lundi 4 décembre 2017

Hunger Games, de Suzanne Collins,

Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra riche et célèbre. Les autres mourront…
Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…
Quatrième de couverture par Pocket Jeunesse PKJ.
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« Mais ici, plus encore que chez nous, je ressens mon impuissance. Je n’ai aucun moyen de me venger du Capitole. Pas vrai ? »
P. 261

Burning par Nonvieta
Aigrie comme je suis, il faut toujours que la hype redescende un peu autour d’un livre avant que je le lise à mon tour. Non, je rigole : Hunger Games m’avait intéressée à sa sortie mais comme toujours lors d’une sortie, ma PAL à vider me met toujours en décalage et je lis "la grande nouveauté" plusieurs mois plus tard. Ou dix ans plus tard dans le cas de l’aventure de Katniss Everdeen.
Cet été, je suis tombée amoureuse de la reprise de Hunging Tree de L.E.J. (je ne connais même pas l’originale, encore moins le passage rattaché) que je me suis rappelée cette saga. J’ai acheté alors la trilogie sur un coup de tête et quoi de mieux qu’un livre jeunesse pour se sortir d’une panne de lecture qui me talonnait depuis Septembre ?


Je ne connaissais aucunes critiques d’Hunger Games, n’étant consciente que du succès littéraire en 2010. Ainsi libérée de tout avis, j’ai pu pleinement profiter de cette première lecture que j’ai trouvée très bonne !
Plus que jeunesse, Hunger Games se situe même plutôt dans le Young Adult : je ne m’attendais à des thèmes sensibles et des scènes assez violentes, ce qui m’a agréablement surprise. On ne fait pas un remix de Battle Royale sans quelques morts après tout. Il y a donc une certaine maturité dans l’histoire et malgré les valeurs que veut transmettre Suzanne Collins, le contexte ne permet pas la douceur. En tout cas pour l’instant.
J’ai apprécié aussi l’effort de logique. Je pense à une scène toute bête : Katniss a toujours vécu pauvrement, et lorsqu’elle arrive dans le cadre luxueux du Capitol, elle reconnaît un canapé en velours. Elle justifie sa connaissance dans cette matière en pensant que sa mère, fille d’un milieu modeste autrefois, possède une robe avec un col en velours. C’est anodin, mais cela montre le souci du détail de Collins et elle ne se permet pas plus de tricher durant les jeux fatals.
Suzanne Collins arrive donc à captiver son lecteur avec des contraintes, des obstacles qui vont contrarier l’archère : la facilité n’est pas au rendez-vous et même la conclusion ne met pas un point final aux problèmes de Katniss, bien au contraire ! L’auteure a-t-elle réussi à me motiver de lire la suite ? Oui. Définitivement oui.


D’autant plus que je me suis attachée à cette adolescente et pourtant, qu’il est difficile d’être une héroïne forte sans tomber dans les clichés. On ne peut pas s’identifier à Katniss quand on n’a jamais connu la faim ou l’oppression gouvernementale, toutefois, on peut toujours admirer son dévouement pour sa famille, sa force, sa volonté, son courage… Sans que tous ces ingrédients soient de trop : Katniss n’est pas parfaite, sa méfiance peut même la rendre peu sympathique par moment (mais tout à fait compréhensible) et elle n’est pas infaillible.
Un ensemble qui m’a donc beaucoup touchée et j’ai beaucoup aimé cette combattante.
D’autres personnages rejoignent les Hunger Games bien sûr, mais moins aboutis que Katniss-même  et certains passent par la case cliché malheureuse. Certains du lot restent quand même intéressants, car mon second coup de cœur va pour Rue, la plus adorable des enfants toutes littératures confondues.

Si j’ai un seul reproche à faire, c’est l’écriture : certaines phrases sont lourdes, les efforts d’imagination sont absents, la poésie est inexistante… Ceci dit, j’arrive à m’expliquer cette plume plate voire bancale : c’est le premier livre de Suzanne Collins que je lis et Katniss étant la voix à la première personne, cette narration s’accorde à son caractère qui ne s’embarrasse pas des futilités.
Mais concernant l’écriture de l’auteure, je ne pourrais me prononcer franchement qu’en lisant un autre livre, et non narré par Katniss cette fois.

Une très, très bonne découverte et, même si j’ai un train de retard de dix ans, au moins, je vais pouvoir enchaîner la trilogie sans attendre, moi. Ah !

             Quelques anecdotes sur ce bouquin,
• Suzanne Collins a été accusée de plagiat pour Hunger Games : au Japon, pays d’origine du roman Battle Royale, il n’y a absolument aucun doute quant à ce fait. L’auteure s’est toujours défendue d’avoir été inspirée par l’histoire écrite par Kōshun Takami. Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question car déjà je n’ai jamais lu Battle Royale (mais j’y compte bien), et ensuite, à une époque où la télé a de plus en plus d’importance et où certaines télé-réalités commencent à bafouer les règles d’éthique, je considère que l’inspiration est omniprésente pour tous les auteurs.

Il existe une multitude de cartes de Panem et les officielles sont incomplètes... 
En attendant, celle-ci donne une idée du monde dans lequel Katniss vit.


Envie de l’acheter ?

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