Incarnez Geralt de Rivia, créature mi-humaine, mi-magique, mais surtout mercenaire redoutable dans sa quête pour retrouver sa mémoire.
Résumé par JeuxVideo.com
Je l’ai toujours dit : si j’étais un homme, je garderais mes cheveux longs et je charmerais toutes les jolies filles. Et il se trouve que j’ai eu ma révélation en terminant The Witcher : si j’étais un homme, je serais Geralt de Riv.
Oh, un homme mutant, certes.
J’avoue pourtant que The Witcher n’a pas été un coup de cœur immédiat : je l’avais acheté en soldes sur Steam (avec la suite, The Witcher 2 : Assassins of Kings) avant de l’installer un an après à cause d’un urgent besoin de m’aérer l’esprit durant un été.
J’avais bien aimé mais sans l’envie de passer des nuits blanches dessus, non que le jeu était mauvais, mais je me sentais perdue : amnésique, le héros doit réapprendre le monde dans lequel il vit en même temps que le joueur mais j’étais bien trop larguée pour apprécier mon avancement.
Finalement la décision était prise : je devais lire la saga du Sorceleur qui a inspiré la trilogie des jeux avant de me jeter dans l’aventure. Et finalement, en maniant le vocabulaire et la géographie de l’univers de Sapkowski, je suis (enfin) tombée sous le charme de The Witcher sur le support jeu-vidéo.
Le jeu est-il mieux que le livre ? De mon propre avis, le jeu complète le livre. Les monstres laissent rapidement la place aux intrigues politiques dans la version papier, mais action oblige, le jeu vous laisse traquer les vampires et les noyeurs tout votre soûl. Les quêtes secondaires permettent, à la façon des nouvelles, d’explorer cette dichotomie humain/monstre qui tiraille tant le héros qui est entre l’homme et le monstre. C’est dommage qu’on ne retrouve pas plus les personnages du roman mais la brochette que le jeu propose est suffisamment intéressante et intervient à quelques reprises.
C’est sûr, l’équipe exploite pleinement l’univers que Sapkowski a laissé et jouer au jeu permet une autre approche, une intrusion dans ce Moyen-âge funèbre.
Par contre, je déplore des défauts techniques qui gâchent l’aventure : on sent que c’est une petite équipe qui a programmé ce premier titre. Trop de quêtes qui peuvent être ratées, des chapitres mal sectionnés, des indicateurs qui ne sautent pas au visage... J’ai raté pas mal d'événements en pensant pouvoir les faire plus tard : problème, The Witcher n’est pas un open world et vous avez très peu de chances de pouvoir revenir sur vos pas...
Donc ce point a été décevant car un petit détail pour prévenir le joueur avant de passer au chapitre suivant aurait été pas mal...
Pour sauver le jeu, en plus de personnages (évidemment) intéressants et un univers (encore évidemment) intriguant, The Witcher propose une interface intelligente et originale : j’ai aimé le détail du médaillon qui tremble en présence de monstres, remplaçant la carte basique avec les petits points rouges pour montrer les méchants, j’ai aimé ce système d’alchimie où ce ne sont pas les ingrédients mais les molécules qu’ils contiennent qui font les potions.
The Witcher se démarque donc de ses homologues RPG Fantasy avec ce genre de petits détails qui lui sont propres.
En revanche, si Geralt est plutôt fidèle (pour un amnésique), je regrette énormément un certain changement chez certains personnages déjà connus : Triss étant le meilleur exemple. Adorable petite sœur au profil de "petite sœur" dans les livres, elle devient une rouquine fatale dans le jeu et réunit toutes les personnalités aguichantes et séductrices des autres sorcières du roman.
C’est simple : si je la trouvais mignonne dans les romans, ici, elle est abjecte à mes yeux.
Et si j’ai eu un petit pincement au cœur à chaque référence à Ciri ou Yennefer, j’ai amèrement regretté leur absence dans cette adaptation… Comme si elles n’étaient pas importantes alors qu’on voit Shani.
Autant dire : j’ai choisi Shani à Triss dans le jeu. Les sorcières, ça va un temps : les femmes médecins forte tête ont leur charme aussi~
Quant aux graphismes, ils n’ont pas à rougir sachant leur âge et le plus marquant se situe dans les plans et les paysages. Les villes sont relativement animées et le charme est présent, les couchers de soleil jettent des lueurs étoilées dans les yeux du joueur et on fond devant la beauté des eaux qui reflètent la lune, le tout porté par une musique bien présente et efficace.
Un petit mot : les influences celtes sont très discrètes et on retrouve surtout un souffle de musiques slaves (origine polonaise oblige), l’OST de The Witcher n’a pas de semblable chez ses semblables et possède donc une playlist unique.
Si certains choix scénaristiques sont pour moi douteux et qu’on peut pointer de nombreux défauts de jouabilité malgré une interface pratique, The Witcher est malgré tout un jeu très bon. J’ai hésité entre le 3/5 ou le 4/5 et puis j’ai jeté mon dévolu sur la seconde note : il n’y a pas beaucoup de jeu qui peut se vanter de m’avoir pousser à lire une saga de sept tomes en un an.
Tout un chapitre est consacré à un univers très arthurien, entre un Roi Pêcheur, une Dame du lac... avec qui on peut coucher, d’ailleurs. Si, si : sa carte "érotique" (une des moins érotiques du jeu en fait) est là. (On pourrait penser que le jeu vise un public masculin, mais les cartes, obtenues quand une fille s’ajoute à la liste des amantes, sont très jolies, on ne peut pas le nier ! Je laisse juger entre celle avec une elfe ou encore la première avec Triss et quelques autres ici...) Sans compter une ambiance assez chevaleresque d’ailleurs durant ce chapitre qui est sûrement le plus beau...
Donc le premier jeu de Witcher peut s’ajouter au Challenge Arthurien :
Tout un chapitre est consacré à un univers très arthurien, entre un Roi Pêcheur, une Dame du lac... avec qui on peut coucher, d’ailleurs. Si, si : sa carte "érotique" (une des moins érotiques du jeu en fait) est là. (On pourrait penser que le jeu vise un public masculin, mais les cartes, obtenues quand une fille s’ajoute à la liste des amantes, sont très jolies, on ne peut pas le nier ! Je laisse juger entre celle avec une elfe ou encore la première avec Triss et quelques autres ici...) Sans compter une ambiance assez chevaleresque d’ailleurs durant ce chapitre qui est sûrement le plus beau...
Donc le premier jeu de Witcher peut s’ajouter au Challenge Arthurien :
Quelques anecdotes sur ce jeu,
• Inspiré de livres d’Andrzej Sapkowski. Il n’est pas obligatoire de les lire mais… Pour ma part, d’expérience, je le conseille pour ne pas être paumé entre les différents royaumes : je vous invite à voir ma chronique du premier tome et du troisième tome (les deux premiers tomes étant des recueils de nouvelles, l’histoire démarre vraiment au tome 3).
• Différence avec The Witcher "simple" : The Witcher : Enhanced Edition est une version comprenant moult améliorations et ajouts par rapport au jeu original avec notamment un éditeur de scénario, une tripotée de personnages supplémentaires et deux aventures inédites. Le coffret comprend également deux CD audio (bande originale et musiques inspirées par le jeu) ainsi qu’une nouvelle d’Andrzej Sapkowski.
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