mercredi 8 avril 2015

Le Temps du Mépris, d'Andrzej Sapkowski,

L’heure n’est plus à l’entente cordiale entre les rois et les magiciens. Dans le pays du sorceleur, quelque chose se trame, qui va tourner au drame. La jeune Ciri, élevée pour devenir sorceleuse, se retrouve au cœur des rivalités.
Qu’attend-on d’elle ? Quelle est sa destinée ? L’assemblée générale des magiciens dévoilera les intrigues et révélera les traîtres. Qu’adviendra-t-il de Ciri, objet de toutes les convoitises ? Geralt de Riv, désormais lié à cette enfant comme un père à sa fille, sera-t-il capable de la sauver ?
Quatrième de couverture par Milady.
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Une lecture qui est malheureusement tombée dans une période trop active, une lecture qui a malheureusement traîné… Et pourtant, si ces circonstances ont un peu coupé mon plaisir, Le Temps du Mépris est un tome qui me rappelle combien j’accroche à la saga du Sorceleur.

Un second roman que je place en tout cas au-dessus du Sang des Elfes, car maintenant que les bases sont posées, les intrigues peuvent être lancées : les rebondissements sont nombreux dans Le Temps du Mépris et Sapkowski retrouve ses talents de narrateur aisé.
[ci-contre, un portrait de Emhyr Var Emreis par Avalat, un personnage qui occupe de plus en plus de place]

L’évolution que j’attendais tant remue donc enfin les pages de ce quatrième tome et dévoile quelques clés sur Ciri, un personnage auquel je me suis beaucoup attachée et qui connaît un bon nombre d’aventures… Ou de mésaventures.
Les coups de théâtre dramatiques sont nombreux et tiennent en haleine le lecteur.
Alors certes, j’ai mis un temps fou à finir ce livre mais il n’empêche que j’ai souvent été émue durant Le Temps du Mépris et je garde de nombreux souvenirs frappants. [spoiler] Je pense notamment à la rencontre entre Ciri et la licorne Ihuarraquax qui se retrouve blessée. La petite Ciri enchaîne décidément les situations désespérées… [/spoiler]
Dans un registre plus heureux, j’ai adoré de voir le couple que continuent de former Geralt et sa sorcière Yennefer. Je n’ai pas l’habitude de m’accrocher à des romances comme ça, mais la paire est tellement séduisante que je n’ai aucune honte à dire que je lis avec beaucoup de plaisir chaque rencontre entre cette magicienne fière et ce sorceleur qui devient soudain un peu gauche.
Donc des relations qui s’embellissent sur des catastrophes, et ce pour mon plus grand bonheur.


Sur un plan plus large, il n’y a pas dans ce tome de personnages secondaires particulièrement marquants mais les intrigues deviennent plus claires et je me sentais moins perdue, ce qui a grandement facilité ma lecture ! Certes j’ai trouvé quelques passages un peu confus mais une chose est sûre : le temps d’habituation est passé et je commence à démêler les fils que Sapkowski a intelligemment placé. Mais la trame ne s’essouffle pas pour autant et continue de m’intriguer ! Je ne m’attendais pas à autant de complots politiques dans un univers qui utilise un tel bestiaire de monstres.
Quant aux contes, le recyclage est moins grossier que dans les deux recueils de nouvelles, Le Dernier Vœu et L’Épée de la Providence, mais l’auteur dépoussière des mythes bien connus avec originalité, comme celui de la licorne. Une créature qui change et devient très intéressante dans cette saga !

En clair, un quatrième tome particulièrement encourageant et je ne regrette toujours pas d’avoir acheté les derniers tomes (jusqu’au tome 7, je le rappelle) d’un seul coup. Je continuerai donc cette saga avec grand plaisir… À tel point que j’espère lire les dernières pages des aventures du Sorceleur Geralt avant cet été.
On se retrouve sans faute pour le tome 5, Le Baptême du Feu.


Comme pour les tomes précédents, je peux raccrocher cette chronique au Challenge de Dark Fantasy :

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Pour lire la chronique du tome précédent, le premier roman, suivez le lien : Le Sang des Elfes.

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