samedi 10 octobre 2015

La Vallée des Loups, de Laura Gallego Garcia,

Il existe de par le monde quelques Hautes Ecoles de Magie, secrètes et élitistes. Dana a l’incroyable chance d’être choisie comme élève par le Maître de la Tour de la Vallée des Loups. Mais pourquoi elle ? Y aurait-il un rapport avec l’existence de Kai, ce jeune garçon qu’elle seule peut voir et entendre ? Ou avec cette mystérieuse prisonnière qui l’appelle à son secours ? Dana devra désobéir à son Maître pour venir en aide à cette étrange femme qui lui ordonne de partir à la recherche d’une licorne. Mais les loups de la Vallée semblent décidés à ne pas la laisser faire...
Quatrième de couverture par J’ai Lu.
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« « Mais personne ne donne jamais de réponse claire, ici ? »
Fenris se mit à rire. Dana le regarda, surprise. C’était la première fois en cinq ans qu’elle le voyait rire.
« C’est la croix des apprentis ! s’exclama-t-il. Personne ne leur dit rien jusqu’à ce qu’ils soient consacrés mages. Ils vivent sous le poids d’une montagne de questions sans réponse. » »
P. 136

J’avais repéré ce livre depuis un moment sans savoir qu’il s’agissait en fait d’un livre jeunesse. Mais finalement, après l’avoir croisé en librairie, j’ai sauté le pas pour découvrir la trilogie des Chroniques de la Tour.


Bon, si je ne suis pas super emballée par ce premier tome, j’avoue que le côté innocent de cette histoire est efficace : on retombe un peu en enfance, on retrouve une fraîcheur naïve qui fait plaisir de temps en temps. C’est toutefois un livre à réserver pour une petite fille : malgré quelques passages effrayants et une histoire d’amour loin d’être rose, l’atmosphère est dominée par une influence typiquement féminine. On y croise des légendes de licornes pures (on est loin des licornes violentes de Sapkowski), une jeune héroïne qui s’affirme, beaucoup d’étincelles en couleurs et d’étoiles sur du rose... On évite bien sûr le cliché tendance de la magical girl kitsch, hein, mais voilà : un petit garçon sera peut-être moins enchanté par le récit de Garcia.

Pour ma part, malgré quelques surprises gâchées car j’avais de sérieux doutes, j’ai quand même apprécié cette histoire qui est mine de rien travaillée. Pas du tout linéaire, l’évolution de Dana est intéressante et on découvre avec elle : le lecteur est mis à l’écart de certains secrets et devra, comme l’héroïne, avancer pour connaître toutes les vérités.
Le seul défaut que je reproche vraiment à ce premier tome des Chroniques de la Tour, c’est que l’apprentissage magique est expédiée sous la trappe : je ne m’attendais pas à un Harry Potter ou au tome La Guilde des Magiciens, mais un peu plus de détails sur l’enseignement magique n’aurait pas été de trop à mon avis vu mon amour pour les ambiances académiques. J’ai donc été déçue d’avoir ce côté scolaire en moins, car je l’attendais, me faisant des idées...

Dana, l’elfe Fenris et la naine Marita, illustrations de Marcelo Perez.

Si Dana n’est pas une héroïne exceptionnelle dans le genre Fantasy, sa relation avec Kai l’est et d’autres personnages ont le mérite d’apporter beaucoup d’originalité, comme Fenris ou encore le Maître.

Un livre donc un peu trop jeunesse mais agréable à glisser entre deux lectures de Dark Fantasy pour sa dose de féerie et qui en fait un joli conte à se ressasser de temps en temps. Je ne vais pas me jeter sur la suite demain, mais le second tome est dans ma wish-list.

Grâce à la couverture, je peux valider l’idée 27 du Challenge des 170 Idées :

            Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Il existe un tome zéro qui met en avant l’elfe Fenris. Cela dit, comme il a été écrit après la trilogie, le lire à la fin ne pose pas de soucis et garde même des surprises pour La Vallée des Loups.

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