Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis.
Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge. Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
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Cela faisait un moment que j’avais Le Crime de l’Orient-Express dans ma bibliothèque et je préférais lire quelques enquêtes avant d’attaquer la plus célèbre énigme que rencontre Hercule Poirot. Mais avec la prochaine adaptation qui est attendue pour le 13 décembre, j’avais peur d’être spoilée et je l’ai sorti de ma pile à lire pour devancer les révélations du net !
C’est vraiment sans regret car Le Crime de l’Orient-Express m’a réconciliée avec Agatha Christie, car mes dernières lectures de la reine du crime n’avaient pas été vraiment marquantes… Maintenant, je suis motivée à attaquer de plus belle la série d’Hercule Poirot.
Le cadre déjà est plein de charme. Et je n’ai pas peur d’utiliser cet adjectif pour un huis-clos qui se déroule dans un train bloqué par des masses de neige. Certes, Agatha Christie aurait pu se montrer moins avare en descriptions, mais
l’ambiance est pourtant bien présente, portée notamment par une galerie de personnages très intéressants.
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Un motif qui hante |
Le lecteur, également coincé dans ce train, finit par s’approcher davantage des autres passagers, comme lorsque l’on est vraiment piégé dans un train à l’arrêt et que l’on commence à plaisanter entre voyageurs… sauf qu’ici, un meurtre a été commis durant la nuit.
J’adore Hercule Poirot, j’adore son comportement de chat vaniteux, paisible, maniaque mais doux : véritable source de réconfort pour les victimes, ennemi insoupçonné des criminels, c’est un détective qui pimente les enquêtes. De façon surprenante, je l’ai trouvé assez mordant durant cette aventure et peu enclin à prêter son épaule. Plus effacé également, mais pour mieux briller lors de la conclusion.
Je peux me vanter d’ailleurs d’avoir démêlé en partie le mystère du crime de l’Orient-Express ! [spoiler sur la résolution du crime] Comme il s’agit d’une vengeance pour le meurtre d’un bébé issu d’une importante famille, j’ai vite imaginé que le wagon complet était coupable du meurtre de Ratchett, une vengeance collective était une idée qui me tenait à cœur et j’étais ravie que cette situation soit la bonne [/fin du spoiler sur la résolution du crime] : c’est ce qui rend ce mystère si original et qui donne matière à réfléchir.
Alors oui, j’adore Hercule Poirot comme j’adore Sherlock Holmes, mais j’aime surtout quand des enquêtes viennent fracasser les convictions de ces détectives chez qui la logique passe avant les sentiments.
Le Crime de l’Orient-Express est donc une excellente découverte : je suis entièrement conquise et, même si je doute que mon prochain Agatha Christie soit aussi efficace, je suis motivée à piocher à nouveau dans ma bibliothèque et passer de nouveau du temps avec le détective belge. Ceci dit, je conseille aux curieux de lire quelques nouvelles de Poirot avant d’attaquer Le Crime de l’Orient-Express, l’émotion n’en sera que plus vive.
Maintenant, vivement le 13 décembre !
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le succès du Crime de l’Orient-Express vient surtout de l’affaire qui a inspiré Agatha Christie : l’affaire du bébé Lindbergh aux États-Unis en 1932, soit deux ans avant la publication du roman de l’Orient-Express, qui a fait le tour du monde et a marqué les esprits. Agatha Christie n’est pas la seule à avoir écrit sa version très librement inspirée de ce drame, et Le Crime de l’Orient-Express s’inscrit dans cette "tendance".