mercredi 31 juillet 2013

Bilan Mensuel : Juillet 2013 [14],


Qu’il est bon de pouvoir s’enfermer au frais et à l’ombre pour siroter des boissons fraîches (non, je ne dirais pas lesquels pour n’inciter aucun jeune à essayer la bière) tout en bouquinant tranquillement. Sans être entravée par des examens ou courses à l’administration, seules les courses et une vie sociale m’ont empêché d’empiler quelques chapitres de plus.
Mes lectures du mois se résument donc à…
(cliquez pour accéder aux chroniques déjà disponibles)


Et quant à mes achats,


EDIT : Vous allez rire, mais en fait, je viens de me réveiller d'un marathon geekage, d'où ma semi-absence, je me bouge un peu et je me sors les fingers du ass histoire de pas paraître trop morte non plus ! (l'anglais, c'est pour censurer)

vendredi 19 juillet 2013

Dans ma PAL [02],

              
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire (chez moi, c'est pour les vendredis) organisé par Book'n'Love est de sortir un livre de sa PAL (Pile à Lire) et de répondre à trois questions :
Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?




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Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Oui, il y a à peu près deux ans à la Fnac, j’avais fais le plein de policiers. Je me suis rendue compte que je n’avais pas un seul Agatha Christie et sa bibliographie laisse l’embarras du choix. Pourquoi Je ne suis pas Coupable ? Car j’aime beaucoup la couverture.
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Parce qu’il ne s’agit pas du premier tome d’Hercule Poirot et même si ils ne suivent pas un ordre rigoureux dans la chronologie, j’aimerais au moins lire le premier, La Mystérieuse Affaire de Styles, pour faire bonne figure.
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?
Sûrement si je trouve rapidement La Mystérieuse Affaire de Styles et que cela me plaît (bon, la Maîtresse du Crime… Ça serait très dommage que je n’adhère pas, quand même !), il est clair que je veux tous les trouver dans cette édition Livre de Poche car j’aime beaucoup de couvertures et ce qui s’en dégage.

mardi 16 juillet 2013

Le Poignard et le Poison, de Marc Paillet,

L'abbé saxon Erwin appartient à cette élite de savants, d'érudits et d'experts que Charlemagne a réunis autour de lui. Le souverain en a fait un missus dominicus, instrument redoutable de son pouvoir comme va le montrer l'enquête criminelle qu'Erwin mène à Autun en compagnie du comte Childebrand en l'an de grâce 796. Cependant, là où la plupart de ceux qui jugent se contentent d'aveux, éventuellement extorqués par la torture, de témoignages même douteux, de jugements de Dieu par les braises ou l'huile bouillante, ce Saxon imperturbable et perspicace exige avant tout des preuves, nouveautés troublante pour l'époque. Car celle-ci est volontiers expéditive, elle est déconcertante mais aussi attachante. En une reconstitution scrupuleuse, l'épisode Le Poignard et le poison fait pénétrer dans la vie quotidienne de cette renaissance carolingienne, esquisse de notre Europe et aube de notre temps.
Quatrième de couverture par 10/18, Grands Détectives.
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Un bout de la Tapisserie de Bayeux
« - [...] Nous n'avons rien trouvé, jusqu'au jour où, dans les bois, on a aperçu son fichu, ensanglanté.
- Qui ?
- Le forgeron, Étienne. Il pleurait, lui, cet homme colossal, il pleurait comme un enfant en me le rapportant. »
P. 143

À la fin du mois de Juin, j’ai visité l’abbaye de Fontfroide, à quelques kilomètres de Carcassone, et j’ai réellement adoré la visite. Le guide avait une façon de décrire les lieux avec un côté presque littéraire et cette sortie m’a donné envie de trouver des romans qui reprenaient des éléments de décor et la population religieuse du Moyen-Âge. Évidemment, je voulais un ouvrage qui maîtrise l’époque abordée et que les personnages ne tombent pas dans le cliché basique ou vulgaire (le côté Église abusive, ça peut être drôle mais c’est assez courant déjà dans les romans médiévaux).
Je suis donc tombée sur la saga d’Erwin le Saxon et les résumés et les rares chroniques ont répondu à mes attentes. En plus, c’est sur fond policier, que pouvais-je demander de plus ?

Une photo prise à l'Abbaye de Fontfroide, pour les curieux, Google Image offre pas mal d'aperçus aussi.

Très curieuse, je l’ai commencé dès que je l’ai reçu. Pour une introduction claire et concise : je n’ai pas été déçue. Équilibré entre l’Historique et les enquêtes, Le Poignard et le Poison tient ses promesses pour les deux. Déjà, la préface offre une vingtaine de pages en expliquant les conditions juridiques de l’époque, le côté politique (les changements entre le règne de Pépin le Bref et celui de Charlemagne)… Bref, j’ai tendance à passer les préfaces quand elles commencent à m’ennuyer au bout de trois ou quatre pages mais là, Marc Paillet nous dit le plus important et nous donne même les clés de compréhension les plus essentielles pour sa fiction (comme des expressions, du vocabulaire…). Une introduction instructive et qui sert pour de bon durant le récit.

Pour ceux qui ont oublié leurs cours d'Histoire, des rappels géographiques.

Pour l’histoire du Poignard et le Poison maintenant, je regrette juste une introduction assez maladroite : on rencontre les premiers personnages principaux dont le comte Childebrand et l’abbé Erwin mais également Hermant, Timothée et frère Antoine au moment où ils se rendent à Autun. Il n’y a pas vraiment d’explications sur leur rencontre, leur vie respective et donc, ils donnent l’impression d’apparaître sur la route comme par magie. Après, il s’agit d’une série qui compte huit tomes, Marc Paillet a très bien pu garder des informations privées dans d’autres tomes, histoire de pimenter le tout. Les caractères sont néanmoins sympathiques et on sent une certaine fidélité à la mentalité de l’époque. J’ai beaucoup aimé Erwin le Saxon avec son côté pieux et réfléchi, qui peut sembler classique mais se montre efficace. On suit d’ailleurs quelques petites aventures solitaires, par exemple celle du chapitre 6 que j’ai énormément aimé où il est confronté à une prétendue sorcière.
Le comte Childebrand aussi était intéressant mais j’ai regretté qu’il n’y ait pas de passages avec lui. Ce qui est assez dommage, mais enfin, je n’ai pas fini de lire la saga, mes espoirs ne sont pas encore tombés. Je n’oublie pas des personnages plus secondaires, avec une certaine affection pour la vicomtesse Oda.
Ce qui fait la force des personnages et du déroulement de Le Poignard et le Poison, c’est la dynamique des dialogues. C’est assez rare que je remarque ce genre de détail puisque je n’y fais pas réellement attention mais là, ça m’a véritablement frappé : les paroles sont fluides, correctes pour l’an 800, les échanges bien structurés, enfin, un vrai plaisir.

« […] : les envoyés du roi Charles, hôtes chaleureux, s’étaient en un instant mués en inquisiteurs aux pouvoirs redoutables, mettant en œuvre une procédure impressionnante, sans même y associer le comte ou l’évêque ! »
P. 49

Côté historique, je ne me plains pas donc. Côté policier non plus puisque l’enquête se révèle plutôt riche : des révélations bien dosées, des suspects nombreux, un enchaînement logique… Bref, rien de révolutionnaire mais divertissant quand même, une enquête qui devrait plaire aux novices comme aux détectives assidus.

En somme, un délire pour les abbés, les frères et les moines qui m’a permis une très bonne découverte. Il faudrait peut-être que les éditions 10/18 prévoient des réimpressions pour éviter de parcourir tous les sites d’occasion et si possible… Des couvertures plus séduisantes quoi, on ne juge pas un livre à sa couverture mais, ça fait quand même affreusement vide. La tapisserie de Bayeux, c’est impressionnant quand on la voit dans ses soixante-dix mètres de long, pas en morceaux…
Mais que les intéressés ne soient pas refroidis !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
Le Poignard et le Poison est le premier tome de la saga Erwin le Saxon qui compte 8 tomes, les suivants sont : La Salamandre ; Le Gué du Diable ; Le Sabre du Calife ; Le Spectre de la Nouvelle Lune ; Le Secret de la Femme en Bleu ; Les Vikings aux Bracelets d’Or ; Les Noyées du Grau de Narbonne.
• Le comte Childebrand a réellement existé (sous le nom de Childebrand II d’ailleurs).
• J’avais juste envie de partager une blague débile avec un pote : durant des jours on s’était amusés à franciser les noms des personnages de la saga du Trône de Fer (entre autres, Theon Joiegrise, Jean Neige, Ned Rigide, Danéris Targarien… Bref, les prononciation bien à la française !) et il se trouve que pour Tywin Lannister… Ça donnait Tiwoin Lannistre. Donc oui, c’est con, mais sachant qu’un des personnages se nomme Thiouin... Mais enfin voilà, j’ai ricané bêtement.

Top Ten Tuesday [12],

              
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.
À noter cependant que mon thème cette semaine est un thème propre qui ne figure pas chez Lectures Iani, vous pouvez bien entendu le reprendre pour n'importe quelle date.



Les 10 jeux-vidéos que j'aurais aimé découvrir (aussi) en livre.

Sans hésiter, je désigne Heavy Rain en premier. Malgré les nombreuses fins possibles qui rendent difficile le choix d'un scénario fixe, Heavy Rain réunirait tout ce que j'aime dans un livre : enquête bien réfléchie, émotions intenses, personnages intéressants... Certains voudraient un film, moi, je voudrais Heavy Rain en format livre, tomber amnésique et redécouvrir l'identité du tueur et... Jusqu'où les gens sont prêts à aller par amour.
[chronique prévue]

Quand on est transportés dans le scénario de la trilogie de Black Mirror, on se rend qu'il y a très peu de bons livres qui traitent du même sujet. Comment entraîner le lecteur dans les vieux manoirs anglais, les malédictions diaboliques et les pauvres protagonistes innocents sans tomber pour autant dans le cliché ? J'aurais adoré que Black Mirror soit une trilogie littéraire avec une foule de détails en plus, histoire de faire durer l'aventure.

Avec son scénario aux relents d'un Stephen King, il n'est pas difficile d'imaginer l'histoire d'Alan Wake en format papier. En fait, les développeurs ont eu la bonne idée d'engager un auteur pour sortir justement un livre (et oui, avant que l'on me pose la question : je l'ai acheté) et je suis curieuse de voir ce que cela donne. Mais il est clair que j'aimerai un récit qui reprenne la base et rajoute des éléments, des détails et des informations qui peuvent nous permettre d'en apprendre plus.
[chronique ici]

Je ne suis pas une grande fan des Final Fantasy, trouvant cette saga dans l’ensemble parfois surévaluée. Cependant, certains volets sont des perles et j’ai énormément accroché au IX : le rendu graphique était très bon et avec suffisamment d’idées pour nous faire rêver. Une petite saga en trois ou quatre tomes aurait été sympa pour donner une œuvre littéraire hybride entre science-fiction, historique et fantasy. Et puis, on laisserait les protagonistes se d’emmerder contre les boss qui nous mangent toute une soirée tellement ils sont balèzes.
(Final Fantasy IX ou alors Final Fantasy Tactics Advance car, parmi tous, c’est celui-ci mon coup de cœur)
[pas de chronique prévue]

Si je n’avais aucune approche à la fantasy littéraire auparavant, c’était une autre histoire pour les jeux puisque j’ai rapidement pris goût à cette univers avec ce premier RPG à 14/15 ans. Fable a révolutionné le genre dans les jeux-vidéo mais je ne pense pas qu’il en aurait fait autant en livre : l’histoire, bien qu’intéressante, reste quelconque, l’univers reste assez en surface et certains passages rendent mieux visuellement que mentalement. Cependant, dans un style comme "un livre dont vous êtes le héros", Fable aurait été très prometteur et aurait fait un bon p’tit bouquin.
[peut-être une chronique prévue...]

Sur les cinq Elder Scrolls, je n’en ai joué qu’à deux. Oblivion, très bon, ne m’intéresse pourtant pas en livre. Skyrim, quant à lui, m’a énormément déçu pour son scénario bâclé et une petite saga pourrait être une vraie perle en tenant les promesses non exaucées du jeu. Je sais pas : une série avec des héros pour chaque race, des quêtes diverses et de vraies conclusions.
[chronique ici]

Loin du coup de cœur (plus du coup de rire), Amnesia m’avait plu par son gameplay et son ambiance mais son point faible est bien son scénario… J’ai été déçue par la fin, déçue par les explications brèves, déçue par les mystères qui persistent sans raison. Un livre plus en profondeur aurait peut-être eu un effet différent : de l’horreur, des questions mais surtout, une conclusion plus facile à présenter que cette fin un peu cheap qui donne l’impression que les développeurs n’avaient plus assez de moyens à fournir.
[chronique ici]


Si il s’agit de ma Bible en terme de jeux vidéos, je n’ai toutefois pas placé Silent Hill en premier car je pense honnêtement qu’adapter l’univers de cette étrange perle en livre est un travail trop délicat. Je ne pense pas que la saga aurait eu le même succès en bouquin car, comment visualiser toute l’horreur des scènes tout en restant pudique dans l’écriture ? Qu’écrire sur les vastes zones d’ombres et arriverait-on à imaginer les cris des monstres et les bruits que font leur peau brûlée ?
Difficile…
Par contre, un livre qui reprend le principe psychologique de la série, un livre qui s’inspire librement de cette ville fantôme où le brouillard règne, je serai la première à me jeter dessus par curiosité !

Un autre Silent Hill qui serait très bon en version roman : le 8, Downpour. L'ambiance serait moins difficile à retranscrire et les émotions ne manqueraient pas.
[chronique prévue]

Cela peut sonner idiot puisque vous me direz "les livres de Sherlock Holmes existent déjà ! Et les pastiches qui le confrontent à Jack l'Éventreur aussi !" et vous n'aurez pas tort ! Mais les jeux de Frogwares sont excellentes et de plus, la confrontation Jack et Holmes à la sauce Frogwares est la seule adaptation qui tient selon moi la route et qui propose une solution plausible, réfléchie tout en respectant l’œuvre de Doyle, que ce soit pour les caractères, les références, l'ambiance... Bref, c'est bien dommage que la meilleure confrontation de Sherlock Holmes contre le tueur en série le plus célèbre soit sous forme de jeu vidéo, forme méprisée par une bonne majorité de la population sans raison quand on voit certaines perles...
[chronique ici contre Jack L'Éventreur]
[chronique ici pour le Testament]

vendredi 12 juillet 2013

Dans ma PAL [01],

              
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire (chez moi, c'est pour les vendredis) organisé par Book'n'Love est de sortir un livre de sa PAL (Pile à Lire) et de répondre à trois questions :
Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?




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Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Je me souviens, oui. Déjà, c’est ma mère qui m’en avait parlé en me disant qu’il s’agissait apparemment du « nouveau Sherlock Holmes » (elle connaît mes goûts littéraires comme je connais les siens, on se renseigne mutuellement). On était donc partis faire des emplettes de Noël toutes les deux et il était dans la liste. Bien sûr, comme on était avant le 25, je ne risquais pas de le recevoir tout de suite et je lui demandais d’en lire juste quelques pages par curiosité, elle a fini par me narguer sur le chemin en me disant qu’elle ne me l’offrirait que pour mon anniversaire (donc en Juin) !
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Anthony Horowitz a été décrit comme le digne héritier d’Arthur Conan Doyle, sa réincarnation, son fidèle suivant. Tant d’éloges aussi exagérés font que j’ai fini par avoir peur de La Maison de Soie.Je suis tentée mais en même temps, il s'agit d'un livre où je n'arrive pas à passer le pas.
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?
Non. Car en ce qui concerne Sherlock Holmes, je comptais surtout relire quelques nouvelles du Canon (j’ai toutes les histoires réunies en "une trilogie" chez les éditions Omnibus et j’ai lu les deux premiers. Mais comme ces chroniques du Canon me tiennent à cœur et ayant un peu oublier depuis, je les relirai pour que ma chronique soit le plus juste possible).

jeudi 11 juillet 2013

La Rebelle : Femme médecin au Moyen-âge, de Valeria Montaldi,

Sous le règne de saint Louis, Caterina exerce la médecine à Paris, à l'Hôtel-Dieu, malgré l'hostilité de ceux qui l'entourent.
C'est l'époque où la dissection des cadavres, interdite par l'Eglise, se fait en cachette et bienq ue découverte, Caterina parvient à s'enfuir en Italie où, plus passionnée que jamais par son métier qu'elle reprend à l'hôpital, elle lutte jusqu'au bout de ses forces contre la jalousie et la misogynie de ses confrères.

C'est une vie extraordinaire qu'évoque ce magnifique roman de Valeria Montaldi qui s'est fondée sur des documents authentiques. Car, contrairement à ce qu'on croit, il y eut bel et bien des femmes médecins au Moyen Age !
Quatrième de couverture par Pygmalion (très modifié et censuré par mes soins).
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« Sans même connaître le titre de ces hommes, un regard à leurs vêtements suffisait à comprendre leur importance sur l’échelle sociale : les surcots de soie bariolés alternaient avec des journades brodées de fil d’argent ; les ceintures ornées de motifs en émail se disputaient les reflets de la lumière avec les fibres d’or massif qui rehaussaient savamment festons et ourlets. »
P. 165

L'auteure


Étant passionnée de médecine et d’Histoire (et surtout d’époque médiévale depuis peu), La Rebelle : Femme médecin au moyen-âge a vite attiré mon regard et bien que discret en France, je me suis jetée dans la lecture. Mais l’ennui est là, en lisant ce roman de Valeria Montaldi, je ne désirais pas forcément un cours d’Histoire mais au point un petit voyage temporel, des découvertes sur la médecine d’autrefois et une ambiance travaillée. La Rebelle m’a surtout donné tout ce que je n’avais pas demandé : un cours sur la mode et une histoire d’amour qui donne surtout dans le romanesque.
Bref, explications ci-dessous…


Tout d’abord, je voudrais m’attarder sur l’ambiance car, lorsque je pioche un livre dont le récit se déroule dans une autre époque, je m’imagine déjà transportée quelques siècles en arrière, submergée par une ambiance nouvelle. Autant le dire tout de suite, le charme de la Rebelle n’a pas du tout fonctionné. J’accuse surtout le style pour le coup, bien que je ne sais pas si il s’agit du style de Montaldi elle-même ou la traduction, mais les phrases sont hachées, expéditives, légères… Les seuls éléments médiévaux sont en réalité des listes qui entrecoupent le récit de temps en temps, s’axant toujours sur ces deux thèmes : la pharmacie et la mode. Le reste, pour ce qui est de la psychologie et des décors, la plume de Montaldi se montre très, voire trop timide. J’avais pris un billet pour Paris - Milan en 1254 et l’avion s’est contenté de survoler tout ça.

Sainte Hildegarde de Bingen, une des plus célèbres femmes médecins de l'époque médiévale.

Pour en revenir au thème premier abordé, la médecine, qui fait vendre le livre, est en fait à peine effleuré : on aperçoit bien quelques instruments entre les lignes, on lit ici et là des ingrédients dont se servaient les médecins de l’antiquité et les dialogues usent de certaines expressions (les fameuses « humeurs », par exemple) mais cela ne va pas au-delà ! En revanche, la mode s’étend sur des pages et des pages, transformant La Rebelle : Femme médecin au Moyen-âge en Marco Raineri, personnage secondaire : Tailleur milanais au Moyen-âge. Il y a donc plus d’informations, de passion même, mais là encore, tout est structuré en liste dans le sujet, sans harmonie et cela alourdit les découvertes.

Après une plume qui ne m’a pas séduite, j’ai essayé de me raccrocher aux personnages. Sans succès. La plupart sont assez fades et les caractères sont beaucoup trop modernes à mon goût. Ce n’est pas du tout le fait de voir une femme médecin, loin de là : il s’agit simplement de leur façon de penser ou d’agir qui est parfois trop facile, trop d’actualité qui sent le XXIème siècle. Évidemment, ce point m’a énormément dérangé. Caterina est certes une femme forte mais qui ne m’a pas ému plus que ça, devenant assez répétitive et classique dans son évolution en vérité. Concernant les autres personnages, que ce soit Raineri, Silvestro ou Marion, je les ai trouvés comme inachevés et même leur histoire semble se terminer trop rapidement, sans réelle conclusion. Sans compter ces caricatures typiques pour les personnages qui doivent être à tout prix détestables.
Les caricatures vont jusqu'à toucher les événements, trempant dans le mélodramatique tout ce qu'il y a de plus classique et évident. Je suis déjà une lectrice difficile avec la romance et là, les coups de théâtre basiques de Montaldi n'ont pas été très satisfaisants, faisant même apparaître une romance, comme ça, d'un coup.

Le style a l’avantage toutefois d’être rapide, car en se forçant un peu, il est très facile de lire La Rebelle en moins d’une semaine. Quoique j’ai quand même trouvé les premiers chapitres très longs, très lents. Je rage pas mal sur le résumé de Pygmalion que j’ai modifié car il gâche pas mal d’éléments de surprises ! Peut-être que je ne peux pas blâmer Montaldi sur ce point et que je devrais me retourner contre l’éditeur plutôt.

Un scène de l'Hôtel-Dieu de Paris, vers 1500.

Mais enfin, cela ne change pas mon principal reproche car en gros, la Rebelle m’a fait l’effet de commander un thé au Earl Grey et d’avoir du Darjeeling à la place. J’aime le Darjeeling (à comprendre la mode médiévale) mais c’est quand même du Earl Grey que j’avais demandé !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
(ex-Frère) Matthew de Willingtham est un personnage récurrent dans les romans de Valeria Montaldi, occupant une place importantes dans ses romans "Il Mercante di Lana" (The wool Merchant), "Il Signore del Falco" (The Lord of the Hawk), "Il Monaco Inglese" (The English Monk) et "Il Manoscritto dell'Imperatore" (The Emperor's Manuscript). Dans La Rebelle, il occupe cependant une place plus discrète et sert surtout de guide-ange-gardien.

Simetierre, de Stephen King,

Louis Creed, un jeu médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall les emmène visiter le pittoresque « simetierre » où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers.
Mais au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.
Un drame atroce va bientôt déchirer l’existence des Creed, et l’on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque…
Quatrième de couverture par Albin Michel.

« Il y a des angoisses dont nous parlons rarement, car elles ne nous tourmentent guère le jour.
Mais la nuit tombée, elles viennent nous hanter et ne nous lâchent plus.
Simetierre, c’est l’histoire d’une famille détruite par la peur. »

Citation de Mary Lambert qui figure sur la quatrième de couverture.
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« Allait-il vraiment s’enfoncer dans la forêt, un cadavre dans les bras, traverser ces sous-bois ténébreux sillonnés de vents gémissants - seul […] ? »
P. 412

Et j’ai enfin terminé le dit-chef d’œuvre de Stephen King, Simetierre. Je pense que de tous les livres que j’ai lus, c’est celui qui m’a pris le plus de temps : non à cause de son épaisseur relativement correcte, non à cause de son sujet pourtant poignant, mais surtout parce que j’ai été tellement spoilée sur les événements importants que c’était difficile d’en venir à bout, la curiosité en moins.

Un poster minimaliste très réussi, par Nick Tassone sur DeviantArt.

Pourtant, malgré quelques surprises gâchées (faut avouer que le coup de « Hé, j’ai commencé Simetierre » « Ho, tu as vu quand [Censure : Louis Creed se transforme en éléphant et part en Alaska avec des espadrilles] ? » « Bah non, je n'en suis qu'au chapitre 4... », forcément, ça le fait pas super), la magie du roman a quand même opéré à de nombreux moments.
Déjà, mes autres chroniques sur les livres de Stephen King prouvent assez combien j’aime cet auteur, donc ceux qui le savent déjà ne seront pas surpris : j’aime le style de cet auteur, sa manière crue de parler, son côté réaliste, ironique presque moqueur qu’il a. Il n’écrit certes pas un univers totalement fictif, un nouveau monde mais on sent toujours que le type a de l’imagination, du concret dans ses idées qu’il illustre en s’amusant sur des anecdotes idiotes mais qui me font toujours sourire. Je pense notamment au détail de Louis Creed qui en veut à sa mère de ne pas lui avoir dit la vérité plus tôt sur la fameuse question de comment on fait des enfants. Cela semble complètement anodin, cela semble même inutile mais cela apporte beaucoup de finesse au caractère et à l’histoire des personnages.

Pet Cemetery par donIpe.
D’ailleurs, la qualité des acteurs de cette macabre tragédie est le point fort du livre à mes yeux. Je me suis beaucoup attachée à Louis Creed en fait, le père de famille classique, le médecin lambda qui n’a pas de talent extraordinaire, l’homme avec ses forces et ses faiblesses… Bref, un être fictif qui est profondément humain en réalité. J’ai beaucoup aimé sa famille également, Ellie est adorable et reste fidèle à son statut de petite fille, faisant des caprices, des pleurs exagérés et des comportements d’adulte précoce. Gage aussi, même si son âge fait qu’il ne possède pas de caractère propre, les relations familiales restent touchantes grâce à lui. Quant à Rachel, j’avoue avoir eu beaucoup de mal : c’est mon opinion, mais la mort est à mes yeux une chose de parfaitement naturelle et sa crise sur l'anormalité de ce passage, la noirceur de cet événement fait qu’elle avait baissé très bas dans mon estime… Et puis, quelques chapitres plus tard, finalement, en apprenant plus de choses sur elle et les raisons de cette phobie irraisonnée, j’en suis venue à l’apprécier aussi.
Il y a bien sûr les voisins, le vieux couple dans toute sa splendeur, Norma et Jud qui sont peut-être un peu trop classiques à mon goût. Toutefois, le secret que renferme le personnage de Jud, ce personnage qui semble si blanc et tire en réalité sur le gris, le rend particulièrement intéressant.

« Ce sont mes rats. Mes oiseaux. Je les ai bien mérités, putain. »
P. 296

Mais voilà, tout ça pour dire que je me suis énormément attachée aux personnages et que les tragédies traversées m’ont énormément chagriné. ([spoiler des derniers chapitres du livre] Quand Louis creuse la tombe de Gage en pensant « Je vais te sortir de là, mon garçon, tu vas voir, je vais te libérer », j’ai littéralement fondu en larmes. D'autant plus le sort qu’il réserve à son fils est en fait plus horrible que le repos de la Mort, et pourtant, voir ce père meurtri qui pense sauver son fils, c’est juste très poignant. Ce passage me restera en tête pour longtemps. [/spoiler des derniers chapitres])
En fait, à défaut de m’avoir fait peur, Simetierre m’a surtout fait pleurer. La légende qui hante le cimetière des MicMacs est terrifiante, ce qui en ressort et les conséquences sont même horribles car, sans user de mots trop violents, on comprend combien les êtres revenus sont écœurants, repoussants. ([spoiler sur ces fameux monstres] Les descriptions de Church, le chat, font de lui un animal juste répugnant, je l’imaginais poisseux, ridicule dans sa gaucherie et inhabituel, décalé, donc effrayant. [/spoiler sur ces fameux monstres]) Mais voilà, la morale qu’aborde Stephen King à travers cette histoire fait que Simetierre est à mes yeux un roman qui tend plus vers le drame, la tragédie que l’horreur comme on peut le voir pour Salem ou Shining par exemple. Il y a toujours une part de tristesse dans les histoires d’horreur (le deuil notamment) mais la dose est nettement plus importante dans Simetierre et elle est très, très efficace. Il va de soi que j’ai aimé cette force des mots qui m’ont véritablement chamboulée. Stephen King fait cependant abstraction de la philosophie du sujet et ne nous sermonne pas toutes les pages : on tire notre opinion de la situation nous-mêmes et c'est tant mieux !

L'auteur, pour ceux qui ignorent à quoi il pourrait bien ressembler.
Cela dit, le livre souffre de quelques longueurs mais rien de bien méchant en réalité : certains passages peuvent sembler anodins mais annoncent la tempête. Au lieu de s’étendre sur la fin, Stephen King sert une conclusion efficace et marquante pour que les derniers mots nous tombent dessus.

Simetierre est donc un excellent Stephen King bien qu’il n’a pas dépassé mes préférés. Sûrement parce qu’il est en fait bien différent et que c’est un roman à lire en découverte (sans s’arrêter là pour autant) ou par passion pour l’auteur. Toutefois, il est certain que Louis Creed est le protagoniste que j’ai le plus aimé de tous les livres du King jusqu'à maintenant !


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
The Ramones est un groupe cité à plusieurs reprises durant le livre à cause de la chanson Hey Ho, Let’s go !, mais ils ont également composé une chanson par la suite intitulé Pet Sematary pour le film réalisé par Stephen King lui-même. Un rêve de fan qui se réalise ?
• La ville fictive de Simetierre se place au centre d’une région qui existe réellement du Maine, Ludlow.
• Il y a, à la page 415, un clin d’œil à Salem à cause de la ville Jerusalem’s Lot :
« Jerusalem’s Lot, […]. Quel drôle de nom. Il a quelque chose de sinistre, je ne sais pas pourquoi… Viens dormir à Jerusalem, ô mon âme… »

mardi 9 juillet 2013

Top Ten Tuesday [11],

              
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.





Le thème du 28 Mai 2013 était...
Les 10 thèmes ou mots du titre qui vous font directement acheter le livre

Ceux qui me connaissent savent déjà que je suis une grande passionnée de la Criminologie. J'aime les études menées sur la psychologie des criminels, j'ai d'ailleurs un très grand respect pour le journaliste Stéphane Bourgoin et j'aime m'apercevoir dans un roman fictif que l'auteur a mené de solides recherches. Forcément, les sections thrillers et policiers sont les premières que je visite quand je vais dans une librairie.
Titres visés : L'Aliéniste de Caleb Carr, Je ne suis pas un Serial-Killer de Dan Wells, Psycho de Robert Bloch.
Pour continuer dans la lancée des enquêtes, mes yeux sont dotés d'un radar pour le nom de Sherlock Holmes. Aux tréfonds d'une librairie, couvert de poussière, un livre ne sera pas ignoré si le nom du détective y figure et je le feuilletterai attentivement avec la détermination de l'acheter.
Titres visés : Les Aventures de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes et la Suffragette amoureuse de Bernard Oudin, Les Vacances de Sherlock Holmes de Martine Ruzé-Moens.


NON JE N'AI PAS FINI DE PARLER DE CRIME. Enfin, plus pour préciser dans ce paragraphe que, à côté des crimes "réalistes", le fictif occupe aussi une place très importante. Bref, même quand l'auteur ne partage pas un cours de criminologie, je fouille beaucoup pour trouver mon bonheur dans les bouquins policiers.
Titres visés : La Trilogie Millénium de Stieg Larsson, Dexter de Jeff Lindsay.


Les auteurs utilisent souvent les loups en les insérant dans leurs titres, les couvertures, les métaphores... Et ils font bien car c'est un animal que j'ai toujours admiré et qui possède un charme qui attire souvent le lecteur. Personnellement, j'y suis assez sensible et les titres possédant qui s'accompagnent d'un ou plusieurs loups captent facilement mon attention, à mes risques et périls.
Titres visés : Le Bal des Louves de Mireille Calmel, La Louve et la Croix de S. A. Swann, La Vallée des Loups (Chroniques de la Tour) de Laura Gallego Garcia.

Au-delà de la musique, c'est la culture rock que j'aime tant. L'ambiance des bars, des pubs, la violence et la fraternité des groupes, cette mentalité fière et blessée et ces hommes un peu ours, bourrus mais avec un cœur tendre. C'est d'ailleurs dommage qu'il n'y ait pas plus de roman exploitant ces côtés underground, sales mais poétiques qui sont des décors formidables dans une histoire.
Titres visés : Âmes Perdues de Poppy Z. Brite, Fargo Rock City de Chuck Klosterman, Baise-Moi de Virginie Despentes.

Ayant fait une overdose de la mythologie égyptienne et grecque dans le parcours scolaire, je suis en revanche tombée sous le charme de la mythologie nordique, regrettant que le programme du collège ne se penche pas plus dessus. Mais en disant nordiques, je réunis pas seulement les vikings mais aussi les pays nordiques aujourd'hui, je pars de la Suède, à la Finlande voire la Russie. C'est une partie du continent qui m'intéresse beaucoup et je suis heureuse de voir que de plus en plus de livres sont traduits en français (oui, car, je les aime énormément, mais si je m'écoutais, je me mettrais à apprendre six ou sept langues en même temps...)
Titres visés : Crime et Châtiment de Dostoïesvki, Les Mangeurs de Morts de Michael Crichton, Les Vikings de Novgorod de Marina Dédéyan, L'Edda Poétique traduit par Régis Boyer, Frères Jurés de Gunnar Gunnarsson.


Une autre culture qui mérite, selon moi, plus d'attention car bien méconnue dans le fond. Il est difficile de trouver de bons ouvrages sur les celtes et ce qui reste d'eux mais par chance, c'est surtout dans les légendes et le fantasy qu'on y retrouve des traces et j'en suis ravie. Mais je rêve quand même de bons bouquins sur un contexte plutôt historique et qui communiquent plus d'informations.
Titres visés : Le Pas de Merlin de Jean-Louis Fetjaine, Les Lavandières de la Nuit de Stéphanie B. Bayle, Contes Fantastiques des pays Celtes de Gérard Lomenec'h.


D'ailleurs, en me mettant sérieusement à la Fantasy, je me suis réconciliée avec l'époque médiévale, n'en ayant pas gardé un très bon souvenir au collège. Depuis, je me monter assez passionnée et curieuse sur le sujet et évidemment, les romans se passant à cette époque captent mon attention assez rapidement. Cela dit, les châteaux tout court forment un décor suffisamment passionnant pour se pencher dessus et je regrette juste qu'il y ait tant de romance dans cette section (la mauvaise romance, j'entends).
Titres visés : La Rebelle: Femme Médecin au Moyen-âge de Valeria Montaldi, Le Trône de Fer de George R. R. Martin (flirt beaucoup avec le Fantasy mais forte influence médiévale et niveau châteaux, on est servis), La Trilogie de Wielstadt de Pierre Pevel.


Et non, je n'ai pas oublié pour autant ma période préférée ! Le XIXème siècle reste évidemment une période que je privilégie dans mes lectures et il suffit qu'une date commence par 1800 dans le résumé pour que je me lance dans quelques recherches avant d'acheter le livre. Que ce soit des classiques ou des romans écrits de nos jours, je dévore tout ce qui est du XIXème siècle.
Titres visés : Il était une fois un Crime de Lee Jackson, Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, Chez les heureux du monde d'Edith Wharton.


Mon dernière "délire" en date. J'ai visité fin-Juin l'abbaye de Fontfroide près de Narbonne et j'avoue que j'ai adoré la visite, j'ai été même complétement enchantée et je me suis mise à chercher des livres dont les récits comptaient au moins un décor semblable, des frères et un ordre religieux. Et là, surprise parfaite, la plupart des romans trouvés sont des mixtes entre policier et récit historique : je ne peux pas demander mieux !
Titres visés : Trafic de Reliques (Les enquêtes de Frère Cadfaël) de Ellis Peters, La Poignard et le Poison (Les enquêtes d'Erwin le Saxon) de Marc Paillet., L'Heure de l'Ange d'Anne Rice, La Galerie du Rossignol (les enquêtes de Frère Athelstan) de Paul Doherty.


Si vous avez des ouvrages à mes conseiller en rapport avec ces 10 notions qui me font tourner la tête, sachez que je suis preneuse. Vous aurez mon numéro de téléphone en plus d'un kilos de cookies.
Sinon, à un prochain mardi !