En 1483, dans le Vercors, la jeune Algonde, fille de l’intendante du château de Sassenage, échappe miraculeusement à la mort après être tombée dans un torrent. Sous le choc, elle confie avoir été sauvée par la fée à queue de serpent, Mélusine… Désormais, pour la fière Algonde, rien ne sera plus comme avant. Afin d’échapper à une redoutable prophétie, elle doit percer les secrets du château : Quel mystère entoure la mort de la baronne ? Pourquoi la plus haute chambre du donjon est-elle condamnée ? Et surtout, d’où lui vient cette ressemblance troublante avec la fée ? La jeune fille s’apprête à combattre des puissances aussi mystérieuses que maléfiques…
Quatrième de couverture par Pocket.
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Pour le début de l’été, j’avais envie de me plonger dans une fiction médiévale rafraîchissante, et je me suis souvenue de cette fameuse trilogie, Le Chant des Sorcières, qui me faisait rêver à l’époque de sa sortie : devant mon lycée, il y avait une librairie (au top, en plus) et sur la porte, la libraire avait scotchée une publicité pour le premier tome. Déjà folle amoureuse de la peinture préraphaélite, j’avais été attirée par l’œuvre de Edmund Blair Leighton qui servait d’illustration pour l’édition XO (on ne juge pas un livre à sa couverture... Mais une belle couverture, ça aide, on ne pourra jamais dire le contraire).
Et le titre était plein de charme : Le Chant des Sorcières. Un titre qui fait rêver et qui est plein de promesses.
J’ai donc emporté le premier tome loin de la bibliothèque de ma mère (merci môman au passage) pour partir en 1483. Mireille Calmel est une passionnée de la Renaissance et nous communique son amour pour cette période : ce premier tome n’est pas une plongée précise dans les années 1480 car l’auteure évite le lexique trop lourd, inutilement précis et installe le contexte historique par une ambiance rustique et une plume qui sélectionne avec soin son vocabulaire.
Mireille Calmel parvient même à "rendre hommage" si on peut dire avec des hyperboles qui flattent la beauté des personnages… Trop d’ailleurs, c’est vraiment un point qui peut devenir fatiguant durant la lecture : tous les personnages principaux rivalisent de beauté, de perfection physique, tels les héros et dames des romans de Chrétien de Troyes. J’ai remarqué quelque chose de drôle d’ailleurs : Mireille Calmel décrit sans aucune peine ce qui est beau mais on sent que la plume est moins à l’aise pour décrire le laid ou le dégoûtant !
Pour rester sur l’écriture, j’ai surtout eu du mal avec ce style hachuré : certains passages sont courts, à l’infinitif et donnent une impression de rythme, mais ils ne marchent malheureusement pas toujours. C’est vraiment ce qui m’a perturbée durant ma lecture (les descriptions physiques renvoyant aux romans médiévaux).
Pour rester sur l’écriture, j’ai surtout eu du mal avec ce style hachuré : certains passages sont courts, à l’infinitif et donnent une impression de rythme, mais ils ne marchent malheureusement pas toujours. C’est vraiment ce qui m’a perturbée durant ma lecture (les descriptions physiques renvoyant aux romans médiévaux).
Quant à l’histoire, elle intrigue : une prophétie hante les personnages et d’étranges créatures tirent les ficelles depuis l’ombre. Impossible de savoir avec certitude, lors de la lecture du premier, si telle créature est digne de confiance ou non, cruelle ou non, bonne ou au contraire détestable. On entre dans le vif du sujet mais le lecteur reste tout de même dans le flou, certains événements sont amorcés. Une chose est sûre : le tome suivant invite à être découvert, et le plus vite possible.
Une lecture sympathique mais où on en apprend trop peu pour pouvoir affirmer si on adore ou si on déteste, cela ne change rien au fait que l’histoire est intrigante et fait penser à une Fantasy légère qui devrait plaire aux fans de Jean-Louis Fetjaine.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Le Furon, source près de Grenoble, n’a jamais été rattaché historiquement à la fameuse Mélusine qui est une fée que la France partage avec l’Allemagne, si vous voulez donc visiter des lieux associés à cette légende, il vaut mieux se diriger vers le Nord-Est. Le Furon comme cachette de Mélusine ne se trouve que dans Le Chant des Sorcières… Mais la source existe vraiment et vaut une petite visite. Mais de loin au risque de tomber dedans aussi.
• Dans les tags, "Elfe" figure en invités : aucune créature à oreilles pointues, mais dans un folklore proche, les elfes et les fées sont un seul et même peuple.
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