C’est l’histoire d’un "ange", bien élevé par sa mère mais mal marié par sa mère.
Cette histoire commence et se termine ainsi :
« Il serait excessif de prétendre que toutes les jeunes filles à marier sont des anges ; mais il y a des anges parmi les jeunes filles à marier. [...] La conclusion de cette histoire trop véritable est que, dans l’ordre moral, il ne naît point de monstres : Dieu n’en fait pas ; – mais les hommes en font beaucoup. – C’est ce que les mères ne doivent pas oublier. »
Quatrième de couverture par Pomme de Littérature Audio.
---
« Mais [Monsieur de Maurescamp] oubliait trop qu’une jeune Parisienne polie par la civilisation et affinée par la plus délicate éducation ne cesse pas assurément d’être une femme, mais qu’elle cesse absolument d’être un animal. Si elle retourne à l’état sauvage, ce qui n’est pas sans exemple, c’est son mari qui l’y ramène. »
Ce qui est beau avec Littérature Audio, c’est qu’on peut tomber sur des nouvelles appartenant désormais au domaine public et qui sont assez méconnues car peu publiées.
C’est donc grâce à la contribution de la lectrice Pomme que j’ai découvert l’une de celles d’Octave Feuillet (que j’ai tout d’abord confondu avec son contemporain Octave Mirbeau, assez connu aujourd’hui avec Journal d’une femme de chambre… Octave que j’ai parfois envie d’appeler Octave Mouret avant de me souvenir que ce dernier est fictif), une nouvelle agréable qui mérite ces quelques heures d’attention.
Si je ne juge pas cette nouvelle inoubliable, elle reste toutefois sympathique : une sorte de conte avec morale, une histoire d’une modernité assez surprenante qui propose une vision très différente de la femme au XIXème siècle, tranchant avec les autres figures bien connues.
Moins connue que Nana ou Emma Bovary, Jeanne Bérengère de Latour-Mesnil, qui devient madame de Maurescamp, mérite bien sa place chez les femmes avec un fort caractère. D’autant plus que je n’attendais pas à une telle tournure dans son évolution travaillée…
Quand j’ai commencé à écouter Histoire d’une Parisienne, je ne connaissais ni le résumé, ni l’auteur, et puisque que l’histoire était courte, je me disais que ça irait très bien pendant que je faisais la vaisselle : le début laisse imaginer une petite histoire pudique et dramatique, le genre qui fait plaisir de temps en temps.
Et bien finalement, Octave Feuillet vient vite piquer l’attention du lecteur avec du cynisme et un humour décalé. L’histoire ne fera pas rire de joie mais arrachera certainement quelques ricanements de surprise. L’histoire n’est pas spécialement originale mais elle reste agréable et surprend : ce n’est pas de la romance toute en rose, c’est quelque chose d’un peu plus sombre qui plaira aux désabusés.
Je parle d’humour, mais je dois reconnaître la première qu’Histoire d’une Parisienne a été émouvant à plusieurs reprises : deux passages notamment et qui met en avant le personnage de Jeanne de Maurescamp, une femme qu’on pourrait presque plaindre et admirer.
Histoire d’une Parisienne fera plaisir à ceux qui cherchent des fortes têtes du XIXème siècle et la très bonne lecture de Pomme fait vivre ce récit piquant, cynique. Une sorte de conte moderne qui fera sourire malgré le fond assez triste avec son personnage central.
Histoire d’une Parisienne fera plaisir à ceux qui cherchent des fortes têtes du XIXème siècle et la très bonne lecture de Pomme fait vivre ce récit piquant, cynique. Une sorte de conte moderne qui fera sourire malgré le fond assez triste avec son personnage central.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Membre de l’Académie Française et occupant la place 13 (place actuelle de Simone Veil ♥) entre 1862 et 1890, Octave Feuillet a sa propre page sur le site de l’Académie Française.