Hiver 1620 : après s’être acquitté d’une délicate mission pour l’Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon.Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville.
Quatrième de couverture par Pocket.
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Puisque c’est l’invité d’honneur du salon Trolls et Légendes à Mons, il était urgent que je lise enfin du Pierre Pevel, nom bien connu de la Fantasy française. Plutôt que de lire sa populaire trilogie qui reprend (de loin) l’œuvre d’Alexandre Dumas, je me suis essayée à celle de Wielstadt.
Pour éviter l’overdose, je lis chaque tome de cette intégrale séparément : à ce jour, seuls les tome 1 et 2 sont chroniqués. La chronique sera mise-à-jour au fur et à mesure ensuite…
Déjà, il faut reconnaître que lire de la Fantasy dans un décor de cape et d’épée, c’est assez original : on quitte les châteaux forts pour se réfugier dans des demeures plus modernes, on remplace les épées par des rapières élégantes et quelques pistolets. Ce changement est donc agréable mais je n’ai pas été pleinement charmée dans ce premier tome où l’ambiance s’installe difficilement. En fait, je tiquais à cause des certaines précisions que je jugeais anodines (comme la définition criminelle du verbe « forcer » et la différence entre le déjeuner, le dîner et le souper au XVIIème siècle) alors que j’aurais aimé avoir des indications sur les fonctions de Templiers, ou encore plus de renseignements sur cette période très riche que je connais pourtant mal. Je voulais un vrai background historique expliqué en long, en large et en travers en fait, j’espère donc y avoir droit dans les tomes suivants…
Si je maîtrise déjà mal l’époque, il est clair que je maîtrise également mal le sujet de Pevel : j’étais intriguée, très curieuse et j’avais hâte d’en savoir plus sur ces étranges protagonistes. Sauf que Les Ombres de Wielstadt est un tome très introductif et beaucoup de questions (une bonne majorité, en fait) restent pour perturber le lecteur. Les révélations à la fin du livre ne concernent que la trame de ce premier tome et n’ont donc pas vraiment répondu à mes attentes…
Cela dit ! Je soulève quand même quelques points positifs, à commencer par la plume qui est fluide, sympathique et je n’ai connu aucun temps mort dans ma lecture. Pevel se débrouille très bien pour gratifier son récit d’une certaine originalité car il ne se contente pas de nous entraîner dans une époque inhabituelle, mais use aussi d’un bestiaire peu exploité dans la Fantasy : les elfes et les nains sont un peu oubliés et ce sont des faunes et une adorable petite fée qui accompagnent Kantz. D’ailleurs, petite mention à Chandelle qui a été le point lumineux (sans jeu de mots) de ce premier tome, distillant un humour agréable dans cette ville sordide.
Les lecteurs reconnaîtront sur cette illustration de Prince Gallant Chandelle et la bougie qui rappelle un fameux passage.
Un avis donc un peu mitigé mais pas du tout refroidi car je compte bien lire le tome deux prochainement et en apprendre plus sur Kantz et ce fameux dragon qui est vraiment au second plan pour ce début (c’est peut-être ce détail qui m’a déçue aussi…).
Malgré un avis assez mitigé du début, les qualités que j’ai reconnues aux Ombres de Wielstadt font que je me suis vite replongée dans l’histoire du Chevalier Kantz, pressée d’en connaître plus.
En ai-je appris plus sur Kantz dans ce second tome ? Assez pour que je ne reste pas sur ma faim et juste ce qu’il faut pour me faire zieuter le dernier tome avec impatience. Quant au dragon que j’attends tant, le mystère reste entier mais enfin, les autres éléments de ce second tome ont réussi à me faire oublier cette présence quim’obsède m’intéresse car dans Les Masques de Wielstadt, les complots sont si riches que j’ai été totalement happée !
Je reprochais au premier tome d’être trop avare concernant les informations historiques alors qu’ici, j’ai été ravie : les luthériens et les calvinistes apparaissent sur la scène, des guerres fraîches marquent les esprits et, sans vous en dévoiler de trop, des organisations d’époque croisent la route de notre énigmatique protagoniste. L’influence religieuse est nettement plus importante dans Les Masques de Wielstadt et à l’instar du Chevalier Kantz, on fricote un peu plus avec les ombres et l’au-delà, ajoutant une noirceur beaucoup plus prononcée dans cette suite (et oui, c’était possible !).
Donc une véritable plongée en 1623 en compagnie de personnages que j’aie aimé retrouver avec Chandelle à l’honneur, évidemment, car je ne me lasse pas de ce petit grain de lumière et elle réserve bien des surprises, encore une fois ! On se rapproche de quelques personnages à peine croisés dans Les Ombres de Wielstadt et il se trouve que je me suis attachée à Vecht, sa Annerose et même le grand Miseria Rex ! Mais des nouvelles figures s’invitent aussi et ajoutent du piment, car je ne suis pas prête d’oublier Osiander ou la Baronne de Ludehn.
J’ai également été ravie de retrouver la plume de Pevel qui reste toujours aussi maîtrisée et agréable : encore une fois, je ne me suis pas ennuyée et les pages ont filé à bonne allure.
Bon, je n’ai pas (encore) vendu mon âme à monsieur Pevel mais enfin, j’ai nettement préféré ce second tome au premier et Le Chevalier de Wielstadt, dernier tome de cette trilogie, ne passera pas l’été.
(Même si j’avoue que j’ai commencé le premier tome du Paris des Merveilles… Je n’ai pas résisté et la Belle Époque me parle davantage)
Malgré un avis assez mitigé du début, les qualités que j’ai reconnues aux Ombres de Wielstadt font que je me suis vite replongée dans l’histoire du Chevalier Kantz, pressée d’en connaître plus.
En ai-je appris plus sur Kantz dans ce second tome ? Assez pour que je ne reste pas sur ma faim et juste ce qu’il faut pour me faire zieuter le dernier tome avec impatience. Quant au dragon que j’attends tant, le mystère reste entier mais enfin, les autres éléments de ce second tome ont réussi à me faire oublier cette présence qui
Je reprochais au premier tome d’être trop avare concernant les informations historiques alors qu’ici, j’ai été ravie : les luthériens et les calvinistes apparaissent sur la scène, des guerres fraîches marquent les esprits et, sans vous en dévoiler de trop, des organisations d’époque croisent la route de notre énigmatique protagoniste. L’influence religieuse est nettement plus importante dans Les Masques de Wielstadt et à l’instar du Chevalier Kantz, on fricote un peu plus avec les ombres et l’au-delà, ajoutant une noirceur beaucoup plus prononcée dans cette suite (et oui, c’était possible !).
Donc une véritable plongée en 1623 en compagnie de personnages que j’aie aimé retrouver avec Chandelle à l’honneur, évidemment, car je ne me lasse pas de ce petit grain de lumière et elle réserve bien des surprises, encore une fois ! On se rapproche de quelques personnages à peine croisés dans Les Ombres de Wielstadt et il se trouve que je me suis attachée à Vecht, sa Annerose et même le grand Miseria Rex ! Mais des nouvelles figures s’invitent aussi et ajoutent du piment, car je ne suis pas prête d’oublier Osiander ou la Baronne de Ludehn.
J’ai également été ravie de retrouver la plume de Pevel qui reste toujours aussi maîtrisée et agréable : encore une fois, je ne me suis pas ennuyée et les pages ont filé à bonne allure.
Bon, je n’ai pas (encore) vendu mon âme à monsieur Pevel mais enfin, j’ai nettement préféré ce second tome au premier et Le Chevalier de Wielstadt, dernier tome de cette trilogie, ne passera pas l’été.
(Même si j’avoue que j’ai commencé le premier tome du Paris des Merveilles… Je n’ai pas résisté et la Belle Époque me parle davantage)
Chronique du tome 3 à venir.
J’en profite pour rattacher cette chronique à deux challenges : le premier, celui de la Dark Fantasy, je complète donc mes cinq lectures et je peux même passer au niveau supérieur ♥ Et ensuite, les 170 Idées où j’atteins le compte rond de 30 en validant la vignette n°91.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le premier tome a reçu en 2002 le Lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire.
• Il n’est pas anodin de noter que cette trilogie se passe dans les années 1620 et que la seconde, Les Lames du Cardinal, en 1633 (et non 1933, désolée pour la faute de frappe !) : Pierre Pevel est un grand passionné de l’époque de la Guerre de Trente Ans qui a frappé l’Europe de 1618 à 1648.
• Il n’est pas anodin de noter que cette trilogie se passe dans les années 1620 et que la seconde, Les Lames du Cardinal, en 1633 (et non 1933, désolée pour la faute de frappe !) : Pierre Pevel est un grand passionné de l’époque de la Guerre de Trente Ans qui a frappé l’Europe de 1618 à 1648.
Sympa ces couvertures :) Quelle édition as-tu ?
RépondreSupprimerBon mais du coup, si tu chroniques au fur et à mesure, tu peux quand même nous dire ton avis général sur la trilogie ? :D
L'intégrale chez Pocket, l'édition flippi-floppo.
SupprimerHeh non, justement ! Je n'ai lu que le premier tome pour l'instant, c'est pour ça que j'en suis à un tiers du livre et qu'il n'y a que l'avis du premier ! Mais enfin, je risque de les enchaîner assez rapidement :)