mercredi 15 juillet 2015

La Dame du Lac, d'Andzrej Sapkowski,

Tandis que Yennefer est retenue prisonnière et que Geralt passe l’hiver en compagnie de la magicienne Fringilla aux charmants artifices, Ciri est projetée dans un monde parallèle en pénétrant dans la tour de l’Hirondelle. Désormais sous la coupe de l’elfe Avallac’h, elle ne peut espérer la liberté que si elle accepte de porter l’enfant du roi des Aulnes.
La jeune fille parviendra-t-elle à s’enfuir pour voler au secours de ses amis ?
Quatrième de couverture par Milady.
---

Avec la lecture de ce septième tome, La Dame du Lac, j’achève la magnifique saga du Sorceleur de Andrzej Sapkowski. Alors certes, j’ai versé quelques petites larmes, à cause du récit, à cause du fait de savoir qu’il s’agissait de la fin, mais en même temps, je ne regrette pas que ce tome soit le dernier car il était temps effectivement que Ciri, Geralt et Yennefer trouvent enfin un terme à leurs périples.


Je ne sais pas si c’est la déception de "fin de série", mais j’avoue que ce tome est en-dessous des deux précédents pour moi : ironiquement, il s’agit du volet le plus épais mais j’ai l’impression que c’est le plus creux, il ne se passe finalement énormément de choses. Le début met déjà du temps à se mettre en place et Sapkowski demande beaucoup de patiente à son lecteur. Cependant, on sent que quelques éléments viennent perturber cette tranquillité et on a hâte qu’ils explosent et que nos héros retrouvent leur fougue et repartent à l’aventure !
Par chance, une fois l’action lancée, elle ne s’arrête plus ; elle se déroule avec rapidité et… facilité. J’ai trouvé que l’auteur abusait un peu trop des coïncidences et expédiait vite quelques explications.

« Le vampire, cette fois non plus, ne cilla pas.
— Parce que tout simplement, pour reprendre cet aphorisme plein de charme juvénile de notre chère Angoulême : «  Viendra le jour où il sera l’heure ou de chier, ou de libérer les latrines » En d’autres termes…
— Ne vous donnez pas la peine de reformuler. »
P. 150 - 151

Là où je n’ai pas été déçue, par contre, c’est de retrouver toute cette galerie de personnages que j’aime tant. Les principaux partagent la scène avec des points de vue plus secondaires pour nous plonger dans les moindres recoins de cet univers. On croise donc Shani, Rusty, Iola, Jarre et j’en passe… Ce qui est dommage, c’est que les compagnons de Geralt sont quelque peu effacés ici, [spoiler] ils continuent de suivre Geralt et meurent tous sans exception à la fin, mais je trouvais que chaque mort manquait de cachet, seule celle de Cahir m’avait vraiment émue, puisqu’elles s’enchaînent toutes, elles paraissent un peu expédiées… Sapkowski devrait prendre note auprès de George R. R. Martin… [/spoiler].
Concernant le fameux trio familial, j’ai eu tout ce que je désirais : on retrouve un Geralt moins maussade, une Ciri de plus en plus mature et une Yennefer d’une grande sensibilité. Leurs relations sont toujours aussi fortes et je pense que le couple que forment Yennefer et Geralt a définitivement rejoint le panthéon de mes romances favorites.

Yennefer et Geralt [crédits],
still a better love story than Twilight and 50 Shades of Grey.

Quant à l’écriture, Sapkowski délaisse cette habitude de mélanger la trame chronologique et La Dame du Lac est plus direct, sa narration reste quand même maîtrisée et malgré mes petites réserves, il y a beaucoup de moments forts dans ce tome.

Enfin voilà. Malgré mon avis mitigé, cela ne retire rien de tout l’amour que je porte à cette saga : la conclusion me satisfait et m’attache davantage à ces personnages. J’aurais juste aimé que l’auteur emprunte un autre chemin et se montre moins avare en explications.
Autrement, je ne regrette pas d’avoir suivi cette série qui est une des meilleures saga de Dark Fantasy pour moi.

Je ne zappe pas Jaskier qui, jusqu’au bout, reste fidèle à lui-même.

Entre le titre et les références, La Dame du Lac est curieusement mêlé au monde arthurien… D’ailleurs, grande fan que je suis, je n’aurais pas refusé d’avoir cinq fois plus d’allusions à ces légendes [spoiler] j’étais en joie totale quand Ciri rencontre Galaad mais je regrette de ne pas l’avoir vue à la cour du roi Arthur… [/spoiler]. Je raccroche donc cette chronique au Challenge Arthurien :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Rien à signaler pour le moment.

1 commentaire: