vendredi 30 septembre 2016

Life is Strange, Épisode 5 Polarized,

Max Caufield vient de fêter ses 18 ans. Elle est revenue dans sa ville natale pour étudier la photographie avec pour professeur son photographe favori, Mr. Jefferson.
Un jour, elle sauve la vie d’une fille en découvrant un pouvoir extraordinaire par la même occasion : Max peut remonter le temps. Chaque décision influencera donc le passé, le présent et le futur.
Max décide d’utiliser son don auprès de ses camarades rongés par leurs problèmes personnels, d’aider son amie d’enfance Chloe qu’elle n’a pas revue depuis cinq ans et surtout, pour retrouver Rachel Amber, une lycéenne portée disparue et dont le portrait orne chaque mur de la ville.
Mais les conséquences peuvent être plus importantes que Max ne l’avait prévu...
Résumé personnel.
J’ai fait comme j’ai pu !
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Enfin le dernier chapitre de Life is Strange !
Enfin la conclusion de ce jeu sensible et poignant qui apporte toutes les réponses aux actions passées et choix du joueur.

Malgré quelques défauts que j’aborderai, j’ai été très surprise par ce chapitre final : je m’attendais à plusieurs fins possibles car c’est une tendance que de plus en plus de jeux veulent proposer, Life is Strange étant un jeu aux scénarios multiples, la logique voudrait que chaque joueur, selon ses décisions, découvre une fin parmi tant d’autres. Et pourtant, Life is Strange se démarque des attentes et l’aventure de Max ne connaît que deux alternatives ! Mais deux alternatives intelligentes, deux alternatives qui ont du sens.
Si certaines questions n’obtiendront jamais de réponses, ce chapitre de conclusion termine l’histoire en beauté et marquera un bon nombre de joueurs.


Après être passé d’un crépuscule paisible et d’un calme avant la tempête, ce cinquième et dernier chapitre plonge le joueur dans une tornade apocalyptique. Ou dans une cave avec un psychopathe. Façon film catastrophe, beaucoup de passages poussent à fuir tout en essayant de sauver les proches que Max rencontre : on cède à la panique et les émotions prennent au cœur.
Si le jeu ne vous a pas une seule fois ému, ma question est de savoir comment vous êtes arrivé jusque-là ? le dernier chapitre ne risque pas de produire un grand effet sur vous : mais pour les joueurs qui se sont investis, vous risquez d’être happés jusqu’au bout. Et les conclusions sont bien réfléchies, valant le coup d’œil.
Le coup d’œil larmoyant, ceci dit, dans les deux versions.
Il va de soi que ceux qui n’ont pas fini le jeu et ceux qui désirent s’y lancer ne devraient pas regarder la fin de l’article où je partage mes choix en screens.


Il y a quand même un point sur lequel j’aimerais râler : ce chapitre est très long. Certains passages peuvent même sembler inutiles tant ils sont longs : en tant que joueuse, j’avais parfois du mal à cerner l’intérêt de telle ou telle scène (l’exposition au début ou les moments de délire répétés) et ce n’est qu’à la fin que je comprenais le message véhiculé.
Mais enfin, ce n’est plus tourner du pot à ce stade, c’est tourner autour du quartier pour un seul pot de fleurs.


Les graphismes restent toujours aussi beaux et l’ambiance, travaillée, est portée par une bande-son efficace jusqu’à la fin. Certains ont jugé les musiques de fin décalées, pour ma part, je les trouvais originales et quand même en accord.

Mon vrai plaisir c’était que le joueur puisse faire embrasser Warren et Max. En-fin.

En conclusion, Life is Strange est un jeu splendide que je referai avec plaisir. Tous les ingrédients sont bons : la musique en adéquation parfaite, les graphismes doux mais loin d’être hors-sujets malgré la noirceur de l’histoire, un scénario émouvant qui mêle science-fiction et thriller et qui plaira aux amateurs de récits scolaires, des personnages construits où, certes les clichés sont nombreux, mais qui parleront à beaucoup de joueurs.
Un jeu que j’aime et que j’ai envie de faire aimer, donc si vous correspondez aux critères et que vous avez une chance de jouer à Life is Strange, faîtes-le.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,


Le Roi de Fer, de Maurice Druon,

Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait plier ou rompre devant l’autorité royale.
Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres.
Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
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Si avez moins de trente-cinq ans, vous avez raté le succès de la saga des Rois Maudits de Maurice Druon. Mais le succès fût tel qu’il est facile de dénicher cette série historique même aujourd’hui : un libraire passionné avec de bons conseils, des recherches sur la fin des Templiers, les sources d’inspiration de George R. R. Martin pour Le Trône de Fer… Remis petit à petit au goût du jour, la malédiction prononcée par Jacques de Molay et mise en scène par Druon n’est pas prête de tomber dans l’oubli, même 700 ans plus tard.


D’abord, la vraie question quand on veut lire Le Roi Fer, c’est de savoir si le roman de Maurice Druon est une véritable plongée dans le Royaume français de 1314 ? Maurice Druon n’aurait pas pu être plus fidèle à cette période même s’il avait été le chroniqueur du roi. Tous les sujets sont explorés : la politique, la religion, les habitudes, l’architecture, la mode, la cuisine… En fait, le seul point vraiment dommage, c’est qu’il y a peu de descriptions littéraires et les informations historiques sont structurées façon manuel d’Histoire, pas vraiment comme un dans récit romanesque qui se déroule en 1314.

Cela ne retire rien à la vivacité du récit ceci dit : les personnages sont animés, les relations sont bien tissées et les événements s’enchaînent facilement. Il n’y a pas de temps-mort, pas le moindre repos : il faut dire qu’on assiste à une année bien chargée dans la vie du roi Philippe IV, à tel point que les protagonistes n’ont pas le temps de souffler non plus… 
Cela s’explique aussi par la brièveté du livre : en tout juste 300 pages, on assiste à des complots, des trahisons, des naissances de projets ambitieux voire même à d’étranges scènes de sorcellerie… Pour l’année 1314, l’emploi du temps du roi Philippe le Bel comprend l’extermination de l’Ordre des Templiers, jeter la vérité sur ses deux belles filles Marguerite et Blanche et évaluer les capacités de ses enfants héritiers. Les autres personnages, comme Robert d’Artois, traverseront aussi une année agitée... Un programme chargé et assez sombre où le sang et les larmes coulent beaucoup.
Tous ces événements aux côtés du plus beau roi de la dynastie des Capétiens : je connaissais peu ce roi mais je risque désormais de m’en souvenir. Maurice Druon le dote d’un charisme très froid et en fait un personnage réussi : au centre du roman, même le lecteur approche pourtant rarement Philippe IV.


Une lecture dont je suis ravie et que je conseille vivement aux amateurs d’histoires médiévales, novices ou férus du sujet. Et je ne boude pas le livre pour son nombre faible de pages : Les Rois Maudits est une saga en sept tomes et je suis bien contente de faire durer le récit, d’autant plus que le récit est en continuité et que beaucoup de fils conducteurs sont amorcés. J’ai hâte de lire la suite !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Sur les romans, il y a souvent marqué "Maurice Druon, membre de l’Académie Française", bien qu’en réalité, l’auteur n’a obtenu son fauteuil, le numéro 30, qu’en 1966, soit une dizaine d’années après la publication du Roi de Fer.


mercredi 28 septembre 2016

Le Donjon du Bourreau, de Paul Doherty,

En décembre 1377, alors que la Tamise est complètement gelée, le gouverneur de la Tour de Londres, Sir Ralph Whitton, est retrouvé assassiné. La porte de la pièce étant toujours fermée de l’intérieur et gardée par des hommes de confiance, comment les assassins ont-ils pu traverser les douves et escalader le mur à pic de la forteresse pour venir commettre leur crime ? Et pourquoi Sir Ralph était-il aussi effrayé par le message qu’il avait reçu quelques jours plus tôt ?
Frère Athelstan et Sir John Cranston, le coroner de Londres, sont de retour pour enquêter au cœur du plus célèbre donjon de la Couronne.
Quatrième de couverture par 10|18, Grands détectives.
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Après la déception de La Galerie du Rossignol, je n’aurais jamais cru que le second tome des enquêtes de frère Athelstan et Sir Cranston puisse finalement me motiver à persévérer ! Ici, contrairement à la première enquête, le contexte historique est pleinement exploité et plonge le lecteur dans un hiver glacé de 1377.


Si je lis un roman historique dans la collection Grands Détectives de 10|18, c’est qu’habituellement, je veux une petite enquête ficelée avec les liens de l’époque abordée par l’auteur : pas de techniques scientifiques à la pointe, pas d’anachronismes trop immondes, pas de mentalité trop moderne. Par contre, des conflits pendant la Guerre des Deux Roses, des prises de conscience sous le XIVème ou le XIXème siècle et des ordres de chevaliers avides de vengeance après un génocide, c’est tout ce que je demande !

Peter Doherty prend donc véritablement appui sur l’époque riche du XIVème siècle en Angleterre : le royaume vient de passer aux mains de Richard II qui n’est alors âgé que de 10 ans. Pas besoin d’avoir fait Histoire de l’Angleterre à la fac du coin pour savoir que ces successions sous La Guerre des Deux Roses se sont déroulées pendant une période particulièrement difficile pour nos voisins british. Et pas la peine d’être allé à la fac pour savoir que les rois mineurs avaient toujours des débuts de règne assez houleux.
Un contexte histoire qui permet une ambiance marquée par l’insécurité, les rébellions et des anarchistes jamais contents. Un bain historique comme on en redemande.

Mieux que ça : Doherty concocte une vraie enquête qui n’aurait pas pu se dérouler une autre année ou dans un autre pays. L’auteur puise pleinement dans son sujet et des thèmes religieux d’époque servent pour l’énigme à démêler.
Écrire une enquête à une époque passée, c’est bien, mais accorder l’enquête et pousser l’historique jusqu’à ce degré, c’est cent fois mieux et j’ai été conquise surtout par ce point !
La conclusion est satisfaisante, les étapes sont logiques et le lecteur peut réfléchir au côté des deux enquêteurs piégés dans ce whodunit au pied de la Tour de Londres.
[ci-contre : voir les anecdotes à la fin de la chronique.]
Mais au-delà de ça, si la trame historique est respectée, elle a surtout un aspect presque graphique : les décors d’un Londres tout en pierres noires et gelées par la neige, l’approche de Noël qui ne ravive pourtant aucun cœur tant la saison est rude et les nuits glaciales où victimes et meurtriers se rencontrent sans témoins seront le lot du lecteur qui en frémira presque avec les personnages.
Une peinture qui peut sembler un peu kitsch au premier abord mais qui est réussi.

J’avoue que je ne me suis pas du tout intéressée aux deux personnages principaux : si Athelstan est sympathique, je n’ai pas eu de coup de cœur, et quant à Sir John Cranston, j’ai tout juste de l’affection et ses histoires privées concernant son ménage n’éveillaient aucune curiosité en moi.
Peut-être aussi parce que j’avais vu la révélation arriver gros comme une maison.
J’attends de voir si je m’attacherai à eux pour les prochains tomes, mais c’est vrai qu’ils n’auront pas le même succès que certains duos de détectives…

Un très, très bon tome donc qui donne un nouveau départ avec cette série d’enquêtes. J’attends que les éditions 10|18 mettent à jour toutes les couvertures (si c’est prévu…) et je me lance dans la suite avec plaisir.

La tour de Londres vue depuis de l’autre côté de la Tamise.

Grâce à la couverture, je peux rattacher cette chronique à l’idée n°37 du Challenge des 170 Idées :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Les enquêtes de frère Athelstan ont été récemment rééditées toujours chez l’éditeur 10|18, par contre, dans l’ancienne édition, l’auteur utilisait le pseudo Paul Harding. Désormais, il utilise son vrai nom Paul Doherty. Donc si vous voyez deux noms d’auteurs différents, c’est normal, ça reste la même histoire.
• Une rumeur circule en Angleterre comme quoi un ours polaire avait été offert à Henry III par le roi de Norvège Haakon en 1252. L’animal aurait été installé à la Tour de Londres et aurait eu la liberté de se baigner dans la Tamise pour chasser les poissons qu’il voulait. Certains disent clairement que c’est une rumeur qui tient de la légende, d’autres affirment que l’histoire est vraie.
• Un personnage très connu est cité dans Le Donjon du Bourreau : il s’agit de Saint Julien l’Hospitalier, un saint tellement auréolé de légendes qu’on sépare difficilement le vrai du faux dans son hagiographie. Sa popularité date du Moyen-âge où Jacques de Voragine, un chroniqueur italien, comptait sa légende avec La Légende Dorée. Mais plus tard aussi, Saint Julien l’Hospitalier trouve sa place dans la littérature et Flaubert lui consacre une nouvelle dans le recueil Trois Contes, visiblement inspiré par le vitrail du héros dans la cathédrale de Rouen, ville natale de l’auteur.
Saint Julien l’Hospitalier est le patron des charpentiers, des hôteliers et des passeurs. Il a pour attributs le faucon et l’épée.

mercredi 21 septembre 2016

Héros ou Couple inoubliables [13],

              

Organisé par Cassie56, le rendez-vous hebdomadaire Héros ou Couple Inoubliables permet de laisser une trace, un article à propos d’un personnage héroïque ou d’une romance qui vous a marqué, ému ou ravi en répondant à trois questions.
Aucun jour n’est fixé, mais j’ai opté les mercredis pour mon blog.





    → Pourquoi ce personnage ?
Dans la Fantasy, je suis une grande fan des Nains tandis que je m’intéresse beaucoup moins aux elfes. Chez Tolkien, si toutes les races classiques sont présentes, ce sont bien les Hobbits qui ont ma préférence : petite, je n’ai jamais réussi à voir le premier Seigneur des Anneaux de Jackson en entier, par contre, j’étais émerveillée devant les passages qui se déroulaient dans La Comté.
Pour les néophytes, les Hobbits sont bien décrits par Tolkien lorsqu’il se compare à eux :
« En fait je suis un Hobbit, en tout sauf en taille. J’aime les jardins, les arbres, les cultures non mécanisées ; je fume la pipe, j’aime la bonne nourriture simple (pas congelée) et je déteste la cuisine française ; j’aime les gilets brodés, et j’ose même en porter en ces temps de grisaille. J’adore les champignons (pris dans les champs) ; j’ai un sens de l'humour très simple (qui lasse mes critiques les mieux disposés) ; je me couche tard et me lève tard (quand je peux). Je ne voyage guère. »
Les Hobbits sont ironiquement les plus humains de la saga de Tolkien : loin de l’épique, tout dans la simplicité, sympathiques ou au contraire mesquins entre eux… Si j’étais un personnage du Seigneur des Anneaux, je serais sûrement un Hobbit aussi.
Et parmi tous ces Hobbits, Sam est certainement mon préféré.
    → Est-ce le personnage principal ?
Frodon est vu comme le personnage principal de la trilogie du Seigneur des Anneaux, mais selon Tolkien lui-même, le vrai héros de cette aventure est Sam.
    → Quel aspect particulier du personnage vous a tant plu ?
Sam est typiquement un héros : sa présence n’était pas franchement prévue, mais s’il n’avait pas été là, la Quête de l’Anneau aurait connu une toute autre fin avec cette pleurnicheuse de Frodon seul.
Sam est un Hobbit au grand cœur et digne héritier de Bilbo, même plus : si Frodon ne possède pas la même volonté que ses deux homologues, Sam dépasse le vieux Bilbo en résistant à l’Anneau. Sur ce point, il dépasse même Galadriel et une importante majorité des habitants de la Terre du Milieu.
De plus, j’ai été très touchée par son retour solitaire dans le dernier chapitre du Retour du Roi : j’ai eu le cœur très lourd avec lui et je trouvais ça presque injuste d’être récompensé de la sorte.


Je vous quitte sur cette bonne parole.

lundi 19 septembre 2016

Marques-Pages [04] : Les créations d'Aww Books,


Ma dernière découverte d’accessoires pour livres est un petit coup de cœur : les marques-pages d’Aww Books.

Depuis quelques années, le marque-page a évolué, partant de bande de papier plus ou moins jolie à différentes formes : tiges métalliques avec bijoux, marques-pages aimantés, ceux qui se placent au coin des pages…
Si les aimantés sont très sympathiques, il m’a fallu un petit temps pour les adopter et il m’arrive de m’en lasser assez vite : certains ont une pliure trop épaisse et abiment les pages.
Mais récemment, je suis tombée sur les portraits d’auteurs d’Aww Books et j’ai totalement craqué…

Découverts sur Etsy, les marques-pages d’Aww Books représentent J. K. Rowling, Neil Gaiman, Anne Rice, mais aussi des auteurs classiques comme Edgar Poe, Oscar Wilde ou encore Charles Dickens. J’ai donc passé une commande pour trois marques-pages : Agatha Christie, Edgar Poe et Oscar Wilde. Et je suis ravie !



Je les ai trouvés tout petits au début et j’étais un peu surprise par la taille, mais 5 centimètres, c’est passe-partout et vous pouvez donc les utiliser pour tous les ouvrages. Les aimants sont fins et la pliure aussi, ce qui change des autres qu’on peut trouver en magasin avec des pliures d’un millimètre…
De plus, imprimés sur du papier photo, les marques-pages semblent résistants et sont très souples, loin du cartonné rigide. Et puis les aimants ne laissent pas de traces noires (un marque-page acheté en magasin m’avait fait ce coup...)

Envoyés depuis la Pologne, je les ai reçus une semaine après ma commande, de plus, la créatrice est très gentille et accepte les commandes (qui demandent un petit plus : les artistes aussi ont besoin de manger aussi)., donc si votre auteur figuré n’y figure pas, vous pouvez le demander ! Pour un prix tout à fait raisonnable (2€ et des poussières), vous pouvez vous faire plaisir aussi en suivant un de ces liens :

Etsy – Facebook – Tumblr


Je n’accorde pas toujours les marques-pages : Edgar Poe me sert actuellement pour Frankenstein.

dimanche 18 septembre 2016

Avec tes Yeux, de Sire Cédric,

Thomas ne croit que ce qu’il voit, mais personne ne le croit.
Depuis quelque temps. Thomas fait des rêves atroces. D’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime.
Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.
Quatrième de couverture par Presses de la Cité (Sang d’Encre).
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Qu’est-ce que vous regardez chez quelqu’un en premier ? Les réponses les plus classiques sont les mains, le sourire ou les yeux. Il y a une grosse majorité pour les yeux. Si c’est votre réponse, alors vous partagez certainement un point commun avec le tueur d’Avec tes Yeux, un tueur adepte d’énucléation.
Et ce mot-là, avouez que vous ne l’avez pas vu venir.
Sans jeu de mots.

Si vous ignorez qui est Sire Cédric, le glorieux surnom de "Stephen King français" vous parlera alors peut-être ? Si par principe je n’aime pas comparer les auteurs, Sire Cédric possède effectivement des qualités qu’on retrouve chez Stephen King : je pense surtout à la touchante simplicité des personnages, leur modernité. À titre d’exemple sans trop de spoil, la première victime qu’on aperçoit est une jeune femme tout ce qu’il y a de plus banal, qui a hâte de rentrer chez elle pour commencer une nouvelle série prête à être diffusée à la télé. Un petit plaisir simple qu’on connaît tous qui est interrompu par son assassinat : la similarité créée est alors effrayante car nous connaissons tous ces petites habitudes quotidiennes, cette banalité finalement précieuse.
Mais ironiquement, je me suis davantage attachée à la victime mentionnée qu’aux personnages principaux... Nathalie reste la plus sympathique, mais sans plus pour le coup.
Quoiqu’il en soit, ces détails de rien, je les rencontre avec plaisir chez Sire Cédric et Stephen King, tandis que trop peu d’auteurs en usent malheureusement.

Je parle de réalisme et pourtant, Avec tes yeux, on est plutôt face à du surnaturel : moins irréel que L’Enfant des Cimetières ou Le Premier Sang, Avec tes Yeux séduira les amateurs du paranormal, les faits divers qui impliquent des pouvoirs psychiques et des capacités hors-du-commun. Cet aspect apporte une part de frayeur née de l’incompréhension, de l’inexpliqué : la base de la peur, en somme.
Mais pas seulement : la brutalité des meurtres, la perversion du tueur, les tentions qu’apporte ce jeu du chat et de la souris contribuent au côté terrifiant de ce thriller.

L’enquête occupe une grande partie du roman et j’avoue que Sire Cédric m’a fait peur à un moment, [spoil sur un indice] je parle du moment où Nathalie Barjac se lance sur la piste du déménageur M. Chasseur, cette poursuite étant basée en grande partie sur de l’instinct [/fin du spoil sur un indice], j’aurais trouvé le coup un peu gros, par chance, le reste se déroule de façon plus logique.
Mais la rapidité de l’enquête fait que j’ai moins aimé Avec tes Yeux que L’Enfant des Cimetières qui, malgré une trame surnaturelle, respectait une évolution plus soutenue, mettant le lecteur à l’agonie dans l’attente.

Avec tes Yeux est assez bref à mon goût, ce qui est très dommage, quelques pages de plus pour maintenir la tension m’auraient insupportée avec plaisir ! L’histoire vaut tout de même quelques frissons mais s’il s’agit de votre premier Sire Cédric, ne vous arrêtez pas là même si vous partagez mon avis mitigé : préserverez et vous aurez certainement de bonnes surprises... Et bien plus sanglantes et angoissantes si vous vous aventurez dans les premiers ouvrages.

En tout cas, à l’avenir, quand on vous demandera ce qui vous plaît tant chez untel ou unetelle, dîtes les fesses. Déjà parce que c’est toujours bien un beau boule, et ensuite parce que vous éviterez de penser à Avec tes Yeux et de vous couvrir de sueurs froides.

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Je me pose sérieusement la question si Sire Cédric n’a pas choisi ce titre exprès pour créer ce genre de situation : « Tu lis quoi en ce moment ? », « Je commence Avec tes yeux », « Pardon ? », expérience vécue (un peu comme « tu lis quoi en ce moment ? », « Ça. », « Ça quoi ? », « Ça de Stephen King. »).

mercredi 14 septembre 2016

Héros ou Couple inoubliables [12],

              

Organisé par Cassie56, le rendez-vous hebdomadaire Héros ou Couple Inoubliables permet de laisser une trace, un article à propos d’un personnage héroïque ou d’une romance qui vous a marqué, ému ou ravi en répondant à trois questions.
Aucun jour n’est fixé, mais j’ai opté les mercredis pour mon blog.



Aujourd’hui, un couple possible dans le jeu Life is Strange. Possible... Mais enfin, que j’ai formé sans hésiter :

    → Pourquoi ce couple ?
Ce sont mes p’tits poulaings, voilà pourquoi.
Et parce que c’est typiquement le genre de couple adorable.
    → Est-ce le couple principal ?
Max est le personnage principal de Life is Strange et a deux trames de romance possibles, bien qu’elle puisse finir "célibataire" : soit son amitié avec sa copine d’enfance Chloe devient une romance, soit elle trouve son homologue geek en Warren et les deux marginaux forment un couple.
    → Quel aspect particulier de la relation vous a tant plu ?
Si Chloe ne m’avait pas autant agacée durant ma partie, peut-être que j’aurais trouvé sa romance avec Max touchante, mais j’ai refusé de finir avec elle pour briser un cliché : les filles ont tendance à être très proches avec leur BFF, cela ne veut pas pour autant dire qu’elles terminent toutes lesbiennes. (moi-même au collège, je me souviens que des rumeurs avaient couru comme quoi j’étais en couple avec une grande amie… ça nous avait fait rire mais on était très sceptiques, en se demandant ce qu’on avait fait pour que de telles idées naissent) Pardon de briser des fantasmes mais… Non. C’est le même principe qu’une bromance.
Warren, en revanche, craque totalement pour Max : ça crève les yeux, sauf ceux de son amie bien sûr… Maladroit et timide, les premiers chapitres présentent un béguin à sens unique. Mais au fur et à mesure, le joueur peut faire répondre Max et ça donne des trucs pour lesquels je couine de tendresse :
Un vrai couple de geeks. Une romance de nerds. Exactement ce que j’aime.

J’ai toujours regretté qu’on puisse parler du pouvoir de remonter le temps à Chloe mais que l’occasion d’en parler à Warren ne se présente pas : à la toute fin, il la croit sans poser de question et fan de science-fiction, il aurait proposé des solutions.
En plus, Warren est un Whovian, c’est un très bon point pour lui.