Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !
Quatrième de couverture venant de LivrAddict.
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Et oui, intriguée par tout ce bruit autour de cette série jeunesse A comme Association, j’ai décidé aussi de passer le pas et découvrir qu’est-ce qui pouvait bien faire tant parler les jeunes comme les vieux…
Pour mettre les choses au clair immédiatement, je comprends cet engouement pour cette série (plus tellement) nouvelle, non pas pour l’originalité mais surtout pour la plume dynamique et aérée de Erik L'Homme. Le roman est court et beaucoup s’en plaignent mais cette brièveté apporte deux atouts : ça ne traîne pas, aucune longueur et il permet de toucher un public très jeune, les pavés faisant peur, ce petit livre n’effrayera sûrement pas les enfants s’essayant à la lecture. Et leur donneront goût à cette passion de plus en plus méconnue.
Le style d’Erik L'Homme est donc mouvementé grâce au personnage de Jasper, qui est un garçon vif, amusant et espiègle. Bref, c’est un jeune sorcier doué dans l’elfique (j’ai beaucoup aimé toutes ces formules traduites en français et… Traduites en Jasperien), le latin, etc. que l’on pourra difficilement détester avec toutes ses boutades et ses mauvais jeux de mots (étant adepte de cet art subtil, j’ai pleinement apprécié et je suis même inspirée !)… et ses goûts musicaux. En somme, Jasper réunit l’adolescent lambda et le personnage de fantastique. Mais voilà le premier défaut que je pointe : la manque de profondeur des personnages. Après, difficilement de donner du relief à un personnage en une centaine de pages dans un livre jeunesse.
Forcément, la simplicité des personnages et leur côté classique se prête au genre adolescent. Mais notre héros (et sa seconde, je ne vous en dis pas plus) a le temps d’évoluer avec les tomes à venir. Et je ne perds pas espoir.
Vous pouvez nommer les noms et les vertus de ces pierres ? Bah Jasper il peut.
Parlons de l’originalité maintenant, le fantastique est un sujet vu, vu, vu et revu de nos jours, c’est la lubie des écrivains contemporains et on y a droit à toutes les sauces. Une association qui contrôle les forces obscures et combat les hors-la-loi aux dents longues, ça sent un peu la poussière quand on a déjà lu la série Ange et Compagnie (que de nostalgie ce que je sors là) ou quand on a déjà vu Supernatural… Mais, Erik L'Homme et Pierre Bottero s’approprient un peu le sujet et innovent. Par exemple, chaque agent a un pouvoir spécial mais une règle de l’Association stipule qu’il est interdit de révéler son don, même entre agents. Pareil niveau magie : piquant un peu à l’alchimie, magie de Mère Nature et la maniement des pentagrammes, on est bien loin du niveau d’Harry Potter qui tait beaucoup de détails sur les composants magiques.
Bref, on sent bien la recherche derrière et ça m’a plu.
Niveau histoire, c’est peut-être court mais assez riche en rebondissements et, comme dit précédemment, c’est très enthousiaste. On va se surprise en surprise et les chapitres s’enchaînent bien. Personnellement, je ne l’ai trouvé ni trop court, ni trop long : Erik L’Homme a dit ce qu’il avait à dire dans ce tome et c’est très bien comme ça.
J’aborde d’ailleurs un sujet qui partage les fans de cette série : A comme Association est-elle une série trop jeunesse ? Évidemment que les mots sont simples, vous ne vous foulerez pas de neurones en lisant les aventures de Jasper. Mais cela dit, je ne pense pas que le livre soit « trop jeunesse ». J’entends par là qu’on est loin de la niaiserie que l’on peut trouver dans certains romans pour un public plus adulte…
« Quand j’ai commencé à apprendre la magie, j’ai rapidement compris trois choses : d’abord que le monde n’est pas désenchanté ; il a été désenchanté, ce qui n’est pas pareil. Ensuite que le monde est resté réceptif et qu’on peut communiqué avec lui. Enfin, que ce qui gouverne le monde, ce n’est ni l’amour ni la haine, mais l’habitude. »
Page 19
Ensuite, y a quand même quelques blagues de cul qui feraient rire des gamins adolescents (moi la première, je n'ai pas honte de le dire) mais pas des enfants à la recherche de princesses et de dragons par exemple… Pour autant qu’ils comprennent pourquoi les garçons aiment regarder la poitrine des filles.
Enfin, le premier tome de A comme Association aurait pu être un coup de cœur si il avait été plus sombre, plus mature. La suite répondra peut-être à mes attentes, mais dans le cas inverse, je continuerai à m’intéresser aux épopées se passant dans l’Association, car les personnages sont, malgré leur simplicité, attachants et que tous les romans font à peine une centaine de pages, ce n’est donc pas une saga trop lourde.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• A comme Association était écrite par Erik L'Homme et Pierre Bottero qui se sont rencontrés à une séance dédicace. C’est Pierre Bottero qui a lancé l’idée d’un projet à deux et c’est ainsi qu’est né A comme Association. Mais le projet devient à moitié orphelin lorsque Pierre Bottero décède dans un accident de moto le 8 Novembre 2009. Outre Jaspet et Ombe, Pierre Bottero avait aussi une famille composée de sa femme et de ses deux filles. Je conseille à tous de lire l’hommage que lui rend Erik L'Homme dans ce premier volet car il est particulièrement touchant.
• La série devait être composée de treize tomes, mais Erik L'Homme étant obligé de finir le projet seul a pris la décision de la raccourcir à huit tomes, le dernier devant sortir le 11 octobre prochain.
J'ai jamais vraiment lu de choses de Pierre Bottero, mais j'ai tjrs entendu d'excellentes critiques à son sujet. Par contre, Erik Lhomme, j'ai passé une bonne partie de mon adolescence avec sa trilogie du "Livre des Etoiles", que je relisais toujours de façon maladive, presque. Du coup, parce que les bons romans jeunesses, c'est mon péché mignon (je parle de bons romans, évidemment, pas de choses pseudo futuristes où des gamins s'entretuent -troll off-). Je note A comme association dans ma liste de lecture, voir d'idée cadeau pour les plus jeunes, j'pourrais tjrs les emprunter après :p merci de la découverte !
RépondreSupprimerJ'ai saisi ton troll quand même 8D
SupprimerEn idée cadeau, je sais pas... Parce que le p'tit bouquin comme ça qui coûte près de 10 euros, je trouve ça un peu beaucoup cher, tout de même ! (Peut-être que c'est à cause du format, vas savoir...) Ou alors, à quelqu'un que tu aimes vraiment et où tu es sûr qu'il le lira xD
Enfin, j'ai décidé pour ma part de les piquer à la bibliothèque, ça me laisse le champ libre pour d'autres romans à côté o/
(Offres une carte de bibliothèque à la place ? *sort*)