Lorsqu’un docteur est retrouvé brutalement assassiné dans un quartier sordide, même les riverains les plus endurcis sont choqués. Mais le choc se change en horreur quand l’inspecteur Pitt découvre trois autres cadavres portant la même carte de visite : poignardés dans le dos et sauvagement mutilés. Thomas Pitt et sa femme Charlotte s’embarquent alors dans une enquête dont personne ne sortira indemne, de la pire canaille à l’aristocratie la plus respectée.
Quatrième de couverture par 10/18, Grands Détectives.
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Ah là là… Après deux bonnes surprises avec Rutland Place et Le Cadavre de Bluegate Fields, Anne Perry retourne finalement à ses origines en ramenant tous les défauts que je lui reprochais au début de sa série…
Très connecté au tome 2 de la saga, Le Mystère de Callander Square, ce n’est pourtant pas ces nombreux clins d’œil qui m’ont rappelée les premières lacunes de l’auteure pour les enquêtes menées par le couple Pitt, mais le fait de faire piétiner l’enquête avec une romance de moins en moins intéressante entre Charlotte et Thomas et de torcher l’épilogue…
La recette reste la même : un crime sordide avec plusieurs suspects dans un univers où les frontières entre l’aristocratie et les bas-fonds sont troubles, un Thomas qui, fricotant avec les malfrats, tente d’empêcher Charlotte et sa sœur d’enquêter en flattant les bonnes gens de Londres… Et une absence de conclusion, ce qui est très dommage car elle est tout aussi émouvante que celle de Rutland Place.
Le lecteur retrouve des personnages qui sont apparus dans la seconde enquête des Pitt : on compte le colonel Brandon Balantyne, sa femme Augusta, sa fille Christina, Alan Ross et encore d’autres… Je me souviens que j’aimais beaucoup le colonel Balantyne et j’ai été ravie de le retrouver dans ce tome sachant que sa relation avec Charlotte se concrétise. Bah oui, faut bien sortir du cliché du couple éternellement fidèle sans la moindre affection pour un individu qui débarque dans la vie… Malgré ça, malheureusement, Anne Perry me laisse encore sur ma faim avec une trame assez confuse et des relations laissées en plan.
[ci-contre, The Yellow Rose par Sir Samuel Luke Fildes]
Quant à l’enquête, forcément connectée à ces problèmes sociaux, elle en prend un coup aussi. Les crimes sont assez cruels pour interpeller le lecteur mais voilà, il manque un peu de piment par la suite pour vraiment être happé par la poursuite de l’émasculateur de Devil’s Acre. Arrivée aux dernières pages, je me suis même demandée si Anne Perry n’aurait pas mieux fait d’abréger quelques passages au milieu pour mieux se concentrer sur les répercussions de la fin.
Alors voilà, j’ai été contente de recroiser des personnages mais j’ai trouvé Devil’s Acre bien fade comparé aux deux derniers tomes lus. J’espère que Meurtres à Cardington Crescent arrivera à me reconquérir un peu.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• À la page 18 est mentionné, sans importance, le tome 6 de la série Le Cadavre de Bluegate Fields. En revanche, les mentions pour le tome 2, Le Mystère de Callander Square, sont plus nombreuses à partir de la page 20 et ont même une certaine importance puisqu’on retrouve de nombreux personnages. Encore une fois, il est conseillé de lire la série dans l’ordre.
• Comme Seven Dials et Whitechapel, The Devil’s Acre est un quartier qui était connu au XIXème siècle pour n’être absolument pas fréquentable. Le nom viendrait de Charles Dickens lui-même dans son magazine Household Words.
• Pour voir le guide de la série et les chroniques des tomes précédents, suivez ce lien.
Très connecté au tome 2 de la saga, Le Mystère de Callander Square, ce n’est pourtant pas ces nombreux clins d’œil qui m’ont rappelée les premières lacunes de l’auteure pour les enquêtes menées par le couple Pitt, mais le fait de faire piétiner l’enquête avec une romance de moins en moins intéressante entre Charlotte et Thomas et de torcher l’épilogue…
La recette reste la même : un crime sordide avec plusieurs suspects dans un univers où les frontières entre l’aristocratie et les bas-fonds sont troubles, un Thomas qui, fricotant avec les malfrats, tente d’empêcher Charlotte et sa sœur d’enquêter en flattant les bonnes gens de Londres… Et une absence de conclusion, ce qui est très dommage car elle est tout aussi émouvante que celle de Rutland Place.
« — Hypocrites ! cracha Christina.
— Ma chère enfant, cesse de te comporter comme une petite fille. Tu as passé l’âge. La naïveté est excusable à vingt ans, ennuyeuse à vingt-cinq et ridicule à trente. »
P. 74
Le lecteur retrouve des personnages qui sont apparus dans la seconde enquête des Pitt : on compte le colonel Brandon Balantyne, sa femme Augusta, sa fille Christina, Alan Ross et encore d’autres… Je me souviens que j’aimais beaucoup le colonel Balantyne et j’ai été ravie de le retrouver dans ce tome sachant que sa relation avec Charlotte se concrétise. Bah oui, faut bien sortir du cliché du couple éternellement fidèle sans la moindre affection pour un individu qui débarque dans la vie… Malgré ça, malheureusement, Anne Perry me laisse encore sur ma faim avec une trame assez confuse et des relations laissées en plan.
[ci-contre, The Yellow Rose par Sir Samuel Luke Fildes]
Quant à l’enquête, forcément connectée à ces problèmes sociaux, elle en prend un coup aussi. Les crimes sont assez cruels pour interpeller le lecteur mais voilà, il manque un peu de piment par la suite pour vraiment être happé par la poursuite de l’émasculateur de Devil’s Acre. Arrivée aux dernières pages, je me suis même demandée si Anne Perry n’aurait pas mieux fait d’abréger quelques passages au milieu pour mieux se concentrer sur les répercussions de la fin.
Alors voilà, j’ai été contente de recroiser des personnages mais j’ai trouvé Devil’s Acre bien fade comparé aux deux derniers tomes lus. J’espère que Meurtres à Cardington Crescent arrivera à me reconquérir un peu.
Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• À la page 18 est mentionné, sans importance, le tome 6 de la série Le Cadavre de Bluegate Fields. En revanche, les mentions pour le tome 2, Le Mystère de Callander Square, sont plus nombreuses à partir de la page 20 et ont même une certaine importance puisqu’on retrouve de nombreux personnages. Encore une fois, il est conseillé de lire la série dans l’ordre.
• Comme Seven Dials et Whitechapel, The Devil’s Acre est un quartier qui était connu au XIXème siècle pour n’être absolument pas fréquentable. Le nom viendrait de Charles Dickens lui-même dans son magazine Household Words.
• Pour voir le guide de la série et les chroniques des tomes précédents, suivez ce lien.
Je suis justement en train de le lire en ce moment !
RépondreSupprimerEt même si je suis contente de retrouver tous ces personnages, je suis d'accord avec toi, je trouve ce tome un peu décevant pour le moment, du point de vue de l'intrigue en tout cas..
J'y ai trouvé quelques facilités qui m'ont déçue.
J'espère quand même que mon ressenti sera plus positif en avançant dans ma lecture.