C’est un drôle de client qui s’est installé à l’auberge de Mme Hall ! Vêtu d’un grand chapeau, de lunettes noires et recouvert de bandages tout autour de la tête, l’inconnu s’est enfermé dans sa chambre avec des dizaines de petites bouteilles remplies de poudre et de liquides divers.
Que prépare-t-il ? Une chose est sûre, les villageois sont loin d’être rassurés !
Quatrième de couverture repris sur LivrAddict.
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Petite, j’étais fascinée par le vieux film de L’Homme Invisible datant de 1933 : cet homme recouvert de bandages, habillé de son propre mystère intrigue. Il attire alors que son caractère abject repousse. Je me souvenais de cette impression, mais seulement vaguement. Et comme le film a totalement déserté ma mémoire, j’en ai donc profité pour redécouvrir cette histoire avec la plume du créateur, celle d’H. G. Wells.
Malheureusement, la première chose que je déplore est justement cette plume : je ne sais pas si elle vient de la traduction (qui n’est pas toujours fameuse dans les œuvres libres de droits que l’on peut trouver gratuitement sur le net), mais j’ai trouvé certains passages brouillons, d’autant plus que les scènes de lutte sont nombreuses, ce qui n’aide pas, et une absence totale de charme… Pas de descriptions d’environs, pas d’atmosphère, pas d’efforts littéraires notables. Des articles de journaux sont écrits avec plus de cœur…
Par contre, L’Homme Invisible s’inscrit parfaitement dans les prémices de la science-fiction. Et puis, quitte à avoir une écriture chirurgicale, autant aller dans le détail qui frôle la science. Je ne m’attendais donc pas à avoir une explication sur le comment devenir invisible, et pourtant, Wells s’y risque, rappelant les découvertes atomiques qui ont marqué son siècle ! Un bel effort d’imagination et, comme le veut le genre, on en vient à se demander durant la lecture si ce phénomène ne serait pas effectivement possible ?
Le film a fait de ce scientifique une des icônes « monstrueuses » d’Hollywood au début du XXème siècle, mais L’Homme Invisible n’est pas un roman effrayant, j’en attendais malheureusement trop sur sa capacité à faire frissonner. Cette nouvelle a plutôt tendance à heurter, non à faire frémir : le scientifique agace et offense, mais il aurait pu être encore plus terrifiant (être attaqué par une chose invisible, voilà de quoi perturber).
C’est tout de même une lecture que je tenais à faire avant de revoir le film de 1933 et je ne la regrette pas malgré tout.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Aujourd’hui, c’est surtout le film de 1933 qui est connu, à l’instar du Dracula de 1931 avec Bela Lugosi ou le Frankenstein de la même année avec Boris Karloff : Griffin rejoint donc les fameux Universal Monsters. Et entre nous, je le trouve bien plus charismatique dans cette adaptation que dans la nouvelle d’origine.
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