mercredi 5 juillet 2017

Le Gué du Diable, de Marc Paillet,

Pourquoi haines anciennes et querelles récentes ont-elles conduit les Gérold et les Nibelung, vassaux directs de Charlemagne, à un affrontement sanglant ?
Que s’est-il réellement passé au Gué du Diable ? Ce sont des démons – mais sortent-ils tous de l’enfer ? – que vont devoir démasquer et défaire l’abbé Erwin le Saxon et le comte Childebrand pour rétablir la paix civile dans le comté d’Auxerre et sauver un amour précieux en cet an de grâce 804.
Quatrième de couverture par 10|18, Grands détectives.
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Il y avait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans une enquête menée par un moine dans une époque où la science et la criminologie sont aussi inconnues que le hard rock. Et j’ai voulu retourner 1 200 ans auparavant, aux côtés du perspicace Erwin le Saxon et toute sa brigade talentueuse (les éditions mettent en avant Erwin et Childebrand, mais le grec Timothée, le frère Antoine surnommé le Pansu et Doremus ont également beaucoup d’importance et d’atouts).
Troisième tome de cette saga créée par Marc Paillet, Le Gué du Diable est dans la continuité de la saga, apportant ce que l’auteur promet avec ses romans, c’est-à-dire un Moyen-âge respecté, une enquête intelligemment menée, plausible pour l’an 804. Un policier historique comme on en redemande.

Dans Le Gué du Diable, 10|18 et Marc Paillet nous font l’honneur d’un petit dossier d’une dizaine de pages pour expliquer la société du IXème siècle. On a beau dire que Les Rois Maudits font traverser les âges au lecteur, Marc Paillet arrive à en faire autant avec Erwin le Saxon : pas de clichés, pas d’anachronisme, je regrette juste un manque de détails qui installeraient davantage le décor, quitte à grossir le livre d’une cinquantaine de pages.

Mais la collection Grands Détectives de 10|18 offre non pas des voyages temporels mais des énigmes, et Marc Paillet en propose une en principe évidente : deux familles déchirées par des vieilles discordes, voire de plus récentes puisqu’elles conduisent à un meurtre soudain. Mais les indices se cachent, non pas dans des empreintes de pas, ni dans une arme avec des empreintes mais dans des comportements humains, des paroles, des révélations. Erwin n’observe pas la scène du crime mais psychanalyse avant l’heure les personnes liées à la victime.

Pour ceux qui ont aimé les premières enquêtes, Le Gué du Diable apportera la même satisfaction, quant aux novices, si vous trouvez ce troisième tome avant les autres, n’hésitez pas à vous lancer dans cette lecture, les numéros ne se suivent pas. Et pour vous décider ? Si vous aimez les enquêtes historiques et le Moyen-âge, allez-y !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Les Gérold et les Nibelung sont des familles nobles qui ont réellement existé.


/!\ Ce livre n’est plus édité et les liens proposent surtout de l’occasion /!\

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