Hercule Poirot aimerait bien passer des vacances tranquilles. Une petite île, un hôtel agréable, une cuisine soignée, des pensionnaires charmants... Tout irait pour le mieux si, parmi les estivants, ne rôdait pas une de ces femmes fatales qui font faire bien des bêtises aux hommes.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
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J’étais assez loin de la mer durant mes voyages d’Août, contrairement à Hercule Poirot qui coulait de beaux jours dans une station balnéaire. Mais enfin, comme le détective privé, je prends rarement des livres "vacances" où je me repose les nerfs et je ne dis jamais non à une petite énigme de la Reine du Crime. Et je n’ai pas regretté d’avoir glissé Les Vacances d’Hercule Poirot dans ma valise : c’est définitivement une des enquêtes les plus ingénieuses.
Torquay ou le lieu de naissance d’Agatha Christie :
on peut imaginer que les côtes anglaises sous le soleil est un sujet qu’elle maîtrise aussi bien que l’Égypte Antique.
Déjà, le contexte est sympathique : Agatha Christie endort son lecteur dans ce coin reposant où le soleil est omniprésent au-dessus des magnifiques et riches ladies qui sont allongées sur les plages, les jeunes hommes au style preppy qui se dépensent sur les terrains de tennis ou les randonnées au bord des falaises. Les gens ont le porte-feuille bien garni, le visage bien tartiné de crème satinée et les sourires sont éclatants. Et surtout, les secrets sont sombres et nombreux...
Petit élément perturbateur au crâne d’œuf dans ce milieu un peu bobo : Hercule Poirot, qui jette un brin d’humour avec ses moustaches si parfaites, son indolence à toute épreuve et son sens de l’observation aiguisé. C’est toujours un véritable plaisir de retrouver ce personnage à la fois insupportable par son orgueil et attendrissant par son humanité.
Mais pas de compagnon ici, Poirot est tout seul face à cette galerie de suspects qui joueront dans un épisode à faire froid dans le dos. Cela dit, cela ne l’empêche pas de se créer des liens intéressants avec par exemple une ado’ mal dans sa peau ou encore une sulfureuse reine aux faiblesses cachées pour ne citer que les meilleurs.
Le crime est précédé par une atmosphère travaillée digne d’un orage d’été. Une tension palpable et un début de désillusion très prometteur qui conduisent le lecteur à un crime aux premiers abords simples mais d’une ingéniosité diabolique, sans compter un contexte assez léger qui renforce la laideur des cadavres. La Reine du Crime s’est véritablement surpassée ici !
Je n’en dirai évidemment pas plus par peur de gâcher une énigme si bien menée et si peaufinée, toutefois, Agatha Christie possède encore et toujours ce défaut de réunir trop de personnages pour le format de ses histoires et un petit plan pourrait s’imposer :
Les Vacances d’Hercule Poirot est donc un tome excellent et j’en garderai un excellent souvenir, ne serait-ce que grâce aux personnages plus humains qu’ils n’y paraissent et des retournements de situation qui confirment le succès de la formidable Agatha Christie.
Prochain rendez-vous avec Poirot : Le Chat et les Pigeons pour articuler le schéma vacances-rentrée.
Grâce à cette couverture qui sent bon l’Été pendant ce mois de Novembre, je peux rattacher ma chronique à l’idée n°X du Challenge des 170 Idées :
Grâce à cette couverture qui sent bon l’Été pendant ce mois de Novembre, je peux rattacher ma chronique à l’idée n°X du Challenge des 170 Idées :
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• À la page 13, il y a une référence à Mort sur le Nil où Linnet Ridgeway, la victime, est citée et Hercule Poirot, pour avoir éclaircit le mystère, est adulé.
j'avais beaucoup aimé cette enquête de Poirot ;)
RépondreSupprimerLe premier Poirot que j'aie lu! Je devais être en primaire, à l'époque... J'avais même fait un dessin avec tous les personnages côte à côte, afin de plus facilement visualiser qui était qui! (un peu comme tes schémas, en fait...) Je l'ai perdu depuis, c'est dommage...
RépondreSupprimerEn tout cas, je garde un bon souvenir de cette lecture - même si j'avais préféré "Le crime de l'Orient-Express". :)
Toujours besoin d'un schéma avec Hercule Poirot, à 10, 20, 30 ou 40 ans, c'est primordial, j'ai l'impression... !
SupprimerAh, le Crime de l'Orient-Express, je l'ai dans ma PAL mais je m'attaque aux moins connus, histoire de "garder" le meilleur pour la fin comme on dit~