Ceux qui vivent à Montpellier ou ceux qui étaient au moins de passage ont peut-être eu la chance d’assister à la 29ème Comédie du Livre ayant pour thème cette année Les Littératures Nordiques (ça tombe bien !). Les stands qui proposaient livres, dédicaces et emplettes se sont étalés devant le Corum durant tout un week-end, du 22 au 25 Mai plus précisément, accueillant auteurs, lecteurs, éditeurs et promeneurs champêtres certainement perdus qui n’ont pas compris la raison de ces attroupements. Je le voyais bien à leur façon de divaguer sans oser s’approcher...
Je n’étais passée qu’en coup de vent vendredi pour tâter un peu le terrain par curiosité. J’ai aperçu entre autres Erik L’Homme qui, je le souhaite, était accompagné spirituellement par Pierre Bottero, le stand de mon café préféré le Bookshop et les programmes soigneusement présentés (profitant de l’occasion pour agripper quelques carnets qui récapitulaient les événements à venir).
Bon déjà, autant vous dire que Montpellier a montré encore une fois son talent pour la désorganisation car une info sur trois était juste dans les programmes (et bien sûr, personne n’a pris la peine de les rééditer). Je pense notamment à la déception que j’ai eu en arrivant au musée Fabre pour la conférence de 14h « Table Ronde autour de la Fantasy » avec un invité que je tenais absolument à voir : Jean-Louis Fetjaine !, et que l’homme à l’entrée nous disait que la conférence avait été avancée à 11h. En gros, elle a été manquée de peu.
Ô rage, ô désespoir !
Par chance accompagnée par deux amis proches (râler entre amis, ça fait toujours du bien), on décide de courir jusqu’au Corum pour l’entretien avec Mathias Malzieu. Sans trop d’espoir toutefois puisque le programme précisait « sous réserve ». Grmlgmrlg.
Après le choc ressenti en voyant le Corum aussi vide qu’un centre commercial dans un épisode de The Walking Dead, on se rue dans la Salle Einstein où Malzieu avait commencé son discours avec la chroniqueuse Marie-Pierre Soriano.
Bien installés et au frais, on profite alors des réponses intéressantes de Malzieu pour oublier un peu notre frustration. Le baromètre de la déception dégringole bien vite et on est enchantés de ne pas avoir raté cette entretien (mais tout de même, si on avait pu enchaîner les deux conférences...), d’autant plus que mes deux compères ne connaissaient pas du tout l’oiseau de Dionysos et étaient finalement bien tentés de découvrir ce qu’il avait écrit.
La grosse surprise, c’est que j’étais la seconde à poser une question concernant La Mécanique du Cœur (où on n’avait pas parlé que la dimension amoureuse mais pas celle du passage de l’enfance à l’âge adulte) et après avoir partagé une petite anecdote d’un vieux Noël, Mathias Malzieu m’a offert ce qu’il appelait un « Granola-Award » !
En gros, un précieux paquet de Granola. Et ça, je peux en bouffer par centaines.
On ressort faire un tour avant d’être inexorablement attirés par un petit stand exilé où les tranches de livres étaient en cuir usé, où les pages étaient jaunies et où l’odeur de la poussière de bibliothèque était facile à imaginer.
Le baromètre de la déception stagne encore aux premières graduations avant de grimper quelques galons. Oh pardon, en fait, c’est le baromètre de l’hilarité, même si j’ai un peu honte de me moquer comme ça à cause de ma conversation avec un libraire de ce stand :
Je n’ai pas osé lui demander si il avait Le Kalevala.
Bien sûr que tout le monde ne connaît pas L’Edda, mais ceux qui se renseignent un minimum concernant les littératures nordiques ont forcément entendu parler de ce livre ! On ne fait pas de recherches sur les textes médiévaux français sans connaître La Chanson de Roland ou Le Roman de Renart.
Bref, tout ça n’était pas trop sérieux.
En fans avides, on a attendu au stand de Malzieu qui signait ses dernières dédicaces et c’était l’occasion à ne pas manquer (à moins d’attendre la 30ème Comédie du Livre l’an prochain). Cette brève rencontre confirme que Malzieu est un gars très sympathique et bien que plus petit que moi (premières salutations « wouah, vous êtes grande ! »), je pense que j’étais la plus intimidée des deux.
J’en ai profité pour acheter 38 mini-westerns (que j’avais du mal à trouver en librairie) et Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (que j’avais du mal à trouver aussi) et chacun gardent au creux de leurs pages le message de la part de cet auteur plein de talent.
(Merci à ma Comtesse manageuse de m’avoir présenté comme "chroniqueuse" d’ailleurs et d’avoir attendu si longtemps avec moi !)
Je n’étais passée qu’en coup de vent vendredi pour tâter un peu le terrain par curiosité. J’ai aperçu entre autres Erik L’Homme qui, je le souhaite, était accompagné spirituellement par Pierre Bottero, le stand de mon café préféré le Bookshop et les programmes soigneusement présentés (profitant de l’occasion pour agripper quelques carnets qui récapitulaient les événements à venir).
Bon déjà, autant vous dire que Montpellier a montré encore une fois son talent pour la désorganisation car une info sur trois était juste dans les programmes (et bien sûr, personne n’a pris la peine de les rééditer). Je pense notamment à la déception que j’ai eu en arrivant au musée Fabre pour la conférence de 14h « Table Ronde autour de la Fantasy » avec un invité que je tenais absolument à voir : Jean-Louis Fetjaine !, et que l’homme à l’entrée nous disait que la conférence avait été avancée à 11h. En gros, elle a été manquée de peu.
Ô rage, ô désespoir !
Par chance accompagnée par deux amis proches (râler entre amis, ça fait toujours du bien), on décide de courir jusqu’au Corum pour l’entretien avec Mathias Malzieu. Sans trop d’espoir toutefois puisque le programme précisait « sous réserve ». Grmlgmrlg.
Bien installés et au frais, on profite alors des réponses intéressantes de Malzieu pour oublier un peu notre frustration. Le baromètre de la déception dégringole bien vite et on est enchantés de ne pas avoir raté cette entretien (mais tout de même, si on avait pu enchaîner les deux conférences...), d’autant plus que mes deux compères ne connaissaient pas du tout l’oiseau de Dionysos et étaient finalement bien tentés de découvrir ce qu’il avait écrit.
La grosse surprise, c’est que j’étais la seconde à poser une question concernant La Mécanique du Cœur (où on n’avait pas parlé que la dimension amoureuse mais pas celle du passage de l’enfance à l’âge adulte) et après avoir partagé une petite anecdote d’un vieux Noël, Mathias Malzieu m’a offert ce qu’il appelait un « Granola-Award » !
En gros, un précieux paquet de Granola. Et ça, je peux en bouffer par centaines.
On ressort faire un tour avant d’être inexorablement attirés par un petit stand exilé où les tranches de livres étaient en cuir usé, où les pages étaient jaunies et où l’odeur de la poussière de bibliothèque était facile à imaginer.
Le baromètre de la déception stagne encore aux premières graduations avant de grimper quelques galons. Oh pardon, en fait, c’est le baromètre de l’hilarité, même si j’ai un peu honte de me moquer comme ça à cause de ma conversation avec un libraire de ce stand :
[Près d'un rayon, un vampire aperçoit des vieux ouvrages en nordiques de Dostoïevski perdus entre des auteurs suédois et norvégiens inconnus]
LE VAMPIRE — Bonjour, est-ce que vous avez l’Edda ?
LE LIBRAIRE — L’Edda ?
LE VAMPIRE — Oui, L’Edda Poétique ?
LE LIBRAIRE — En fait, il n’y a que des littératures nordiques par ici, c’est le thème du salon.
LE VAMPIRE — Bien sûr, mais c’est un livre islandais qui réunit tout ce qui concerne la mythologie nordique…
LE LIBRAIRE — Ah ! Non, nous ne l’avons pas. Si c’est un livre récent, essayez de voir dans les nouveautés à Sauramps ?
LE VAMPIRE — Il date du Moyen Âge…
Je n’ai pas osé lui demander si il avait Le Kalevala.
Bien sûr que tout le monde ne connaît pas L’Edda, mais ceux qui se renseignent un minimum concernant les littératures nordiques ont forcément entendu parler de ce livre ! On ne fait pas de recherches sur les textes médiévaux français sans connaître La Chanson de Roland ou Le Roman de Renart.
Bref, tout ça n’était pas trop sérieux.
En fans avides, on a attendu au stand de Malzieu qui signait ses dernières dédicaces et c’était l’occasion à ne pas manquer (à moins d’attendre la 30ème Comédie du Livre l’an prochain). Cette brève rencontre confirme que Malzieu est un gars très sympathique et bien que plus petit que moi (premières salutations « wouah, vous êtes grande ! »), je pense que j’étais la plus intimidée des deux.
J’en ai profité pour acheter 38 mini-westerns (que j’avais du mal à trouver en librairie) et Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (que j’avais du mal à trouver aussi) et chacun gardent au creux de leurs pages le message de la part de cet auteur plein de talent.
(Merci à ma Comtesse manageuse de m’avoir présenté comme "chroniqueuse" d’ailleurs et d’avoir attendu si longtemps avec moi !)
On nous a proposé un coca d’ailleurs. J’étais tentée, mais vu le monde derrière nous, je n’allais pas taper la causette pendant quinze minutes et rentrer chez moi vivante !
Au final, un salon très moyen puisque beaucoup de conférences partageaient les mêmes horaires, d’autres étaient décalées, les horaires de dédicaces n’étaient pas toutes exactes et la richesse de la littérature du Nord était très pauvrement représentée ici.
Heureusement que ce dimanche m’a permis de voir que l’homme aux milles métaphores illustrées est bien en chair et en os et non en notes de musique (quoique, la nuit, si Endorphine se transforme en oiseau, Mathias Malzieu se transforme en air de piano), en plus d’avoir le cœur sur la main avec tous ses lecteurs.
Un après-midi pas tout à fait perdu donc !
Heureusement que ce dimanche m’a permis de voir que l’homme aux milles métaphores illustrées est bien en chair et en os et non en notes de musique (quoique, la nuit, si Endorphine se transforme en oiseau, Mathias Malzieu se transforme en air de piano), en plus d’avoir le cœur sur la main avec tous ses lecteurs.
Un après-midi pas tout à fait perdu donc !
J’en ai d’ailleurs profité pour éditer mes chroniques de La Mécanique du Cœur et Métamorphose en Bord de Ciel car elles étaient dans mes premiers articles quand je n’étais pas suffisamment aigrie et encore bien timide même dans ma propre antre, histoire d’en améliorer la qualité.
(Pour le rendu, par le contenu, même après deux ans, j’aime tout autant écrire du caca, vous le savez)
(
Oh je ne te savais pas Montpelliéraine :)
RépondreSupprimerRah zut pour la conférence avancée :/ J'imagine bien ta déception. Le granola-award, c'était pour ta chouette participation ? :) Mouahahah, pas mal cette discussion.
En fait, je suis parisienne et j'ai été emportée à Montpellier durant mon enfance, d'où mon comportement très critique vis-à-vis des sudistes *sort*
SupprimerEn fait, Malzieu était venu avec trois paquets de Granola, il en a donné un à celle qui l'a interrogé et les deux autres aux deux premières personnes qui lui ont posé une question, qui étaient pas nombreux au passage et je n'aurais pas levé la main si on avait parlé d'autre chose que de la romance dans La Mécanique du Cœur mais comme le passage de l'enfance à l'âge adulte me tenait à cœur !
Héhéhé, très sympathique ce compte-rendu, même si la journée aurait pu être meilleure... C'est vraiment dommage pour Fetjaine, en effet ! En revanche, Mathias Malzieu a l'air adorable, ce qui est chouette.
RépondreSupprimerEt que j'ai ri devant l'Edda qui pleure !
Malzieu est très, très sympathique et prenait son temps avec chaque lecteur ! C'est pour ça que la file d'attente était lente... J'ai failli me prendre le bec avec un gars derrière moi d'ailleurs qui râlait dès qu'un fan s'arrêtait "et ils prennent des photos, et ils discutent !", mince quoi, si t'es pas content qu'un auteur ne se contente pas de signer ses livres, va voir ailleurs... x__X
Supprimer(en plus, je m'étais avancée avec le livre déjà ouvert au cas où on me presserait mais Malzieu semblait pas du tout vouloir signer de suite, préférant d'abord discutailler xD enfin, ça fait plaisir !)
Pauvre Edda quoi, pauvre Edda...