Journal intime tenu durant l'année où M. Malzieu a lutté contre la maladie du sang qui a altéré sa moelle osseuse et la mort personnifiée, Dame Oclès.
Résumé de Babelio.
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Cela fait plus d’un an que j’ai lu ce livre, plus exactement, je l’ai acheté et lu immédiatement sur le chemin du retour en Avril 2016. Sauf que nous sommes en Août 2017 et je n’avais toujours pas écrit de critique pour Journal d’un vampire en pyjama et ce, pour deux raisons : déjà, ce n’est pas un livre classique que l’on peut commenter comme n’importe quelle fiction, ensuite, j’ai un avis mitigé.
Si j’ai aimé la plume de Mathias Malzieu (comme toujours !), admirant les jeux de mots, les métaphores et la poésie des mots choisis, j’ai, ironiquement, pris trop cette histoire à cœur pour vouloir me faire emporter. Bien sûr que l’auteur a besoin de prendre du recul en fuyant une réalité terrifiante avec une imagination d’enfant (comme dans Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi), de mon côté, en tant que lectrice, ce besoin de créer un nouveau monde littéraire alors qu’une maladie menaçait la vie de Mathias Malzieu m’inquiétait : tout le long de ma lecture, je me demandais si l’auteur avait conscience du danger ?
On pourrait partir dans des discussions hautement philosophiques : bien sûr qu’un patient a besoin de fuir la réalité, la technique de l’autruche est courante, un recul avec une pointe artistique n’empêche pas la prise de conscience… Mais c’est malheureusement l’impression que j’ai eu pendant ma lecture, n’arrivant pas à oublier la gravité et ne voulant pas plonger, pour une fois, dans l’imagination de l’auteur.
Forcément, je me doutais que le roman se terminerait bien : Mathias Malzieu est toujours vivant, son besoin de composer ne risquait pas d’être fatal et je me raccrochais à ce point pour me dire que le côté lyrique du roman était finalement nécessaire.
Autre chose sera nécessaire avant de lire Journal d’un vampire en pyjama : lire les autres œuvres de Malzieu, surtout les romans phares comme La Mécanique du Cœur ou Métamorphose en bord de ciel, car certaines références vous échapperont si vous vous lancez dans cette aventure avant les autres.
Enfin bon, je râle, je fais la mère poule ou la fangirl au choix (enfin ça peut être n’importe qui : un proche ou un ami, je l’aurais ligoté pour l’empêcher de travailler) mais j’ai quand même apprécié ma lecture : Mathias Malzieu partage quelques éléments de sa vie et certains moments m’ont émue (la rupture avec Olivia Ruiz, par exemple). Cette autobiographie est très originale, partageant aussi bien un peu de vie privée que d’esprit artistique : le mélange est efficace et charmera les lecteurs.
Un livre donc difficile à commenter car si Mathias Malzieu ne faisait pas la part entre l’homme et l’artiste (mais le devait-il ? Pas forcément), j’ai eu du mal à réconcilier la lectrice qui aime les mots et celle qui se préoccupe de la santé d’un autre. Si je m’en tiens à un commentaire purement littéraire, je peux dire tout de même que la maladie n’a pas réussi à ôter le talent de conteur que possède Mathias Malzieu.
Une belle lecture que les fans du chanteur de Dionysos doivent lire.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• J’étais surprise avec les dates : j’ai rencontré Mathias Malzieu en mai 2014 alors que l’auteur était encore en traitement. Comme quoi, on ne remarque pas toujours quand une personne est souffrante… même si j’avais vu le gel hydroalcoolique, mais comme j’en utilise souvent aussi, hein ! Un vampire maniaque qui en rencontre un autre, c’est comique.
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