mardi 24 juin 2014

Top Ten Tuesday [19],

              

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.




Le thème du 14 Mai 2013 était...
Mes 10 (ou plutôt 9) marque-pages préférés.
http://lectures-de-vampire-aigri.blogspot.fr/2013/09/marques-pages-02-foggy-days.html
http://lectures-de-vampire-aigri.blogspot.fr/2013/09/marques-pages-02-foggy-days.html
 

http://lectures-de-vampire-aigri.blogspot.fr/2014/06/marques-pages-03-brainy-is-new-sexy.html
http://www.sherlock-holmes.co.uk/
http://www.au-bord-des-continents.com/au-bord-des-continents/interface/interface.php

mercredi 18 juin 2014

Marques-Pages [03] : Brainy is the new sexy,

A l’occasion d’un prochain Top Ten Tuesday, je voulais vous pondre quelques articles avec des marques-pages trouvés ou créés (car il m’arrive d'ouvrir le p’tit Photoshop et de bidouiller des trucs). Ce troisième article intéressera, je l’espère, les lecteurs de policiers et polars. Mais attention, on parle des figures classes ici !
Tous les marques-pages sont de ma propre création, bien que ce sont surtout des compositions d’images en fait. Le crédit pour la loupe un peu steampunk revient à Thom Schillinger. Les citations utilisées viennent bien entendu des romans canoniques~

de gauche à droite,


Prochains personnages :
Flavia de Luce (une fois le tome 1 lu), le couple Pitt...
Si vous avez une suggestion (avec la citation si possible), n'hésitez pas !


mardi 17 juin 2014

Écriture [02], 7 façons (pas toujours infaillibles) de vaincre les pannes d'inspiration,


Tous ceux qui manient la plume ou le clavier ont déjà connu ce redoutable problème qui, comme le Diable, porte plusieurs noms : la panne d’inspiration, le blocage, le syndrome de la page blanche, le néant… Et malgré toutes les louanges écrites à son sujet, cette saloperie de muse refuse de vous venir en aide et semble rire de votre infortune.
Pour se consoler, se rassurer et tenter de repartir du bon pied, voilà sept notions à ne pas oublier :

On a tous (du moins, je l’espère) ce moment où les idées foisonnent et sont à leur comble, si vous ne l’avez pas trouvé, cherchez un peu, il y aura peut-être votre moyen infaillible où l’inspiration ne peut pas vous échapper et vous murmure une tripotée d’idées.
Cela peut-être un moment comme être aux toilettes, sur le chemin du travail ou de l’école, sous la douche ou assister à la conférence d’un auteur. Ou une sensation avec un parfum qui vous parle, une tasse de thé qui vous réveille, un dessert qui vous réconforte.
Abusez de ce système, surtout si il est sans alcool. (si il n’y a que la vodka-orange qui vous fait écrire comme l’opium faisait écrire Collins, pensez à écrire petite dose quand même…)
Edgar Poe était un adepte des plans : pour lui, une histoire ne pouvait pas s’écrire sans un squelette d’appui. Certains désapprouvent peut-être et il vrai qu’un plan n’est pas toujours nécessaire car lorsqu’il devient trop important, il risque de bloquer l’auteur. Mais là où il doit s’imposer, c’est lorsque vous doutez de la clarté de votre récit, du rythme et de l’enchaînement des événements. Un plan peut trouver une fonction même chez les auteurs qui ne désirent pas écrire des policiers.
Quand le doute s’installer, tâtonnez votre histoire à l’aide d’un plan, posez-vous des questions en empruntant la position du lecteur et démêlez les fils.
Le peintre n’achève pas tout ce qu’il commence, le compositeur ne fait pas un orchestre de tous les airs qu’il fredonne. Et l’écrivain ne fait pas un roman de toutes les scènes qui lui traversent l’esprit. Mais c’est une façon de pratiquer et même en cas de panne d’inspiration, se forcer à écrire des paragraphes, des dialogues évite de rouiller complètement.
Si votre roman, votre fanfic ou votre nouvelle n’avance pas et que vous désespérez, écrivez autre chose même si cela n’a aucun rapport : prenez une image sur le net et rédigez une histoire, une description, même si cela ne fait que deux lignes. Pensez à les garder : ces deux misérables lignes pourront peut-être se recycler.
Je partage un excellent tumblr (en anglais), Writing Prompts, qui propose plus d’une centaine de thèmes, d’idées et de scénarios que l’écrivain doit compléter. Il y a aussi Photo Prompts (en anglais aussi) avec des thèmes comme « expliquez le printemps à quelqu’un qui n’a jamais connu que l’hiver » ou « vous êtes un agent immobilier qui vend des maisons magiques ».
Non, ce n’est pas du plagiat que d’écrire en s’appuyant sur un bon bouquin que l’on vient de lire, comme ce n’est pas du plagiat d’être fasciné par les paroles d’une bonne chanson ou d’avoir vu une magnifique relation dans un film. Le photographe s’inspire de ses idoles, le cuisinier reprend les recettes de sa grand-mère et l’écrivain écrit en se souvenant de ses œuvres favorites. Tolkien a reprit des éléments de la mythologie pour son œuvre bien connue, Martin s’est inspiré d’événements historiques, Dostoïevski s’est inspire d’Edgar Poe… On fait avec ce qu’on a.
D’ailleurs, certains auteurs affirment qu’ils écrivent dans un silence total car la musique les fait danser et ne les rend pas productifs. Cela dit, la musique (ou n’importe quel forme d’art) permet de ressentir. C’est sûr qu’écrire une scène torride en écoutant Sex’ Bomb n’est pas conseillé (ça fait même plutôt rire), mais une scène de guerre médiéval en écoutant un groupe dans le même thème, pourquoi se priver ? Si l’auteur peut forcer l’immersion dans sa production, c’est surtout un avantage ! (dans mon cas, j’adore écouter des chanteurs et appliquer leur voix à un personnage)
C’est l’erreur que l’on commet le plus souvent : on vient de finir une scène mais on a pas la suite en tête, que fait l’auteur ? Il relit. Il relit. Il relit. Il relit. Il relit et recorrige le même bout de récit pendant cinq mois inutilement. Pour relire correctement, il faut avoir écrit un morceau complet.
Imposez-vous un rythme : je ne me relis seulement quand j’aurai écrit dix pages. Autrement, votre histoire n’avancera jamais et bloqué au même point, vous n’aurez jamais le courage de continuer.
Autrement, si vous avez une personne de confiance dans votre entourage, il y aussi ce qu’on appelle un beta-reader : une personne qui relit à votre place vos écrits achevés ou non et relève les incohérences, c’est la personne qui vous dit que vous avez nommé un personnage Jean à la page 4 et Luc à la page 6. Attention toutefois, un beta-reader doit s’efforcer de rester neutre (un ami dira toujours « C’est trop bien c’que t’écris ! Je suis fan ! ») et ce n’est pas un rôle facile à conserver car il ne doit pas écrire à la place de l’auteur.
Parfois on se plaint alors que pourtant, il n’y a pas de miracle : fermez Firefow, fermez Skype, éteignez Steam ou MSN (vous utilisez encore MSN ?!) et ouvrez votre putain texte, fixez-le et ne pensez qu’à lui !
Si vous écrivez à la main, vous pouvez vous exiler dans votre recoin en toute quiétude (mettez un message sur la porte de chambre quand même). Pour ceux qui, comme moi, trouvent qu’ils écrivent trop lentement et préfèrent la rapidité du clavier, de plus en plus de logiciels volent à votre secours. Je songe notamment à un très bon programme, ZenWriter, qui occupe l’écran intégralement et vous empêche de voir la barre des tâches et supprime les parasites. Mais il existe aussi CreaWriter et bien d’autres qui se baladent sur le net.
Et bien sûr, il y a des jours où vous n’avez pas dormi de la nuit et vous ne pouvez pas aligner trois mots sans bailler, où vous n’avez envie de rien, où vous êtes en pleine période d’examens, où vous venez de vous engueuler avec votre chat ou votre mère. Il n’y a alors pas de recette miracle, gardez à l’esprit que l’inspiration est un concept vague dont certains auteurs se moquent. N’insistez pas et allez plutôt dormir, matez un film et retentez demain, après-demain ou la semaine prochaine.
Ne pas écrire pendant une période permet parfois de mieux se concentrer sur son travail et de reconnaître une période favorable.
Si vous avez une suggestion, une remarque, un commentaire ou si vous voulez partager une méthode, une technique, n’hésitez pas : ces articles ne me concernent pas uniquement et invitent tous les auteurs, en herbe ou en arbre, à donner leur point de vue.

Je partage aussi cette galerie où les auteurs étaient invités à conseiller avec des petits messages écrits dans leur main. Bien sûr, comme ces articles, ces conseils sont majoritairement subjectives et ne concerneront peut-être pas tous les lecteurs, mais ça permet des idées et des coups de motivation.

lundi 16 juin 2014

Challenge [07], Challenge Littérature d'Irlande,

If I can't have a Scotsman, then I'll be looking for an Irishman!

Après avoir cédé au Challenge Écossais, il fallait bien que je craque pour la version Irlandaise organisée par Dawn et que je m’inscrive ! Mais en Irlande, on est plus cool, on est moins pressés et je peux donc prendre mon temps puisque ce challenge est illimité et cinq ouvrages minimum sont nécessaires pour remporter le défi, dans la mesure où l’auteur est irlandais et écrit sur ses terres d’origine ou si l’auteur est étranger mais que son livre se situe intégralement ou en partie en Irlande.
Ça laisse le choix puisque ce pays ne laisse jamais insensible les âmes lyriques !


Mes participations,
 http://lectures-de-vampire-aigri.blogspot.fr/2014/08/albert-nobbs-de-george-moore.html
[cliquez sur les couvertures pour accéder aux chroniques]

dimanche 15 juin 2014

D’un salon Littérature Nordique à une après-midi Malzieunienne,



Ceux qui vivent à Montpellier ou ceux qui étaient au moins de passage ont peut-être eu la chance d’assister à la 29ème Comédie du Livre ayant pour thème cette année Les Littératures Nordiques (ça tombe bien !). Les stands qui proposaient livres, dédicaces et emplettes se sont étalés devant le Corum durant tout un week-end, du 22 au 25 Mai plus précisément, accueillant auteurs, lecteurs, éditeurs et promeneurs champêtres certainement perdus qui n’ont pas compris la raison de ces attroupements. Je le voyais bien à leur façon de divaguer sans oser s’approcher...



Je n’étais passée qu’en coup de vent vendredi pour tâter un peu le terrain par curiosité. J’ai aperçu entre autres Erik L’Homme qui, je le souhaite, était accompagné spirituellement par Pierre Bottero, le stand de mon café préféré le Bookshop et les programmes soigneusement présentés (profitant de l’occasion pour agripper quelques carnets qui récapitulaient les événements à venir).


Bon déjà, autant vous dire que Montpellier a montré encore une fois son talent pour la désorganisation car une info sur trois était juste dans les programmes (et bien sûr, personne n’a pris la peine de les rééditer). Je pense notamment à la déception que j’ai eu en arrivant au musée Fabre pour la conférence de 14h « Table Ronde autour de la Fantasy » avec un invité que je tenais absolument à voir : Jean-Louis Fetjaine !, et que l’homme à l’entrée nous disait que la conférence avait été avancée à 11h. En gros, elle a été manquée de peu.
Ô rage, ô désespoir !

Par chance accompagnée par deux amis proches (râler entre amis, ça fait toujours du bien), on décide de courir jusqu’au Corum pour l’entretien avec Mathias Malzieu. Sans trop d’espoir toutefois puisque le programme précisait « sous réserve ». Grmlgmrlg.
Après le choc ressenti en voyant le Corum aussi vide qu’un centre commercial dans un épisode de The Walking Dead, on se rue dans la Salle Einstein où Malzieu avait commencé son discours avec la chroniqueuse Marie-Pierre Soriano.
Bien installés et au frais, on profite alors des réponses intéressantes de Malzieu pour oublier un peu notre frustration. Le baromètre de la déception dégringole bien vite et on est enchantés de ne pas avoir raté cette entretien (mais tout de même, si on avait pu enchaîner les deux conférences...), d’autant plus que mes deux compères ne connaissaient pas du tout l’oiseau de Dionysos et étaient finalement bien tentés de découvrir ce qu’il avait écrit.

La grosse surprise, c’est que j’étais la seconde à poser une question concernant La Mécanique du Cœur (où on n’avait pas parlé que la dimension amoureuse mais pas celle du passage de l’enfance à l’âge adulte) et après avoir partagé une petite anecdote d’un vieux Noël, Mathias Malzieu m’a offert ce qu’il appelait un « Granola-Award » !
En gros, un précieux paquet de Granola. Et ça, je peux en bouffer par centaines.


On ressort faire un tour avant d’être inexorablement attirés par un petit stand exilé où les tranches de livres étaient en cuir usé, où les pages étaient jaunies et où l’odeur de la poussière de bibliothèque était facile à imaginer.
Le baromètre de la déception stagne encore aux premières graduations avant de grimper quelques galons. Oh pardon, en fait, c’est le baromètre de l’hilarité, même si j’ai un peu honte de me moquer comme ça à cause de ma conversation avec un libraire de ce stand :
[Près d'un rayon, un vampire aperçoit des vieux ouvrages en nordiques de Dostoïevski perdus entre des auteurs suédois et norvégiens  inconnus]
LE VAMPIRE — Bonjour, est-ce que vous avez l’Edda ?
LE LIBRAIRE — L’Edda ?
LE VAMPIRE — Oui, L’Edda Poétique ?
LE LIBRAIRE — En fait, il n’y a que des littératures nordiques par ici, c’est le thème du salon.
LE VAMPIRE — Bien sûr, mais c’est un livre islandais qui réunit tout ce qui concerne la mythologie nordique…
LE LIBRAIRE — Ah ! Non, nous ne l’avons pas. Si c’est un livre récent, essayez de voir dans les nouveautés à Sauramps ?
LE VAMPIRE — Il date du Moyen Âge…

Je n’ai pas osé lui demander si il avait Le Kalevala.
Bien sûr que tout le monde ne connaît pas L’Edda, mais ceux qui se renseignent un minimum concernant les littératures nordiques ont forcément entendu parler de ce livre ! On ne fait pas de recherches sur les textes médiévaux français sans connaître La Chanson de Roland ou Le Roman de Renart.
Bref, tout ça n’était pas trop sérieux.
En fans avides, on a attendu au stand de Malzieu qui signait ses dernières dédicaces et c’était l’occasion à ne pas manquer (à moins d’attendre la 30ème Comédie du Livre l’an prochain). Cette brève rencontre confirme que Malzieu est un gars très sympathique et bien que plus petit que moi (premières salutations « wouah, vous êtes grande ! »), je pense que j’étais la plus intimidée des deux.
J’en ai profité pour acheter 38 mini-westerns (que j’avais du mal à trouver en librairie) et Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (que j’avais du mal à trouver aussi) et chacun gardent au creux de leurs pages le message de la part de cet auteur plein de talent.
(Merci à ma Comtesse manageuse de m’avoir présenté comme "chroniqueuse" d’ailleurs et d’avoir attendu si longtemps avec moi !)

On nous a proposé un coca d’ailleurs. J’étais tentée, mais vu le monde derrière nous, je n’allais pas taper la causette pendant quinze minutes et rentrer chez moi vivante !

Au final, un salon très moyen puisque beaucoup de conférences partageaient les mêmes horaires, d’autres étaient décalées, les horaires de dédicaces n’étaient pas toutes exactes et la richesse de la littérature du Nord était très pauvrement représentée ici.
Heureusement que ce dimanche m’a permis de voir que l’homme aux milles métaphores illustrées est bien en chair et en os et non en notes de musique (quoique, la nuit, si Endorphine se transforme en oiseau, Mathias Malzieu se transforme en air de piano), en plus d’avoir le cœur sur la main avec tous ses lecteurs.

Un après-midi pas tout à fait perdu donc !


J’en ai d’ailleurs profité pour éditer mes chroniques de La Mécanique du Cœur et Métamorphose en Bord de Ciel car elles étaient dans mes premiers articles quand je n’étais pas suffisamment aigrie et encore bien timide même dans ma propre antre, histoire d’en améliorer la qualité.
(Pour le rendu, par le contenu, même après deux ans, j’aime tout autant écrire du caca, vous le savez)



mercredi 11 juin 2014

Héros ou Couple inoubliables [03],

              

Organisé par Cassie56, le rendez-vous hebdomadaire Héros ou Couple Inoubliables permet de laisser une trace, un article à propos d’un personnage héroïque ou d’une romance qui vous a marqué, ému ou ravi en répondant à trois questions.
Aucun jour n’est fixé, mais j’ai opté pour mon blog les mercredis.



Pour aujourd'hui, l’invitée se prend pour un chevalier servant en armure luisante. Et elle le vaut bien.
    → Pourquoi ce personnage ?
Car Brienne de Torth est le chevalier le plus humble et le plus loyal de la série du Trône de Fer, un personnage de confiance, attachant et fort. L’ironie de la situation ? C’est une femme.
    → Est-ce le personnage principal ?
Il n’y a pas de personnage principal dans cette saga, mais elle a droit à quelques chapitres personnels depuis l’intégrale 4.
    → Quel aspect particulier du personnage vous a tant plus ?
J'ai adoré Brienne dès les premières pages où on la voit. Il faut dire que je ne suis pas une grande partisane des Tyrell et de Stannis Baratheon, donc c’était le seul personnage que j’appréciais vraiment de ce clan durant La Bataille des Cinq Rois. Ensuite, il y a son évolution : sa dévotion pour Catelyn Stark, sa rencontre avec Jaime Lannister, le mépris de Randall Tarly et les hommes de Renly Baratheon dont elle est victime... Tant de passages qui révèlent sous son armure une femme en réalité complexée, parfois dépassée mais toujours courageuse. Si j’avais beaucoup d’admiration pour Daenerys Targaryen ou Asha Greyjoy, je crois que c’est définitif depuis le tome 4 : Brienne est bien devenue mon personnage féminin préférée.

Pour appuyer mon article, un bonus de l’intégrale 4,
«  Une fille. » Les yeux de Brienne se gonflèrent de larmes. « [Mon père] mérite cette bénédiction. Une fille qui serait capable de chanter à son intention, d’orner sa demeure et de lui donner des petits-fils. Il mérite aussi un fils, un fils énergique et valeureux qui honore son patronyme. Galldon s’est noyé quand il avait huit ans, moi quatre, et c’est encore au berceau que disparurent Arianne et Alysanne. Je suis l’unique enfant que les dieux lui ont accordé de conserver. La grotesque, aussi inapte à lui tenir lieu de fils que de fille. » Tous les détails de son infortune débordèrent alors en dépit d’elle, comme le sang noir d’une plaie ouverte ; les traîtrises et les fiançailles, Ronnet le Rouge et sa rose, lord Renly dansant avec elle, le pari sur sa virginité, les larmes amères qu’elle avait versées le soir où son roi avait épousé Margaery Tyrell, la mêlée de Pont-l’Amer, le manteau arc-en-ciel dont elle avait été si fière, l’ombre apparue dans le pavillon du roi, la mort de Renly dans ses bras, Vivesaigues et lady Catelyn, le voyage vers l’aval du Trident, le duel avec Jaime dans les bois, les Pitres Sanglants, Jaime et son cri de « Saphirs ! », Jaime dans la baignoire d’Harrenhal et la vapeur qui se dégageait de son corps, le goût du sang de Varshé Hèvre quand elle avait planté ses dents dans son oreille, la fosse à l’ours, Jaime se précipitant d’un bond dans l’arène, la longue chevauchée jusqu’à Port-Réal, Sansa Stark, le serment solennel qu’elle avait fait à Jaime, le serment solennel qu’elle avait fait à lady Catelyn, Féale, Sombreval, Viergétang, Dick Main-leste et Clacquepince et les Murmures, les hommes qu’elle avait tués…
«  Il faut que je la retrouve, conclut-elle. D’autres sont à sa recherche, qui veulent tous la capturer pour la vendre à la reine. Je dois être la première à la retrouver. Je l’ai promis à Jaime. Féale, il a nommé l’épée. Je dois m’efforcer coûte que coûte de sauver lady Sansa… ou périr dans cette aventure. »
P. 624

Crédit :

mardi 10 juin 2014

Top Ten Tuesday [18],

              

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.




Cette idée est reprise de the Broke and the Bookish, datant du 15 Mars 2011...
Les 10 personnages que j'aimerais compter dans ma famille.

J'ai appris, un peu à mes dépends, que fraternité était un mot qui ne voulait pas dire grand chose et que des frères et sœurs aussi nombreux que les Stark s'entendent si bien est assez incroyable, d'autant plus que les épreuves qu'ils traversent montre combien ils sont attachés les uns aux autres. Déjà que je ne serais pas peu fière d'être une Stark, si en plus je pouvais compter Arya, Sansa, Bran, Robb, Jon et Rickon dans mes frères et sœurs !
Lui-même se surnomme Papa Poirot mais je l'imagine assez mal avoir des enfants. En revanche, accueillir ses neveux ou ses nièces à Styles ou en Belgique, c'est déjà plus sympathique ! Malgré son caractère prétentieux et ses tendances affreusement maniaques, j'adorerais avoir Hercule Poirot comme oncle.
Bien sûr que je rêve aussi d'avoir Remus Lupin comme professeur ! Mais étant une pauvre Moldue, il ne tirerait pas grand chose de moi, donc autant le recycler en oncle. Et puis, imaginez les vacances chez tonton Lupin et ses potes Sirius, James et Peter ? Ça en jette !
Avec sa philosophie, son passé, sa force et son caractère, Jane Eyre ferait une grand-mère épatante : pleine de compassion et de savoir et apte à conseiller sagement avec la vie qu'elle a menée, elle ne manquerait pas de contes à raconter en plus de ça. Bref, une femme qui, à mon avis, ne peut que rester fidèle à elle-même même à 70 ans.
En voilà un autre qui aurait bien des histoires à raconter sans perdre de sa vigueur ! Gandalf, c'est un peu le grand-père qui arrivera en une soirée à te caser avec le garçon ou la fille que tu zieutes depuis cinq ans en l'invitant à Noël (sans te le dire, bien sûr) et à préparer flopée de plans d'entremetteur. C'est le grand-père qui arrivera toujours à surprendre et à mettre le bazar à la moindre occasion... En sachant très bien que, si il venait  disparaître, ses gentilles manigances manqueraient beaucoup.
Comme pour Lupin, évidemment que McGonagall est la prof ou la directrice rêvée, mais en grand-mère, elle vaudrait de l'or.  Mariée à Gandalf, j'imagine pas les scènes...
© crédits de l'illustration
J'ai été choquée et dégoutée de voir le site Accio Brain fermé, je laisse juste le lien de cette encyclopédie où j'ai récupéré le portrait et qui laisse les crédits pour Makani
Qui ne rêve pas de compter des petits Hobbits (exceptant Gollum, bien sûr) dans sa famille ?! Quand je vois le caractère tranquille, joyeux et gourmand de Merry et Pippin par exemple, je serais ravie de les compter comme des cousins du premier, deuxième ou trente-sixième degrès, bref, on connaît les ramifications étranges des arbres généalogiques chez les Hobbits ! (Surtout qu'avec mes 1m 80, avoir du sang Hobbit récent dans les veines serait peu probable...)
Et je termine ce TTT avec un choix où j'ai beaucoup hésité et qui me surprend moi-même : Tywin Lannister en tant que père. Alors oui, les Lannister, malgré tout leur or, ne sont pas vraiment reluisants dans cette saga. Et pourtant, si Cersei et Catelyn sont les archétypes de la mère, Tywin est l'archétype du père. Intransigeant, droit (du moins, on l'espère toujours), inébranlable, fier et fort, il est également protecteur, attentif et possède un prestige qui fait de lui une icône sur qui s'appuyer, se reposer en cas de doute.
Après, c'est sûr que je n'aimerais pas l'avoir sur le dos à longueur de journée, mais Tywin n'est pas le genre à laisser ses enfants dans l'embarras et remonte les bretelles lorsqu'il le juge nécessaire, ce qui fait du bien de temps en temps.
Bref, un personnage assez contradictoire que j'apprécie beaucoup, qui a la force d'un vrai père mais également d'un excellent militaire, ce qui rend le choix difficile et incertain...

Et votre arbre généalogique (pas franchement logique mais on s'en fout) donnerait quoi ?

jeudi 5 juin 2014

LEGO — Le Hobbit,

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux.
C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…
Résumé repris du Livre de Poche.
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Très loin des Silent Hill et des enquêtes de Sherlock Holmes, je me suis laissée tenter le mois dernier par un jeu assez inhabituel : Le Hobbit. Mais attention, le Hobbit de la collection LEGO.

Ceux qui ont déjà joué à un jeu de la série LEGO savent déjà ce qui les attendent. Pour les néophytes, que j’explique en deux ou trois mots : Beaucoup. Briques. Casser. Vous casser briques, vous gagner sousous et acheter personnages, bonus et objets. Inutile de se demander pourquoi même les enfants de 7 ans peuvent jouer à ce jeu.
Toutefois, si la saga LEGO dure depuis, c’est bien parce qu’ils adaptent tous les films à succès (ils ont adapté Harry Potter, Star Wars, le Seigneur des Anneaux, Indiana Jones et j’en passe). Jouer à un LEGO, c’est revivre autrement un block-buster du cinéma.
(je précise par avance, les LEGO Harry Potter, Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux s’appuient sur les adaptations cinématographiques et non les livres, bien qu'il y a quelques clins d’œil très discrets)
Plusieurs choses m’ont donc attiré dans LEGO — Le Hobbit, outre le fait de casser absolument tout et n’importe quoi...


Déjà, le concept open-world : si il faut obligatoirement accompagner Bilbo ou un des treize Nains dans leurs mésaventures grandioses (répondre aux énigmes de Gollum,  frapper des Trolls, foutre le boxon chez Elrond), il est possible, entre chaque chapitres, de parcourir une bonne partie de la Terre du Milieu. Courir entre les collines de la Comté, gravir les nombreux escaliers de Fondcombe, se morfondre sur les ruines de Dale, arpenter les Monts Venteux... Bref, c’est bien moins cher qu’un billet pour la Nouvelle-Zélande et le graphisme est suffisant pour l'immersion.
Un bonus s’ajoute à cette qualité du jeu : vous n’incarnez pas seulement le Hobbit qui a prit part à la quête d’Erebor, vous pouvez incarner Gandalf le Gris, Thorïn le futur Roi sous la Montagne, Ori le chroniqueur, Dwalïn le bourrin... Et tous les personnages que vous achèterez durant votre partie, c’est-à-dire Legolas, Saruman, Tom le Troll, Azog le Profanateur, Frodon et j’en passe !
Personnellement, je me sens en joie quand je parcours les mondes tolkienniens sous les traits de Saroumane. On appelle ça le pouvoir, mes amis.


Ensuite, l’humour. Peut-être un peu facile, parfois enfantin, on peut reconnaître que la saga LEGO est fraîche et pas prise de tête du tout, donnant le sourire avec quelques gags et situations. Je pense notamment aux Nains qui n’en ratent pas une : Bofur qui s’effondre à cause du poids de son marteau, Kili et Fili qui jouent les beach boys des années 90, Bombur et son air tellement heureux, la façon de courir de Bifur... Comme disait Gandalf : une joyeuse compagnie !
L’humour se retrouve même dans les butins, avec des objets aussi étranges et drôles les uns que les autres : des bâtons qui endorment les gens, des chaussons qui diffusent de la musique, un boomerang qui revient avec du butin (des pierres précieuses, du minerai ou... Des cuisses de poulet !) et autres surprises tirées par les cheveux mais utiles.


Et enfin le graphisme. Les LEGO ont beau être des cubes et des cubes et autres mal formés plus ou moins arrondis, aucun volet n’est affreusement pixelisé. Je ne dirai pas que les décors sont renversants, on sent l’influence des blocs de notre enfance, mais le charme vient du choix des couleurs, des animations de l’arrière-plan, de la dynamique des personnages... En clair, c’est un ensemble jovial, dans le ton et, par chance, porté par les sublimes musiques de Howard Shore.

Sans être un jeu exceptionnel, LEGO — Le Hobbit reste un plaisir quand le ciel est gris et que j’ai besoin de rire. C’est un jeu qui répond sans détour aux attentes qu’un joueur peut avoir et c’est déjà pas mal !


Mon souvenir le plus mémorable : l’air over-joyeux de Frodon (faut l’imaginer gambader maintenant).
Il rigolera moins quand il héritera de l’Anneau, parce qu’avec un tel sourire béat, y a de quoi attirer tous les Nazgûl jaloux du continent.

             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Ceux qui suivent les sorties des films comprendront que la troisième partie, La Bataille des Cinq Armées, ne figure pas encore dans le jeu. Les développeurs ont prévu la conclusion de l’aventure dans un DLC qui sortira dans la foulée avec le film final.
• Tous les screens de cette chronique sont issus de ma propre partie. Sauf la face de Frodon en HD qui termine ma chronique.