Quatrième de couverture par Omnibus.
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J’ai abordé de nombreuses fois Sherlock Holmes sur mon blog (à travers des pastiches notamment), mais il était temps que j’attaque ma chronique sur le Canon, le seul et unique Sherlock Holmes, le premier modèle qui a inspiré et inspire encore écrivains, scénaristes, comédiens… Enfin, en voyant la taille de la chronique, je pense que vous comprendrez pourquoi je repoussais toujours la rédaction de cet article, malgré ma passion pour le détective.
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Arthur Conan Doyle, père spirituel de Sherlock Holmes
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C’est une chose déjà à savoir :
tout dans cet article sera purement subjectif, car je nourris une admiration incessante pour Sherlock Holmes depuis près de cinq, voire six ans. Et ce n’est toujours pas retombé. Comment cela pourrait-il s’atténuer alors que Sherlock Holmes, né sur papier en 1887, ne cesse d’être d’actualité à travers des romans pastiches, des jeux, des séries, des films, des bandes-dessinées, etc. ? Je fais parti de ces drôles de personnes qu’on appelle des Holmésiens : je me pavane dans une robe de chambre à carreaux, en citant les remarques les plus populaires de Sherlock Holmes et en regardant/lisant tout ce qui porte le nom de Sherlock Holmes et… je n’ai aucune honte. Non, mesdames et messieurs, absolument aucune honte.
J’arrête de vous faire patienter, mais avant, un petit mot final sur l’édition Omnibus, parce qu’elle reçoit pas mal de mauvaises critiques. Personnellement, la traduction ne m’a pas dérangé plus que ça, pour moi, il y a la version originale, la version française et les dessins d’époque de Sidney Paget : que demander de plus ?
Ensuite, mes premières impressions… Je suis une férue du roman policier : bien avant de m’intéresser à Sherlock Holmes, j’aimais déjà les thriller, enquêtes et mystères. Et
niveau casse-tête, les Aventures de Sherlock Holmes tapent dans le haut niveau (même si Watson tait beaucoup d’indices dans son récit, ce qui entrave à notre réflexion par moments. Holmes le lui reproche souvent d’ailleurs) : intrigues diverses qui ne se porte pas seulement sur le meurtre, mais aussi le vol, les disparitions, les affaires politiques, intrigues amoureuses…
Les Aventures de Sherlock Holmes offrent un large choix d’enquêtes et sur les cinquante-six nouvelles, si certaines ont des points communs, vous ne risquez pas beaucoup de les confondre. Sir Arthur Conan Doyle ne recycle pas et rend donc ses récits variés.
Pas de monotonie donc, un excellent point.
En revanche, ce que je reprocherai au père spirituel de Sherlock Holmes, c’est sa plume.
Homme avant tout médecin, Sir Arthur Conan Doyle a un style très chirurgical je dois dire. De plus, la plupart (pas toutes, à quelques exceptions près) des nouvelles sont narrées par John Watson, qui, fourbe comme il est, dissimule souvent des détails et ne se concentre que sur les enquêtes. J’ai regretté qu’il n’y ait pas plus d’événements de la vie quotidienne des deux locataires du 221B Baker Street (même si maintenant que j’y pense, Sherlock Holmes lui en aurait voulu d’en trop dévoiler). Peut-être parce que j’ai énormément regardé l’ancienne série de Granada avec le talentueux Jeremy Brett et les inoubliables David Burke et Edward Hardwicke ?
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Une édition anglaise que je ne possède pas
malheureusement... |
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Concernant les autres personnages. Je ne préfère même pas parler de Sherlock Holmes, je pense que vous avez compris que je pourrais écrire des thèses entières sur ce personnage. Mais que j’aborde un peu le sujet qui concerne Watson : narrateur, on sait finalement peu de choses sur lui et sa psychologie, hormis l’effet qu’il produit sur Sherlock Holmes et inversement. J’assimile toujours Sir Doyle à ce personnage : médecins, impliqués dans des affaires judiciaires, sérieux… Watson laisse plus l’imagination le travailler (et si seulement Sir Doyle s’était décidé si Watson était blessé à l’épaule ou à la jambe !).
À propos des autres personnages, je donnerai de vraies impressions à chaque nouvelle où ils apparaissent, mais globalement, je n’en ai détesté aucun (j’ai bien dit, globalement).
Malgré l’époque, aucun ne tombe dans le cliché le plus absolu : la femme de bonne famille n’est pas forcément peste ou idiote. L’homme de la rue n’est pas forcément violent ou abruti. Le criminel n’est pas forcément psychopathe ou illettré… Bref, on imagine très bien les personnages comme de réelles personnes, ce qui rend le tout particulièrement intéressant.
Impressions détaillées :
[Je note les romans et aventures une par une avec mes impressions, à savoir que la note finale n’est pas une moyenne de toutes les notes ci-dessous, c’est une impression générale !]
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Une Étude en Rouge (titre original, A Study in Scarlet, publié en Novembre 1887) 5/5
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Le célèbre duo par Sidney Paget |
Premier roman,
le plus inoubliable puisqu’il s’agit de la première rencontre entre Watson et Holmes (et donc, notre première rencontre avec eux). On aperçoit les premiers aspects des personnages, la surface de leur personnalité, mais aussi deux personnages qui accompagneront certaines enquêtes futures : les inspecteurs Lestrade et Gregson. Que j’aime assez personnellement : ils ont certes leur côté méprisant qui font ressortir cet aspect de génie incompris de Holmes, mais dans d’autres nouvelles (en particulier Lestrade), ils savent se montrer particulièrement touchants et efficaces.
Quant à l’enquête, j’ai été captivée par le déroulement et le dénouement : retournements de situations, tactiques, révélations…
Tout a su me convaincre et aucun élément ne m’a lassé (sauf peut-être le long flash-back où j’avoue que je me sentais un peu perdue au début, mais au final, c’était un moment que j’ai aussi apprécié).
Quelques anecdotes sur ce roman,
• Une Étude en Rouge est l’un des romans qui n’est que rarement adapté à l’écran. Ni la série Granada, ni les films de Guy Ritchie, ni les films amateurs n’ont abordé cette nouvelle pourtant importante. Seule la série Sherlock de Moffat et Gatiss s’en inspire, mais pour des raisons scénaristiques et historiques, le roman n’est pas repris à la lettre et rend plutôt un digne hommage au roman.
• À l’origine, Sir Arthur Conan Doyle n’avait jamais prévu de faire une si longue série de romans et de nouvelle sur ces deux personnages. En première partie parce que, contrairement à ce que l’on croit, Une Étude en Rouge a mis près d’un an à trouver une éditeur favorable. Et même à la publication, le succès en Angleterre était assez mitigé.
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Le Signe des Quatre (titre original, The Sign of Four, publié en Février 1890) 3/5
Le signe des Quatre a cet avantage par rapport aux autres récits : il nous en dévoile plus sur le Dr. Watson et nous relate plus de faits du quotidien de nos héros.
J’ai trouvé malheureusement qu’il manquait un petit quelque chose. Comme s’il s’agissait là d’un chaînon pour relier deux importantes nouvelles. Peut-être est-ce à cause du fait que Conan Doyle se lassait déjà de ses personnages et qu’il s’était embrouillé dans son récit ?
Pas celui que je relirai, mais sympathique quand même.
Quelques anecdotes sur ce roman,
• Dans l'esprit de Arthur Conan Doyle, le docteur Watson et Sherlock Holmes étaient trop différents pour être amis et Une Étude en Rouge était l'unique aventure qu'ils pouvaient partager. Ce qui a permis la rédaction du roman Le Signe des Quatre, c'est le dîner organisé par le manager Joseph M. Stoddart le 30 Août 1889, qui travaillait pour le magazine américain Lippincott's Monthly Magazine (apparu en 1868 et disparu depuis 1916). Ce jour-là, il a fait part de son désir de faire un thème exclusivement sur la littérature anglaise, invitant donc Arthur Conan Doyle à participer. D'autres figures de la littérature ont également pris part au projet, comme Oscar Wilde qui a écrit Le Portrait de Dorian Gray pour le Lippincott's Monthly Magazine.
Alors ? Merci qui ?
• On peut noter la première incohérence : dans Une Étude en Rouge, Watson explique que sa blessure de guerre se trouve au niveau de l’épaule, tandis que dans Le Signe des Quatre, c’est à la jambe qu’il souffre. Il s’agit là d’une erreur d’attention de la part d’Arthur Conan Doyle qui recyclait ses personnages pour l’occasion.
Les Aventures de Sherlock Holmes,
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Un Scandale en Bohême (titre original, A Scandal in Bohemia, publié en Juillet 1891) 5/5
Inoubliable et certainement une de mes nouvelles préférées,
Un Scandale en Bohême est la nouvelle que tous les curieux holmésiens doivent lire : une intrigue intelligente avec un aspect touchant, je n’ai pas résisté non plus au personnage d’Irene Adler
(que j’assimile à la Gibson Girl maintenant). Représentée comme une femme fatale et aguicheuse dans des adaptations contemporaines, j’avoue que j’ai été plus sensible à la version canonique : cette femme forte, intelligente mais également sensible… LA femme par excellence donc.
Un Scandale en Bohême réunit donc tout ce que j’attends d’une aventure de Sherlock Holmes : des énigmes, des tours de passe-passe, une ambiance très victorienne et… Des relations humaines, réelles.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Un Scandale en Bohême en cinquième place.
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Irene Adler telle que je l'imagine.
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La Ligue des Rouquins (titre original, The Red-Headed League, publié en Août 1891) 5/5
Énorme coup de cœur pour celui-ci, avec son côté un peu burlesque, enjoué. On aborde l’escroquerie donc techniques astucieuses et malice doivent être au rendez-vous.
La Ligue des rouquins fait partie des nouvelles où Sherlock Holmes arrive vraiment à nous surprendre.
[spoiler]Je parle bien sûr du coup avec la canne.[/spoiler]
Une réussite donc.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans la série Granada avec Jeremy Brett et David Burke, l’épisode qui reprend l’aventure de La Ligue des Rouquins cite déjà le Professeur Moriarty.
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place La Ligue des Rouquins en seconde place.
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Une Affaire d’Identité (titre original, A Case of Identity, publié en Septembre 1891) 4/5
Une enquête assez simple lorsqu’on découvre la solution,
Une Affaire d’Identité offre un aspect presque sentimental des personnages. Entre les mystères, les énigmes,
c’est appréciable d’avoir une enquête un peu « légère » qui permet d’explorer les facettes de Sherlock Holmes, mais également de Watson.
Une Affaire d’Identité est une nouvelle que j’aime citer en tout cas à chaque fois que quelqu’un me dit que Holmes n’était qu’un misogyne prétentieux… Prétentieux, d’accord, misogyne, pas vraiment.
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Le Mystère de la Vallée de Boscombe (titre original, The Boscombe Valley Mystery, publié en Octobre 1891) 4/5
Loin d’être une énigme qui m’a véritablement marquée,
Le Mystère de la Vallée de Boscombe reste tout de même une des nouvelles les plus classiques où
on retrouve tous les éléments propres à une aventure holmésienne. Rien que le fait que Sherlock Holmes soit le ventre à plat dans l’herbe à analyser des indices à nos yeux invisibles…
Enfin, une bonne enquête à lire.
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Les Cinq Pépins d’Orange (titre original, The Five Orange Pips, publié en Novembre 1891) 5/5
Une des enquêtes les plus terrifiantes et les plus touchantes,
Les Cinq Pépins d’Orange est un véritable retournement de situation qui fait d’elle une nouvelle populaire.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Les Cinq Pépins d’Orange en septième place.
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Ne jamais parler à Holmes durant une expérience. Jamais. |
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L’Homme à la Lèvre Tordue (titre original, The Man with the Twisted Lip, publié en Décembre 1891) 5/5
Encore une fois, un coup de cœur dans
les Aventures de Sherlock Holmes avec cette enquête bien maîtrisée et réfléchie. Comme pour
La Ligue des Rouquins,
L’Homme à la Lèvre Tordue est une nouvelle qui m’a totalement surprise et qui a fait décrocher plus d’une mâchoire, j’en suis certaine.
Un classique là aussi que chaque curieux devrait lire.
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L’Escarboucle Bleue (titre original, The Adventure of the Blue Carbuncle, publié en Janvier 1892) 5/5
L’Escarboucle Bleue est une aventure que j’ai relue plusieurs fois (situation pourtant rare chez moi), j’ai revu plusieurs fois aussi l’épisode de la série Granada (fait moins rare par contre, ça m’arrive même souvent)… Pourquoi cet entrain ? Je crois que c’est en partie à cause de la situation incongrue sur laquelle s’ouvre l’enquête. Cette histoire d’oie, de trésor perdu…
Plus que jamais on assiste à la passion du bizarre de nos deux célibataires préférés (plus trop célibataire le Watson à ce moment-là, mais peu importe) et le récit nous entraîne en une véritable enquête intelligente et franchement sympathique.
Une nouvelle que je conseille donc vivement pour ceux qui veulent découvrir Sherlock Holmes.
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La Bande Tachetée (titre original, The Adventure of the Speckled Band, publié en Février 1892) 5/5
Comme pour
L’Escarboucle Bleue,
La Bande Tachetée fait partie des nouvelles que j’ai relu avec grand plaisir, car il s’agit là d’
une enquête angoissante, intéressante et… Incroyablement surprenante lorsqu’on nous sert la conclusion. Arthur Conan Doyle nous réserve également une part de sensibilité : j’ai personnellement été très touchée par la cliente Helen Stoner.
Une des nouvelles les plus populaires qui mérite son succès.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place La Bande Tachetée en première place.
• Yana Toboso, l’auteur du manga Black Bulter, réserve un arc entier de son manga (sur les tomes 9 et 10) pour l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, allant jusqu’à mettre en place un sosie parfait de Sherlock Holmes. Malheureusement, Yana Toboso nous réserve la même conclusion à la fin de son arc que celle de la nouvelle La Bande Tachetée, donc aucune surprise.
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Le Pouce de L’Ingénieur (titre original, The Adventure of the Engineer's Thumb, publié en Mars 1892) 4/5
Sûrement l’une des aventures les plus terrifiantes. Pas seulement avec son introduction un peu gore mais pour le personnage du colonel Lysander Stark
[spoiler]et cette fameuse pièce qui rapetisse pour écraser les victimes entre deux murs[/spoiler]. La touche d’originalité de cette aventure, c’est que Holmes n’a pas l’occasion de montrer ses pouvoirs de déduction, uniquement pour conclure l’affaire (la fameuse discussion sur les directions à prendre à la fin m’avait bien plu !), malgré ça, l’intrigue reste particulièrement intéressante et explore un thème plus populaire à notre époque qu’à celle de Doyle : le côté vicieux des criminels. Je ne pouvais pas m’empêcher de comparer le colonel Stark au tueur en série H. H. Holmes d’ailleurs. Ce qui est plutôt ironique pour le nom.
Une nouvelle donc originale avec un côté flippant particulièrement efficace donc.
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L’Aristocrate Célibataire (titre original, The Adventure of the Noble Bachelor, publié en Avril 1892) 3/5
Une nouvelle qui m’aura emballé moyennement pour son « mystère » un peu quelconque je trouve,
un « Les Hommes Dansants » en moins palpitant pour tout dire. Ce qui sauve un peu je dirai, ce sont les personnages et les relations qu’ils ont avec Holmes et Watson : la conclusion m’avait fait pas mal de peine pour Lord Saint-Simon au point que, en refermant le livre, j’avais pardonné sa réaction bornée.
Une enquête sympathique mais pas la meilleure à mes yeux.
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Le Diadème de Béryls (titre original, The Adventure of the Beryl Coronet, publié en Mai 1892) 4/5
Arthur Conan Doyle nous livre ici
une enquête fascinante dans sa complexité avec tout ce qu’un fan peut attendre : déguisement, déduction, mystère, mensonge, conclusion renversante… Il ne s’agit peut-être pas de la plus mémorable des aventures de Sherlock Holmes, mais c’est un classique qui reste incontournable pour tout ce qu’on y trouve.
En somme, une superbe nouvelle.
Aujourd'hui encore, les aventures du détective inspirent beaucoup d'artistes
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Les Hêtres-Dorés (titre original, The Adventure of the Copper Beeches, publié en Juin 1892) 5/5
Une autre de mes nouvelles préférées car, pour une quelconque raison, la cliente m’a beaucoup touché et en plus de son histoire inquiétante, terrifiante. Toute l’ambiance a pas mal joué dans Les Hêtres-Dorés et la conclusion met au grand jour une histoire réfléchie et intéressante.
Je ne saurais donc expliquer ce coup de cœur autrement que grâce à l’ambiance et de la qualité du récit de l’adorable Violet Hunter.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Souvent traduit à la lettre, les français ne se sont pourtant toujours pas décider pour le titre de cette aventure en français qui est soit Les Hêtres-Dorés, soit les Hêtres Rouges, parfois même les Hêtres Pourpres.
• On ne le dira jamais assez, Arthur Conan Doyle n’avait jamais eu l’intention d’écrire autant avec Sherlock Holmes. Si il faut remercier Joseph M. Stoddart du magazine Lippincott's Monthly Magazine, il faut également remercier « la grand-mère de Holmes » : Mary Foley Doyle, la mère de Conan Doyle, qui proposa à son fils des idées d’enquêtes. Parmi celles-ci figure l’aventure des Hêtres-Dorés.
Les Mémoires de Sherlock Holmes [1],
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Flamme d’Argent (titre original, Silver Blaze, publié en Décembre 1892) 2/5
Je n’ai pas cessé de recouvrir d’éloges les aventures de Sherlock Holmes et pourtant, Flamme d’Argent est bien celle où j’ai eu énormément de difficulté à lire. Je ne saurai dire pourquoi, mais elle m’avait terriblement lassé et j’étais même tenté de ne pas la finir. J’ai pris mon mal en patience et il m’a fallu tout de même une dizaine de jours pour finir cette nouvelle… Tragique, pas vrai ?
Maintenant, pourquoi tant de haine contre ce pauvre cheval disparu ? J’avoue que moi-même, je ne le sais pas. Je retenterai de la lire un de ces quatre, peut-être que mon avis changera.
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Le Visage Jaune (titre original, The Adventure of the Yellow Face, publié en Février 1893) 4/5
Un titre assez intriguant (pour l’image que je me faisais de ce visage jaune en tout cas avant de lire la nouvelle) pour une enquête complexe (
[spoiler]tellement complexe qu’elle a pris Holmes de court d’ailleurs[/spoiler]) avec une conclusion particulièrement touchante.
[spoiler]Plus de peur que de mal donc dans cette enquête, heureusement que « l’échec » de Holmes n’affecte pas la fin qui de la nouvelle qui se termine plutôt bien.[/spoiler].
Une enquête donc sympathique dont j’en garde un bon souvenir.
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L’Employé de L’argent de Change (titre original, The Adventure of the Stockbroker's Clerk, publié en Mars 1893) 4/5
Encore une fois, j’étais absolument bluffée par l’énigme qu’a dressé Arthur Conan Doyle. J’ai peur de trop en dévoiler si je me lance dans certains détails, je me contenterai de dire que
la qualité de l’enquête est digne de Doyle et que cette nouvelle se conclut d’une façon que j’ai aimé… Ceux qui l’ont lu doivent me prendre pour une sadique perverse désormais.
Quoiqu’il en soit,
c’est une nouvelle conseillée à tous ceux qui veulent faire marcher leurs méninges.
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Le « Gloria-Scott » (titre original, The Adventure of the Gloria Scott, publié en Avril 1893) 4/5
Je ne pense pas être la seule lectrice à avoir adoré la particularité de cette aventure :
elle se déroule bien avant la rencontre du duo mythique, plus précisément, durant la jeunesse de Sherlock Holmes. Arthur Conan Doyle éparpille quelques informations concernant la vie du détective
[spoiler]et surprise ! Watson n’est pas exactement son premier ami… Ou bonne connaissance, on va dire[/spoiler]. Quant à l’enquête, l’auteur nous surprend une fois de plus avec beaucoup de maîtrise et de tact, au point qu’en fermant le livre, on a déjà hâte d’attaquer le tome 2.
Différentes adaptations de l’œuvre d'Arthur Conan Doyle.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Je voudrais juste repréciser que l’édition Omnibus est une version bilingue avec en plus les illustrations par Sidney Paget qui n’est autre que le premier à avoir immortaliser le visage de Sherlock Holmes sur papier. L’édition est complétée également par des repères biographiques à la fin, ce qui est toujours utile pour ceux qui font leurs premiers pas dans le monde holmésien.
Je tiens à remercier ceux qui ont eu le courage de lire entièrement cette chronique. Moi-même j’ai la flemme de relire tous ces petits comptes rendus et je vous invite à lire ceux qui vous intéressent surtout. La chronique du tome 2 arrivera… Quand j’aurai le courage de la rédiger. Comme dirait un fidèle compagnon : Pavé César.
Diantre, il s’agit définitivement de l'article le plus long du blog... Mais quand on aime, on ne compte pas.
Et ce n'est pas fini. Car cet article est une participation
au challenge holmésien organisé par Filipa et, en mode je-n'ai-peur-de-rien, je me suis inscrite pour le niveau Sherlock Holmes (cool, j'en suis à un tiers de mon challenge en fait) mais également,
le challenge victorien organisé par Arieste, où je suis inscrite au niveau Charles Dickens.