Le sondage s’est terminé et je suis ravie de voir que certains visiteurs sont intéressés par une section Psychologie et Criminologie (entre autres). 100% de « Oui » (57% par curiosité et 42% pour qui cela serait utile), je ne pouvais pas espérer mieux ! Donc merci à tous les participants et j’espère que ces nouvelles critiques vont seront utiles.
Mais avant d’inaugurer cette partie, je voulais un peu vous raconter ma vie concernant ce choix :
Mais avant d’inaugurer cette partie, je voulais un peu vous raconter ma vie concernant ce choix :
Pourquoi Psychologie et Criminologie ?
Partez du principe que je souhaite être une psychologue généraliste comme on en voit dans chaque coin de ville… Mais travaillant en prison. Les clients ne se limitent pas qu’aux détenus, mais aussi aux policiers et, possiblement, des victimes.
Maintenant, ce métier est-il connu en France ? Pas tellement. Ce n’est un secret pour personne, la Psychologie souffre d’un retard alarmant en France (certains assimilent entre cette filière à de la philosophie. Au XVIIème siècle, peut-être, au XXIème siècle, non). Pour une majorité de français, les tueurs en série n’existent qu’aux États-Unis et les pédophiles n’existent qu’en Belgique. Et pour une majorité de policiers, les psychologues dans le milieu carcéral, ça sert juste à trouver des excuses pour les détenus.
Je tiens à préciser que ces clichés tiennent du vécu : j’entends réellement des personnes sortir ça.
Alors, pour éclairer quelques esprits et parce que la Criminologie est chez moi une véritable passion, je voulais en parler dans un article à la vue de tous :
À quoi sert réellement un psychologue dans les prisons ? Son but premier n’est pas de chercher une excuse au criminel, bien que vous reconnaîtrez qu’un psychologue n’invente pas une pathologie pour son client : si le criminel est schizophrène, il l’était avant de consulter. Le véritable but du psychologue en milieu carcéral est de soigner une personne souffrant d’un trouble pour en prévenir d’autres.
Je sais que le sujet est particulièrement délicat et que, un homme qui aura subit des sévices dans son enfance n’aura pas plus le droit de tuer qu’un autre enfant maltraité. Cela dit, nous, personnes saines d’esprit (ou presque), il est facile de se dire que c’est mal : mais est-ce qu’on aurait réussi à mener la vie d’aujourd’hui si on avait vécu la même chose que la plupart des détenus ?
Après, cela n’excuse rien. Je n’oublie pas la victime qui n’a rien demandé (moi-même j’ai occupé ce statut trop longtemps). Mais c’est justement là le travail du psychologue dans le milieu carcéral : si on découvre les troubles qui tourmentent tel agresseur et tel agresseur, ne serait-ce pas utile de le savoir pour empêcher d’autres crimes et donc, d’autres victimes ?
Je vais même aller un peu plus loin en dénonçant la Justice dans les quatre coins du monde. Il y a 2 ans, j’ai été choquée de voir qu’un criminel irlandais (du nom de Larry Murphy, allez sur Google, vous trouverez tout son parcours criminel) a été libéré après 10 ans de prison, alors qu’il avait refusé tout traitement psychologique et évaluation, ajoutez à ça qu’il n’a jamais exprimé le moindre remord. La raison de cette libération ? Larry Murphy était un prisonnier modèle.
Je considère que les psychologues en prison devraient être plus nombreux : les récidives pourraient bien diminuer. Sauf que, bien entendu, ils ne servent qu’à trouver des excuses aux prisonniers pour les libérer par la suite. Comme si le métier ne se résumait à ça : libérer les prisonniers après un petit test du Rorschach ou du TAT.
J’ai donc exposé toutes les motivations qui me poussent à entreprendre cette voie et j’espère sincèrement y parvenir. Après, la Psychologie est une filière difficile à obtenir : personnellement, je fréquente les trois facultés de ma ville car la Psychologie jongle entre la médecine, la biologie et le savoir sur la psyché (les cours de Droit que je suis, par contre, c’est du bonus pour mon parcours personnel). Et la meilleure façon d’en venir à bout, c’est de s’entraider avec les étudiants. Donc en répertoriant les livres touchant à cette matière, j’espère avant tout aider quelques autres étudiants dans cette filière et captiver aussi du monde et renverser quelques préjugés idiots.
Nous ne sommes plus en 1950 où les psychologues, c'est que pour les fous. Nous sommes en 2012 et avoir une bonne santé mentale n’est pas moins importante qu’une bonne santé physique.
Sur ce, j’espère que mes intentions ont été claires et j’espère intéresser le plus de personnes possible. Si certaines personnes en psychologie (ou intéressées par la psychologie) veulent aussi me contacter, pour parler cours, bouquins, etc. Je suis entièrement disponible avec l’adresse mail dans mon profil. Je mets toujours un peu de temps à répondre, mais je réponds tôt ou tard.