Dans l’élégante demeure de Cardington Crescent, le jour se lève sur la corruption. Et quand c’est un aristocrate volage qu’on assassine au petit matin, son épouse ne tarde pas à être accusée… Sauf qu’il s’agit d’Emily, la sœur de Charlotte Pitt. Et que le célèbre couple enquêteur, touché de plein fouet, est prêt à tout pour détourner les condamnations hâtives.
Quatrième de couverture par 10/18.
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« — Je regrette d’avoir à vous dire que ma mère et ce pauvre George ont été témoins de la scène. Apprenez, Mr… euh… Pitt, que dans la bonne société une femme mariée ne s’éclipse pas dans un jardin d’hiver au bras d’un homme à la réputation douteuse pour revenir, un quart d’heure plus tard, la robe de travers, en affichant un sourire béat.Pitt songea que c’était exactement ce qu’une femme de « la bonne société » faisait. »
P. 106
Après deux bonnes surprises ont suivi deux déceptions : Mort à Devil’s Acre était assez fade et Meurtres à Cardington Crescent n’a pas relevé la barre finalement… Pourtant, au vu du résumé intriguant, j’en attendais pas mal : on retrouve les personnages principaux dans une vraie situation délicate et j’attendais que l’auteur me régale d’émotions…
Finalement, c’était raté.
Sûr, je ne reproche rien au style d’Anne Perry : simple mais efficace, les pages tournent d’elles-mêmes et on apprécie cette narration fluide et claire. Mais voilà, une écriture jolie ne suffit pas : au bout de huit tomes, j’ai l’impression que Perry nous sert toujours la même chose, la psychologie de ses personnages stagne et ils m’insupportent de plus en plus tant ils sont évidents.
Tout ce beau monde mérite d’être creusé et développé. Or, de mon propre avis, on a surtout droit à une sorte de vulgarisation de la psychologie criminelle, autant chez les victimes que chez les auteurs. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le mobile et les intentions m’échappent un peu : Anne Perry nous étale son enquête et torche sa conclusion.
Thomas et Charlotte tombent dans du sentimentaliste tellement grossier que j’avais mal. Emily arrive à en réchapper un peu, Tante Vespasia aussi, par chance.
Thomas et Charlotte tombent dans du sentimentaliste tellement grossier que j’avais mal. Emily arrive à en réchapper un peu, Tante Vespasia aussi, par chance.
Apple Dumpling par George Dunlop Leslie.
L’enquête reste intéressante pourtant : rien d’original, il est vrai, mais elle concerne des personnages que l’on connait depuis le premier tome, L’Étrangleur de Cater Street, et c’est là que réside la pointe de nouveau.
J’avoue que j’ai grincé des dents à quelques détails que je jugeais assez peu réalistes ou gros. Mais enfin, j’ai réussi à les digérer.
Il y a par chance des moments captivants et encouragent à poursuivre la lecture, mais encore une fois, c’est la fin qui me dérange : elle est expédiée.
Il y a par chance des moments captivants et encouragent à poursuivre la lecture, mais encore une fois, c’est la fin qui me dérange : elle est expédiée.
La suite de cette série n’est pas fameuse, nous servant souvent la même chose, ce qui est très dommage. Je continuerai quand même à les lire, en espérant une évolution et que Anne Perry peaufine davantage ses conclusions, quitte à s’étaler cinquante pages de plus…
Au moins, grâce à cette couverture, je peux valider l’idée 92 du Challenge des 170 Idées.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• À la page 26, Gilbert et Sullivan sont mentionnés : il s’agit de deux compositeurs d’opérette, William S. Gilbert et Arthur Sullivan, très populaires entre 1871 et 1896. Iolanthe est une pièce datant de 1882.
• À la page 29, une certaine Madame Ouida est mentionnée : il s’agit du pseudonyme de Maria Louise Ramé (1839 - 1908), une auteure qui écrivait surtout des livres pour enfants.
• Lorsqu’une femme s’évanouissait, on lui faisait sentir des sels, du carbonate d’ammonium pour être plus précis. Toutefois, les sels d’Epsom dont parle Tante Vespasia à la page 253 ne sont pas destinés à réveiller mais plutôt à relaxer : on lui confère énormément de vertus et son nom vient d’une ville anglaise dans le comté du Surrey, au sud de Londres. Encore aujourd’hui, ces sels sont utilisés dans les spa.
• À la page 29, une certaine Madame Ouida est mentionnée : il s’agit du pseudonyme de Maria Louise Ramé (1839 - 1908), une auteure qui écrivait surtout des livres pour enfants.
• Lorsqu’une femme s’évanouissait, on lui faisait sentir des sels, du carbonate d’ammonium pour être plus précis. Toutefois, les sels d’Epsom dont parle Tante Vespasia à la page 253 ne sont pas destinés à réveiller mais plutôt à relaxer : on lui confère énormément de vertus et son nom vient d’une ville anglaise dans le comté du Surrey, au sud de Londres. Encore aujourd’hui, ces sels sont utilisés dans les spa.
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