mardi 21 juillet 2015

Top Ten Tuesday [24],

              

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.






Le thème du 17 Juillet 2012 était...
Les 10 passages les plus mémorables.
Comme l'article est sacrément long, il est à déplier.
Risque de spoils concernant Le Moine, L'Épée de la Providence, Simetierre.


«  « Dieu merci, il n’a pas souffert, Louis. Au moins tout s’est passé très vite. »
Une envie sournoise de lui dire la vérité, de la lui cracher à la figure, s’empara de Louis. Ah, comme son visage éploré se serait convulsé s’il avait dit tout haut ce qu’il pensait : Oh oui, tout s’est passé très vite, excessivement vite, pas de doute, c’est d’ailleurs pour cela que le cercueil est fermé : on n’aurait rien pu faire pour rendre Gage présentable, même si Rachel et moi nous n’avions pas été contre cette coutume qui consiste à affubler les chers disparus de leurs plus beaux atours comme des mannequins de grands magasins et à leur peinturlurer la face avec du fond de teint et du rouge à lèvres. Oui, Missy très chère, tout s’est passé incroyablement vite : à un certain moment, Gage était sur la route, et la minute d’après il était étendu par terre, une centaine de mètres plus loin, près de la maison des Ringer. Cent mètres, cent dix à tout casser, la longueur d’un terrain de football. Le camion l’a heurté, l’a tué, et ensuite il l’a traîné avec lui et pour être rapide ça a été rapide, ça, vous pouvez me croire. J’ai couru derrière en hurlant sans arrêt son nom, comme si j’avais pu espérer qu’il soit encore vivant — moi, un médecin ! Au bout de dix mètres, j’ai aperçu sa casquette de base-ball, au bout de vingt mètres, une de ses chaussures de tennis bleues, au bout de quarante mètres j’ai dû bifurquer car le camion avait quitté la route et il était allé se plier en deux dans le champ qui se trouve derrière la grange des Ringer. Autour de moi, les gens se précipitaient hors de leurs maisons, et moi j’ai continué à courir en hurlant le nom de Gage. Dix mètres plus loin, j’ai vu son blouson, retourné ; j’ai parcouru encore vingt mètres et j’ai croisé sa deuxième chaussure et tout au bout il y avait Gage. »
P. 276 - 277


« — […] Évitez la cour, toutefois, car les chiens sont lâchés ; quant à la salle… Junon y monte sa faction et… non, vous ne pouvez qu’errer dans l’escalier et dans les couloirs. Mais sortez ! Je viens dans deux minutes.
J’ai obéi, du moins à l’ordre de quitter dans la chambre, puis, ne sachant où me conduisait l’étroit corridor, je me suis arrêté, et mon propriétaire m’a rendu témoin involontaire d’une scène de superstition qui démentait étrangement son bon sens apparent. Il s’est approché du lit, a ouvert la fenêtre en forçant et, pendant qu’il tirait dessus, a été pris par une crise de larmes qu’il n’a pu maîtriser. « Viens, viens ! Sanglotait-il. Cathy, viens ! Oh ! Viens… une fois seulement ! Oh ! Chérie de mon cœur ! Écoute-moi cette fois-ci enfin, Catherine ! » Le spectre a témoigné de l’ordinaire caprice des spectres : il n’a donné aucun signe d’existence. »
P. 54

« — Vous la plaignez ? Vous la plaignez ? Oh ! mon père ! mon père ! alors plaignez-moi.
Le prieur fit un mouvement ; mais après une courte pause, Rosario ajouta d’une voix troublée :
— Oui, plaignez-moi, car mes souffrances sont encore plus grandes. Ma sœur avait un ami, un ami véritable, qui compatissait à la violence de ses sentiments, et ne lui reprochait pas son impuissance à les maîtriser. Et moi ! — moi, je n’ai pas d’ami ! le vaste univers ne contient pas un cœur qui veuille participer aux souffrances du mien.
En prononçant ces paroles, il avait sangloté : le prieur en fut ému. Il prit la main de Rosario, et la serra avec tendresse.
— Vous n’avez pas d’ami, dites-vous ! Qui suis-je donc ? Pourquoi ne pas vous fier à moi, et que pouvez-vous craindre ? Ma sévérité ? En ai-je jamais usé avec vous ? La dignité de mon habit ? Rosario, je mets de côté le moine, et vous invite à ne me considérer que comme votre ami, comme votre père. Je puis bien prendre ce titre, car jamais père ne veilla sur son enfant avec plus de tendresse que je n’ai fait sur vous. Du moment où je vous ai vu, j’ai éprouvé des sentiments jusqu’alors inconnus à mon cœur. J’ai trouvé dans votre société un charme qu’aucune autre n’avait pour moi, et lorsque j’ai observé l’étendue de votre esprit et de vos connaissances, je m’en suis réjoui, comme un père se réjouit des progrès de son fils. Bannissez donc vos craintes. Ouvrez-vous à moi : parlez, Rosario, et dites que vous avez confiance en moi.
— Arrêtez ! interrompit le novice. Jurez que, quel que soit mon secret, vous ne m’obligerez pas de quitter le monastère avant que mon noviciat soit expiré ?
— Je le promets sur ma foi ; et comme je vous garderai ma parole, que le Christ garde la sienne au genre humain !
— Sachez donc… Oh ! combien je tremble de prononcer ce nom ! écoutez-moi avec commisération, vénérable Ambrosio ! fouillez dans votre cœur, ramassez-y les moindres parcelles d’humaine faiblesses, afin d’apprendre à compatir à la mienne ? Mon père ! continua-t-il en se jetant au pied du moine, dont il pressait avec transport les mains sur ses lèvres, tandis que l’agitation pour un moment étouffait ses paroles ; mon père, continua-t-il d’une voix défaillante, je suis une femme ! »
P. 37 - 38
« Elle tourna la tête vers lui, puis regarda fixement la main du sorceleur qui la retenait. Geralt lâcha prise.
— Pourquoi tu t’es sauvée ?
— Ce n’est pas ton affaire, rétorqua-t-elle en reniflant, Laisse-moi tranquille, toi, toi…
— Sale mioche, grogna-t-il, énervé. Ici, c’est Brokilone. Le myriapode ne t’a pas suffi ? Tu ne survivrais pas jusqu’au matin dans cette forêt. Tu ne l’as pas encore compris ?
— Ne me touche pas ! Se défendit-elle. Espèce de laquais ! Je suis princesse, tiens-le-toi pour dit !
— Tu n’es qu’une stupide petite morveuse.
— Je suis une princesse !
— Les princesses ne déambulent pas toutes seules dans les forêts. Les princesses ne reniflent pas.
— J’ordonnerai qu’on te coupe la tête ! »
P. 323
« De son corps tout chaud émanait une odeur de moineau trempé.
— Comment t’appelles-tu, princesse ? J’ai oublié.
— Ciri.
— Où se trouvent tes terres, si je peux me permettre de te le demander ?
— Je ne le dirai pas, répliqua-t-elle. Je ne le dirai pas, c’est tout.
— Je ne vais pas en mourir. Arrête de te tortiller et ne me renifle pas au-dessus de l’oreille. Comment expliquer ta présence à Brokilone ? Tu t’es perdue ? Tu t’es trompée de chemin ?
— Justement, je ne me perds jamais.
— Arrête de gigoter. Tu as fui Kirstin ? Le château de Nastrog ? Avant ou après le mariage ?
— Comment le sais-tu ? demanda-t-elle en reniflant d’un air préoccupé.
— Je suis incroyablement intelligent. Pourquoi avoir fui précisément à Brokilone ? Il n’y avait pas de direction moins dangereuse ?
— C’est mon stupide cheval.
— Tu mens, princesse. Avec ton gabarit, tu ne pourrais que chevaucher un chat. Et encore, il faudrait qu’il soit bien doux.
— C’est Marck qui conduisait. L’écuyer du chevalier Voymir. Dans la forêt, le cheval a trébuché et s’est cassé une jambe. Puis nous nous sommes perdus.
— Tu disais que cela ne t’arrivait jamais.
— C’est lui qui s’est perdu, pas moi. »
P. 326
« — Il te déplaît tant que ça, le prince Kirstin ?
— Je n’en veux pas, déclara Ciri avec hauteur et en reniflant bruyamment. Il est gros, stupide et laid. Il sent mauvais de la bouche. Avant mon départ, j’avais vu un de ses portraits où il n’était pas si gros. Je ne veux pas d’un mari tel que lui. Je ne veux pas me marier.
— Ciri, répondit le sorceleur en hésitant. Kirstrin est encore un enfant, tout comme toi. Dans quelques années, il peut devenir un jeune homme tout à fait séduisant.
— Qu’ils m’envoient alors un autre portrait dans quelques années ! renâcla-t-elle. »
P. 327
« Ne te tortille pas, princesse, future épouse du prince de Verden.
— Je ne serai jamais l’épouse d’aucun prince, bougonna-t-elle.
— Bien, bien, tu n’épouseras personne. Tu deviendras un hamster pour te réfugier dans un terrier.
— Ce n’est pas vrai ! Tu n’en sais rien du tout !
— Ne me hurle pas dans les oreilles. N’oublie pas mon ceinturon. »
P. 330 - 331
« Il s’étendit aux côtés de la petite fille et la recouvrit de son manteau.
— Dors, murmura-t-il. Dors, petite orpheline.
— Ah, oui ? Grommela-t-elle. Je suis une princesse, et non une orpheline. J’ai une grand-mère. Elle est reine, qu’est-ce que tu crois ? Lorsque je lui dirai que tu as voulu me frapper avec une ceinture, ma grand-mère ordonnera qu’on te tranche la tête, tu verras.
— Mais c’est monstrueux, Ciri ! Aie pitié.
— Tu verras !
— Tu es pourtant une gentille petite fille. Couper la tête, cela fait affreusement mal. Tu ne diras rien, n’est-ce pas ?
— Je dirai tout.
— Ciri…
— Je dirai tout, tout, tout. Tu as peur, hein ?
— Oui, beaucoup. Tu sais, Ciri, que lorsqu’on coupe la tête à quelqu’un, il peut en mourir ?
— Tu te moques de moi ?
— Comment oserais-je ?
— Tu verras ta mine, alors ! »
P. 333
« Ils se rencontrèrent au milieu de la cour : la petite fille aux cheveux de cendre ceinte d’une robe grise ; le sorceleur aux cheveux d’albâtre portant son épée en bandoulière, vêtu d’un cuir noir clouté d’argent ; le sorceleur effectuant de légers bonds ; la petite fille trottinant ; le sorceleur à genoux ; les mains menues de la petite fille autour de son cou ; les cheveux gris souris de la petite fille tombant sur les épaules du sorceleur. […]
— Geralt ! répéta la petite fille en étreignant le torse du sorceleur. Tu m’as retrouvée ! Je le savais ! Je l’ai toujours su ! Je savais que tu me retrouverais !
— Ciri, dit le sorceleur.
Yurga ne vit pas le visage de Geralt dissimulé sous les cheveux de cendre de la petite fille. Il ne vit que des mains gantées de noir pressant le dos et les épaules de Ciri.
— Tu m’as finalement retrouvée ! Oh, Geralt ! J’ai attendu tout ce temps ! Ça a duré si longtemps… Nous resterons ensemble, n’est-ce pas ? Maintenant, nous serons ensemble, hein ? Dis-le, Geralt ! Pour toujours ! Dis-le !
— Pour toujours, Ciri.
— C’est comme ils le prédisaient, Geralt ! Comme ils le prédisaient… Je suis ta providence ? Dis ! Je suis ta providence ?
[…]
— Tu es plus que ça, Ciri. Plus que ça. »
P. 461 - 462
« [...] Mais toutes les petites filles ont besoin d'un grand frère qui les protège. » [Lady Genna Lannister] poussa un soupir. « Qui nous protégera désormais ? »
Jaime l'embrassa sur la joue. « Il a laissé un fils.
— Ouais, en effet. C'est ce qui m'effraie le plus, à la vérité. »
C'était une remarque pour le moins bizarre. « Pourquoi devriez-vous en être effrayée ?
— Jaime, dit-elle en lui tirant l'oreille, mon petit chéri, je te connais depuis que Joanna te donnait le sein. Tu souris comme Gerion et te bats comme Tyg, et tu n'es pas sans avoir un rien de ressemblance avec Kevan, sans quoi tu ne porterais pas ce manteau. Mais c'est Tyrion qui est le fils tout craché de Tywin, pas toi. Je l'ai carrément dit à ton père, un jour, et il a passé six mois sans daigner m'adresser la parole après cela. Les hommes sont de grands benêts tellement ombrageux. Même ceux de l'espèce qui ne se présente qu'une fois tous les mille ans. »
P. 662

« Dans un ensemble lointain de dimensions récupérées à la casse, dans un plan astral nullement conçu pour planer, les tourbillons de brumes stellaires frémissant et s’écartent…
Voyez…
La tortue la Grande A’Tuin apparaît, elle fend d’une brasse paresseuse l’abîme interstellaire, ses membres pesants recouverts d’un givre d’hydrogène, son antique et immense carapace criblée de cratères météoritiques. De ses yeux vastes comme des océans, encroûtés de chassie et de poussière d’astéroïdes. Elle fixe le But Ultime.
Dans son cerveau plus grand qu’une ville, avec une lenteur géologique, Elle ne songe qu’au Fardeau.
Une bonne partie du fardeau est évidemment due à Bérilia, Tubul, Ti-Phon l’Immense et Jérakine, les quatre éléphants géants dont les larges épaules bronzées par les étoiles soutiennent le disque du Monde que la longue cataracte enguirlande sur son vaste pourtour et que surplombe le dôme bleu layette des Cieux.
L’astropsychologie n’est toujours pas parvenue à établir à quoi ils pensent. »
P. 7
« C’était forcément la Mort. Personne d’autre ne se promène avec des orbites vides ; évidemment, la faux posée sur une épaule était un indice supplémentaire. Alors que le mage horrifié fixait l’apparition, deux amoureux qui riaient d’une plaisanterie intime lui passèrent carrément au travers sans avoir l’air de la remarquer.
La Mort, pour autant qu’un visage dépourvu de traits en soit capable, parût surpris.
« — RINCEVENT ? dit-il d’une voix aussi grave et pesante que le claquement de porte de plomb, loin sous terre.
— Euh… fit le mage en tâchant d’échapper à ce regard fixe sans yeux.
— MAIS QU’EST-CE QUE TU FICHES ICI ? (Boum, boum, firent les dalles de cryptes dans des places-fortes vermoulues sous des montagnes ancestrales…)
— Euh, pourquoi pas ? Bon, je suis sûr que vous avez des tas de choses à faire, alors si vous voulez b…
— J’AI ÉTÉ SURPRIS QUAND TU M’AS BOUSCOULÉ, RINCEVENT, PARCE QUE J’AI RENDEZ-VOUS AVEC TOI CE SOIR MÊME.
— Oh, non, pas…
— ÉVIDEMMENT, LE PLUS FRUSTRANT DANS CETTE HISTOIRE, C’EST QUE JE M’ATTENDAIS À TE RETROUVER À PSEUDOPOLIS.
— Mais c’est à huit cents kilomètres d’ici !
— PAS BESOIN DE ME LE RAPPELER, TOUT LE SYSTÈLE EST ENCORE EN TRAIN DE SE DÉGLINGUER, JE LE VOIS BIEN. ÉCOUTE, TU NE POURRAIS PAS, DES FOIS… ? »
Rincevent recula, les mains tendues devant lui pour se protéger. Le marchand de poisson séché d’un étal voisin observa ce cinglé avec intérêt.
« Pas question !
— JE POURRAIS TE PRÊTER UN CHEVAL TRÈS RAPIDE.
— Non !
— ÇA NE TE FERA PAS MAL DU TOUT.
— Non ! » Rincevent pivota et prit ses jambes à son cou. La Mort le regarda partir et haussa les épaules avec amertume.
« VA TE FAIRE FOUTRE, ALORS. », lâcha-t-il. Il se retourna et remarqua le marchand de poisson. Avec un grondement rageur, il tendit un doigt osseux et le cœur de l’homme cessa de battre, mais il n’en tira guère de fierté. »
P. 71 - 72
« Elle savait ce qui lui manquait. Ce n’était pas la beauté ; ce n’était pas l’intelligence. C’était quelque chose de central qui irradie ; une certaine chaleur qui crève les surfaces et rend frémissant le froid contact entre un homme et une femme, ou entre des femmes. Cela, elle s’en rendait vaguement compte. Elle se le reprochait, avait comme un scrupule qu’elle aurait ramassé Dieu sait où, ou qui, lui semblait-il, lui aurait été envoyé par la nature (dans son infaillible sagesse) ; pourtant elle ne pouvait résister, parfois, au charme d’une femme, pas une jeune fille, non, une femme, qui venait lui raconter, comme cela lui arrivait souvent, quelques escapade, quelque caprice. Et que ce soit par pitié, ou parce qu’elle la trouvait belle, ou parce qu’elle était la plus vieille des deux, ou pour quelque cause accidentelle — un léger parfum, ou un violon dans la maison d’à côté (si étrange est le pouvoir des sons en certaines circonstances), elle était certaine de ressentir à ces moments-là ce que ressentent les hommes. Rien qu’un instant ; mais cela suffisait. »
P. 100

« — Non. J’ai été saisi ; mais où serais-je allé chercher des larmes ? Pleurer sur le passé ? Mais mon passé est une terre brûlée !… Sa faute même n’a pas détruit mon bonheur, elle m’a simplement prouvé que ce bonheur n’avait jamais été. Quelle raison avais-je là de pleurer ? Et d’ailleurs, qui sait ? Mon chagrin aurait peut-être été plus grand si j’avais reçu cette nouvelle deux semaines plus tôt…
— Deux semaines ? répéta Lise. Et que vous est-il donc arrivé dans ces deux semaines ?
Lavretski ne répondit rien, et Lise rougit brusquement encore plus fort qu’auparavant. »
P. 160
« Manfred leva les yeux. Dans le pré, la femme venait d’entendre, et elle tendit la flèche vers son archer, tout au bout de son bras ensanglanté. Elle se mit à courir au moment où il commençait à descendre de son arbre.
Manfred posa le pied sur le sol de la forêt et comprit, avant la douleur et la mort, que la femme courait bien plus vite que lui. Il comprit aussi que ses rides étaient des cicatrices, et que ses mains étaient brûlées par le travail des armes.
Il y pensait encore lorsque la femme le rattrapa, se jeta sur son dos et lui enfonça sa propre flèche sous la mâchoire. Le fer fendit en deux la langue de l’archer, creva son palais et les os de son crâne. La dernière chose qu’entendit Manfred avant que la femme commence à remuer la pointe de flèche à l’intérieur de sa tête pour changer sa fierté et son art en bouillie grise, ce fut :
— Je suis Chien du heaume, fils à putain, et de l’autre côté tu sauras qu’il faut un dard plus puissant que le tien pour me percer le cuir. »
P. 12

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