux déjà plus en sortir.
Raffiné, burlesque mais surtout satirique, Oscar Wilde reste peut-être délicat, on saisit tout de même son idée de dépeindre la naïveté de certains et l’hypocrisie d’autres dans ses récits, exposant sa société aux rires des lecteurs.
On pourrait prendre en pitié le jeune innocent qu’est Arthur Savile mais lui aussi s’empêtre dans le ridicule avec ses idées typiques de la société d’époque, tout comme ses compères d’ailleurs…

Vous pensez sûrement que je râlerai sur la taille de la nouvelle, qui reste brève et rapide. Et pourtant non ! On comprend que rajouter des pages serait superflu : 70 pages sont largement suffisantes pour apprécier le récit et se plonger dans cette « aventure ». De plus, pourquoi se plaindre alors que l’édition nous réserve trois autres nouvelles tout aussi fantastiques ?

Louis Pascal, par Toulouse-Lautrec (1891), avec un autre angle de vue.
(dat ass quoi...)

Le Fantôme de Canterville est définitivement la plus amusante des trois, notamment grâce à son ambiance que je suspecte être à l’origine de celle des films Beetlejuice ou Dark Shadows (alors Tim Burton, fan d’Oscar Wilde ?).
« Je leur avais dit que t'étais trop conne pour avoir peur » dixit la charmante Lydia Deetz, citation mémorable du film Bettlejuice qui pourrait être valable aussi pour Le Fantôme de Canterville. Ici, Oscar Wilde fait une gentille critique de la mentalité américaine, les décrivant comme des personnages qui jugent les anglais trop superstitieux et traitent tout par l’argent. Même avec le paranormal.

Concernant Le Sphinx sans Secrets et Le Millionnaire Modèle, j’avoue que ma préférence va au Sphinx sans Secrets. Loin d’être drôle, la fin laisse même un petit silence songeur : j’ai aimé cette ironie, cette jalousie sans but de la part de Lord Murchison et la fatalité où ça le mène. Dans le même ton grinçant, Le Sphinx sans Secrets reste tout de même plus doux mais sa conclusion est bien plus frappante que les autres.

Tout ça pour dire que, non, découvrir Oscar Wilde à travers Le Fantôme de Canterville ou du Crime de Lord Arthur Savile et repousser Le Portrait de Dorian Gray n’est pas une mauvaise idée. Je dirai même que, même si n’êtes pas très sensible aux classiques et que Le Portrait de Dorian Gray est un morceau trop gros que vous n’arrivez pas à entamer, les nouvelles d’Oscar Wilde seront certainement à votre portée et il serait dommage de passer à côté d’un tel auteur !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Bien que le clin d’œil ne soit pas très détaillé, on croise dans les pages Lady Windemere. Est-ce la même innocente jeune femme ? Il n’y a ni éventail, ni intrigue, juste le nom commun, mais je suis certaine qu’Oscar Wilde a placé ce nom volontairement.
• Il possible de lire les œuvres d’Oscar Wilde gratuitement sur le net maintenant, Le Crime de Lord Savile est disponible ici-même. Les autres ne sont certainement pas difficiles à trouver.





Grâce à ce bijou de la littérature irlandaise, j'en suis à ma quinzième contribution pour le challenge Victorien (dans la catégorie Charles Dickens)
organisé par Arieste (mille mercis à elle d'ailleurs). Si vous voulez nous rejoindre, tout est expliqué sur cet article !






vendredi 25 janvier 2013

Premier Amour, précédé par Nid de Gentilhomme, de Tourgueniev,

"Quelle fille excitante que Zénaïde !", écrit Flaubert à Tourgueniev à propos de Premier Amour. "C'est une de vos qualités de savoir inventer les femmes. Elles sont idéales et réelles. Elles ont l'attraction et l'auréole."
L'auréole de Zénaïde, le prototype de la jeune fille russe, capricieuse, insaisissable, irrésistible, le "premier amour" du narrateur (Tourgueniev lui-même) qui trouvera en son père un rival heureux.
L'auréole de Lise, une "mouette" déjà, l'héroïne de Nid de Gentilhomme, histoire d'un amour impossible, analyse désenchantée du conflit qui déchire les Russes cultivés du milieu du siècle dernier entre la fascination de l'Occident et l'amour-haine du pays natal.
Et aussi, telle que Tourgueniev en a été le poète par excellence, la "nature nue et sauvage de la steppe fraîche et grasse" avec ses "longues crêtes mamelonnées, ses ravins garnis de buissons de chênes nains et ses petits villages gris".
Quatrième de couverture par Folio Classique.
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Pour la chronique de cette lecture qui est ma première approche avec la Littérature Russe, mon premier contact avec ce pays qui reste pour certains un mystère complet, je préfère prévenir mes lecteurs tout de suite : je ne regrette pas du tout et jamais 300 petites pages ne m’auront autant chamboulée.

Vous savez, les barbes, c'est déjà un peu mon point sensible, 
alors quand l'auteur a une magnifique plume...

Comme il s’agit de deux nouvelles, je sectionne mon article en deux avant de faire une petite conclusion sur l’auteur et l’impression générale.

          Nid de Gentilhomme, titre original : Дворянское гнездо, publié en 1859 :

Alors que des cœurs abîmés tombent sous le charme de jeunes filles de bonne famille, que des femmes adultères collectent des innocents narcissiques, moi, pendant ce temps, je tombe amoureuse du formidable Ivan Tourgueniev en l’espace de quelques pages. La traduction est pourtant de mauvaise qualité (je dis ça notamment parce que je ne supporte pas que l’on traduise les noms, cela revient à négliger, détruire l’influence slave et à mes yeux, le roman en prend un coup), mais la poésie a survécu à l’horrible autopsie : Ivan Tourgueniev joue avec toutes les sensations, les émotions, mettant vraiment l’accent sur la musique qui enveloppe ce petit roman.
« Depuis longtemps, Lavretski n’avait rien entendu de pareil : une mélodie exquise, passionnée, qui vous empoignait dès la première note ; ce n’était que rayonnement, que feu brûlant d’inspiration, de bonheur, de beauté ; la mélodie s’en allait croissant, devenait fluide, caressait dans son cours tout ce qu’il y a sur terre de chéri, de mystérieux, de saint ; elle respirait une immortelle tristesse et s’en allait mourir dans les cieux. »
P 184 - 185

Je ne m’attendais pas à découvrir un côté romantique chez moi d’ailleurs, surtout au vu de l’introduction qui tient presque de la pièce de théâtre. Étrangement, la « facilité » du récit, les enchaînements presque burlesques ne m’ont absolument pas dérangé sur le coup puisque l’on plonge rapidement dans la tragédie dès qu’on touche au passé du fameux Fedor Ivanitch Lavretsky (ce nom-là est utilisé dans les versions anglaises, il est appelé Théodore Ivanitch Lavretski en français, mais par chance, les anglophones savent mieux lire l’alphabet cyrillique que les traducteurs français, puisque le nom d’origine est Фёдор Иванович Лаврецкий). Et là, le coup de foudre total : le personnage du courant romantique dans toute sa splendeur, j’irai même jusqu’à le considérer comme un parfait martyr et j’étais très sensible à ce personnage (à partir de la fin du chapitre 7, je ne pouvais pas rester de marbre, de toute manière).

Mais pas que ! J’ai adoré le vieux musicien allemand, Lemm, le genre de personnage aigri au possible avec pourtant un bon fond, Marthe, la bonne grand-mère qui ne m’a pas ennuyée une seule fois et bien entendu, le personnage phare qui accompagne Fedor : Élisabeth Mikhaïlovna Kalitina, qui est pour moi la Jane Eyre russe.
Et j’allais presque oublier le pote d’université de Fedor : Mikhaliévitch ! Un peu spécial, mais ses retrouvailles avec Fedor au chapitre 25 étaient juste superbes. Il faut imaginer : deux anciens étudiants qui se revoient des années après, ressassant le passé et « gueulant » jusqu’à 4 heures du matin, à coups de gentilles disputes et empêchant les voisins de dormir… Ça m’a rappelé, bien évidemment, des souvenirs personnels et je me suis sentie plus que jamais proche des personnages.

Affiche de l'adaptation cinématographique de 1969.

C’est d’ailleurs un point que j’ai aimé dans le style d’Ivan Tourgueniev : certes, ses personnages tiennent presque de la caricature, mais ils sont dépeints avec un certain réalisme et on se reconnaîtra forcément dans l’un d’entre eux.

Y a-t-il alors un défaut que je peux reprocher à Nid de Gentilhomme ? Sûrement, l’œuvre n’est certainement pas parfaite et lire des critiques négatives m’éclairciront sûrement un peu les idées. Mais pour l’instant, rien ne me vient en tête si ce n’est que j’ai été kidnappée par cet auteur et qu’il m’a relâchée beaucoup trop tôt, me balançant littéralement d’un nuage pour que j’aille m’écraser, tête la première, dans ma douleur.
« Et vous n’avez pas besoin de vous occuper de moi ; nous autres, vieilles gens, nous avons une occupation que vous ne connaissez pas encore et qu’aucune distraction ne pourra remplacer : c’est le souvenir. »
P. 256

Ivan Tourgueniev conserve la beauté de son roman jusqu’à l’épilogue et aura réussi à me faire pleurer par la force de quelques mots. Un roman bien court que je relirai peut-être un jour, quand le choc sera passé et que je serai de nouveau d’humeur masochiste.

          Premier Amour, titre original : Первая любовь, publié en 1860 :

Si j’ai largement préféré Nid de Gentilhomme, Premier Amour reste une petite nouvelle romantique avec des soupçons de mystère. J’étais incapable de dire si j’aimais ou détestais l’héroïne Zénaïde, qui n’a sûrement rien à envier à la Nana d’Emile Zola ou la Marquise de Merteuil de Laclos. Et pourtant, elle conserve un bon fond de jeune rêveuse, capricieuse et assez innocente dans ses idylles : impossible de savoir si je devais la blâmer ou non. Quant au narrateur, Vladimir, ses lubies amoureuses étaient moins insupportables selon moi : plus jeune, son goût pour le mélodrame en fait de lui un adolescent assez réaliste. (Quoi ? Vous n’avez jamais rêvé d’un peu de mélodrame dans vos premières romances, vous ?)

 Les deux œuvres dans des éditions russes.

En fait, ce n’est pas tant les personnages : ils restent agréables même si la galerie de Nid de Gentilhomme m’a fait complètement rêvé. J’ai surtout trouvé que Premier Amour était moins poétique et je me demandais si c’était parce qu’il ne s’agit pas du même traducteur ? Alors qu’on sentait Ivan Tourgueniev sensible à la nature dans Nid de Gentilhomme, là, le décor est moins mis en place, se portant surtout sur les relations, les impressions partagées par le narrateur. Il était juste dommage de n’avoir que des aperçus fugaces de la relation entre Zénaïde et le père de Vladimir : j’aurai aimé « comprendre » cette relation assez passionnelle, élément important de cette nouvelle.
Je serais bilingue russe, je me serais immédiatement jetée sur la version originale pour vérifier mes doutes, mais il faudra malheureusement que je me contente de cette seconde traduction qui me semble plus fade.

Ce qui rattrape en revanche cette nouvelle, c’est bien la conclusion à mes yeux : la fatalité qui tombe sans crier gare, l’évolution du narrateur… J’ai apprécié cet épilogue qui clos correctement l’histoire.

Ma conclusion pour ces deux nouvelles sera relativement courte : Ivan Tourgueniev m’a conquise et, bien que peu connu en France, j’irai à la recherche de ses autres ouvrages, peut-être Pères et Fils comme il s’agit de son roman le plus populaire.
Pour ceux qui, comme moi, veulent commencer à côtoyer la littérature russe (et classique), Premier Amour et/ou Nid de Gentilhomme ne sont pas des mauvais choix !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Comme j’ai l’impression qu’on ne le répétera jamais assez, Premier Amour est effectivement une semi-autobiographie, mais pas pour l’histoire d’amour, Ivan Tourgueniev place ce côté personnel surtout dans la relation père-fils.
• Durant le XIXème siècle, le russe était reconnu comme étant une langue compliquée, savoir le parler correctement était donc très bien vu. Mais c’était encore mieux lorsqu’on savait aussi parler français : c’était preuve de raffinement. En clair, tous les bons bourgeois ruses parlaient français à l’époque. Au vu des personnalités que met en place Ivan Tourgueniev, tous les mots en italique ou entre étoiles (selon les éditions) sont donc réellement en français.

samedi 19 janvier 2013

Harry Potter et la Chambre des Secrets, de J. K. Rowling,

Harry Potter fait une rentrée fracassante en voiture volante à l’école des sorcier. Cette deuxième année ne s'annonce pas de tout repos… Surtout depuis qu’une étrange malédiction s’est abattue sur les élèves. Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ? Un livre magique pour sorciers confirmés.
Quatrième de couverture par Folio (collection Junior).
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Et je continue sur ma lancée avec la chronique du second tome d’Harry Potter, Harry Potter et la Chambre des Secrets. Mais là encore, me demander d’être objective, ce serait me demander de parcourir la distance Paris - Vladivostok en marchant en moins d’une semaine. Cela dit, Harry Potter et la Chambre des Secrets se trouve pile entre mes deux tomes favoris, en toute logique, la chronique devrait moins briller que celle d’Harry Potter à l’École des Sorciers et Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban.
On verra bien si j’arrive à garder les pieds sur terre.

Il y a quelque chose de carrément jouissif quand on commence un tome d’Harry Potter (et je pense, sans me tromper, que ceux qui ont adoré la première aventure du très populaire sorcier seront d’accord avec moi), c’est qu’on a l’impression de retrouver quelqu’un qui nous manqué. 
J. K. Rowling ne se perd pas en rappels (« Qui est Harry ? Qu’a-t-il de si spécial ? » juste au cas où certains lecteurs du tome 1 auraient oublié…) et les glisse discrètement dans une introduction qui nous enveloppe immédiatement dans l’univers potterien.
L’auteur se débrouille d’ailleurs très bien dans la narration : l’enchaînement est fluide, claire (contrairement aux films où les événements sont « hachés » à mes yeux). Oui, c’est un livre jeunesse, mais tout se tient. Il y a les facilités d’événements qu’on retrouve dans tous les livres pour enfants/adolescents, mais tout reste raisonnable [spoiler] Harry qui déduit par exemple que Tom Riddle vient d’une famille Moldus car son journal a été acheté à Vauxhall Road, c’est logique, ce n’est pas une révélation qui tombe du ciel. [/spoiler]

Dessins, fanfics, musiques, bijoux... La saga Harry Potter n'a toujours pas fini d'inspirer ses fans.
Ici, You'll never be alone, par viria13 (si il y a bien une artiste d'Harry Potter que vous devez voir, c'est bien elle)

Et surtout, on sent l’importance de chaque personnage : oui, la saga s’appelle Harry Potter, il en est le personnage principal et on s’attendrait presque à ne voir que le trio agir, avec des apparitions des professeurs et des camarades pour combler les vides. Erreur ! Même les fantômes sont importants (par chance, on nous épargne les cours du professeur d’Histoire, Mr Binns), les détails des potions et environnement sorcier sont riches et les anecdotes sont à foison. En somme, tous les ingrédients pour nous installer confortablement à Poudlard.
Même si, reconnaissons-le : nous n’avons jamais assez des détails et nous, fans potteriens, avons toujours faim d’histoires magiques.

Évolution de la couverture française.

Encore axé jeunesse, j’étais par contre gênée par certains personnages qui donnaient trop dans la caricature. Je pense notamment à Gilderoy Lockhart (si je le supporte en film, c’est uniquement grâce à Kenneth Branagh) par exemple, même si les quelques blagues me font toujours autant rire, à force, je trouvais tout ça assez lourd. On me dira que [spoiler du tome 5] Le crapaud rose qui se fait nommer Dolores Ombrage bat des records [/spoiler], mais ce n’est pas la même chose : je ne déteste pas Lockhart (grâce à Kenneth Branagh ?), mais son rôle est vraiment dans le burlesque.
Cela dit, ce n’est que le principal point qui m’a dérangé dans ce tome. De plus, l’humour des Weasley aide à compenser. Honnêtement, dans mes premières lectures, Ron me laissait carrément indifférente et pis, maintenant j’adore ses blagues… Je suis en train de me demander si je n’aurai pas perdu en maturité, en fait, au cours de ces années…

« Fred and George, however, found all this very funny. They went out of their way to march ahead of Harry down the corridors, shouting, ‘Make way for their of Slytherin, seriously evil wizard coming through…’
Percy was deeply disapproving of this behaviour.
‘It is not a laughing matter.’ he said codly.
‘Oh, get out of the way, Percy,’ said Fred. ‘Harry’s in a hurry.’
‘Yeah, he’s nipping off to the Chamber of Secrets for a cup of tea with fanged servant,’ said George, chortling .»
P 228

En revanche, comme à ma première lecture, mon coup de cœur se porte pour le personnage de Tom Riddle. [spoiler du tome 7] Surtout avec le fameux retournement de situation quand on comprend que Lord Voldemort n’est qu’un anagramme de Tom Marvolo Riddle. On commence à voir Voldemort autrement et c’est, sans qu’on le sache, les premiers départs essentiels au tome final. Bref, ces petites précisions qui font que Tom / Voldemort a commencé a devenir un de mes personnages préférés. Je me justifierai dans les tomes à venir de toute façon. [/spoiler]
Brave J. K. Rowling…

La "maman de nos héros".

Tout ça pour dire que Harry Potter et la Chambre des Secrets est à la hauteur du premier tome et que ceux qui sont tombés sous le charme du petit sorcier ne devraient pas stopper leur lecture qu’à Harry Potter à l’École des Sorciers. Surtout si vous adorez les Serpentards, ce tome est un peu une dédicace à cette maison.

Mention spéciale aussi pour Severus Snape [spoiler du tome 7] si je conseille la relecture de tous les tomes d’Harry Potter (si certains ne l’ont pas encore fait, en tout cas), c’est que le passage de la Saint Valentin, quand Lockhart blague en racontant que Snape fera des cours pour préparer des philtres d’amour, est beaucoup, beaucoup moins drôle quand on sait combien Snape aimait Lily, la mère d’Harry, et que ce n’était pas vraiment réciproque. [/spoiler] En somme, au lieu de rire comme une hyène, je me suis mise à couiner.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
[spoiler de ce qui se trouve dans la Chambre des Secrets] Le Basilic à la fin est en réalité une femelle, les Basilics mâles ayant une plume sur la tête, d’après le manuel Les Animaux Fantastiques. Cette plume est sûrement une référence à une forme de mythologie qui voyait le Basilic comme un mélange entre un serpent et un coq. [/spoiler]
• Et pour ceux qui veulent les lire, chroniques des tomes précédents :
             Tome 1, Harry Potter à l’École des Sorciers

Sang D'Encre, de Poppy Z. Brite,


Un style hypnotique, un monde halluciné, entre démence et cauchemar : l’auteur d’Âmes Perdues, la jeune romancière américaine qui révolutionne le fantastique des années 90, renouvelle ici le thème de la maison hantée si cher au Stephen King de Shining.

C’est dans cette maison que Bobby McGee, auteur de la bande dessinée Birdland, a tué sa femme et son fils cadet avant de se suicider. Elle est maintenant habitée par Trevor, le fils de Bobby, unique rescapé du massacre, et par son ami Zach. Mais qu’est-ce qui a ramené Trevor sur les lieux du drame ? Ce ne sont pas uniquement les mauvais souvenirs que les deux garçons devront affronter, car cette maison recèle des forces démoniaques, animées par de noirs « dessins »…
Si le destin se répète, inquiétant, destructeur, implacable, il ne peut s’écrire qu’avec un sang d’encre. Cette encre maléfique dans laquelle Poppy Z. Brite a plongé sa plume pour sceller l’alliance de deux âmes en lutte contre les ténèbres.
Quatrième de couverture par Albin Michel
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Après deux lectures inoubliables avec Âmes Perdues et Les Contes de la Fée Verte, je me suis empressée de lire Sang d’Encre, peu importe si il n’existait qu’en grand format, peu importe si je commence à le lire à 2 heures du matin.
En fait, j’avais à faire, sans le savoir, à ma première déception avec cette auteur.

Ce qui d’autant plus dommage, c’est que le roman commence pourtant très bien. D’ailleurs, Albin Michel fait bien de citer Stephen King dans son résumé car j’ai réellement eu l’impression d’apercevoir l’influence du maître de l’horreur. Il y a cette même ambiance un peu lourde, un peu fainéante avec des personnages qui ne se sentent pas bien dans leur peau et le lecteur n’attend qu’une chose : que l’orage éclate.
L’introduction est réellement efficace et ne dure pas trop longtemps, nous permettant de rentrer assez vite dans le vif du sujet, pour se demander ce qui pourrait pousser un père à massacrer ainsi sa famille avant de se suicider, en laissant seulement un survivant ? Forcément, cette question obsède les personnages tout comme le lecteur, ce qui pousse à poursuivre la lecture aussi vite que possible et connaître le mot fin.

Mais ma déception n’est pas arrivée d’un coup, elle commençait déjà à pointer le bout de son nez lorsque je découvrais les personnages. Trevor, malgré son passé et son caractère perturbé, ne me touchait pas tant que ça. Zach non plus ne parvenait pas à m’émouvoir comme pouvait le faire d‘autres personnages de Brite. Quant au couple qu’ils forment par la suite, quoique intéressant pour la folie de l’un et la peur de l’autre et cette étrange quête qu’ils s’imposent, je ne le trouvais pas à la hauteur de ce que la Reine Underground peut nous offrir dans d’autres des ses œuvres.
Il n’y a que Miss Lee, à la rigueur, qui m’a vraiment charmé sur le coup : strip-teaseuse avec une âme de geek, au look un peu spécial et un comportement de battante. J’ai juste regretté de ne pas la voir davantage durant l’aventure.

D’un autre côté, et c’est une chance, la plume de Brite reste intacte, toujours aussi somptueuse ! Métaphores à foison, ironie maîtrisée, dialogue vivant… C’est un point que je ne peux pas critiquer et cela sauve un peu le roman.

Qu’est-ce qui m’a donc le plus déçu dans cette affaire ? La conclusion. Je pense qu’au fil des pages, j’en attendais trop, je voulais une explication renversante, scotchante, réfléchie. Mais j’ai eu l’impression que Brite s’était contentée du plus simple, d’un truc tout bête [spoiler]il doit y a aussi le fait que je ne suis pas friande des voyages spatio-temporels, bien que j’adore Doctor Who[/spoiler]. Bref, ça m’a fait l’effet d’un feu d’artifice annulé au dernier moment et je me suis retrouvée un peu idiote devant mon livre, en me demandant « C’est tout ? ».

Cependant, avec toutes les œuvres de Brite, je ne peux pas lui en vouloir pour une coquille (à mes yeux, c’en est une en tout cas). Mais il est clair que, selon mon humble avis, ce n’est pas le meilleur Brite et ce n’est pas par celui-ci qu’il faut commencer si vous voulez découvrir l’auteur. Il y a l’incontournable Âmes Perdues ou encore, Le Corps Exquis si vous voulez vous familiariser avec elle, quoique, pour les personnes plus sensibles, Alcool n’est pas un mauvais choix !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Bien qu’ils n’apparaissent pas, des musiciens mentionnent le duo Lost Souls ? à un moment donné, qui ne sont personne d'autre que Ghost et Steve.
• Alors que Brite a l’habitude de réutiliser ses personnages dans d’autres romans, voire d’y faire de petites références, mais on ne voit Trevor et Zach que dans Sang D’Encre.

dimanche 6 janvier 2013

Jour 30 du 30 days Book Challenge,

Je suis incapable de choisir un livre précis. Ça dépend beaucoup de mes envies du moment (d'où le fait que j'alterne avec plusieurs bouquins en même temps) et je choisis souvent sur un coup de tête. Mais ça fait un moment que j'ai envie de m'essayer à la littérature russe (bien entendu, en commençant par les classiques). Je suis toujours attirée par leur art (que ce soit musique classique, peinture... Je me suis même rendue compte dernièrement qu'une bonne majorité de mes artistes préférés sur DeviantArt étaient russes, d'ailleurs...), donc je suis curieuse de voir si je suis également sensible à leur littérature.


Et ce billet marque la fin de ce 30 days Book Challenge ! Personnellement, je me suis pas mal amusée et ça permet de remettre un peu d'ordre dans sa bibliothèque et son planning littéraire à jour. Pour ceux qui veulent commencer le challenge, n'hésitez pas : il se termine pour moi mais peut commencer pour vous n'importe quand. Il n'y a aucune date limite.
Et bien entendu, bonne rentrée et bonne reprise à tous pour demain !

samedi 5 janvier 2013

Bilan Mensuel : Décembre 2012 [07],


En voilà une bien grosse déception de fin d’année : nous avons tous échappés à l’apocalypse de zombies alors que je me préparais depuis déjà plusieurs mois. Marathon de films de morts-vivants, entraînement à l’arc (sur les jeux-vidéos en tout cas), collection de boîtes de conserve… 
Je remets donc ça l’année prochaine ou à la prochaine date apocalyptique annoncée.
(Je précise, car on me pose parfois d’étranges questions : il s’agit d’humour.)
En revanche, ranger mes armes et fêter dignement Noël m’a permis d’avancer dans mes lectures mais surtout… De combler les vides inexistants de ma bibliothèque. Autant l’avouer : elle est pleine à craquer et il est temps que je fasse du ménage.
D'ailleurs, si vous avez de bonnes adresses à me conseiller pour revendre mes livres à des prix correctes, je suis preneuse.
Mes lectures de ce mois-ci donc :

Et mes achats… Ou plutôt, ce que j’ai reçu :


Je m’en vais donc commencer mes lectures et rattraper le temps perdu par les examens, je suis plus ou moins libre jusqu’en Avril en tout cas, donc je compte bien en profiter.

Jour 29 du 30 days Book Challenge,


Ce n'est pas un secret pour ceux qui me connaissent, j'ai beau avoir lu les trois premiers tomes de Twilight, Stephenie Meyer n'est franchement pas une auteure qui me fascine. Je n'irai pas jusqu'à dire puérilement que je la hais puisqu'elle ne m'a rien fait (quoique le vampire aigri se senti insulté par sa saga populaire), mais c'est clair que je ne suis pas du tout au fait concernant sa bibliographie et ses romans récents. Et je ne le serai sans doute jamais.

vendredi 4 janvier 2013

Jour 28 du 30 days Book Challenge,


J'étais assez sceptique en commençant ma lecture, d'autant plus qu'il s'agit d'un petit pavé et que je sortais à peine de période d'exams lorsque je me suis mise à lire le premier tome de Millénium. Et pourtant, je l'ai lu en moins d'une semaine tant j'étais prise dans le récit, la richesse de l'évolution et surtout, que je voulais atteindre la conclusion qui m'échappait totalement. J'espère que le tome 2 et le 3 me feront le même effet.

jeudi 3 janvier 2013

Jour 27 du 30 days Book Challenge,


Je suis incapable d'en choisir une seule, mais en globalité, les couvertures de livres fantasy sont superbes. Marc Simonetti, qui fait les couvertures du Trône de Fer, celle Canticle de Ken Scholes et d'autres encore, a un compte DeviantArt et il donne du rêve. Il y a également d'autres artistes et, bien que j'ignore leurs noms et leurs œuvres, je ne me lasse pas d'admirer leur travail.
Mais j'ai également un grand faible pour les couvertures avec des peintures préraphaélites, portraitistes et impressionnistes. Dès qu'une couverture emprunte un tableau de John Everett Millais, de John William Waterhouse ou encore de John Singer Sargent, qui sont uns de mes artistes préférés, il est difficile que je ne craque pas.
 Mention spéciale au fait pour les éditions anglaises qui rendent les livres plus présentables et les éditions Babel et Phébus Libretto. Leurs livres sont légèrement plus chers que la moyenne, mais quelle qualité, les amis ! Quelle qualité !

mercredi 2 janvier 2013

Jour 26 du 30 days Book Challenge,


J’aime autant écrire que lire. Et quand l’inspiration pointe le bout de son nez (ce qui n’est pas tous les soirs le cas, malheureusement), je passe des heures sur mon clavier et aucune œuvre ne me fera sortir de ma rédaction. Cela fait déjà bien 8 ans que j’écris des fanfics en fait, que je prends pour un exercice d’écriture, d’imagination. Jusqu’à maintenant, la majorité des commentaires que j’ai reçu (les plus sérieux j’entends) étaient très positifs, ce qui m’a toujours encouragé.

J’aime emprunter le style de Poppy Z. Brite, Stephen King… Sans les égaler pour autant. Niveau ambiance, j’adore installer des intrigues victoriennes (surpris, hein ?), d’enquête, de mystère, souvent glauque. Mais pas seulement : les milieux rocks, sales, grundges et sombres sont aussi des décors que je dresse de temps en temps.

J'ai déjà quelques idées pour des écrits plus personnels, mais si je ne les poste pas, c'est que les gens lisent plus souvent des fics sur internet, quand c’est sur un sujet/fandom qu’ils aiment. Jusqu’à maintenant, j’ai toujours gardé mes histoires pour moi. Mais il est possible que je sois tentée de les poster un jour.

Après, aller jusqu’à publier un livre, je ne pense pas. Je préfère faire ça par plaisir et ne pas me prendre la tête dans quelques années à trouver un éditeur, etc. J’ai déjà une idée de métier et ce n’est pas écrivain. Si je suis approchée, pourquoi pas, mais cela reste un plaisir, une passion que je suis ravie de partager. Si certaines personnes sont d’ailleurs intéressées, vous trouverez tout sur mon livejournal.

Je ne sais pas si je préviendrai sur ce blog chaque nouvelle publication... Tout dépend de vous et vos avis. Mais si je trouve quelques lecteurs, je serai ravie de vous prévenir pour la suite~

mardi 1 janvier 2013

Jour 25 du 30 days Book Challenge,

Aussi loin que je me souvienne, j’ai lu très, très peu d’autobiographies ou de biographies. Déjà par principe, je trouve le concept de lire un journal intime assez malsain (pour des raisons historiques, c’est toujours intéressant, comme un témoignage authentique, mais je n’ai jamais voulu lire de journal intime) et lire un compte rendu de vie ne me passionne pas des masses. Je prends donc la seule autobiographie dans ma bibliothèque : Fargo Rock City. Le sujet m’intéressait déjà et puis, Chuck Klosterman a décrit sa jeunesse rock’n’roll de façon tellement vraie, tellement drôle que c’est une réponse honnête : c’est vraiment une autobiographie que j’ai aimé.