mercredi 1 octobre 2014

Héros ou Couple inoubliables [05],

              

Organisé par Cassie56, le rendez-vous hebdomadaire Héros ou Couple Inoubliables permet de laisser une trace, un article à propos d’un personnage héroïque ou d’une romance qui vous a marqué, ému ou ravi en répondant à trois questions.
Aucun jour n’est fixé, mais j’ai opté les mercredis pour mon blog.




Cette semaine, une forte tête est à l’honneur, et pourtant, on ne dirait pas...


    → Pourquoi ce personnage ?
Comme je l’ai mentionné dans ma chronique de Jane Eyre, ma rencontre avec Charlotte Brontë et son p’tit bout de femme m’a énormément marqué. J’avais emporté ce roman durant un voyage scolaire à Florence avec ma classe d’art et, tous les jours, on étudiait des architectures travaillées et colorées (j’ai jamais vu une composition de couleurs aussi moche que sur la Santa Maria del Fiore... Vert pastel, rose saumon et blanc cassé quoi... Et encore, ça passe mieux en photo quen vrai), des tableaux détaillés et dorés... Bref, une quantité impressionnante de richesse visuelle.
Noyée dans ces torrents fastueux, c’était un réel plaisir d’ouvrir Jane Eyre et de goûter aux décors froids, frappés par le vent et à la simplicité de cette héroïne qui mérite largement un petit article pour ce rendez-vous.
    → Est-ce le personnage principal ?
Oui.
    → Quel aspect particulier du personnage vous a tant plu ?
Il n’y a pas qu’un aspect mais plusieurs !
Déjà sa franchise : toute jeune, dès les premiers chapitres de sa vie, Jane Eyre fait preuve d’une honnêteté assez déstabilisante, elle est presque "brut de décoffrage" en fait. Elle n’est cependant pas "méchante" ou sans le moindre tact, allant même jusqu’à se montrer beaucoup plus sévère envers elle-même qu’envers les autres.
Il y a ensuite sa simplicité : j’avais parlé dans ma chronique de mon irritation pour les couvertures "glamours" qui ne sont pas du tout représentatives de l’œuvre de Charlotte Brontë, car Jane Eyre est simple, vraie, voire "naturelle" comme diraient les adeptes de new-age. Jane Eyre est "accessible" à toutes les lectrices, même celles du XXIème siècle : elle n’est pas d’une grande beauté (ça tombe bien, Rochester non plus), elle ne possède pas uniquement des qualités, ses traits de caractère sont même équilibrés et sous ce vernis de sagesse, elle est femme, typiquement femme (ces passages où elle se retrouve jalouse malgré elle, ce qui va à l’encontre de son côté pieux par exemple).
Charlotte Brontë a accompli un travail extraordinaire à la rendre réaliste et je me suis vraiment attachée à ce personnage plein de bon sens, à tel point que ça m’a fait de la peine de fermer le livre malgré son happy ending.

Si seulement certaines héroïnes d'aujourd'hui pouvaient en prendre de la graine...


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