lundi 14 mai 2012

Oscar Wilde et le Jeu de la Mort, de Gyles Brandreth,


Facétieux Oscar Wilde ! Après avoir choqué le monde par ses boutades lors de la première triomphale de l’Éventail de Lady Windermere, le voici qui propose à ses amis une curieuse activité pour les distraire : le jeu de la mort.
Chacun inscrit sur une feuille le nom de la victime de son choix et aux participants de deviner qui veut tuer qui. Mais quand la Mort commence à frapper les victimes potentielles dans l’ordre exact où elles ont été tirées, le drame succède à la comédie. Flanquée de son fidèle ami Robert Sherard, et assisté par Arthur Conan Doyle et par le peintre Wat Sickert, Wilde mène l’enquête avec plus de zèle que jamais. Car son nom et surtout celui de sa femme figurent sur la liste funèbre…
Quatrième de couverture par 10-18, Grands détectives.
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Aïe, et un point de moins pour le second tome de la saga Oscar Wilde par Gyles Brandreth…

Déjà, il faut savoir que ce second tome est très semblable au premier. Donc ce que vous avez aimé : l’esprit d’Oscar Wilde, la chouette présentation, toutes ces magnifiques informations sur les années 1890 et cette narration à la Conan Doyle assez sympathique… Bref, vous retrouverez tout ça empaqueté dans ce nouvel ouvrage aux couleurs de champignons hallucinogènes.

J’ai beaucoup aimé le fait que Brandreth donne un plus grand rôle à Arthur Conan Doyle et son caractère perspicace et attentif. Même si il n’arrive pas tellement à un pied d’égalité avec Oscar Wilde. Mais passons. Ensuite, Gyles Brandreth ne se contente pas de mettre simple Oscar Wilde en scène, il retrace aussi les grandes lignes de sa vie et surtout, les premières rencontres avec le Marquis de Queensberry qui laissent une ouverture pour la suite… que certains connaissent déjà.

Mais pour les défauts… L’enquête est plus travaillée que la précédente et pourtant, inutilement complexe. Mais encore une fois, Gyles Brandreth n’arrive pas à mener son lecteur par le bout du nez. J’ai souvent eu l’impression qu’il tentait de cacher un éléphant dans une chambre sous un drap… Donc déjà, c’était douteux et ensuite, j’avais déjà beaucoup trop de réponses avant d’arriver à la conclusion… Ce qui gâche, une fois de plus, la lecture. En plus que le résultat est… Je sais pas, bien moins satisfaisant que le premier…

Une lecture très burlesque, voire presque kitsch, parfois même tirée par les cheveux mais qui peut plaire à certains lecteurs. Les grands fans d’Oscar Wilde ne seront pas déçus je pense, car l’esprit est une fois de plus grandement respecté. Mais je pense que lorsque je lirai la suite, ce ne sera pas pour faire chauffer mes méninges mais simplement savourer un p’tit voyage temporel qui est très riche en détails. L’un des grands points forts de Oscar Wilde et le Jeu de la Mort.

Ce billet est ma sixième participation au challenge Victorien dans la section Charles Dickens, organisé par Arieste (mille mercis à elle d'ailleurs). Tout est expliqué sur cet article si vous voulez nous rejoindre !


             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Stephen Fry a contribué au roman de Gyles Brandreth car il est lui-même un grand admirateur d’Oscar Wilde. Il a d’ailleurs pris le rôle du poète dans le film Wilde (Jude Law jouant Lord Alfred Douglas, dit Bosie) qui est un film très réussi sur la vie d’Oscar Wilde. Personnellement, j’ai été très impressionnée par la ressemblance entre l’homme de lettres et Stephen Fry.


1 commentaire:

  1. j'avais bien aimé ce roman et j'ai très envie de lire la suite de la série :)

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