Il vit à Londres, au 221B Baker Street, à la fin du dix-neuvième siècle. Il a des idées un peu bizarres… Il se passionne pour certaines branches de la science. Il est assez calé en anatomie, est un chimiste de premier ordre qui, malgré des études très décousues et excentriques, a amassé un tas de connaissances peu ordinaires. Il n’est pas aisé de le faire parler, bien qu’il puisse être assez expansif quand l’envie lui en prend. Il joue du violon.
Il a un métier : dénouer des énigmes étranges auxquelles il est le seul à pouvoir apporter une solution.
Il a un défaut : il affectionne les drogues.
Il a un ami : le docteur Watson, témoin et narrateur de ses aventures.
Son créateur, Arthur Conan Doyle, a inventé le récit policier moderne.
Il s’appelle Sherlock Holmes.
Quatrième de couverture par Omnibus.
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« — Mon Dieu ! Êtes-vous de la police vous-même ?
— Non.
— Alors en quoi cette affaire vous regarde-t-elle ?
— C’est l’affaire de tout le monde que justice soit faite. »
P. 113
Après avoir chroniqué le premier tome des Aventures de Sherlock Holmes réunies par l’éditeur Omnibus, je m’attaque enfin au second tome !
Pour rappeler un peu le premier article, je note les romans et aventures au cas par cas avec mes impressions, à savoir que la note finale n’est pas une moyenne de toutes les notes ci-dessous, c’est une impression générale.
Les Mémoires de Sherlock Holmes [2],
• Le Rituel des Musgrave (titre original, The Musgrave Ritual, publié en Mai 1893) 4/5
Il se dégage une ambiance plaisante du Rituel des Musgrave : manoir d’époque, énigme oubliée, jardins vastes… On s’éloigne donc des rues pavées et des bâtiments londoniens pour explorer un peu de campagne en compagnie d’un jeune Holmes en solo’.
L’énigme est originale bien qu’assez simple, la conclusion en revanche est surprenante avec un élément de surprise efficace. Les personnages secondaires sont sympathiques et bien qu’elle n’est que mentionnée, j’ai beaucoup apprécié Rachel Howells, cette galloise à « l’âme de Celte passionnée » P. 41.
Une nouvelle très agréable qui me laissera un bon souvenir.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Le Rituel des Musgrave à la onzième place.
• Dans la première version, celle publiée dans le Strand, la strophe « Le sixième après le premier. » dans le rituel familial des Musgrave n’apparaissait pas. Il a été ajouté lors de la publication des Mémoires complètes.
• Les Propriétaires de Reigate (titre original, The Reigate Squires, publié en Juin 1893) 4/5
Si je devais conseiller une nouvelle à un néophyte dans cet univers holmésien, je choisirais certainement Les Propriétaires de Reigate car on assiste à tout le savoir de Doyle : la logique redoutable de l’énigme, la relation attachante entre Watson et Holmes, l’habilité du détective à enquêter, jouer la comédie, dénoncer les coupables ou encore épater la galerie… Bref, tout ce qu’il faut connaître des Aventures de Sherlock Holmes ne peut pas être réuni en une seule et même enquête mais Les Propriétaires de Reigate illustre bien la richesse des récits de Doyle grâce à la qualité de l’intrigue qui semble même farfelue, des relations fournies (tant sur l’amitié du fameux duo que sur la coopération des policiers, etc.) et une conclusion renversante et vivante.
Peut-être pas ma préférée à cause de quelques points trop vite expédiés, mais une nouvelle que je relis quand même de temps en temps avec plaisir.
[Source]
« — Je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter. J’ai toujours trouvé qu’il y avait de la méthode dans sa folie.
— Certains diraient qu’il y a de la folie dans sa méthode. »
P. 59
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Les Propriétaires de Reigate à la douzième place.
• Les Propriétaires de Reigate est une des nouvelles qui n’a pas été adaptée par la série Granada avec Jeremy Brett, David Burke et Edward Hardwicke.
• L’estropié (titre original, The Crooked Man, publié en Juillet 1893) 2/5
Je dois avouer que j’ai été légèrement déçue par L’estropié. Si l’intrigue est sympathique et prometteuse, sa conclusion finit un peu en queue de poisson je trouve : rapide, Doyle ne nous laisse pas le temps de nous attacher aux personnages, à apprécier les déductions de Holmes [spoiler] il y a même un indice qui ne sert au final à rien [/spoiler]. Le récit aurait pu être plus intéressant sous forme de roman je pense, en nouvelle, l’enquête est bien trop brève.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Le titre varie entre L’estropié et Le Tordu selon les éditions.
• Le patient à demeure (titre original, The resident patient, publié en Août 1893) 4/5
Encore une très bonne enquête fidèle à l’esprit de la saga : une situation incongrue que seul Holmes pouvait prendre au sérieux et à cœur, des relations humaines, des retournements de situations qui n’empêcheront pas une conclusion agitée.
Une nouvelle classique mais plaisante.
• L’Interprète Grec (titre original, The greek interpreter, publié en Septembre 1893) 5/5
Ma note s’explique par deux mots simples : Mycroft Holmes. L’Interprète Grec, en plus d’être une enquête intéressante et palpitante, est la seule nouvelle où on rencontre un parent de Sherlock Holmes. Et cette particularité est clairement une qualité ! D’autant plus que j’ai eu un vrai coup de cœur pour le personnage de Mycroft : indolent, asocial mais tout de même avenant, et surtout, plein de surprises. J’espère le recroiser dans une autre aventure et pas uniquement en mentionné.
Quant à l’enquête, elle possède aussi des points uniques et des moments sont mémorables. Si la conclusion ne m’a pas spécialement marqué, c’est uniquement à cause de l’apparition de Mycroft Holmes, et non de la qualité de l’énigme.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans Le Meurtre aux Chandelles, Gyles Brandreth partage la théorie que Mycroft Holmes aurait été inspiré par Oscar Wilde, puisque le poète était un ami d’Arthur Conan Doyle. Malheureusement, l’amitié des deux écrivains et la ressemblance « de géant » entre Wilde et Mycroft sont les "seules" preuves de cette hypothèse.
• Le traité naval (titre original, The Adventure of the Naval Treaty, publié en Octobre - Novembre 1893) 5/5
Cette fois, c’est au tour de Watson de révéler un peu son passé et ses relations, on apprend même qu’il avait un bouc-émissaire avec ses amis, le petit salaud, ce qui fait plaisir car Doyle est assez avare concernant les informations de ses deux protagonistes. D’autant plus que je me suis attachée à Percy Phelps et sa fiancée, Annie Harrison.
Le mystère est bien ficelé et la conclusion est des plus originales. Une des meilleures enquêtes de Sherlock Holmes à mon avis.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• C’est une des plus longues nouvelles de Sherlock Holmes, c’est pourquoi le Strand a divisé le récit en deux et l’a publié dans deux numéros, celui d’Octobre et de Novembre 1893.
• À la page 195, Watson mentionne l’aventure de La Deuxième Tache, un récit qui sortira des carnets secrets en 1904 et qui figurera dans Le Retour de Sherlock Holmes.
• À la page 237, Sherlock Holmes vante le "Système de mensurations de Bertillon", ou dit tout simplement Bertillonnage de nos jours. Il va de soi qu'il s'agit d'un système réel que le criminologue français, Alphonse Bertillon, a inventé dans le but de rattraper plus rapidement les criminels récidivistes dont les caractéristiques physiques étaient déjà enregistrées dans ses documents. Une figure à connaître dans l'histoire de la criminologie car sans lui, on marquerait peut-être encore les délinquants au fer rouge.
Une planche de bertillonnage parmi tant d'autres car il en existe une quantité incroyable.
• Le Dernier Problème (titre original, The final problem, publié en Décembre 1893) 5/5
Que dire sur Le Dernier Problème, cette terrible nouvelle qui promettait d’être la toute dernière aventure de Sherlock Holmes ? J’avoue que, même si je n’en étais qu’à la moitié du tome et qu’une troisième m’attendait, la conclusion effroyable m’a quand même laissé sans voix et avec une épine dans le cœur.
Il n’y a pas à proprement parler d'enquête, il s’agit plus d’une course poursuite assez intense. Les rebondissements sont nombreux et il y a un certain malaise constant et efficace.
Une nouvelle bien évidemment une histoire phare qu’il faut lire lorsque l’on est fan de Sherlock Holmes.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Le Dernier Problème à la quatrième place.
Le Chien des Baskerville (titre original, The Hound of the Baskervilles, publié entre Août 1901 et Mai 1902) 5/5
Je suis heureuse de pouvoir dire que la première fois que j’ai lu Le Chien des Baskerville, c’était dans le maquis corse et que s’il était moins brumeux que les landes du Devonshire, je ressentais pleinement la solitude de Watson et de Sir Henry au beau milieu de la nuit, très loin de la civilisation (sauf qu’à la place de chien des Enfers, c’étaient des sangliers qui couraient autour de la maison). Grande fan du paranormal, j’étais heureuse de voir enfin l’esprit cartésien d’Holmes confronté à une histoire démoniaque : car on a beau habiter Baker Street et craindre seulement l’ennui, l’ambiance qui se dégage du Chien des Baskerville ferait frémir n’importe quel détective.
Cela dit, bien qu’il s’agit d’un excellent roman, je n’ai jamais bien saisi l’engouement pour Le Chien des Baskerville. Je ne parle pas de son succès en soi car il le mérite, mais de ses nombreuses adaptations : comparé à Une Étude en Rouge et le Signe des Quatre, il est vrai que Le Chien des Baskerville est un roman bien meilleur, mais pourquoi tant d’adaptations quand d’autres nouvelles, tout aussi excellentes, sont oubliées ?
Quelques anecdotes sur ce roman,
• Seul Arthur Conan Doyle semblait vouloir porter le deuil de Sherlock Holmes depuis Le Dernier Problème, car aucun lecteur, même pas sa propre mère Mrs Doyle, semblait vouloir oublier le célèbre détective. À force de plaintes, de prières et d’encouragements, le père spirituel de Sherlock Holmes écrit finalement ce roman qui est d’ailleurs intemporel, complètement détaché du drame qui a horrifié les fans en Décembre 1893. Arthur Conan Doyle cédera complètement à la pression un an plus tard en publiant La Maison Vide, la première nouvelle du Retour de Sherlock Holmes.
Le Retour de Sherlock Holmes,
• La Maison Vide (titre original, The Adventure of the Empty House, publié le 26 Septembre 1903) 4/5
[En raison de flemme aiguë, je vais me lancer dans mon impression de La Maison Vide plus tard...]
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• C’est la première nouvelle à paraître dans un numéro du magazine américain Collier's Weekly. Toutefois fidèle au Strand, La Maison Vide n’est apparue dans le magazine anglais qu’en Octobre 1903, soit un mois plus tard.
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place La Maison Vide à la sixième place.
• L’entrepreneur de Norwood (titre original, The Adventure of the Norwood Builder, publié le 31 Octobre 1903) 5/5
Encore une fois, j’applaudis les personnages secondaires que présente Doyle : la situation originale de John McFarlane a rendu immédiatement le personnage très sympathique. Car un client soupçonné et même recherché au moment de la rencontre avec Holmes, on ne croise cette situation que dans L’entrepreneur de Norwood.
L'enquête est assez unique aussi et même si on peut deviner le dénouement, il est tellement farfelu que je n'ai pas trop osé y croire au début.
La nouvelle commence très bien, se déroule très bien et se conclut très bien : définitivement une de mes aventures préférées.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Arthur Conan Doyle vivait dans le quartier de Norwood et visualisait donc très bien les lieux de cette nouvelle : le The Anerley Arms est d’ailleurs un pub qui existe encore.
• Les Hommes Dansants (titre original, The Adventure of the Dancing Men, publié le 5 Décembre 1903) 5/5
Avec Les Hommes Dansants, Arthur Conan Doyle a inventé un code, un système par lesquels les connaisseurs peuvent communiquer. C'est une des nouvelles les plus connues, après Le Chien des Baskerville en tout cas, et elle mérite entièrement son succès : il y a l'originalité, des passages assez forts et des prouesses intellectuelles d'Holmes renversantes.
Tout ce qu'on peut attendre d'une histoire de Doyle.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place Les Hommes Dansants à la troisième place.
• La Cycliste Solitaire (titre original, The Adventure of the Solitary Cyclist, publié le 26 Décembre 1903) 5/5
J’ai habituellement du mal avec les personnages féminins, mais Arthur Conan Doyle a un véritable don, capable de doter certaines clientes d’une force singulière rehaussée d’un charme victorien, mélange que j’avais déjà croisé chez Violet Hunter dans Les Hêtres-Dorés et que je retrouve chez cette cycliste solitaire, Violet Smith (ça vient peut-être du nom en fait…).
Si l’histoire est un tantinet trop romanesque, l’énigme est sympathique bien que loin d’être spectaculaire, mais c’est l’ambiance qui sauve à mes yeux l’histoire de La Cycliste Solitaire : il y a un côté campagne et assez frais qui est agréable.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Arthur Conan Doyle n’était pas particulièrement fier de cette nouvelle qu’il jugeait inférieure aux trois précédentes dans Le Retour de Sherlock Holmes. Même son éditeur n’était pas complètement emballé puisqu’ils jugeaient que, dans la première version, Sherlock Holmes n’était pas assez impliqué.
• L’École du Prieuré (titre original, The Adventure of the Priory School, publié le 30 Janvier 1904) 5/5
Parfois, une ambiance particulière suffit pour que mon avis final soit très positif. Dans L’École du Prieuré, il y a une vieille école stricte, une campagne immense et déserte et des secrets de famille entachés de crimes. Comme quoi, il m'en faut pas beaucoup !
Les personnages sont, encore une fois, sympathiques : j'ai particulièrement aimé le Duc de Holdernesse et ses relations alentours.
Sans compter que j'ai particulièrement aimé la conclusion de ce mystère.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place L’École du Prieuré à la dixième place.
• Peter le Noir (titre original, The Adventure of Black Peter, publié le 27 Février 1904) 3/5
Si les châteaux délabrés et les landes lugubres me plaisent dans mes lectures, les histoires de marins ne sont pas vraiment ma tasse de thé en revanche. Les indices restent intéressants (avec même un "indice piège" !), l'énigme recherchée mais mon intérêt ne va pas plus loin.
Assez dommage car j'ai quand même été touché par la situation du coupable.
• Charles Augustus Milverton (titre original, The Adventure of Charles Augustus Milverton, publié le 26 Mars 1904) 5/5
Si je devais sélectionner mes nouvelles favorites, Charles Augustus Milverton en ferait partie. Déjà, grâce au charisme de ce fameux Charles Augustus Milverton : je le trouve plus impressionnant que le vil professeur Moriarty, plus vicieux. C’est même dommage qu’il n’apparaisse qu’une unique fois, dans une seule aventure, car il n’a d’ailleurs rien à envier à l’intelligence du Napoléon du Crime vu que sa malice pousse Holmes a commettre de nombreux écarts de justice et au sens moral, [spoiler] je ne songe pas seulement au cambriolage, mais à comment Holmes séduit une bonne pour arriver à ses fins avec, évidemment, aucune intention de l’épouser vraiment. [/spoiler] Dans ces situations extrêmes, on découvre d’autres aspects de la personnalité de Holmes et du renouveau dans l’amitié qui le lie à Watson.
J’ai également aimé cette conclusion enrobée de mystères et qui m’a laissé très pensive une fois les dernières lignes lues.
Une nouvelle unique et de qualité mais que je conseillerai plutôt aux connaisseurs Holmésiens qui apprécieront mieux la complexité que le nouveau lecteur.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Si Charles Augustus Milverton n’a pas plus existé que Sherlock Holmes, il a quand même lui aussi un modèle réel : le maître-chanteur du nom de Charles Augustus Howell qui a longtemps harcelé des artistes, incluant Dante Gabriel Rossetti. Il est mort dans d’étranges circonstances en 1890, [spoiler sur la fin de la nouvelle] soit 9 ans après la mort de Charles Augustus Milverton dont la nouvelle se déroule en 1899. [/fin du spoiler sur la fin de la nouvelle]
• La série Granada n’a pas adapté cette nouvelle sous forme d’épisode mais de film sous le nom de « Le Maître Chanteur d’Appledore ».
• Bien qu’ils n’ont canoniquement aucun lien, un épisode de la série russe, avec Vasily Livanov en Sherlock Holmes et Vitaly Solomin en John Watson, fait de Charles Augustus Milverton un compère du redoutable Professeur Moriarty.
• Les Six Napoléon (titre original, The Adventure of the Six Napoleons, publié le 30 Avril 1904) 5/5
Bien sûr qu'on lit les Aventures de Sherlock Holmes pour les énigmes dévoilées par le célèbre détective et narrées par le fidèle Watson, mais il existe d'autres personnages phares comme Lestrade ! Et j'ai été ravie de le voir de nouveau présent dans cette nouvelle, après L’entrepreneur de Norwood.
C'est dommage que l'enquête soit si courte, une nouvelle plus longue, voire un roman, ne m'aurait pas dérangé. Surtout qu'il y a des éléments originaux et tout se termine sur une affaire plus sérieuse qu'on pourrait le prédire, avec en bonus une scène très touchante et révélatrice de la personnalité d'Holmes.
Bref, une enquête vraiment réussie !
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Rien à voir avec la nouvelle, mais j'avais envie d'applaudir la scène finale de l'épisode 7 de la saison 2 de Granada, le jeu d'acteur de Jeremy Brett est très impressionnant et très émouvant. Si vous avez le temps d'admirer la scène avec Jeremy Brett, n'hésitez pas !
• Les Trois Étudiants (titre original, The Adventure of the Three Students, publié en Juin 1904) 3/5
Si la note finale des Trois Étudiants m'a plu et les indices m'ont intrigué, je n'ai pourtant pas été emballée plus que ça par cette enquête. Peut-être à cause de la simplicité du mystère car j'avoue avoir eu des doutes sur le bon suspect bien trop tôt dans l'histoire, ce qui a gâché un peu mon plaisir.
Des personnages qui resteront dans ma mémoire mais la nouvelle risque d'être assez vite oubliée...
• Le Pince-nez en Or (titre original, The Adventure of the Golden Pince-Nez, publié en Juillet 1904) 4/5
Intriguée par le titre, j'avoue que j'ai pas mal accroché à cette nouvelle. Le lecteur part quand même d'un "bête" pince-nez à une affaire d'injustice chez des révolutionnaires ! L'indice ne manque pas d'originalité et les déductions restent toujours aussi plausibles. C'est dommage que l'histoire m'a donné une impression de limité, quelque chose de retenu et c'est ce qui m'a dérangé.
Une histoire cependant plaisante et qui me restera en mémoire.
• Le Trois-quarts Disparu (titre original, The Adventure of the Missing Three-Quarter, publié en Août 1904) 3/5
Le rugby n’est pas une des passions de Sherlock Holmes. Ça pourrait presque bien tomber puisque ce n’est pas un sujet que j’apprécie tant que ça non plus. Sauf que ce sport sert de décor dans le Trois-quarts Disparu et j'ai eu du mal à démarrer cette nouvelle.
L'histoire, dans son intégralité, pourrait être très plaisante mais elle s'arrête plus ou moins brusquement, bien trop rapidement à mon goût et c'est assez dommage.
• Le Manoir de l’Abbaye (titre original, The Adventure of the Abbey Grange, publié en Septembre 1904) 4/5
Voilà une nouvelle que je jugerais plus sentimentale qu'intellectuelle, peu en accord avec l'esprit logique d'Holmes mais qui devient assez unique ! L'énigme est relativement simple car des schémas sont repris de d'autres nouvelles (le recyclage, c'est bon que pour les poubelles), mais elle permet de révéler les personnalités d'Holmes et Watson.
Pas une excellente enquête, mais une nouvelle humaine qui réjouira les grands fans des héros de Doyle.
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• C'est l'unique histoire où Holmes dit "the game is afoot" P. 1084, une citation bien connue mais qui est véridique contraitement au "Elementary, my dear Watson".
• La Deuxième Tache (titre original, The Adventure of the Second Stain, publié en Décembre 1904) 4/5
Déjà, lire que "[Holmes] a définitivement quitté Londres et se consacre à l'étude et à l'élevage des abeilles dans les Downsdu Sussex" (P. 1131), ça fait mal. Ça fait même très mal. Holmes à la retraite alors qu'il me reste encore un tome d'Omnibus, mais la vérité est là : il ne me reste plus qu'un tome et j'ai déjà lu une bonne moitié des aventures de mon détective et médecin favoris.
Mais je réserverai un paragraphe où je pourrais chouiner au dernier tome, je passe plutôt à la nouvelle qui est, certes pas la meilleure, mais est très sympathique. À mes yeux, c'est une des enquêtes les plus complètes, tant dans la compléxité que dans la richesse des personnages. Je me suis beaucoup attachée à Lady Hilda Trelawney Hope et cette nouvelle est une des "preuves", j'ai envie de dire, qu'Holmes n'est pas un parfait misogyne.
La nouvelle souffre juste d'un début un peu lent mais se termine rapidement et sur une jolie note amusante. Doyle ne m'a pas déçu, encore une fois !
Quelques anecdotes sur cette nouvelle,
• Dans sa liste des 12 meilleures nouvelles de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle place La Deuxième Tache à la huitième place.
• On revoit le dénommé Oberstein
deux nouvelles plus tard, dans Les Plans de Bruce-Partington.
Avec cette longue chronique, je valide le second tiers de mon Challenge Holmésien et l'Idée n°11 du Challenge des 170 Idées (même si c'est plus un pince-nez qu'une paire de lunettes).
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Comme pour le premier tome, Omnibus est une édition bilingue avec les illustrations de Sidney Paget.
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