lundi 15 février 2016

L'Élixir d'Oubli, de Pierre Pevel,

Dans un Paris de la Belle Époque où se côtoient gnomes, dryades, chats-ailés et arbre enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, membre reconnu d’un club de gentlemen magiciens, est sur une nouvelle affaire de meurtre. La victime est un antiquaire apparemment sans histoires, mais l’enquête du mage le conduit à un nom que beaucoup redoutent : Giacomo Nero. Cet ambitieux mage noir pourrait bien être mêlé à une intrigue trouvant ses origines à l’époque de la Régence.
En ce temps-là, Griffont était le chevalier de Castelgriffe. Érudit désinvolte et mage libertin, il s’apprêtait à affronter une société secrète et, ce faisant, collaborait pour la première fois avec une certaine baronne de Saint-Gil.
Cependant, révéler aujourd’hui les secrets du siècle passé pourrait bien éveiller un conflit s’étendant jusqu’à l’OutreMonde…
Quatrième de couverture par Bragelonne.
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« [Isabel de Saint-Gil] était une fée et jouissait à ce titre d’une élégance innée, d’une beauté rare et d’une assurance sans faille. Les lecteurs qui la connaissent déjà savent qu’elle ajoutait à ces qualités un caractère de cochon. »
P. 119

Je poursuis la découverte du Paris des Merveilles où la capitale est habillée des plus beaux artifices. Je n’ai pas choisi cette lecture au mois de Novembre pour rien : j’avais besoin de baume au cœur, j’avais besoin de revoir un Paris où le plaisir et l’élégance s’invitent dans le quotidien de ses citoyens et je me suis désespérément accrochée à cette beauté que partage Pevel, à la fois féerique et réelle.
Encore une fois,
Collette cartonne !
La fameuse question que soulève un seconde tome est "est-ce mieux ? Est-ce moins réussi ?", pour moi, L’Élixir d’Oubli est en parfaite continuité avec Les Enchantements d’Ambremer, mais ce serait mentir que de dire que les deux lectures sont similaires : quelques surprises viennent s’ajouter. Je ne vous les révélerai pas toutes, mais au moins une : les changements d’époque. J’avoue que j’ai eu peur pendant quelques secondes en commençant ma lecture : pourquoi quitte-t-on la Belle époque ?! En fin de compte, on voyage en traversant les siècles et on creuse le décor et les vies comme des archéologues pour se familiariser avec l’histoire entière d’Isabelle et de Griffont.
Donc ne soyez pas perdu comme je l’avais été dès la première page.

D’autant plus que j’ai aimé retrouver ces personnages et mieux encore : connaître davantage ces acteurs hauts en couleurs les ont rendu plus touchants. Mon seul regret concerne la reine Méliane : ne vous laissez pas influencer par la couverture, aussi belle soit-elle, car elle n’apparaît pas vraiment plus qu’au tome précédent.
J’espère que Pierre Pevel autorisera ses lecteurs à approcher cette reine. Mais après tout, c’est respecter la nature-même de la fée des légendes arthuriennes : ne jamais répondre à la curiosité des hommes et être une figure que l’on peut uniquement admirer de loin, qui s’échappe dès qu'on s’approche de trop près.
Dur de faire l’impasse sur Mucha.
Pour rester sur les légendes arthuriennes, mes semblables passionnés se régaleront des quelques références qui s’immiscent dans ce second tome.

La féerie trouve donc bien sa place bien qu’on ne découvre plus tout un inventaire d’objets enchantés comme dans Les Enchantements d’Ambremer. Les tendances de steampunk qui ne marche pas à la vapeur mais à la magie est moins ressentie mais puisqu’il s’agit d’une seconde lecture, on imagine sans mal cette ambiance magicpunk (?).
On imagine sans mal non plus que malgré le merveilleux, Paris est le théâtre d’un complot qui peut devenir rapidement sanglant et plutôt que des séries d’explications sur des accessoires de magiciens, Pevel nous sert des rebondissements ponctués d'action : L’Élixir d’Oubli n’est clairement pas un tome lent où le lecteur prendra son mal en patience.

Ceux qui ont aimé Les Enchantements dAmbremer et qui veulent retrouver Griffont, Isabelle et (surtout) Azincourt peuvent se lancer sans regret dans ce second tome : L’Élixir d’Oubli propose un nouveau mystère à éclaircir avec des personnages qui sont encore recouverts d’un voile qui ne demande qu’à être levé.

Cette chronique peut rejoindre deux challenges : celui des Légendes Arthuriennes et l’idée 77 du Challenge des 170 Idées :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Chronique du premier tome, Les Enchantements d’Ambremer.

2 commentaires:

  1. Oui, c'est vrai que la couverture ne concorde pas directement avec l'histoire (mais je l'aime quand même). Un Paris habillé tout en élégance, tout comme les personnages. Ah, Azincourt !

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    1. Ah Collette a du talent, c'est indéniable ! Mais j'étais tellement sûre de voir Méliane que j'ai fait "meh." en regardant la couverture après avoir fini ma lecture.

      Azincourt, un des meilleurs personnages, je souhaite presque le voir dans un autre roman de Pevel façon cameo, en référence :D

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