Au moment où un astronaute en combinaison spatiale apparaît au milieu d’un centre commercial bondé, une jeune femme est retrouvée morte au bord d’un cratère, sur la face cachée de la Lune.
Le Docteur et Amy font le lien entre ces deux événements : quelque chose de terrible se trame sur notre satellite.
Mais, à la suite d’un malheureux concours de circonstances, le Docteur est bloqué sur Terre tandis qu’Amy et le Tardis sont perdus sur la Lune.
Le seul espoir du Docteur : un des plus grands secrets de l’humanité… Apollo 23.
Quatrième de couverture par Milady.
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Étant une adepte du TARDIS, j’ai déjà vu pas mal d’épisodes de Doctor Who et, par curiosité, j’ai donc essayé les petits romans. Bon, autant être clair tout de suite : Doctor Who, version papier, c’est pas fameux. Je m’y attendais un peu, je le reconnais car comme beaucoup d’autres, j’étais un peu dubitative mais la curiosité l’a emporté.
Mais que je creuse un peu plus…
Plus besoin de les présenter, je suppose.
Le premier vrai défaut vient, on s’en doute déjà, du style. La narration est linéaire et plate et les métaphores sont très limites et peu recherchées. Forcément, la plume est loin d’être agréable et ne donne pas vraiment du rêve, on patauge même dans des descriptions brumeuses. Bref, c’est clair qu’on est loin des décors colorés et travaillées de Doctor Who et il faudra puiser dans les souvenirs et l’imagination. Par chance, on reconnaît quand même l’influence de la série dans le scénario : des mystères aux relents de science-fiction légère et de grands délires.
Malheureusement, je n’ai absolument pas reconnu le caractère du Onzième Doctor. J’ai plus eu l’impression de lire une version des trois derniers Doctor mélangés et pour être franche, j’avais même l’impression de lire une aventure du Dixième. Évidemment, ce point m’a pas mal dérangé (non parce que je préfère le Onzième, mais si je veux lire un tome avec le Dixième, je piocherai dans la saison désignée et pas autrement…). Quant à Amy, elle souffre moins : les grandes lignes de son caractère sont respectées et on reconnaît le personnage sans difficulté. On n'a pas l’impression de retrouver Donna ou Rose, c’est bien Amy, on ne se trompe pas.
Quant aux autres, qui sont donc inédits au livre, j’ai bien aimé Carlisle qui rappelle beaucoup de personnages phares dans la même trempe qu’Adelaide Brooke de Water of Mars (je l’imaginais en tout cas avec les traits de Lindsay Duncan). En ce qui concerne les autres, les méchants et les gentils sont fidèles à la mentalité de la série donc rien de dérangeant à ce niveau-là.
L'auteur et quelques unes de ses contributions à l'univers Whovien.
La conclusion est correcte et achève une aventure dans la limite du sympathique. Le livre n'est pas à jeter à la poubelle mais n'est pour autant pas suffisamment bon pour donner un épisode digne de ce nom. Après, j’ai remarqué que mes goûts concernant la série Doctor Who sont très simples : j’adore énormément les épisodes qui touchent à l’Histoire (la rencontre avec Vincent van Gogh, l’aventure avec Madame de Pompadour, celle avec la Reine Victoria…) et en contrepartie, j’ai tendance à ne voir qu’une fois les épisodes purement science-fiction tant ils ne m’emballent pas vraiment (comme The Devil’s Pit, 27, la fille du Dixième…) donc je mets mon manque d’engouement sur le compte de ces préférences habituelles.
Si en revanche vous adorez les épisodes qui sentent bon le futur et les étoiles lointaines, vous risquez d’apprécier un peu mieux la lecture.
Il y a un autre reproche qui peut sembler anodin mais auquel je ne peux
pas m'empêcher de penser : les livres ne sont que pour ceux qui ont vu
la série tant les détails manquent. On va me dire que Doctor Who, ça se regarde, ça ne se lit pas et c'est vrai, mais mettons que l'on découvre
l'univers à travers les bouquins ? Justin Richards ne permets pas ce
chemin et je trouve cela bien dommage.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Profitant du succès de la série, les éditions Milady ont sorti trois
tomes en même temps avant de prendre le rythme d'à peu près un par mois,
la promo' compte donc Apollo 23, L'Armée Oubliée et La Nuit des Humains.
• Le livre se place entre l'épisode 3, Victory of the Daleks/La Victoire des Daleks et l'épisode 4, The Time of Angels/Le Labyrinthe des Anges (1/2) de la saison 5.
• Le livre se place entre l'épisode 3, Victory of the Daleks/La Victoire des Daleks et l'épisode 4, The Time of Angels/Le Labyrinthe des Anges (1/2) de la saison 5.
• Il y a une référence au Neuvième et Dixième Doctor à la page 168, quand le Onzième dit :
« -Voilà qui est… Fantastique, affirma-t-il. Brillant ! »
Bien sûr, les plus fins connaisseurs de l’univers whovien n’auront pas besoin d’explications~
• En réalité, Apollo 23 n’a jamais été mentionné, les Apollo de 18 à 20 ayant été annulés sans donner de suite. Le dernier est donc Apollo 17 qui a clos les missions lunaires (missions qui ont commencé avec le fameux Apollo 11, lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont accédé à la Lune, les Apollo précédents n’étant que des tests pour se propulser dans l’espace). La cause qui revient sans cesse est budgétaire mais les Apollo 18 à 20 (et au-delà) ont été les cibles de nombreuses spéculations. Le 23 pour Doctor Who par exemple, mais aussi le 18 qui a fait, de son côté, l’objet d’un film d’horreur… Assez barbant pour être honnête, mais si vous voulez essayer, libre à vous :
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