lundi 30 septembre 2013

Les 11 Questions de Calimera,

Mes amis, j'ai rarement vu de tag aussi long ! Enfin, en même temps, ce n'est pas ma faute, c'est celle de Calimera, ses questions me tentaient beaucoup et me poussaient à blablater comme une vieille veuve sicilienne. Je ne refais pas intégralement ce tag en incluant par exemple 11 anecdotes sur moi (y a facilement 50 trucs avec ce qui suit) ou imposer le questionnaire à 11 autres blogueurs, par contre, si vous voulez répondre aussi aux questions de Calimera, n'hésitez pas à allez faire un tour sur son article~

Ses questions n’à elle et rien qu’à n’elle :
     1. Vous êtes dans votre jardin, il fait nuit, vous observez les étoiles quand un bruit trouble votre contemplation. Vous tournez la tête, apercevez le TARDIS. Le Docteur en sort, vous... ?
Lui proposez du thé. Immédiatement. J’ai beaucoup trop de projets sur Terre pour partir sur un coup de tête comme ça (et pis, je sais déjà que les compagnons finissent toujours très mal) mais je lui demanderai de passer la nuit à boire du thé et à parler d’aventures, de philosopher sur les relations entre les différents peuples et pourquoi, causer un peu psycho’, je me suis toujours demander si on pouvait faire de la psychologie d’extra-terrestre .__.

     2. L'écrivain que vous admirez le plus au monde et pourquoi ?
Un seul écrivain, c’est relativement dur pour le coup…
J’ai donc mis des petits papiers dans un saladier et j’ai tiré au sort (nan, j’ai utilisé random.org en fait) et je suis tombée sur Stephen King (entre J. K. Rowling, Oscar Wilde, Poppy Z. Brite et Wilkie Collins). Tous sont des auteurs dont j’admire l’œuvre, la plume mais également la vie et la mentalité.
Ce choix ne me rend pas malheureuse puisque Stephen King est un auteur phare dans ma "vie de lectrice". Déjà parce que c’est une passion transmise par mes deux parents (sur mon faire part de naissance, un collègue de mon père aurait écrit pour rire « j’ai invité Stephen King pour la naissance de votre fille mais il est trop crevé pour faire le voyage, il passe quand même ses félicitations »), ils me lisaient parfois quelques unes de ses nouvelles avant de dormir et Les Yeux du Dragon m’a été offert pour Noël lorsque j'avais tout juste 11 ans. En gros, c’était le début de mon goût pour la lecture et de mon amour pour les histoires horrifiques. C’est l’auteur que je lis le plus et je ne compte pas m’arrêter là, j’ai également énormément de bons souvenirs avec ses romans, des détails que j’espère me souvenir durant longtemps.
C’est aussi grâce à lui que j’ai développé un goût pour l’écriture, c’est simple : j’adore ses conseils, son comportement très terre-à-terre et sa façon d’écrire qui n’a pas peur des mots (juste des monstres). Son imagination également et je m’attache (trop) souvent à ses personnages que je trouve travaillés et réalistes.
Concernant sa vie, j’ai toujours aimé le détail qu’il aurait jeté Carrie après quelques refus de maison d'éditeur et que c’est sa femme qui l’aurait poussé au cul, au final, c’est "grâce à" Tabitha King qu’on peut lire aujourd’hui entre autres Shining, Misery ou Salem. Les gens râleront sur sa popularité et sa richesse mais, comme J. K. Rowling qui le mentionnait d'ailleurs dans une interview, ces écrivains font partis de ceux qui n’avaient rien au départ et deviennent finalement des auteurs avec du talent. Le succès que connaît King est amplement mérité à mes yeux (tout comme celui de Rowling au passage) et juste pour ce parcours, j’admire. Après, du peu qu’on sait de lui, il semble loin d’être le connard de base et semble même se foutre totalement de son statut et de ce que l’on peut dire de lui : il aime écrire, alors il écrit, point.
De plus, ça me fait plaisir de voir que Stephen King semble assez rock’n’roll (fan d'AC/DC, The Ramones…), fan de mauvais films d’horreur, la peur des avions fait partie de ses nombreuses phobies… Bref, des points communs « inutiles » mais qui me font plaisir (comme lorsque j’ai découvert que Mélanie Fazi était une fan de la saga Silent Hill, il y a un partage inconscient sympathique).
Nan pis, c’est devenu un grand ami de J. K. Rowling et adorateur de la saga Harry Potter quand même (˘⌣˘✿)
Bref, tout ça pour dire que, oui, Stephen King fait assurément parti des auteurs que j’admire énormément.

     3. Le rêve le plus bizarre que vous ayez jamais fait (parce que le subconscient nous fait parfois imaginer des choses étranges dans vos rêves).
J’ai pris l’habitude d’écrire mes rêves lorsqu’ils sont réellement marquants et en fouillant dans mon dossier, je me rends compte que la plupart sont assez violents et étranges. Mais il y en a un que je ne l’ai pas besoin de relire pour m’en souvenir en fait car, comme disait un ami, ça serait digne d’une nouvelle surnaturelle :
Ce rêve commence sur la fin d'une banale sortie en ville. Peut-être aux alentours de Noël puisque la ville était décorée et qu'il faisait légèrement froid, mais sans plus J’avais raccompagné une amie à la gare et la nuit était déjà tombée. Je m'étais installée à la station en attendant le premier tram pour qu’il me ramène chez moi. C’est alors que le tram arrive et un problème intervient : un câble entre les wagons se détache, le tram commence à dérailler et finit par serpenter comme une bête enragée au milieu du circuit. Le wagon n’était pas tombé, par chance : personne dans les voyageurs n’était blessé.
Mais une passante l'était : une femme assez âgée qui s'était tenue près des rails et dont la tête avait été frappée par le tram déséquilibré. Elle gisait à moitié morte et tout le monde accourait autour avec curiosité mais personne ne l'approchait ni ne l'aidait, à part un homme qui était accroupi et lui tenait la main. Il appelait à l'aide et examinait ses blessures mais personne ne réagissait, pire, les personnes alentours finissaient par partir. Ne comprenant pas pourquoi tout le monde se contentait d’être spectateurs, je me suis rendue auprès du corps et l’homme m'a immédiatement demandé d'appeler les pompiers.
Je tape 18 sur mon portable mais personne ne répond, comme si la ligne n'existait pas. Je retente, mais toujours aucune réponse. Je commence à paniquer et décide plutôt de tenir la main de la femme. C'est là que j'ai remarqué un détail suspect : le sang sous sa tête n'était pas frais, c'était plutôt une vieille tache de sang noir et sec qui aurait du mal à disparaître. Et surtout, c'était comme si le corps n’était qu’un délire, une image du passé. Peu importe, je continuai de lui tenir la main, de lui parler bien qu’elle ne répondait pas, qu’elle était inconsciente ou bien morte.
La panique avait attiré mon amie qui était ressortie de la gare et était venue voir ce que je faisais. Après lui avoir expliqué la situation (et la disparition étrange de la ligne des pompiers), elle me dit qu'elle connaît justement un pompier à quelques rues de là et qu'il pourra nous aider. J’abandonne donc le corps, suivant mon amie jusqu’à une étrange colline plutôt éloignée de la ville en fait. Il me semble qu’il y avait de la neige, mais parmi les arbres qui plombaient cette montagne miniature, je distinguai des flammes. Devant ce bûcher se tenait un homme vêtu d'un simple jean et d'un débardeur blanc malgré le froid. Après l'avoir interpellé, mon amie nous présente mais elle semble elle-même oublier la situation urgente, discutant en rigolant avec ce prétendu pompier. Je m’interpose alors dans leur conversation amicale en implorant son aide si il est bien pompier car une femme est gravement blessée et qu'elle se vide de son sang à quelques pas d’ici. C'est en tout cas ce que j'essayais de dire mais de ma bouche ne sortait qu'un seul nombre : 18.
Je ne comprenais pas le regard qu'ils me lançaient, comme si j'étais folle et je n'arrêtais plus de répéter inlassablement le chiffre 18, 18, 18, 18...

Au réveil, j'étais assez intriguée par ce rêve et j'avais tapé au hasard sur internet 18, il se trouve qu'au tarot, le 18 est « le chiffre sur la carte de la Lune [...] Le 18 est symbole du rêve, des illusions qui laisse à penser que ce nombre est très intuitif, imaginatif et doté d'une hypersensibilité. Un nombre à connotation très artiste, la tête dans les étoiles, un idéal très poussé laisse à penser que ce nombre vit plus dans ses projections/phantasmes que dans le monde réel, ce qui peut lui apporter certaines désillusions. Il favorise toutes les activité en rapport avec la femme , le soins aux autres, les enfants... ».

Est-ce qu'en fin de compte, cette femme n'était qu'un fantôme dans mon rêve que l'homme et moi seuls pouvions voir ? Et que les badauds ne regardaient pas la blessée mais plutôt nous à implorer de l'aide inutilement ? Bref, j'étais intriguée, j'ai imaginé plusieurs hypothèses et c'est ce qui m'a plu dans ce rêve assez incongru.

     4. Vous êtes écrivain et participez à un concours dont les fonds reviendront à une association caritative, manque de bol, pour ce concours vous devez écrire un récit sur un genre littéraire (horreur, bit-lit, chick-lit, policier... votre choix !) que vous n'aimez pas/maîtrisez pas. Qu'allez-vous écrire ?
Erf, voilà que je dois écrire de la bit-lit maintenant… C’est logique mais j’ai besoin d’aimer ce que j’écris, je tournerai donc le genre à mon avantage :D
La bit-lit pourrait être sympa mais c’est toujours le même schéma. Je m’arrange pour briser les codes : l’héroïne serait une femme célibataire d’une trentaine d’années, voire quarantaine, photographe affirmée, passionnée d’Histoire et de la Belle-Époque, pas de jeune pucelle au lycée et qui a déjà tout vu dans sa vie. Sa romance se tisserait avec une fantôme qu’elle aurait capturé dans quelques clichés : une jeune femme des années 1910, magnifique et tout le tralala avec le physique de Michelle Dockery. Les dialogues seraient surtout des actions paranormales, des jeux d’ombres et des conneries de pseudo voyages dans le temps surtout imaginatifs (souvenirs partagés, rêves, lectures de journaux intimes).
Bref, je sais pas comment ça se finirait mais je suppose que si l’héroïne se suicide pour rejoindre son amante fantôme (façon Twilight), ça ferait passer un mauvais message aux lecteurs, hein ?
Ou encore, une série d’enquêtes policières entre un flic à problèmes qui tombe amoureux de sa partenaire, une jeunette qui se trouve être une créature surnaturelle (une créature inspirée des banshees, sensible à la mort, aux fantômes, avec des dons divers et variés, quelque chose du style) et ils mèneraient des enquêtes (réalistes) tout en mettant de l’ordre dans leur petite vie. Tout le tsoin-tsoin.
… En fait, je vais me mettre à écrire de la bit-lit :I
(retravaillée parce qu’en regardant de plus près, ça ressemble pas beaucoup à de la bit-lit)

     5. Tout le monde (au moins) a eu son lot de bêtises quand on était enfant. De laquelle vous vous souvenez le mieux ? (les plus drôles/originales/étranges sont les bienvenues !)
Impossible de me souvenir d’une bêtise particulière, je me rappelle par contre des « plus graves » puisqu’à 5 ans où je passais mon temps à allumer le four, les bougies, les briquets et les allumettes (pour l’odeur, j’adore l’odeur des allumettes) et tout ce qui produisait du feu. Le plus ridicule est sûrement la fois où j’ai imité ma mère qui se maquillait mais… au lieu d’utiliser du Chanel, j’utilisais mes feutres, plus de couleurs et plus waterproof :B
Sinon, la plus « mignonne » : j’ai (oui, je l’ai encore) une peluche dalmatien et j’étais persuadée qu’il fallait que je lui coupe les poils régulièrement (ouais, petite, j’étais persuadée que la fourrure des animaux poussaient comme des cheveux et qu’il fallait les amener chez des coiffeurs régulièrement) sauf qu’un jour, je me suis rendue compte que, à force, on pouvait voir le tissu juste en-dessous…

     6. Mis à part Poudlard, quel est le lieu imaginaire (ou réel) que vous auriez envie de visiter si vous en aviez l'occasion ?
Cela change par humeur, mais en ce moment, je dirais Morrowind. Je suis juste sous le charme de ce jeu en ce moment et le décor avec la musique me fait rêver : voyager à dos d’échassier des marais ou de guar, visiter l’énorme bibliothèque de la cité de Vivec (et me perdre dans la cité d'ailleurs), rentrer dans une tour Telvanni (qui est un champignon géant en fait), photographier un Ordinator comme les touristes photographient les membres de la garde royale de Londres, goûter le ash yam et le sujamma, essayer une armure en chitine, faire des courses à Balmora. Bref, l’éclate !

La musique est juste excellente.

     7. Légendes, mythologies... quelle(s) est/sont vos/votre préférée(s) et pourquoi ?
Nordiques et Celtes. Déjà parce qu’à cause du collège, j’ai fais un peu une overdose des mythologies grecque et égyptienne. Elles sont intéressantes, mais au bout d’un moment, quand on enseigne QUE ces mythologies en faisant abstraction des autres qui sont tout aussi riches, c’est frustrant. Mais pourquoi ? Sûrement pour le décor de fond : les paysages des légendes arthuriennes me font rêver et les montagnes glacées des pays norrois m'impressionnent.

     8. Racontez-moi une loufoquerie que vous auriez aimé faire/que vous aimerez faire sans oser le faire.
Sortir une réplique de « Hé ! Ma damoiseau. » Quand je suis tombée sur ce site, j’ai pas mal rigolé sur le coup car, fatiguée des répliques des gars dans la rue (je pense que toute femme a eu droit au moins à un élégant « Hé mamzelle, tu viens me sucer ? »), j’aime imaginer la tête des gars si nous on sortait ce genre de trucs.
Le p’tit « Je vois bien mes genoux sur tes épaules. » me trotte dans la tête, mais jusqu’à maintenant, je ne l’ai encore jamais sorti. Si toutefois un jour, j’arrive à le placer, je relaterai l’expérience car ça doit être quelque chose (et si je m’en sors vivante).

     9. Vous devez partir en voyage mais vous n'avez le choix d'emporter qu'un seul livre (je sais, c'est cruel...), lequel choisissez-vous ?
Je confirme, c’est TRÈS cruel ! Mais je prendrais Sans Nom après mûre réflexion : je veux lire un autre livre de Wilkie Collins, c’est une époque que j’aime, un genre que j’aime et il est épais, il devrait me durer un temps pendant ce voyage !

     10. Prenez votre signe du zodiaque, le titre (ou une partie du titre) du dernier livre ou film que vous avez lu/vu et votre couleur d'yeux et essayez de les combiner ensemble pour que cela donne un conseil à donner à quelqu'un qui cherche son chemin.
« Un conseil : n’embête jamais une gémeaux en train de lire La Légende Kell, c’est valable même pour tes beaux yeux bleus. Et tu te débrouilles pour trouver ton chemin. »

     11. Vous avez la possibilité de voyager dans le temps et d'interviewer une personnalité historique, laquelle, pourquoi et quelles questions vous pourriez lui poser ? (soyons fous !)
Edgar Allan Poe et je lui demande si il veut bien m’épouser. Pour des raisons évidentes.
C’est sérieux.
Vraiment.
Mais il ralentit sur la bibine alors.

Merci Calimera pour ce questionnaire car même si j'ai mis du temps, j'ai vraiment adoré ! Au passage, si j'ai été taguée ailleurs sans le voir, envoyez-moi des flèches empoisonnées dans ma boîte mail, je le mérite.

lundi 23 septembre 2013

Des Délits et des Peines, de Cesare Beccaria,



Pour ma première chronique dans la section psycho'n'crimino, Des Délits et des Peines de Cesare Beccaria, en italien Dei delitti e delle pene, est à l'honneur. Quoiqu'il faut l'avouer tout de suite : il s'agit surtout d'un ouvrage de référence pour les juristes novices et Cesare n'aborde pas une seule fois les paraphilies d'un pédophile ou les idées confuses d'un schizophrène (surtout pas à son époque), mais il est toujours bon de connaître les racines du système juridique surtout lorsque l'on veut s'y frotter, car le Droit n'a pas toujours été un pouvoir noble et juste.
(Comme aujourd'hui, m'voyez ?)

« C’est là une de ces vérités évidentes qui n’ont besoin pour être découvertes ni de cadrans ni de télescopes, mais sont à la portée de toute intelligence moyenne, et qui cependant, par un concours de circonstances étonnant, n’ont été reconnues avec une sûreté décisive que par bien peu de penseurs dans toutes les nations et dans tous les siècles. »
P. 77

Conseillé par un excellent professeur de Droit (je l'encense, ce Mr. S., mais il le mérite, croyez-moi, en plus, c'est un fan de McGiver), Des Délits et des Peines est un ouvrage que je conseille à mon tour aux personnes qui, sans entamer pour autant des études en Droit, s'intéressent à l'Histoire de la Juridiction.
Déjà parce qu'il s'agit d'un ouvrage authentique, d'époque et qui, loin d'être épais (il ne fait en vérité que 180 pages), a le mérite d'être clair et concis.
Tranché en plusieurs chapitres avec des thèmes visés (entre autres : les témoins, la durée d'une procédure, la complicité, etc.), Beccaria énumère les situations et fait du cas par cas. Il se concentrera pourtant sur un point essentiel car son ouvrage a un but particulier : dénoncer l'injustice dont font preuve les juristes (c'était la belle ironie de l'époque). Et en effet ce jeune italien, qui n'avait que 26 ans au moment de publier Des Délits et des Peines, fût le premier à réagir face à l'abus de pouvoir dans le système judiciaire, car le cliché de la torture moyenâgeuse existait bel et bien, sans oublier les lois qu'un juriste pouvait modifier pour son bon plaisir en plein procès, la rédaction des lois volontairement ambigüe qui aboutissait surtout par l'interprétation ou encore les avantages portées par l'analphabétisme courant de l'époque...
Pour faire simple, les procédures se basaient surtout sur des ressentis avec deux issus : au choix, "Toi là-bas, j'aime bien ta gueule, tu es donc innocent" contre "Toi t'es laid comme un poux, t'étais à 40 kilomètres au moment du fait criminel mais t'es coupable quand même".


On remerciera donc Beccaria d'avoir dénoncé ce Code Pénal (ou devrais-je écrire ces codes pénaux ?) customisé comme une garde-robe ou un portable. Mais on peut également remercier ceux qui ont soutenu ce philosophe, chez qui on peut compter Voltaire et Diderot, car c'est ainsi que Des Délits et des Peines frappa le Droit d'une révolte intellectuelle. Bien entendu, pour les lecteurs d'aujourd'hui, l'ouvrage pourra sembler niais et évident mais il faut se remémorer absolument le contexte historique ! Pour ma part, je reprocherai peut-être une certaine naïveté de la part de Beccaria (peut-être volontaire pour sensibiliser) puisqu'à travers ses lignes, on touche surtout à l'exemple de l'innocent faible mentalement (qui avouera forcément et injustement sous la torture) et du criminel insensible (qui est trop badass pour le berceau de Judas et qui avouera rien du tout). Bref, chez Beccaria, c'est rarement l'inverse dans les rôles mais je suspecte là un moyen de vouloir sensibiliser ses auditeurs.

« Un homme ne peut être déclaré coupable avant la sentence du juge, et la société ne peut lui retirer sa protection tant qu’on n’a pas établi qu’il a violé les conditions auxquelles elle lui avait été accordée. Quel est donc le droit, si ce n’est celui de la force, qui peut donner à un juge le pouvoir de faire subir un châtiment à un citoyen, alors qu’on est encore dans le doute quant à sa culpabilité ou à son innocence ? »
P. 96

Des Délits et des Peines est donc un excellent ouvrage d'introduction au Droit je dirais, datant de l'époque où la Justice a subi son plus gros changement et surtout, le plus prometteur. Beccaria apporte les bases, les fondations du Droit que l'on connaît aujourd'hui. Et puis, si vous tombez sur quelqu'un d'une philosophie trop bourrine et trop cruelle, vous pourrez lui ressortir les arguments de Beccaria et, avec un peu de chance, le raisonner.


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Sorti en 1764, Des Délits et des Peines est donc téléchargeable en divers format pour l'ordinateur ou la liseuse (et bien entendu, gratuitement et légalement, ce serait horrible de vous inciter à la piraterie après un tel article, héhé~)
• NOTE : Toutes les chroniques de livres en rapport avec la Psychologie ou la Criminologie se trouve dans l'onglet "Bouts de Papier".

(si comme moi, vous voulez l'ajouter à votre bibliothèque)

dimanche 22 septembre 2013

Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux,

Des phénomènes étranges se produisent à l'Opéra. Un lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. Mais le personnage dont certains affirment avoir vu la tête squelettique ne semble être qu'un humain ; en effet les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Mais, plus étrange encore, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, entend son nom pendant la nuit et elle dirait même avoir vu et rencontré le fameux Fantôme de l'Opéra...
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche
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Bien que férue de classiques, Le Fantôme de l’Opéra est en fait ma première véritable approche avec la section classiques français. Nous, français, sommes connus pour notre style pompeux et lourd, notre savoir-faire dans la littérature rococo. Forcément, cette réputation m’effraie toujours un peu lorsque je m’apprête à lire un classique de Paris. Mais restons réalistes : la langue de Voltaire est ma langue maternelle, donc plus c’est pompeux, plus j’aime.


Plus sérieusement parlant, j’aime quand les lignes foisonnent de détails, de métaphores et de descriptions chargées. La plume de Gaston Leroux multiplie les précisions sur sa toile de décor, ce qui n’est pas dommage quand on pense que c’est une excellente façon de faire écho à l’architecture de l’Opéra Garnier. Par contre, j’ai trouvé dommage que les personnages soient si pâles dans ce milieu haut en couleurs : les caractères sont trop évidents, voire ordinaires même si l’histoire qui les lie reste passionnante.

Peintures que j'aime énormément signées Anne Bachelier, 
de gauche à droite : Le Fantôme ; Le Lustre Tombe ; Le Persan.

Certains lecteurs reprocheront que le schéma reste commun : une demoiselle en détresse, un monstre au cœur mutilé, un chevalier servant (et particulièrement chiant) et je ne peux pas leur en vouloir. Cependant, l’histoire est quand même bien menée et offre ce qu’on lui demande : des romances funèbres enrobées de drame bien noir. Avec même quelques crimes à la clé, ce qui est magnifique. J’ai trouvé agréable de suivre le parcours de Christine que j’ai apprécié et découvrir la conclusion que j’ai trouvé juste et honnête. Le Fantôme de l’Opéra aussi est un bon élément, antagoniste terrifiant et barge, qui mérite sa popularité dans le cirque des Horreurs. Sans oublier le fameux Persan, sûrement le personnage que j’ai préféré avec le charisme qu’il dégage même à travers les mots. Mon unique regret est le mystère entier qui entoure ce personnage et ne laisse donc au lecteur que des hypothèses.
Par contre, comme beaucoup d'autres lecteurs, j'aurai aimé virer Raoul et ses questions à la con qui font de lui un homme très fatiguant... Oui, oui, je parle du chapitre où il interrompt Christine qui lui relate son kidnapping pour lui demander si elle l'aime. GAWD RAOUL, TAIS-TOI.
Le Fantôme de l’Opéra est donc un étrange thriller sur fausse note romantique loin des rues mal famées, au centre plutôt des coulisses agitées jusqu’aux planches de la scène éclairée, dans le milieu mondain de la Belle Époque. Une originalité sur laquelle je ne pouvais pas cracher. Gaston Leroux a une plume travaillée et aussi excellente que de délicieux cupcakes au glaçage saturé de beurre et la chute, digne d’une pièce de théâtre burlesque, possède son charme grandiloquent.
Ma conclusion pourrait sonner ironique mais c’est uniquement parce que je cherche à viser des lecteurs particuliers, de la même façon que dans ma chronique de Basil de W. Wilkie Collins.

La Mort Rouge par André Castaigne, illustration qui accompagne la toute première édition.

Je termine sur une petite parenthèse car l’occasion ne se présentera pas ailleurs pour expliquer mon aversion envers la comédie musicale de 2004 signé Joel Schumacher. Petit détail : les critiques sont très positives pour la comédie musicale de Londres, ne l’ayant pas vu, je parle bien évidemment du film !
Alors que j’avais adoré la part de mystère qui s’engluait dans les pages du roman d’origine, au morbide qui pourrissait sous les dorures de l’opéra, Le Fantôme de l’Opéra (2004) préfère se concentrer sur les décors surchargés et nous offrir du kitsch qui brille, faisant abstraction de l’angoisse qui règne dans les coulisses pour mettre sous les projecteurs la romance qui déchire Christine.
Mais là où j’en ai réellement voulu à l’équipe du film, c’est le changement que subit le Fantôme de l’Opéra. Je ne peux pas mieux résumer qu’un commentaire que j’avais lu sur Youtube qui en gros était : Erik est censé avoir une voix magnifique et un visage repoussant, pas l’inverse. On va me sortir l’argument « les goûts et les couleurs ne se discutent pas » mais en choisissant un personnage sensuel et charmant comme le Erik de ce film, la donne change. J’y vois là une façon d’attirer la sympathie vers Erik (de la même façon qu’Hitchcock l’avait fait pour Norman Bates dans Psycho) et de pousser les jeunes romantiques à hurler de colère contre le choix final de Christine.
Croyez-moi, le Erik du film n’a RIEN à voir avec celui du livre dont le visage ressemble à celui d’une tête-de-mort et dont l’humeur est aussi changeante que le temps en montagne.
Je vous en prie alors : ne dîtes pas être fan du Fantôme de l’Opéra si vous n’avez vu que ce film, le personnage n’a pas été du tout respecté et il n’a rien de romantique (et, de mon propre avis, une femme qui souhaite finir avec Erik, dans une relation au-delà du fantasme, doit être véritablement désespérée).
Oh et pis, il n’y a même pas le Persan…

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Les événements tragiques du livre ont été inspirés de faits réels survenus à la seconde moitié du XIXème à l’Opéra Garnier mais également d’un incendie du 4 mai 1897 au Bazar de la Charité qui fit près 129 morts (dont la sœur de Sissi l’Impératrice d’Autriche, Sophie-Charlotte, Duchesse d’Alençon).
• Les plus connaisseurs en théâtre ont peut-être remarqué que le Fantôme de l’Opéra, malgré son récit romanesque, s’inspire des différentes registres et courants du genre théâtral : Gaston Leroux aurait « rangé » les étages de l’Opéra Garnier, du lustre jusqu’aux plus sombres sous-sol où vit le Fantôme pour faire passer le lecteur du burlesque au tragique.
• Lors de sa première publication, Le Fantôme de l’Opéra a été illustré par André Castaigne.

vendredi 20 septembre 2013

Dans ma PAL [04],

              
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire (chez moi, c'est pour les vendredis) organisé par Book'n'Love est de sortir un livre de sa PAL (Pile à Lire) et de répondre à trois questions :
Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?





Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Pas vraiment : on me l’a offert à un anniversaire, je ne l’ai pas acheté moi-même donc difficile d’avoir un souvenir frappant. Et comme je reçois toujours plein de bouquins aux fêtes...
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
J’adore énormément Stephen Fry, Le Faiseur d’Histoire a l’air délirant mais… Il est classé Science-Fiction et ça parle de voyages dans le temps, donc ça me fait peur étant donné que ce sont deux éléments qui ne me passionnent pas des masses. Après, je me raccroche à l’idée que ça me ferait plaisir de découvrir l’auteur à travers sa plume mais voilà : le concept de science-fiction me freine.
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?
Je ne sais pas car il faut encore que je me pousse au cul.

vendredi 13 septembre 2013

Dans ma PAL [03],

              
 Le but de ce rendez-vous hebdomadaire (chez moi, c'est pour les vendredis) organisé par Book'n'Love est de sortir un livre de sa PAL (Pile à Lire) et de répondre à trois questions :
Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?




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Te souviens tu quand tu as acheté/reçu/emprunté ce roman ?
J’ai découvert ce titre il y a cinq ans, au moins : c’était en parcourant un forum et il y avait un topic qui visait spécialement les lecteurs/lectrices passionnés de XIXème siècle, château imposant et ambiance glauque. C’était un forum anglais et peu de titres avaient été traduits en français, à part, dans le tas, La Servante Insoumise.
Pourquoi est-il encore dans ta PAL ?
À cause de périodes où je le zappe, je le retrouve, je le zappe, je le retrouve… Bref, c’est interminable depuis toutes ces années.
Comptes-tu le lire prochainement ? Si oui/non, pourquoi ?
Maintenant qu’il m’est revenu en mémoire, sûrement. Avant que je le zappe à nouveau en tout cas. D’autant plus qu’il n’est pas particulièrement connu, le lire ferait une petite originalité sur ce blog.


mardi 10 septembre 2013

Marques-Pages [02] : Foggy Days,

À l’occasion d’un prochain Top Ten Tuesday, je voulais vous pondre quelques articles avec des marques-pages trouvés ou créés (car il m’arrive d’ouvrir le p’tit Photoshop et de bidouiller des trucs). Le second article fera, je l’espère, le plaisir des fans de Silent Hill, car l'an dernier, j'avais concocté une série de marques-pages : trois pour chaque opus avec un personnage principal et une citation du volet concerné.
C'est rare mais pour une fois, j'aime beaucoup ce que j'ai fait : un truc simple, citation, glauque. Pile poil ce que je voulais. Je trouve même que l'imprimante donne un bien piètre résultat...

Silent Hill 1 - Harry Mason
Il s'agit d'une citation de Lisa lorsque son secret est révélé.

Silent Hill 2 - James Sunderland
Une des dernières citations du jeu de James.


Silent Hill 3 - Heather Mason
Avec la terrifiante citation de Vincent~


Silent Hill 4 : The Room - Henry Townshend
Une des citations les plus constructives d'Henry...

Silent Hill Homecomind - Alex Shepherd
Une citation d'Alex


Silent Hill Downpour - Murphy Pendleton
Une excellente citation de Murphy qui illustre juste très bien le personnage et son histoire

Et non, malheureusement pas de marque-pages avec Travis Grady, parce qu'il existe peu de bonnes illustrations avec lui et que... C'est le seul Silent Hill auquel je n'ai jamais joué, je n'ai aucune citation en tête. Peut-être un de ces quatre !

Le Testament de Sherlock Holmes,

Londres, en 1898.
Sherlock Holmes vient de résoudre avec succès une nouvelle enquête, en retrouvant une parure inestimable qui avait été dérobée. Hélas, le propriétaire du bijou révèle que le collier restitué par Holmes n'est qu'une pâle imitation… et tous les indices semblent accuser le détective !

Commence alors une véritable descente aux enfers pour Sherlock Holmes.
Le doute s’installe bientôt, et Londres perd peu à peu sa confiance en Holmes, incapable de laver les soupçons qui pèsent sur lui ou de réfuter les preuves qui s'accumulent. Même la foi inébranlable que lui porte le Docteur Watson commence à vaciller, alors que le célèbre détective fuit Scotland Yard et multiplie les actes troublants : escapades nocturnes, chantage, destruction de preuves... Holmes irait-il jusqu’au meurtre ?

Sombre, angoissant, Le Testament de Sherlock Holmes vous emmène ainsi à la découverte du personnage de Sherlock Holmes tel que vous ne l'aviez jamais vu. C'est une intrigue haletante qui multiplie les rebondissements et ne cesse de surprendre le joueur captivé par la découverte de la face sombre de Sherlock Holmes.
Résumé par Frogwares.
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Intense. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire ce jeu. Quand l’holmésienne que je suis se prête à l’histoire, au scénario, c’est assez éprouvant mais absolument fascinant. Je pense que l’aventure a eu le même effet sur Watson d’ailleurs.

La confrontation avec Jack L’Éventreur m’avait fait définitivement accrocher aux jeux composés par Frogwares. Le Testament de Sherlock Holmes avait été annoncé en 2010 (l’année durant laquelle j’ai découvert les jeux Frogwares) et durant deux années, j’ai patienté, patienté. La date de sortie a été repoussée trois fois et Frogwares, pour nous faire plaisir, éparpillait toutes sortes d’images pour nous montrer la raison de tant de retard : un nouveau graphisme. Tout propre, tout moderne et tout beau.
J’avais envie de leur en vouloir et d’un autre côté, non.
Tout ce que je peux dire, c’est que l’attente valait le coup.


Quelques images promotionnelles qui avaient été balancées avant la sortie du jeu.

L’hypothèse a été émise de nombreuses fois, à travers de nombreuses adaptations : et si Sherlock Holmes, lassé de ses enquêtes, aurait placé ses talents au service de crime ? Après tout, lui-même le disait, il aurait fait un excellent criminel.
Le scénario, bien que suggéré plusieurs fois dans d’autres œuvres, ne manque pas d’attrait et Frogwares signe-là une histoire prenante et réfléchie. Comme pour Le Dernier Problème où on se dit que Holmes n’est pas mort, que c’est impossible, durant Le Testament de Sherlock Holmes, on se raccroche à l’idée qu’il ne s’agit-là que d’un tissu de mensonges et que la vérité éclatera à la fin… Et pourtant, les doutes sont habilement amenés. Je me souviens que j’en étais presque mal à l’aise, j’en tremblais avec Watson tant la nouvelle image de Sherlock Holmes était effrayante. Sombre, mystérieux, entêté… Tous les secrets concernant sa vie privée ne jouent alors pas en sa faveur et le bon fan n’a finalement aucune arme pour contrer toutes les nouvelles hypothèses qui habillent le détective.
Le scénario est donc une pure réussite et je ne regrette pas du tout de m’être plongée dans cette histoire qui en vaut vraiment la peine.


Bien évidemment, un Sherlock Holmes sans énigme ne serait pas un vrai Sherlock Holmes. Et le Testament tient ses promesses : variées, régulières et intéressantes. Autant de diversité est très appréciable et leur difficulté est relativement modeste. Certaines sont assez rapides, d’autres prennent plus de temps à résoudre… Mais toutes les énigmes ont quelque chose en commun : elles reposent sur l’observation et la logique. De quoi se faire réellement passer pour Sherlock Holmes.

Cette phrase me fait toujours rire (le rire bien sardonique). Allez savoir pourquoi !

Maintenant, qu’en est-il de ce fameux graphisme qui nous a tant fait attendre ? Certes, quand on compare avec les premiers jeux, cela n’a plus rien à voir. Les personnages sont truffés de détails qui renforcent le réalisme, les décors sont éblouissants, lumineux et soignés. Cependant, qu’on ne s’emballe pas trop : que les nouveaux joueurs ne s’attendent pas à un Final Fantasy ou à un nouveau Devil May Cry. Après tout, Le Testament de Sherlock Holmes est là pour nous faire chauffer les méninges, pas nous offrir des prouesses graphiques.
Quant à l’habitué de Frogwares, il pourra définitivement apprécier ce nouvel aspect, car l’équipe s’est vraiment surpassée et on ne peut que les applaudir pour ça.


Je râlerai par contre sur un point. Quelque chose qui m’a particulièrement déçue : le son. Autant au niveau du doublage que niveau musique. Alors que pour les précédents opus, je me délectais avec du Tchaïkovsky, du Grieg, du Schubert… Ici, pas un seul morceau de classique. Uniquement des musiques composées qui manquaient de profondeur (à part celle du menu) et répétitives au point de m’agacer. Parfois, j’ai même trouvé que certains morceaux étaient décalés par rapport aux situations : des montés super angoissantes alors que rien ne pressait dans l’enquête, etc.


Concernant le doublage, j’admirais le travail de Benoît Allemane et de ses collègues. Certes, il n’avait pas la voix parfaite pour doubler Sherlock Holmes mais certaines de ses répliques étaient bien menées. Mais le nouveau doubleur (qui double en français Watson/Jude Law dans les films de Ritchie d’ailleurs) a un timbre presque… Pédant, faux. Holmes était narcissique, prétentieux, mais avec une certaine limite tout de même ! J’ai entendu deux répliques et j’ai craqué.
Par chance, il est possible de changer les voix et j’ai opté pour le doublage anglais. J’ai mis un peu de temps à m’habituer. Très peu de temps, à vrai dire : la voix terriblement sexy charismatique qu’ils ont donné à Holmes m’a convaincu. Plus sérieusement : tous les doubleurs anglais ont fait un très bon travail (encore heureux, je ne sais pas si j’aurai supporté les nouveaux acteurs français) et mention spéciale à l’empoisonneur allemand que j’ai adoré !

Watson, ce n'est franchement pas le moment !

Pour conclure, Le Testament de Sherlock Holmes est donc un excellent jeu et j’espère sincèrement qu’il ne s’agit pas du dernier. Celui-ci et le volet précédent sont en train de bâtir la réputation de la série et il serait terriblement dommage qu’ils s’arrêtent là. Une chose est claire : je serai de la partie pour le prochain opus.
Un dernier mot : je ne suis toujours pas désolée pour mon humour tordu et débile, les images viennent de ma partie donc j’y colle les blagues que je veux.



             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Bien qu’un pastiche signé Bob Garcia porte le même nom, Le Testament de Sherlock Holmes est une œuvre à part et n’a rien à voir.
• J'ai écrit ma chronique juste après avoir fini ma partie (avec petites corrections et ressentis plus latents), mais à ce moment-là je ne savais pas qu'il y avait effectivement un nouvel opus de la saga en cours ! On connaît d'ores et déjà le titre et il suffit à faire frétiller dans la culotte : Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments.