1891. Alors que toute l’Angleterre le croit mort et enterré, Sherlock Holmes, fin mélomane, vivote à Paris en donnant des cours de musique sous un nom d’emprunt.Apprenant que le prestigieux orchestre de l’Opéra recrute un violoniste, il parvient à se faire engager. Mais, très vite, il découvre que le Palais Garnier est le théâtre d’événements étranges.Le fantôme de l’Opéra existerait-il ? À défaut, comment expliquer les accidents qui y surviennent ? Et les vois que chacun dit entendre résonner dans le labyrinthe édifice ?Chargé de protéger une jeune soprano, le célèbre détective va se lancer dans une chasse à l’homme à travers le Paris nocturne et souterrain. Une course contre la montre… Et la police française.
Quatrième de couverture par Archi (collection Poche).
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Taper dans les pastiches holmésiens, c’est un peu piocher dans un bocal de bonbons sans savoir sur quel goût vous allez tomber. Y a la saveur bien dégueu et pis, par chance, on tombe sur ce qu’on préfère. Sherlock Holmes contre le Fantôme de l’Opéra est justement un bon petit livre qui m’aura fait passer un moment très sympathique.
Certes, pas le chef d’œuvre suprême, le bonbon à la Willy Wonka, mais une histoire qui laisse un bon arrière-goût quand même.
Bon, outre le style qui est très basique et qui devrait plaire à tout le monde, Nicholas Meyer offre un très bon récit où il prouve qu’il connaît un minimum ses sujets. Sherlock Holmes est reproduit assez fidèlement, tout comme l’époque et les grandes lignes du roman de Gaston Leroux… Car il faut reconnaître qu’il s’agit plus d’un pastiche holmésien que d’un pastiche du F. de l’O., alors si je boudais un peu au début, il faut reconnaître que reprendre tous les points des deux ouvres n’aurait pas eu grand intérêt… Et Nicholas Meyer dit lui-même à la fin, dans les remerciements, qu’il regrette ne pas avoir été lus fidèle à l’univers de l’Opéra Garnier, je cite :
Cette fois-ci, mes remerciements à Doyle doivent s’accompagner d’une reconnaissance tout aussi grande envers l’homme qui a écrit Le Fantôme de l’Opéra. Que le chef d’œuvre fantastique de Gaston Leroux ne soit pas plus lu de nos jours me dépasse.
Je ne sais pas vous, mais comme je partage l’avis de ce monsieur, ça me réchauffe le cœur de voir ce genre de conclusion. Et pis, les grands moments du roman de Leroux sont respectés, sans en dire de trop, je pense au bal masqué, aux tours de passe-passe du fantôme… Et voir Sherlock Holmes, partagé entre les spéculations à propos d’un être surnaturel et son comportement cartésien, mener l’enquête d’une façon aussi maîtrisée a fait tout mon bonheur dans ce livre.
Au final, même si il s’agit d’un roman plus adressé aux holmésiens puisque, si vous pouvez vous passer de l’œuvre de Gaston Leroux, vous ne comprendrez rien si vous n’avez rien lu de Arthur Conan Doyle. Mais il permet de faire découvrir les œuvres dans les deux clans (et c’est encore mieux si vous aimez les deux œuvres) et offre une nouvelle vision. L’enquête, même si certains connaissent le mot final, intéresse, grâce à sa maîtrise et à la nouvelle version que Nicholas Meyer nous offre. Pas exceptionnel et un peu trop court, je pense qu’il plaira tout de même aux fans.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le prologue se présente comme énormément d’autres pastiches holmésiens : oh ! Miracle ! Une archive trouvée dans les affaires de Sherlock Holmes qui n’avait jamais vu le jour et qui est enfin envoyé à un éditeur ! Enjoy.
• Nicholas Meyer a écrit un autre pastiche holmésien intitulé La Solution à 7% où il dresse une rencontre entre le détective et le psychanalyste Freud. Encore une fois, Nicholas Meyer touche à un sujet qu’il connaît car son père était psychologue clinicien lui-même.
Ce livre est dans ma PAL, en tant que grande Holmésienne, et ton avis me donne encore plus envie de le lire !
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu as lu le Fantôme de l'Opéra, mais comme je sais déjà que tu adores Sherlock Holmes, j'espère vraiment que tu seras pas déçue !
SupprimerMais je te tiens au courant dès que j'ai lu La Maison de Soie et toi, tu me tiens au courant pour Contre Le Fantôme de l'Opéra ;)
Sherlock Holmes et Erik sont mes deux personnages littéraires préférés (je suis littéralement amoureuse du bouquin de Gaston Leroux et du Canon), du coup ce double pastiche me fait terriblement envie. Je ne sais pas si tu connais, mais Sam Siciliano en a également rédigé un : The Further Adventures of Sherlock Holmes: Angel of the Opera. Je viens de le commander et espère pouvoir le lire rapidement.
RépondreSupprimerIl s'agit de deux personnages que j'aime énormément aussi et Nicholas Meyer leur rend hommage dans ce pastiche, j'espère donc que tu apprécieras autant que moi :)
SupprimerEt je ne connais pas du tout ce livre ! Je pense que je le commanderai aussi car pour le coup, il me fait envie également, merci pour la proposition en tout cas.
Comme les intervenants précédents, je suis fan de Sherlock ET du Fantôme de l'opéra, que j'avoue ne pas avoir (encore) lu d'ailleurs : je connais l'histoire par la comédie musicale, que j'ai vue sur scène (à Londres) et en film. Merci pour cette référence en tout cas, qui rejoint illico ma wish-list !
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce que vaut la comédie musicale "en vrai", mais je t'avouerais que j'ai été très, très déçue du film (si c'est bien celui de 2004) à cause de beaucoup de liberté vis-à-vis des caractères des personnages (et d'un Erik à peine défiguré, peu terrifiant et trop romantique à côté du monstre au visage à tête de mort du livre). Je l'ai trouvé très différent de l’œuvre originale en fait, donc j'espère que la lecture du classique ne te fera pas changer d'avis ! Je croise même les doigts pour qu'il te plaise autant ;)
SupprimerEnfin, l'avantage ici, c'est que connaître les aventures de Sherlock Holmes est suffisant ! J'espère que ce pastiche te plaira en tout cas !
OMG un mélange de Holmes et Gaston Leroux *-*
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