Après leurs précédentes mésaventures, les héros du Donjon de Naheulbeuk pensaient enfin pouvoir se la couler douce, mais il faut croire qu’une telle activité ne figure pas au programme de leur fiche de personnage ! Jugez plutôt : l’un des leurs est resté sur le carreau, et aucun d’eux ne maîtrise le sort de résurrection.
Direction Waldorg, la cité des magiciens, qui regorge de gens compétents, mais un brin susceptibles. Avec leur chance coutumière, nos aventuriers arrivent une fois encore au mauvais endroit et au plus mauvais moment…
Quatrième de couverture par J’ai Lu.
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« La pluie c’est moche, c’est froid et ça fait rouiller les haches. Et je parle même pas de la cotte de mailles, je vais encore passer deux heures à la faire sécher ! Par toutes les enclumes du Grand Forgeron, ces humains sont vraiment des bons à rien. Les Elfes aussi d’ailleurs, je suis certain que la pluie est une de leurs inventions merdiques pour faire pousser les salades. »
P. 72
Le véritable plaisir, le nec plus ultra de L’Orbe de Xaraz, c’est qu’il s’agit d’une aventure du Donjon de Naheulbeuk dont je ne savais rien, c’était donc une vraie surprise. Est-ce que j’ai eu l’impression que ce n’était pas du Naheulbeuk à cause du format ? Pas du tout : lire n’empêche pas d’imaginer les voix, l’humour reste à son comble et j’ai même découvert un avantage : la version papier permet d’explorer plus longtemps des passages qui n’auraient pas le même impact qu’au format mp3. Je vais même en choquer certains : L’Orbe de Xaraz possède même un petit côté psychologique et une dose de drame.
Si comme moi vous vous êtes attaché à la compagnie des Fiers de Hache, L’Orbe de Xaraz ne vous fera pas monter les larmes aux yeux maiiiiis… pas loin, pas loin. Chaque personnage va connaître une évolution un peu plus intime à cause de la mort de l’un d’entre eux. [spoiler d’un détail inutile, mais enfin…] En tant que nana, je me suis toujours demandé comment se sentait la Magicienne face à l’Elfe qui fait tourner la tête de tous les hommes. Pour tout dire, j’ai vécu la situation d’être dans un bar avec des copains et d’une amie avec un tour de poitrine bien plus imposant que le mien : je vous le jure, l’injustice est clairement ressentie. Et c’est avec une certaine "joie" qu’on assiste à quelques piques jalouses et des complexes personnels de la Magicienne ! Ça paraît anodin, mais j’aimais déjà beaucoup ce personnage et ce côté « féminin » (réaliste, même) la rend un peu plus attachante. [/fin du spoiler d’un détail inutile, mais enfin…]
Leurs relations aussi évoluent d’une certaine manière. Et cela n’annonce que du bon pour la suite.
L’Orbe de Xaraz n’est pas seulement une plongée plus poussée dans la tête de nos zéros, toutefois : une quête occupe bien évidemment la trame. Je l’ai trouvée très travaillée, bourrée de quiproquos et de situations délicates (surtout quand on devine les erreurs plutôt gravissimes de la troupe de nuls et qu’on attend de voir les conséquences…).
Les références sont multiples et l’ambiance gâtera toujours autant les amateurs de Fantasy.
Comme pour le premier tome, on a droit aux bilans cérébraux des personnages et à quelques illustrations de Marion Pionsot : l’univers Naheulbeuk est donc pleinement au rendez-vous et chaque fan devrait être comblé.
Une très bonne lecture et c’est sans surprise que je vais continuer l’aventure avec le prochain tome Le Conseil de Suak !
Héhé, et il y a un chouette souvenir dans mon livre.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• À la page 338, il y a une référence à une vidéo parodique avec le Pot-au-feu qui reprend des extraits des films du Seigneur des Anneaux : pour les curieux, vous pouvez voir la vidéo ici.
• Une fois que vous aurez terminé de lire ce tome, vous pourrez zieuter ce bonus publié le 15 Janvier 2016 : une double-page du journal Le Postillonneur de Glargh qui relate les événements qui se déroulent à la fin de L’Orbe de Xaraz.
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