vendredi 30 janvier 2015

Challenge [09], Challenge Légendes Arthuriennes,


Il était temps que je m’occupe de ce post : voilà donc l’article officiel qui fait que je participe au gros challenge Arthurien mené par Auudrey, quête qui me tente énormément et que j’espère mener à bien pour le niveau qui m’intéresse (Galahad, soit 22 livres).

Pour ceux que ça intéresse, vous avez donc plusieurs niveaux possibles :
Niveau Roi Arthur : Lire 100 livres
Niveau Merlin : Lire 90 livres
Niveau Dame du Lac : Lire 80 livres
Niveau Perceval : Lire 70 livres
Niveau Morgane : Lire 60 livres
Niveau Mordred : Lire 50 livres
Niveau Gauvain : Lire 40 livres
Niveau Galahad : Lire 22 livres
Niveau Lancelot : Lire 15 livres
Niveau Bohort : Lire 10 livres
Niveau Guenièvre : Lire 5 livres
Niveau Yvain : Lire 3 livres

Les livres ne sont pas obligatoirement ceux de Chrétien de Troyes, tant que le thème arthurien s’applique à votre lecture… En sachant qu’Auudrey autorise aussi les chroniques de séries, films, etc. il y a de quoi faire ! Dernière info' : le challenge est sans limite de temps et il est possible de changer de niveau en cours de route. C’est merveilleux !

Alors n’hésitez pas à nous rejoindre en vous inscrivant sur ce post !

Mes participations…



The Elder Scrolls IV : Oblivion, Knights of the Nine,

Les Dieux ont abandonné Tamriel.
Un roi déchu a été libéré de l’enfer d’Oblivion et réclame vengeance contre les Dieux qui le bannirent. Seul un héros au cœur pur pourra vaincre le mal qui s’étend aujourd’hui sur le pays. Vous devez répondre à l’appel, retrouver les reliques perdues du croisé légendaire, et redonner leur gloire aux Chevaliers des Neuf.
De nouveaux territoires, personnages, quêtes et mystères vous attendent.
Résumé depuis le site officiel.
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J’aborde enfin le dernier DLC du quatrième titre de la saga The Elder Scrolls, achevant ainsi mes chroniques sur Oblivion. Bien que moins palpitant que l’extension Shivering Isles, Knights of the Nine a le mérite d’être dans un ton bien différent, éloignant le joueur de la science-fiction délirante pour mieux le rapprocher d’une quête qui sent bon l’héroïc-Fantasy.


Si vous avez toujours voulu imiter le vertueux Lancelot ou le téméraire Perceval du cycle du Graal dans un jeu, Knights of the Nine vous autorise à réaliser enfin ce fantasme. Pas question d’être un voleur ou un assassin quand les Dieux vous désignent pour sauver le pays (sans rire, vous annulez la quête si vous vous comportez mal… J’ai essayé pour vérifier), votre personnage devra se montrer droit et pur : un chevalier dans toute sa splendeur.
Adorant les histoires chevaleresques et surtout les légendes Arthuriennes, j’ai été ravie de me glisser dans une armure éclatante et bénie par les Neuf divinités de Tamriel. La ressemblance avec les histoires de Chrétien de Troyes ne s’arrête pas là : votre héros sera bien vite entouré de chevaliers en quête de gloire, il y a aura de nombreux objets enchantés à récupérer avant d’affronter votre ennemi et vous vous rendrez compte que, bien que chevaliers, ceux qui restent sous l’armure restent des hommes rongés par des faiblesses.
Je regrette peut-être juste l’absence d’une donzelle ou d’un jouvenceau à sauver, bien que le mariage ne soit que dans Skyrim, s’attirer l’admiration d’une dame a de quoi flatter l’égo~


La quête et l’esprit m’ont donc totalement charmée car cela faisait un moment que j’attendais une aventure dans un registre purement médiéval et moins tolkienien. La trame est malheureusement trop courte bien que la conclusion reste satisfaisante. Là où je râle vraiment, par contre, c’est que mon engouement a été un peu cassé par de nombreux bugs : des bugs qui m’auraient empêchée de finir la quête si je n’avais pas triché pour passer quelques étapes. Forcément, l’expérience ne s’est pas déroulée sans quelques grincements de dents…

Quant à la difficulté-même de l’extension, Oblivion n’est déjà pas bien dur une fois pris en main et la quête reste aussi modeste que le jeu de base. Un peu d’efforts et de réflexion sera demandé au joueur, rien d’insurmontable.
J’ai constaté avec plaisir que les objets n’étaient pas tant cheatés que ça et ne vous rendront pas surpuissant inutilement (il y a de beaux bonus, mais rien de trop facile qui empêcherait de savourer la suite du jeu). Mon gros regret concerne tout de même les compagnons que l’on récolte durant l’aventure : originaux, sympathiques… Mais surtout inutiles, car à part s’entraîner pour la forme dans la chapelle des Neuf, vous n’aurez rien à tirer d’eux. Il faudra attendre Skyrim pour pouvoir avoir des compagnons de quête. Alors oui, visuellement parlant, c’est bien agréable d’être soutenu par d’autres chevaliers mais voilà, c’est vraiment pour le rendu esthétique car à part quelques combats en groupe, vous ne pourrez plus leur demander de l’aide une fois votre devoir accompli.


Même si mon ressenti s’est retrouvé mitigé à cause des nombreux bugs et de l’absence de nouveauté (pas de nouveaux monstres dans le bestiaire, pas de nouvelles musiques ou de vrais lieux à explorer) par rapport à Shivering Isles, Knights of the Nine a été sauvé pour son thème qui me tient à cœur. Jouer les héros vertueux est bien sympathique et l’esprit reste maîtrisé tout le long de la quête.
Ce n’est pas l’extension la plus prometteuse ou la plus intéressante, mais j’en garderai un bon souvenir et je recommencerai certainement la quête avec un autre personnage à tendance Loyal Bon.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Tous les screens de cette chronique sont issus de ma propre partie.
• Pour rassurer : j’ai tendance à jouer en anglais (il n’y a pas meilleur exercice pour s’entraîner) mais le jeu complet existe bien sûr en français.
• Si la quête apparaît dès le début du jeu, je conseille vivement aux joueurs de faire un choix entre cette extension et la quête de la Confrérie Noire. Si vous devenez un assassin après être devenu un paladin, vous perdrez toutes les bénédictions durement obtenues donc il vaut mieux faire l’évolution inverse par précaution.
• Les connaisseurs seront peut-être perturbés par un détail : oui, le point de vue de mes screens est étrangement bas. C’est tout à fait normal : j’ai utilisé un mod pour incarner un Nain. Sur le coup, ça fout en l’air une partie de l’univers de The Elder Scrolls, mais c’était trop tentant !
• Pour ceux qui sont intéressés :

/!\ si vous achetez la version légendaire du jeu Oblivion, inutile d’acheter les extensions, 
elles sont incluses dans le jeu d’office. 

dimanche 25 janvier 2015

Crime et Châtiment, de Fiodor Dostoïevski,

À Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais généreux, a interrompu ses études faute d’argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu’il va faire bientôt — de manière crapuleuse.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche, Classiques.
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Illustration, Crime and Punishment par Kashuan sur Deviantart. 
« Quant à la question de savoir si c’est la maladie qui engendre le crime ou si le crime, par sa nature particulière en quelque sorte, s’accompagne toujours de quelque chose comme une maladie, il ne se sentait pas encore capable de la résoudre »
P. 107

Autrefois, il y avait Candide de Voltaire. Plus tard, c’était Le Crime de Lord Arthur Saville d’Oscar Wilde. Mais entre temps, il y avait surtout Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski, œuvre qui écrase sans mal les deux autres tant ses pages sont alourdies par les pensées délirantes de son protagoniste. 

Lourd, c’est le mot ! La littérature classique, notamment russe, compte de nombreux monstres effrayants et Crime et Châtiment peut être inclus dans la liste. J’ai bien mis deux ans à le lire, faisant de longues pauses entre chaque parties (le roman en compte six, plus l’épilogue). Pourtant, je n’ai pas eu besoin de redémarrer ma lecture : si l’écriture de Dostoïevski est très pesante, elle marque et les scènes qu’il distille dans son récit sont suffisamment fortes pour devenir de vrais souvenirs de lecture ! Si je n’ai pas été frappée par la poésie de sa plume (enfin, j’ai lu la traduction en même temps…), j’ai été vraiment marquée par les moments forts que traverse son drôle de héros, Rodion Raskolnikov. 
[ci-contre, Fiodor Dostoïevski peint par Vassili Perov en 1872.]
Certains chapitres étaient vraiment indigestes (comme les chapitres III et IV de la partie II, par exemple) et pourtant, d’autres lecteurs comprendront peut-être si je dis que d’autres passages, comme le rêve du cheval maltraité, l’assassinat, la femme ivre embêté par un inconnu (et qui refuse l’aide d’un policier) ou encore la longue léthargie de Raskolnikov, me hantent encore. L’auteur n’est certainement pas là pour séduire avec des mots et son style s’accorde avec l’ambiance pesante de son roman et de l’état confus de Raskolnikov…

Cela dit, n’allez pas imaginer que Crime et Châtiment est juste un long monologue sur un aliéné qui tente de comprendre lui-même ses propres mobiles, Dostoïevski n’hésite pas à nous entraîner dans un Empire Russe peu reluisant : cabarets peu fréquentables, prostitution à peine voilée, personnes aliénées par la fièvre, dandys lubriques… On fréquente les bas quartiers de St Pétersbourg plutôt que les palais tsaristes, s’approchant plutôt des prisons et des chambres d’étudiants plutôt que des salons colorés et des jardins verdoyants. Et bien entendu, les individus dans ce décor sont nombreux et ne brillent pas par leurs vertus. Dérangeants mais surprenants, on a même droit à une romance comme seuls les russes savent les faire : simple, pudique mais pleine d’espoir.
(Ouais, je crois que je vais préciser la prochaine fois que l’on me pose la question « Je ne lis pas de romance… Sauf si l’histoire a été écrite par un russe. »)

Bon, cependant, je m’attendais à ce que les personnages soient plus creusés dans leur psychologie. Car même si ils ne manquent pas de charme, seul Rodion Raskolnikov connaît une dimension vraiment riche : à la fois philanthrope et asocial, à la fois généreux et violent, à la fois sensible et glacial, ses pensées malades sont nombreuses et pas toujours évidentes à suivre mais son évolution est assez fascinante. Criminel en cavale, assassin peureux, Raskolnikov illustre bien ce qui touche à la dépression et au désespoir. comme un bon nombre de ses voisins qui vivent dans la même misère que lui.
Les acteurs de cette galerie, dans leur misère, attirent l’attention du lecteur et ne le mettront certainement pas à l’aise, seule Sonia Marmeladov se démarque par sa pureté ambiguë. En somme, jai aimé ces affreux personnages car j’ai été touchée par certaines histoires et certaines conclusions.

Des croquis très sympathiques signés Maria Sergeewa et trouvés sur son DeviantArt
« Quelle fille que Sonia ! Quel filon tout de même ils ont su découvrir ! Et ils en profitent ! Car ils en profitent ! Ils ont pleuré un peu mais ils ont fini par s’y habituer. L’homme s’habitue à tout, le lâche. »
P. 54

Concernant les personnages, j’ai relevé un détail un peu idiot que j’ai aimé : les jeux de mots dans les noms, l’onomastique utilisée par Dostoïevski. Par exemple pour Raskolnikov, je vous partage l’explication de l’édition du Livre de Poche : « Le nom de Raskolnikov est parlant : il renvoie à raskol, qui veut dire « coupure » et, plus précisément « schisme ». […] Mais son nom est perçu comme parlant : il indique que le personnage s’est coupé du monde et de lui-même. » (P. 28) et un bon nombre de patronymes bénéficient d’une explication de la même trempe. Qui a dit que la langue russe n’était pas riche ?
Alors certes, c’est un peu idiot, mais j’ai un faible pour les noms qui illustrent subtilement les personnages qui les portent.

Certes, j’ai mis énormément de temps à venir à bout de Crime et Châtiment et je ne me vois pas le relire à l’avenir. Toutefois, c’est une lecture très riche et j’en garderai un souvenir particulier : l’engrenage du récit est intéressant, j’adore l’ironie qu’utilise l’auteur et c’est une ambiance très particulière que je ne pense pas retrouver dans un autre roman… Quand bien même j’ai apprécié cette lecture, je ne la conseille pas à n’importe qui : c’est vraiment un sacré morceau.

J’en profite pour joindre cette chronique à l’idée 36 du Challenge des 170 Idées !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Dostoïevski a été influencé par le chevalier Dupin de l’auteur Edgar Poe pour faire le juge d’instruction Porphyre Petrovitch.
En cours~ (si certains ont des infos à partager, vous êtes les bienvenus).

mercredi 21 janvier 2015

Bilan Mensuel : Décembre 2014 [29],


Oui, je ne vais pas pouvoir me cacher plus longtemps : mon bilan a encore du retard ! Mon excuse ? Que 2015 commence avec beaucoup de changements, tous positifs, ne vous inquiétez pas pour moi. C’est même ironique que je sois sur un p’tit nuage en ce moment avec tout ce qui se passe de dramatique dans le monde…
Je n’ai d’ailleurs pas fait de post concernant le 7 Janvier mais cela ne m’empêche pas d’être Charlie aussi et d’avoir ressenti autant de peine pour tous ces policiers morts durant leur service (psychologue au service des policiers est toujours un métier que je trouve fascinant et primordial et je pense qu’on en a bien besoin en ce moment…). Bref, j’ai fait ma minute de silence et, toujours aussi aigrie, j’ai été choquée par le comportement de certains participants lors de la marche républicaine (les gens, manger des burgers de MacDo à 16 heures quand on rend hommage à des victimes d’un assassinat, ça ne fait pas du tout sérieux). J’espère que vous vous êtes montré plus digne si vous avez participé au mouvement.

J’avais jusqu’au 31 On a tout le mois de Janvier pour souhaiter les bons vœux et je ne vous cache pas que pour l’instant, les gens doivent ressentir un certain malaise quand on leur souhaite du bonheur pour 2015. Cela dit, je vous présente quand même mes meilleurs vœux pour l’année, acceptez-les ou non, je suis la première à espérer que cela ne vous portera pas malheur !

Concernant mes chroniques des lectures de Décembre, seulement deux sont disponibles mais celles de Seul dans Berlin ne devrait pas tarder…
(cliquez sur les couvertures pour accéder aux chroniques)

Et grâce aux achats, ou devrais-je dire cadeaux de Noël, ma PAL a encore grandi !
(Bon, en fait, le premier tome de lÉpouvanteur, je lai offert... Mais je vais profiter du cadeau aussi !)

Et si vous vous posez la question : oui, j’ai reçu le missel de la religion Tyrionnisme Lannistrien, mais enfin, je ne compte pas le chroniquer. Un petit commentaire à la rigueur sur LivrAddict, mais pas plus.
Niveau challenge, j’ai bouclé celui de Goodreads où je m’étais imposée 40 lectures minimum pour 2014... Cette fois, pour 2015, on accorde et j’espère pouvoir lire au moins 50 livres !


Et de votre côté ? 2015 démarre bien ? 
Si cest délicat de souhaiter plein de bonheur, je vous souhaite en tout cas une flopée de lectures enrichissantes !
(sur ce, je réponds à vos commentaires dans la journée, promis je me bouge~)

mardi 6 janvier 2015

Top Ten Tuesday [23],

              

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.






En continuité avec la semaine dernière, aujourd'hui je liste...
Les 10 (ou plutôt 5) déceptions lues en 2014.
(dans l'ordre de lecture)
 
http://lectures-de-vampire-aigri.blogspot.fr/2014/03/chien-du-heaume-de-justine-niogret.html
J’avais hâte de lire ce premier tome d’une série Dark fantasy qui donne dans l’originalité, le médiéval réaliste, sale et sombre. En plus, l’auteure forge à ses heures perdues. Et pourtant, si l’histoire est prometteuse et l’héroïne hors du commun, je n’ai pas du tout aimé ce premier tome assez fade… J’attendrai que davantage de tomes sortent avant de m’y remettre.
Si le premier tome était sympathique, je n’ai absolument pas compris ce que Mireille Calmel avait tenté de faire dans cette suite du Bal des Louves. Romance guimauve, lourde et gluante, bien trop difficile à digérer pour moi…
Une autre histoire trop romantique, une autre déception. Ce pastiche holmésien n’a rien à voir avec Sherlock Holmes si ce n’est qu’on y découvre la romance d’un détective du même nom. Bref, très, très déçue pour Les Vacances de Sherlock Holmes
Un petit livre que j’avais hâte de lire alors qu’au final, je suis restée sur ma faim. Démons faussement lubriques et à l’élégance exagérée, Absinthes & Démons manque cruellement de ce que j’attendais : une pointe d’horreur. Je suis passée de cliché en cliché sur fond gothic lolita et j’ai donc été très déçue…
[chronique ici]
Dernière lecture de l’année, dernière déception ! J’ai trouvé Un Secret du Docteur Freud bien terne et creux, sans compter que le manque d’objectivité dans le conflit Freud-Jung m’a beaucoup dérangée…

Je vais donc éviter de me plaindre car mes déceptions sont en petit nombre. Chien du Heaume a en plus une seconde chance tout comme Mireille Calmel car je n’ai pas oublié sa trilogie du Chant des Sorcières.