Dans une contrée germanique du Moyen-Âge, le beau Pécopin et la belle Bauldour s’aiment d’un amour partagé et leurs pères les ont fiancés. Grand chasseur, le jeune homme est souvent absent et sa belle, grande fileuse, se désennuie auprès de sa quenouille en attendant que le mariage les unisse pour toujours. Mais alors qu’approche le jour des noces et que tous les deux s’en réjouissent, dans une clairière Pécopin rencontre un comte et sa troupe de cavaliers : éblouis par son talent de chasseur, ils l’enrôlent pour une longue aventure loin de la belle Bauldour.
Quatrième de couverture par Le Livre de Poche.
---
J’adore le Moyen-âge, j’adore le XIXème siècle, j’adore Victor Hugo. Alors un texte qui réunit ces trois passions, ça donne quoi ? Une excellente lecture.
Victor Hugo a écrit La Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour dans un double-esprit : parodier les textes médiévaux et leur rendre hommage. Comme ceux d’aujourd’hui, les lecteurs du XIXème avaient perçu le côté un peu burlesque des légendes du Moyen-âge, mais les romantiques tenaient ces récits ancestraux en haute estime, et Victor Hugo laisse deviner un certain attachement également.
Outre le talent d’imiter la narration du XIIème siècle tout en modernisant son histoire, Victor Hugo, comme à son habitude, démontre un humour déconcertant (surtout quand on le compare avec toutes les photos qui le montrent avec sérieux, voire morosité) : La Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour fait rire, réjouit mais ne pousse pas à la moquerie. C’est vraiment un texte qui séduira les médiévistes, adeptes des amours courtois, jusqu’a satisfaire les passionnés du XIXème et de Victor Hugo, même si cela nécessitera une lecture plus profonde.
Une excellente lecture où je ne me suis pas ennuyée une seule fois, avec une fin renversante. La Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour est aussi surprenante que celles, plus anciennes, qui ont bercé notre enfance et avec un charme unique, unique car capable d’associer deux époques totalement différentes.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Malgré la renommée de l’auteur, La Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour est très peu connue : pourtant publié de son vivant et sans être rattaché à un recueil, cette parodie du Moyen-âge est certainement l’une des (rares) œuvres de Victor Hugo où les articles sont assez rares (et pas une seule fois mentionnée sur la page Victor Hugo de Wikipédia).
• Comme la majorité des œuvres publiées au XIXème siècle, vous pouvez trouver La Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour gratuitement sur internet. Le texte est assez court, donc c’est moins fastidieux à lire que tout Notre-Dame de Paris sur une page web, n’hésitez pas !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire