dimanche 20 avril 2014

The Raven - Legacy of a Master Thief,

The Raven : Legacy of a Master Thief est un jeu d'aventure en point and click sur PC découpé en trois chapitres. Véritable hommage à Agatha Christie, l'histoire débute à bord de l'Orient-Express et se termine au Caire. Pendant le périple, le gendarme Zellner fait équipe avec le policier Legrand pour traquer le célèbre voleur de bijoux qui se fait appeler le Corbeau.
Résumé par Jeux Video.com
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Le point'n'click est un genre de jeux qui s’éteint progressivement et je ne cache pas que ça me chagrine pas mal, car bien que j'adore taper sur des zombies et des dragons, j'aime aussi accompagner un policier ou un détective dans une enquête élaborée et pavée de puzzles, messages cryptés et énigmes logiques.
Je surveille donc régulièrement les sorties (aujourd'hui, on compte 3 à 5 P'n'C par an...) et sélectionne ceux qui m'intéressent grâce à leur ambiance, leur synopsis. Et justement, il se trouve que The Raven : Legacy of a Master Thief m'a immédiatement tapé dans l'œil grâce à son rendu original et à son résumé très similaire aux livres d'Agatha Christie que j'ai découvert en Janvier.


Dès le début du jeu, le lecteur déjà familier avec Hercule Poirot ou Miss Marple ricane doucement en reconnaissant tous les clins d'œil aux œuvres de la Reine du Crime ! On y trouve le policier a la petite moustache soignée, une virée sur l'Orient-Express perturbée par un vol, une visite en Égypte et ses plus grands trésors antiques... Jusqu'à l'auteure de renommée mondiale grâce à ses livres tels que "Style's Affair of Mystery", "The Vicarage in the Mirror", "Death on the Rails", bref, des titres supposés fictifs qui parleront en fait aux connaisseurs. On peut déjà appliquer le label "créé par des fans pour des fans" sur The Raven : Legacy of a Master Thief. Toutefois, King Art ne s'abaisse pas à reprendre le scénario du Crime de l'Orient-Express ou de Mort sur le Nil, loin de là, The Raven délivre une enquête inédite et qui a le mérite d'être structurée et prenante en abordant des thèmes divers, que ce soit le vol, le meurtre, voire la guerre encore très présente dans l'esprit des personnages.


Les personnages méritent qu'on s'arrête sur eux. En tant que véritable xénophile, j'étais obsédée par le fait que peu de personnages partageaient la même nationalité, ce qui peut même donner le début d'une blague : un suisse, un français, deux allemands, un espagnol, une anglaise et une américaine montent sur un bateau. Qui est le suspect ? 
Les développeurs jouent le jeu jusqu'au bout où les accents jouent un rôle amusant et accentuent la diversité des acteurs de cette énigme.
J'ai beaucoup aimé le policier Jakob Zellner, son côté vieux bonhomme qui, l'air de rien, est en fait sacrément perspicace et débrouillard. Sa relation avec l'inspecteur Legrand est amusante également, quoique touchante une fois qu'on connaît la conclusion. Le "clan Westmaccott" qui se compose de Lady Clarissa Westmaccott, Miss Miller et son petit Matthew est aussi particulièrement sympathique.

Une recherche concernant le design des personnages

Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est le design : il y a comme des impressions de cartoons, un effet de caricature à peine assumé et le rendu est unique. L'animation rajoute à l'image de dessin-animé par des expressions, des grimaces, des démarches, des tics... Mais si l'immersion est immédiate, c'est grâce aussi aux décors, aux choix des couleurs et aux musiques très plaisantes et variées : on peut passer de ce thème très mélancolique à quelque chose de plus entraînant. Bien que la bande-son est légèrement monotone (un morceau par décor, quand on fait des aller-retours, c'est vite gonflant), je n'ai pourtant pas fait d'overdose surtout qu'elles ont le mérite d'être très adéquates à l'histoire. Affreuse erreur commise par Le Testament de Sherlock Holmes...
Ce qui peut perturber la jouabilité, en revanche, c'est les quelques bugs qui entachent un peu le jeu : dans un point'n'click, on passe d'une scène à une autre grâce une "porte virtuelle", en indiquant au personnage de se diriger vers tel lieu, sauf que dans The Raven, cette indication peut-être comprise une fois sur six, bloquant le joueur qui s'excite sur sa souris...


Des notes de violon tantôt joyeuses et entraînantes, tantôt lentes et moroses, cette ambivalence illustre bien The Raven : Legacy of a Master Thief puisque le récit connaît cette évolution en dents de scie. On parle quand même de crimes, de faiblesses chez certains protagonistes, de liens cachés... Que le néophyte ne se laisse pas berner par l'apparence enfantine car le scénario est très complet : comme lors d'une enquête d'Agatha Christie, tout le monde est suspect, les rebondissements renversent les théories et les mystères restent complets jusqu'au bout.
J'ai toutefois été légèrement déçue par la conclusion. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de zones encore sombres et pour être honnête, j'ai tellement aimé le prestige du Raven que j'aurais aimé ne jamais connaître son identité. J’adore toujours autant le personnage, mais simplement, le charme s'est envolé.

En clair, c'est un jeu que j'ai adoré, un point'n'click de qualité qui prouve que le genre peut encore être sauvé. C'est également un bel hommage à Agatha Christie qui devrait faire le bonheur des fans.


             Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Comme un livre-série, le jeu est coupé en 3 chapitres qui sont sortis séparément. En lançant le jeu, il est possible de lancer les chapitres dans le désordre bien que c'est évidemment déconseillé. Le côté pratique, c'est que si vous avez eu un mauvais score à un des trois chapitres, vous n'êtes pas obligé de vous retaper le jeu complètement.
• En bonus, une nouvelle a été publiée gratuitement sur le site officiel, narrant une introduction plus complète que la cinématique au début du jeu.
• Pour le moment, je n'ai trouvé aucune information concernant le sous-titrage français, mais le jeu étant récent et actuellement traduit en plusieurs langues, le tour pour le français arrivera peut-être prochainement.
• Tous les screens de cette chronique sont issus de ma propre partie.



1 commentaire:

  1. Aaah, cette ambiance de l'Orient-Express a l'air simplement fantastique ! Et l'Egypte n'est pas sans m'appâter non plus... Bon, je note. Héhéhé.

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