Il ne fallait pas jouer à ce petit jeu, Jessie. Vous voilà enchaînée sur votre lit, le cadavre de Gerald à vos pieds, condamnée à vous enfoncer dans la nuit, la terreur et la folie. Les femmes seules dans le noir sont comme des portes ouvertes... si elles appellent à l'aide, qui sait quelles créatures horribles leur répondront ?
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche
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Ceux qui lisent mes chroniques vont finir par en avoir marre de mes avis pas du tout objectifs concernant les romans de Stephen King. Certes, même un clone parfait en aurait assez. Mais vous savez quoi ? Je vous cague et j’entame la chronique positive de Jessie ou le huis-clos pervers d’une femme confrontée à des cauchemars imaginaires et réels.
Beaucoup de lecteurs critiquent Stephen King en l’accusant de faire des romans trop longs et, bien que j’ai adoré Jessie, je reconnais qu’ils n’ont pas tout à fait tort sur ce point, car si d’autres auteurs se seraient contentés de deux cents petites pages, Jessie est quand même un joli pavé qui tend plutôt vers la catégorie poids lourd avec ses quatre cents pages. Toutefois, ces longueurs ne m’ont pas dérangé car cela donne une impression "fatigante" à la torture de Jessie, après tout, chronologiquement parlant, le récit s’étend sur près de trente-six heures. Déjà que deux heures dans la salle d’attente d’un médecin, c’est long, trente-six heures attaché/e à votre lit, c’est un calvaire mental efficace. Et encore, si dans la salle d’attente vos seules tortures sont votre mal de gorge et le gamin de votre voisine qui braille, Jessie souffre quand même davantage : contorsions, douleurs physiques, évanouissements, terreurs nocturnes, questions sans réponses, traumatismes... Et forcément, on subit avec elle car loin d’être égoïste, Stephen King le fait bien partager.
Les frayeurs sont bien menées et si le lecteur se prête suffisamment au jeu, il ne lâchera pas le livre avant d’avoir la conclusion de cette mésaventure ridicule mais dangereuse (nan parce que, faut l’avouer, c'est le genre de situation qui aurait du succès du VDM). Bien qu’il ne soit pas écrit à la première personne (pas le genre de King), le point de vue est clairement du côté de Jessie et, comme elle, le lecteur est assailli de surprises et d’événements incompréhensibles.
Bien que le personnage soit très classique, j’ai beaucoup aimé Jessie, car j’ai aimé les détails qui la composent : ses manies et ses réactions sont nombreux, on découvre ses goûts comme on le ferait d’une nouvelle pote comme par exemple, comme savoir son émission préféré à sensations (et de s’y imaginer dans sa position de victime) ou assister à cette manie de se parler à soi-même en empruntant la voix d’une connaissance. Je l’ai déjà dit dans mes chroniques précédentes mais Stephen King a une façon toute personnelle de créer des personnages réalistes, des personnages auxquels il est facile de s’identifier, facile à comprendre et je m’y attache très facilement.
En somme, Jessie est loin d’être le meilleur de Stephen King mais je l’ai trouvé terriblement frappant car c’est exactement ce que j’attendais : de la peur, de l’angoisse et du mystère et, arrivée aux derniers chapitres, j’étais incapable de dormir sans connaître la conclusion. Bref, encore un roman du King que je ne regrette pas d’avoir lu.
Quelques couvertures anglophones
Beaucoup de lecteurs critiquent Stephen King en l’accusant de faire des romans trop longs et, bien que j’ai adoré Jessie, je reconnais qu’ils n’ont pas tout à fait tort sur ce point, car si d’autres auteurs se seraient contentés de deux cents petites pages, Jessie est quand même un joli pavé qui tend plutôt vers la catégorie poids lourd avec ses quatre cents pages. Toutefois, ces longueurs ne m’ont pas dérangé car cela donne une impression "fatigante" à la torture de Jessie, après tout, chronologiquement parlant, le récit s’étend sur près de trente-six heures. Déjà que deux heures dans la salle d’attente d’un médecin, c’est long, trente-six heures attaché/e à votre lit, c’est un calvaire mental efficace. Et encore, si dans la salle d’attente vos seules tortures sont votre mal de gorge et le gamin de votre voisine qui braille, Jessie souffre quand même davantage : contorsions, douleurs physiques, évanouissements, terreurs nocturnes, questions sans réponses, traumatismes... Et forcément, on subit avec elle car loin d’être égoïste, Stephen King le fait bien partager.
Les frayeurs sont bien menées et si le lecteur se prête suffisamment au jeu, il ne lâchera pas le livre avant d’avoir la conclusion de cette mésaventure ridicule mais dangereuse (nan parce que, faut l’avouer, c'est le genre de situation qui aurait du succès du VDM). Bien qu’il ne soit pas écrit à la première personne (pas le genre de King), le point de vue est clairement du côté de Jessie et, comme elle, le lecteur est assailli de surprises et d’événements incompréhensibles.
Sam Winchester (de la série TV Supernatural) qui lit Jessie.
(traduction au cas où : "il faisait nuit et maintenant, il fait jour !")
Bien que le personnage soit très classique, j’ai beaucoup aimé Jessie, car j’ai aimé les détails qui la composent : ses manies et ses réactions sont nombreux, on découvre ses goûts comme on le ferait d’une nouvelle pote comme par exemple, comme savoir son émission préféré à sensations (et de s’y imaginer dans sa position de victime) ou assister à cette manie de se parler à soi-même en empruntant la voix d’une connaissance. Je l’ai déjà dit dans mes chroniques précédentes mais Stephen King a une façon toute personnelle de créer des personnages réalistes, des personnages auxquels il est facile de s’identifier, facile à comprendre et je m’y attache très facilement.
En somme, Jessie est loin d’être le meilleur de Stephen King mais je l’ai trouvé terriblement frappant car c’est exactement ce que j’attendais : de la peur, de l’angoisse et du mystère et, arrivée aux derniers chapitres, j’étais incapable de dormir sans connaître la conclusion. Bref, encore un roman du King que je ne regrette pas d’avoir lu.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Même si elles ne sont pas inexistantes, les protagonistes de sexe féminin sont relativement rares chez Stephen King : Jessie est exclusivement concentrée sur une femme et l'auteur a même dédié ce livre à "Six femmes exceptionnelles" qui sont sa femme et ses sœurs.
• Le sheriff Alan Pangborn, personnage principal de Bazaar et apparaissant dans La Part des Ténèbres (entre autres), est mentionné dans les derniers chapitres du livre : chouette retrouvaille avec ce brave gars !
Bonsoir,
RépondreSupprimerAh, je l'aime bien, celui-là :) (enfin bon, je ne crois pas m'être déjà dit d'un King que je ne l'aimais pas ^^)
/!\ ATTENTION SPOILERS passez ce petit paragraphe lecteurs du blog qui comptez lire ce roman /!\
Je me souviens n'avoir pas été super à l'aise (doux euphémisme) en refermant le bouquin pour dodo, surtout quand c'était après avoir vu l’apparition du "type" (que je n'imaginais pas être réel, d'ailleurs, ça m'a surprise.
Et le moment où elle se sort la main de la menotte, j'étais crispée et je fermais les yeux (ce qui est moyennement pratique pour lire) en visualisant la peau qui se... brrrr, horrible.
/!\ FIN DES SPOILERS /!\
Et je suis comme toi, les longueurs ne m'ont pas gênée.
Quelqu'un qui n'aime pas King détestera ce livre (en même temps, il ne lui viendrait pas à l'idée de le lire, je suppose), mais de mon côté les introspections (de Jessie comme du chien, d'ailleurs ^^) ne m'ont pas embêtée.
Bref : je valide complètement cette chronique !
Bonne soirée :)
Bonjour !
SupprimerAhah, merci ;)
Je suis rassurée car je connais peu de gens qui ont ne serait-ce qu'apprécier ce livre, d'autant plus que, comme toi [SPOILERS] cette immonde question à propos de l'identité du type hante jusqu'à la fin du bouquin, impossible de savoir si elle délire ou si il est bien réel ! J'avais donc également un doute quant à son existence. J'ai encore en mémoire sa fameuse valise remplie d'os et de bijoux xD [/SPOILERS]